L'auteur J.K. Rowling en 2000. [Ian Torrance - Keystone]
Joanne Rowling, l’auteure de la série de romans Harry Potter, est l’incarnation d’un conte de fée à la Cendrillon. Elle est née un 31 juillet, comme son personnage d'Harry Potter, en 1965, en Angleterre. Une famille modeste dans laquelle la maman, chimiste, lit énormément.
En 1990, à 25 ans, Joanne Rowling travaille à la chambre de commerce de Manchester. Et c’est dans le train, reliant Manchester à Londres, alors que le train accuse un sérieux retard, qu’elle a l’idée de son personnage.
Elle imagine les aventures de Harry Potter, petit orphelin maltraité par son oncle et sa tante qui découvre, le jour de ses onze ans, qu’il est un sorcier. Elle n’a rien pour écrire, mais réfléchit, agence dans sa tête les personnages principaux en s’inspirant de ses amis, de sa famille.
Tout un univers se met en place. Elle ne sait pas encore qu’elle mettra cinq ans à bâtir le canevas du premier tome, mais elle projette d’écrire une grande saga de douze romans, qui deviendront sept volumes. Un pour chacune des années de collège que suivra Harry.
Rentrée chez elle, Joanne Rowling se jette sur des feuilles et note tout. Elle enferme ses notes dans une boîte à chaussure. Elle rédige rapidement les premiers chapitres de son futur roman. Le décès de sa mère va donner une toute autre saveur à ses premiers chapitres, ceux où elle décrit un Harry Potter orphelin.
Les choses vont de mal en pis pour Joanne Rowling. Elle est licenciée de la chambre de commerce, s’en va au Portugal où elle travaille à mi-temps et consacre de nombreuses heures au canevas original de son histoire de sorciers. C’est là qu’elle rencontre son futur mari et devient maman. Mais son mariage est un échec.
Elle rentre en Ecosse, divorcée, son bébé sous le bras, sans le sou, sans boulot, complètement déprimée. La mort de sa mère pesant encore sur son moral, tout comme sa situation pour le moins précaire.
Pour échapper à son appartement glacial, elle rédige le premier tome d’Harry Potter dans la chaleurs des pubs d’Edimbourg avec, à ses côtés, sa petite fille assoupie dans sa poussette.