Scène du film "Dirty Dancing" de 1987 d'Emile Ardolino. [Great American Films Limited Par - AFP]
C'est l'été 1963, l'été de tous les possibles, de toutes les découvertes. Baby, Bébé dans la version française, de son vrai nom Frédérique (Frances pour la version originale) vient passer, comme chaque année, des vacances dans un village club avec papa, maman et sa sœur. Le père est médecin et la mère, femme au foyer. C'est une famille juive, bien comme il faut, aisée, qui s'en va dans la région des montagnes Catskill dans l'État de New York, à la pension de la famille Kellerman.
On fait des tournois de cartes, on danse sous les étoiles, on pêche, on se balade, on lit. Un soir, en se promenant dans un coin retiré du village, Baby découvre le local d'un groupe de danse formé par les animateurs du village de vacances. L'ambiance y est électrique et les habitués ne sont autres que des enfants des rues. Les couples s'y contorsionnent sur des rythmes lourds et syncopés. Dans ce cadre exaltant, elle fait la connaissance de Johnny Castle, un mélange curieux de Marlon Brando et de Fred Astaire. Il a 33 ans et elle en a 17.
Baby se trouve ainsi mêlée à la vie des employés de la pension et découvre un monde qui lui est complètement étranger, celui de la danse. Petit à petit, elle s'initie à celle-ci avec Johnny, remplaçant sa partenaire habituelle qui vient de se faire avorter. Une histoire d'amour va naître entre ce professeur de danse qui, entre deux danses assez sages avec les clientes, se déhanche sur les rythmes endiablés et sensuels du mambo, propagé par les Noirs à l'aube des sixties, et Baby, qui s'éveille au monde et rêve de le changer. Leur amour n'ira pas de soi. Baby comme Johnny devront faire avec les conventions de leur temps.