"The Curse", un couple aux prises avec les démons de l'addiction à l'alcool

Lors d'une soirée à Zurich, la Suissesse Maria et l'Indien Satindar tombent amoureux, c'est le coup de foudre. Mais avec force, l'alcool se met entre les deux et menace leur amour, comme un cruel démon.

"The Curse" ("La malédiction") témoigne de leur combat commun contre l'addic­tion de Satindar, de leur désespoir, de leur colère, en utili­sant des images fulgu­rantes et des asso­cia­tions visuelles étonnantes. Le couple s'affronte avec une féroce honnêteté, mais toujours porté par leur foi inébran­lable en leur amour.

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Ce film documentaire très expérimental et poétique, présenté aux dernières Journées de Soleure, est une histoire auto­bio­gra­phique et émouvante qui entremêle de façon très intime l'histoire d'un amour puissant et le tabou social que reste l'alcoolisme.

Relation puissante émotionnellement

"Le danger de l'alcool a fait que je ne voulais pas entrer dans cette relation au départ. Mais après, c'était tellement fort émotionnellement et je me sentais tellement comprise dans cette relation que je ne pouvais pas y résister. Je devais donc entrer dans cette relation et voir ce qui allait se passer, même s'il devait y avoir une crise finale", explique à la RTS la co-réalisatrice Maria Kaur Bedi.

Avec son mari, le co-réalisateur du documentaire Satindar Singh Bedi rencontré il y a quelques années au Festival du film de Zurich, elle signe une oeuvre déterminée et subtile sur la force de l'amour et affronte des questions existentielles avec un courage extraordinaire.

Une image du film "The Curse" de Maria Kaur Bedi. [Vinca Film]

Grâce à un langage et un traitement visuel aussi poétiques que mystiques, "The Curse" renforce de manière originale sa dimension cathartique et se profile comme un ovni dans le panorama cinématographique suisse.

Propos recueillis par Anne Laure Gannac

Adaptation web: olhor

^{"The Curse" de Maria Kaur Bedi et Satindar Singh Bedi, à voir actuellement dans les salles romandes.}