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Le Suisse Antonin Niclass décroche le Bafta du court-métrage d'animation

Une image tirée du court-métrge d'animation "Do not feed the pigeons". [National Film and Television School,]
Le Suisse Antonin Niclass a remporté le Bafta du court-métrage d'animation / Vertigo / 4 min. / le 14 mars 2022
Antonin Niclass, jeune Lausannois de 30 ans, a remporté dimanche à Londres, avec Vladimir Krasilnikov et Jordi Morera, un Bafta, plus haute récompense du cinéma britannique, pour leur court-métrage d'animation "Do not feed the pigeons".

Dans le club très fermé du cinéma d’animation image par image (stop motion), il faudra désormais compter avec le réalisateur suisse Antonin Niclass qui a décroché dimanche le Bafta du meilleur court-métrage d'animation.

"La nuit a été courte, on a bu beaucoup de champagne!", annonce-t-il simplement à la RTS. Et de poursuivre: "On avait face à nous Joanna Quinn, une réalisatrice qui a déjà gagné beaucoup de prix. Donc on était assez surpris, c’était une nouvelle incroyable".

Un film de diplôme

"Do not feed the pigeons" se déroule dans une gare routière, vers 2 heures du matin. Un groupe de voyageurs solitaires et fatigués attendent le car. Dans cet endroit froid et déprimant, tout le monde se regarde en chiens de faïence "jusqu’à ce que des pigeons parviennent à créer une connexion magique et un instant d’harmonie entre les passagers en attente".

Co-réalisé avec Vladimir Krasilnikov et Jordi Morera, "Do not feed the pigeons" est le film de diplôme du jeune homme. Etudiant à la National Film & Television School de Londres, Antonin Niclass a découvert l'industrie du cinéma en travaillant comme assistant caméra sur plusieurs courts-métrages et séries TV réalisées en Suisse.

En 2011, il déménage en Belgique pour étudier le cinéma. Après cinq ans, il est diplômé de l'Institut des Arts de Diffusion avec son court-métrage "Panda".

Mélanger les techniques d'animation

Tout en travaillant comme assistant réalisateur sur des clips musicaux à Bruxelles, il réalise plusieurs clips d'animation pour "Tataki", une branche numérique de la RTS, en mélangeant différentes techniques d'animation. "Je viens du cinéma image par image et j’avais cet attrait pour le dessin que j’ai découvert lors de mes études en Angleterre. Et j’avais envie de mélanger ces deux choses que sont le dessin et un tournage avec des marionnettes. Leur visage est peint, et nous devions le modifier à chaque photo".

Qu’espérer maintenant? "On a pu trouver un public avec ce film à la narration particulière. On ne suit pas un seul personnage, c’est assez mélancolique, et ça me pousse à continuer dans un filon d’animation qui n’est pas forcément associé au jeune public".

Le trio vient aussi de terminer une version en réalité virtuelle du film.

Pierre Philippe Cadert/aq

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