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Les films que vous recommande RTSCulture

Reda Kateb et Vincent Cassel dans "Hors normes". [Copyright Carole Bethuel]
Reda Kateb et Vincent Cassel dans "Hors normes". - [Copyright Carole Bethuel]
Excitants, passionnants, émouvants, farfelus, drôles et parfois mémorables, tels sont les films à l'affiche. Pour vous guider dans vos choix et vous donner envie de sortir ce week-end, voici notre sélection.

"Hors Normes": pour savoir ce qu'est une vraie comédie dramatique

Spécialistes de la comédie bien ficelée, Éric Toledano et Olivier Nakache ("Le Sens de la fête", "Samba", "Intouchables") traitent d'un sujet grave: l'inclusion des autistes dans notre société. Ils le font avec autant d'humanisme que de légèreté, de précision documentaire que d'embardées comiques. Vincent Cassel, dans un rôle empathique à contre-emploi, est éblouissant. Un regard si juste sur les autistes, les parents, les encadrants et les médecins que le film devrait faire date.

>> Lire notre critique : "Hors normes", une comédie dramatique qui illumine l'autisme

"Joker": pour vous scotcher à l'écran de la première à la dernière seconde

Joaquin Phoenix a perdu une vingtaine de kilos pour donner corps à son "Joker". [Warner Bros. Entertainment Inc.  TM & © DC Comics - Niko Tavernise]Warner Bros. Entertainment Inc. TM & © DC Comics - Niko Tavernise
Joker / Brazil / 4 min. / le 6 octobre 2019

Aux antipodes des films de super-héros, "Joker" tourne le dos aux effets spéciaux numériques et aux grosses scènes spectaculaires pour se concentrer sur le récit des origines supposées du futur ennemi de Batman. Brûlot contre les médias, les élites politiques et une société qui aura perverti le rêve américain en cauchemar macabre, le film de Todd Philipps est un portrait frontal et perturbant de notre époque.

Si ce "Joker" impressionne autant, c'est que son héros inspire au spectateur un mélange dérangeant d'empathie et d'effroi. Joaquin Phoenix exécute une performance hallucinante, son visage grinçant et son corps décharné sont comme possédés.

>> Lire notre critique : Joaquin Phoenix invente un Joker martyr et c'est un choc

"Chambre 212": pour vous faire rire de mélancolie et pleurer de gaité

Une femme infidèle, un mari qui déprime, une ex qui regrette son amour de jeunesse, des amants plein le smartphone et le sosie de Charles Aznavour en Jimini Cricket, la comédie de Christophe Honoré est un bijou d'originalité, une fantaisie amoureuse aux accents surréalistes, un huis-clos savoureux qui mélange souvenirs, fantasmes et réalités. Chiara Mastroianni y est mélancomique et Vincent Lacoste, bluffant comme toujours.

>> Lire notre critique : Dans l'hôtel 5 étoiles de Christophe Honoré, on choisit la "Chambre 212"

"Papicha": pour vous donner envie de désobéir avec panache

Alger, années 90. Une jeune femme rêve de devenir styliste et brave la loi des extrêmistes pour y arriver. Véritable hymne à l'insoumission, "Papicha" de Mounia Meddour rend un hommage à toutes ces femmes algériennes qui par leur courage et leur solidarité ont résisté aux barbus, en continuant de travailler, d'étudier, de sortir, parfois au péril de leur vie. Un film lumineux, porté par quatre formidables comédiennes.

>> Lire aussi : "Papicha", un hymne à l'insoumission dans l'Algérie des années 1990

"Madame": pour comprendre le cheminement d'un coming out

"Madame", c'est l'histoire de la relation entre une grand-maman et son petit-fils, issus d'une famille bourgeoise genevoise. Tous les deux se livrent sur leur difficulté d'entrer dans les rangs. D'un côté, une femme née à la fin du 19e siècle qui deviendra femme d'affaires tout en luttant contre une société patriarcale. De l'autre, un garçon attiré par les garçons qui luttera pour assumer son homosexualité dans une société hostile aux gays. Le documentaire du genevois Stéphane Riethauser a déjà été multiprimé.

>> Lire aussi : "Madame", l'émouvante histoire d'un coming out en milieu bourgeois

Et encore:

Pour sortir en famille, "Shaun le mouton, la ferme contre-attaque" et aussi le très beau film d'animation de Lorenzo Mattotti "La fameuse invasion des ours en Sicile".

Pour sortir des sentiers battus, "Portrait de la jeune fille en feu", de Céline Sciamma, peinture charnelle de la naissance du désir et de son assouvissement par l'art. Un film en costumes très contemporain.

Pour sortir de son corps: "Atlantique", de Mati Diop, qui aborde la question de l'immigration sous la forme d'un conte initiatique, presque mythologique. Une élégie universelle.

Pour sortir la tête du sac: "Alice et le maire", comédie sur la vanité du pouvoir, portée par le dialogue ciselé entre un politique désabusé (Fabrice Luchini) et une jeune philosophe (Anaïs Demoustier).

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