Les réalisateurs de "La lutte des classes" Michel Leclerc et Baya Kasmi reviennent sur un dilemme qu'ils ont eux-mêmes vécu, alors qu'ils habitaient une banlieue populaire aux portes des Paris en plein état d'urgence après les attentats de Charlie Hebdo.
Élève à l’école primaire du quartier, leur fils Corentin (Tom Levy) se sent seul lorsque tous ses copains désertent l’école publique pour l’institution catholique Saint Benoît. Comment rester fidèle à l’école républicaine quand votre enfant ne veut plus y aller ?
Satire de la société française
Derrière ses mises en scènes loufoques, cette satyre de la société française interroge le mandat d'intégration du système scolaire. Pour le réalisateur Michel Leclerc, les parents pratiquent l'évitement scolaire, ils ne veulent plus inscrire leurs enfants dans l'école dont ils dépendent.
L'école publique doit préserver le contrat social qui permet à un enfant de rencontrer des gens qui ne pensent pas comme lui. Ce contrat social est vraiment mis en péril par le fait que les classes sociales ne se mélangent plus à l'école.
A partir de ce constat d'échec, le film déroule une satire qui n'épargne personne. Et surtout pas la gauche, empêtrée dans des concepts idéologiques éculés.
Une comédie qui ne fait pas de quartier et qui fera grincer des dents des deux côtés de l'échiquier politique.
Sophie Iselin/mcc