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"Weird City", la nouvelle série proposée par YouTube Premium

La loi des séries - Weird City
La loi des séries - Weird City / Calmos / 1 min. / le 20 février 2019
La plateforme de vidéo en ligne qui produit des séries depuis l'année dernière enrichit son offre avec cette courte fiction entre science-fiction, anticipation et comédie.

"Weird City" sort de l'esprit barré de Jordan Peele, réalisateur et scénariste de "Get Out", film bien flippant récompensé par un Oscar.

Pour sa série, le réalisateur a imaginé une ville futuriste séparée en deux par une ligne – une frontière – avec d'un côté les ayants droit (les privilégiés) et de l'autre, les non-ayants droit (les pauvres). Cette ville étrange, propre et technologiquement bien garnie d'un côté, et arborant une banlieue puante de l'autre, sert de décor aux six épisodes de la série, qui proposent chacun une histoire différente, avec un thème différent, des personnages différents et donc un casting différent.

Petite soeur de "Black Mirror"

Le fil rouge de ces six épisodes, de ces six histoires, c'est le thème des dérives technologiques. On pense alors immédiatement à "Black Mirror". Et en effet, "Weird City", c'est la petite soeur fofolle, foutraque et feignasse de "Black Mirror".

Dans le premier épisode, on croise Ed O'Neill – aka Al Bundy ou Jay Prichett – dans le rôle d'un hétérosexuel de 65 ans qui cherchent l'amour. Pour cela, il va se fier à un programme qui se sert de l'ADN des personnes pour trouver un perfect match. Un perfect match qui, dans son cas, se révélera très étonnant... De la recherche de l'amour idéal, on passe au culte du corps dans le deuxième épisode, avec un Michael Cera aussi émouvant qu'effrayant qui se met à manger des vers génétiquement modifiés pour se faire du muscle. Il y a aussi une histoire de sexe, sans sexe, parce que chez les ayants droit, on ne se fatigue plus à se toucher.

Inégale mais peu banale

Niveau casting, on retrouve des habitués du petit écran, voire du grand, avec notamment Rosario Dawson ou Mark Hamill, qui prête sa voix à une maison connectée sadique.

Chaque épisode s'applique à nous donner la chair de poule quant à un futur proche. Mais contrairement à "Black Mirror", le ton s'avère plus fun, plus déjanté et plus jeune. Quant au scénario, il est moins léché. On entre rapidement dans le vif du sujet, et l'histoire se conclut aussi vite. En 25 minutes, on a fait le tour. C'est d'ailleurs regrettable pour certains épisodes qui apparaissent quelque peu précipités. Toutefois, "Weird City" ne manque pas d'intérêt. Elle est malaisante à souhait, et amusante à la fois. Inégale donc, mais loin d'être banale.

Crystel Di Marzo/ld

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