Publié

Art Basel ouvre ses portes au grand public

La 48e édition d’Art Basel ouvre ses portes au public
La 48e édition d’Art Basel ouvre ses portes au public / 19h30 / 3 min. / le 14 juin 2017
Plus de 4000 artistes seront représentés à Art Basel, la grande foire annuelle d'art contemporain qui ouvre ses portes jeudi jusqu'à dimanche. Parmi eux des artistes africains, dont les oeuvres ont de plus en plus la cote auprès des collectionneurs.

Cette 48 édition d'Art Basel, devenue une foire omniprésente sur la scène internationale grâce aux déclinaisons américaine Art Miami et asiatique, Art Hong Kong, présente 291 des meilleurs galeries du monde. 31 pays sont représentés sans oublier les grandes villes comme New York, Londres et Paris. Il y a les scènes émergentes comme une première galerie égyptienne: ce n'est que la quatrième galerie africaine à être présentée depuis la création d'Art Basel il y a cinquante ans.

Art Parcours qui occupe le centre ville avec le Chinois Ai-WeiWei sur la Münsterplatz et le Art Unlimited qui présentent les oeuvres surdimensionnées dans la plus grande galerie du monde -16000 m carrés, sont les chouchous de la foule. Et contrairement au chaos qui régnait dans la présentation des oeuvres les années précédentes, l'ordre règne un aspect didactique prononcé et des éclairages à travers l'histoire de l'art. La voix des artistes résonne en relation avec les crises politiques et économiques qui secouent le monde.

>> A écouter :

"Speak Louder" de l'artiste américain Nick Cave dans le cadre de Unlimited à Art Basel 2017. [AFP - Fabrice Coffrini]AFP - Fabrice Coffrini
Tout est en place pour l'ouverture d'Art Basel / Audio de l'info / 1 min. / le 13 juin 2017

Présence de l'art africain

De la galerie Saatchi de Londres à la Fondation Vuitton à Paris, les artistes africains ont investi ces derniers mois les murs des plus prestigieuses institutions. Cette visibilité est quasi révolutionnaire pour cette production longtemps reléguée aux sections d'arts "indigènes" ou "primitifs".

"Djoly du Mogoba", une oeuvre de l'artiste ivoirien Aboudia présentée à la galerie Saatchi de Londres en 2014. [AFP - Adrian Dennis]
"Djoly du Mogoba", une oeuvre de l'artiste ivoirien Aboudia présentée à la galerie Saatchi de Londres en 2014. [AFP - Adrian Dennis]

Une création reconnue comme de l'art contemporain

Selon Silvana Moï Virchaux, présidente de Laboratorio, une association qui oeuvre pour la diffusion de l'art en Afrique et dans les Caraïbes, "il a fallu sortir de cette dimension de l'art primitif pour arriver à regarder l'art contemporain, qui a toujours existé en Afrique.

Aujourd'hui, les artistes africains disposent d'une création propre qui arrive sur le marché de l'art. On observe une intégration de cet art contemporain venu d'ailleurs et qui est reconnu comme tel", poursuit-elle.

Des oeuvres sous-évaluées

Cette reconnaissance inédite est largement due à la promotion des artistes depuis leur pays d'origine jusqu'aux musées et aux grandes foires internationales. Et si certains parlent déjà de boom autour du marché africain, les oeuvres restent largement sous-évaluées par rapport au reste du monde. Sur le continent africain, il y a encore beaucoup de travail à fournir pour obtenir une égalité marchande, observe Silvana Moï Virchaux.

Très peu d'artistes africains atteignent des prix comme [ceux] des artistes confirmés occidentaux. Les artistes africains sont dévalués, si on veut.

Silvana Moï Virchaux, présidente de l'association culturelle Laboratorio

Et si les prix peinent à suivre cette percée des artistes africains, leur présence massive dans une foire comme Art Basel est un signe de leur montée en puissance et du fait que que l'avenir de l'art contemporain passe désormais aussi par l'Afrique.

Sophie Iselin/mcc

>> Art Basel, Bâle, 15-18 juin 2017

Publié