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La notion d'extrême domine les 21e Journées photographiques de Bienne

La série "Solar" de Daniel Hofer dépeint l'une des plus grandes réserves de lithium du monde, un lac salé dans les Andes boliviennes. [Daniel Hofer/http://www.bielerfototage.ch]
La série "Solar" de Daniel Hofer dépeint l'une des plus grandes réserves de lithium du monde, un lac salé dans les Andes boliviennes. - [Daniel Hofer/http://www.bielerfototage.ch]
Les Journées photographiques de Bienne qui débutent ce vendredi se penchent sur la notion d'extrême. Jusqu'au 28 mai, le festival présente 28 expositions, dont les trois quarts sont à découvrir en première mondiale ou suisse.

Des flots d'images, une omniprésence de la technologie et des excès d'une société globalisée, autant de thèmes qui sont abordés par les artistes présents à cette 21e édition des Journées photographiques. "La thématique est inspirée par des questions de société actuelles", a expliqué jeudi la directrice du festival Hélène Joye-Cagnard.

Les expositions proposent de grands écarts conceptuels: entre le vivant et l'inanimé, entre le proche et le lointain, entre les flots d'images et des oeuvres uniques, entre le papier et le pixel, entre la sensualité des matériaux et le froideur des algorithmes.

>> A voir: Pour "La Puce à l'oreille", le magicien Blake Eduardo visite plusieurs expos en préparation :

Rendez-vous aux Journées photographiques
Rendez-vous aux Journées photographiques / La Puce à l'Oreille / 3 min. / le 4 mai 2017

L'humain et son environnement

L'Allemande Katrin Streicher dresse par exemple le portrait fantomatique d'une ville suédoise au nord du cercle arctique dont l'environnement a été ruiné par d'incessantes explosions destinées à extraire du minerai de fer qui la fait vivre.

"The Price of Vanity" de Paolo Marchetti dévoile le sacrifice qui se cache derrière les diktats du luxe en montrant des élevages intensifs d'animaux convoités pour leur fourrure ou leur peau. Alors que avec "Solar", Daniel Hofer dépeint l'une des plus grandes réserves de lithium du monde, un lac salé dans les Andes boliviennes, dont l'exploitation détruirait un paysage naturel.

ats/olhor

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Expositions disséminées

Les Journées photographiques mettent aussi en valeur le patrimoine biennois: les expositions ouvertes au public jusqu'au 28 mai sont disséminées dans huit endroits de la ville. Elles investissent aussi bien des espaces d'exposition classiques que des locaux reconvertis pour accueillir les oeuvres des artistes.

La promenade biennoise propose cette année trois lieux inédits qui offriront aux visiteurs de nouveaux contextes de perception des images. Des expositions seront ainsi à découvrir à la Maison Farel, témoin de l'architecture de la fin des années 50, dans un ancien bâtiment industriel désaffecté et à la Working Station, un espace galerie privé.

La manifestation, qui se veut le rendez-vous de la photographie émergente, avait accueilli l'année dernière près de 5000 visiteurs.