L'archéologue Franck Goddio commence sa carrière en visitant des épaves. Après avoir entendu parler de cités antiques englouties en Egypte, au large des côtes d’Aboukir, il commence en 1996 à sonder le fond marin à l’aide de technologies d’imagerie radar. Mais il ne trouve rien. Car les temples et les statues se dissimulent sous les sédiments, dix mètres sous la surface. Soudain, en 2001, le miracle.
On a découvert une grande pierre noire, face contre sol. En passant la main dessous, j'ai senti des inscriptions.
Les inscriptions montrent qu'il s’agit de la cité engloutie de Thônis pour les Égyptiens, Héracléion pour les Grecs. Envahie par les eaux suite à des séismes, elle constitua une ville commerçante importante entre 500 et 300 avant Jésus Christ. Sur l'imposante pierre, que l'on peut voir dans le cadre de l'exposition zurichoise, figurent les taxes perçues pour l’importation d’or et d’argent.
Les vestiges d'une antique cité
Au Musée Rietberg, on peut découvrir des stèles, des sarcophages, mais aussi des bijoux, des statues, dont Osiris ou une sublime Arsinoé, alter ego de la déesse Aphrodite avec son tissu d’une finesse incomparable. 300 statues et objets culturels sont représentés au total.
Martina Chyba/mh
L'exposition "Osiris - Mystères engloutis d'Égypte" est à voir au musée Rietberg jusqu'au 16 juillet 2017.