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Les trésors du temple d'Artémis mis au jour par des archéologues suisses

En Grèce, des archéologues suisses ont réussi à décrypter les manuscrits anciens pour trouver l’emplacement du temple d'Artémis.
En Grèce, des archéologues suisses ont réussi à décrypter les manuscrits anciens pour trouver l’emplacement du temple d'Artémis. / 19h30 / 2 min. / le 12 août 2021
Sur l’île d’Eubée, en Grèce, l'Ecole suisse d'archéologie fouille sans relâche le site du sanctuaire d'Artémis découvert en 2017 par une équipe de chercheurs suisses après dix ans de recherches. Les découvertes sont nombreuses et extraordinaires.

Médiatisée ces dernières semaines pour de violents incendies, l'île d'Eubée, au nord d'Athènes, a parallèlement délivré l'un de ses secrets les mieux gardés. Après plusieurs années de recherches, des archéologues suisses ont réussi à décrypter les manuscrits anciens pour trouver l’emplacement tant recherché du temple d’Artemis, la déesse de la chasse.

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Pendant six semaines, en été, près de quarante personnes issues de l’Ecole suisse d’archéologie fouillent le site du sanctuaire d’Artémis Amarysia. Sous une chaleur écrasante, archéologues, architectes, restaurateurs, morphogéologues ou étudiants examinent minutieusement chaque vestige sur le site qui s'étale aujourd'hui sur plus de 5000 mètres carrés. Cet été, les découvertes sont nombreuses et le rythme s'accélère grâce à la technologie numérique, ce qui permettra d'ouvrir bientôt le site au public.

Des découvertes spectaculaires

"Les figurines que l'on découvre ont été tenues pour la dernière fois il y a 2'500 ans. C'est spectaculaire et vraiment très émouvant. C'est à couper le souffle, littéralement", confie Tamara Saggini, doctorante à l’Université de Genève.

Les premiers vestiges du temple de la déesse de la chasse ont été découverts en 2012. Cinq ans plus tard, l'équipe dirigée par le professeur Karl Robben et le fouilleur Tobias Krapf a mis au jour le sanctuaire sous une maison de la région d'Erétrie. Ils y ont découvert le portique et des bâtiments qui prouvaient qu'il s’agissait d'un lieu important et non pas d'un simple lieu de sacrifice. "Il faut essayer d'imaginer toute la population d'Erétrie qui, une fois par année, se déplaçait en masse au sanctuaire d'Artémis Amarysia pour célébrer la déesse", explique Sylvian Fachard, directeur de l’Ecole Suisse d’archéologie.

Comparable au travail des "Experts"

Longues et minutieuses, les fouilles s'apparentent à un véritable travail de fourmi. "On peut comparer cela avec la série 'Les Experts'. On prend des prélèvements à l'intérieur des couches, une trentaine sur toute la fouille. Puis nous avons des discussions continuelles avec les micromorphologues en laboratoire pour établir vraiment l'histoire du site. L'étude en laboratoire va peut-être nous dire qu'une couche a été pendant cinquante ans à l'air libre, puisque l'on arrive même à voir les gouttes de pluie sur les couches de sédiments", indique Sylvian Fachard.

D'autres surprises à venir

Quant aux autorités grecques, elles sont comblées de cette collaboration avec la Suisse et estiment que le potentiel est énorme. Selon Angeliki Simosi, directrice de l’Ephorie des Antiquités d'Eubée, "ce n’est que le début de grandes découvertes. Après tout, il n’y a pas que les dieux qui étaient honorés pendant l’Antiquité. Il y avait aussi les déesses comme Artémis, belle avec ses robes et ses coiffes".

Comment vivait-on il y a 2500 ans sur l'île d'Eubée? Quels étaient les croyances et les rites? Grâce à ces fouilles archéologiques, le voile du mystère se dissipe peu à peu.

Sujet TV: Alexia Kefalas

Adaptation web: mh

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