Témoignage photographique d'une pandémie

Grand Format Photographie

Introduction

Le photographe Marko Stevic retrouve certaines personnes immortalisées lors du premier semi-confinement pour son ouvrage "Be my quarantine" (textes Caroline Stevan). Un an après, il leur demande "comment ça va ?". Une occasion, en collaboration avec la RTS, de prendre à nouveau le pouls du moral des Romands.

Chapitre 1
Une année de pandémie

Marko Stevic - Marko Stevic

Il y a un an, le 13 mars 2020, le Conseil fédéral décrétait l'état d'urgence et instaurait le semi-confinement pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Ecoles, commerces non essentiels et restaurants étaient fermés, les manifestations interdites, des contrôles aux frontières effectués, le télétravail généralisé et il était recommandé de rester à la maison. Une aide d’urgence de 10 milliards de francs était par ailleurs adoptée.

C'est à cette date que le photographe Marko Stevic entame de son côté une série de portraits de Romands confinés qu'il va rassembler dans un ouvrage intitulé "Be my quarantine".

Un an après, les bars et les restaurants sont toujours fermés malgré une courte période de réouverture durant l'automne 2020. Le télétravail est toujours recommandé. Et la situation en Suisse comme dans le monde n’est pas du tout revenue à la normale.

Chapitre 2
"Be my quarantine"

Marko Stevic - Marko Stevic

Le photographe a d'abord sillonné les rues de Lausanne avec comme projet de prendre des clichés de ces dernières, vidées de la majorité des passants. Il voulait "photographier ce moment qui restera dans l'histoire". Puis, rapidement, au gré des rencontres "entre potes" dans un premier temps, le projet a pris forme. "On se parlait depuis le balcon et systématiquement, je prenais un cliché d'eux. Le projet a rapidement pris sens", explique-t-il.

Irina et Basil photographiés par Marko Stevic, 2021. [Marko Stevic - Marko Stevic]

Basé à Lausanne, Marko Stevic est diplômé de l'ECAL (Ecole cantonale d'art de Lausanne) et travaille actuellement comme photographe. Il a publié en septembre 2020 "Be my quarantine" aux éditions Helvetiq.

Photographe social et urbain, son domaine de prédilection est le documentaire, le portrait et l’architecture. Il en a fait son cheval de bataille depuis de nombreuses années.

Parallèlement, Marko Stevic a élargi sa palette photographique dans la mode, la post-production, la retouche et la prise de vue commerciale pour diverses agences.

Il a réalisé deux documentaires: "New Beginning", Belgrade, 2010-2011 et "La Blancherie", Chavannes-près-Renens, 2006-2007.

Si la pandémie n'a pas été une source d'inspiration pour la plupart des Lausannois immortalisés par Marko Stevic, elle a toutefois inspiré le photographe qui a "voulu archiver un moment historique".

Un certain nombre d'autres projets sont en effet nés. Aux potes retrouvés aux balcons et chez eux ont ainsi succédé dans son viseur les gérants des principaux lieux de vie nocturne de la capitale vaudoise via la série  sorry we are closed ainsi que des clichés instantanés réalisés derrière des plexiglas pour le projet Au temps du plexi.

Chapitre 3
Un an après le premier semi-confinement, "comment ça va" ?

Marko Stevic - Marko Stevic

Si le manque de liens sociaux semble faire l'unanimité parmi les Lausannois photographiés par Marko Stevic, beaucoup prennent leurs mal en patience et arrivent malgré tout à en tirer du bien. A l'image de T4SA qui a pu "ralentir le rythme" et finir par lancer son projet de longue date de webradio.

J'ai lancé une émission hip-hop webradio avec mon pote aDee

T4SA
T4SA photographié par Marko Stevic, 2021. [Marko Stevic - Marko Stevic]

Un an après, Marko Stevic franchit le pas de la porte pour une nouvelle série de photos:

Les photos de l'ouvrage "Be my quarantine" de Marko Stevic (photographies) et Caroline Stevan (textes).

Chapitre 4
#365 jours après

Marko Stevic - Marko Stevic
Constance, Youssri et Noé photographiés par Marko Stevic, 2021. [Marko Stevic - Marko Stevic]

Le semi-confinement nous a permis de vivre et de profiter d'un congé parental

Youssri

Le 22 novembre 2020, Marko Stevic est accueilli au 12h45 de la RTS pour présenter son ouvrage "Be my quarantine".

Rendez-vous culture: Marko Stevic, photographe lausannois.
12h45 - Publié le 9 novembre 2020

Chapitre 5
In/out

Marko Stevic - Marko Stevic
Une danseuse du Béjart ballet s'entraînant sur un terrain de basket en mars 2020 lors du premier confinement à Lausanne. [Marko Stevic - Marko Stevic]

J'ai pu me concentrer sur ma pratique et danser différemment

Solène

Disposer de davantage de temps ressort de la plupart des discours des Lausannois questionnés pour cette série de portraits. A l'image de Solène, cette danseuse du Béjart ballet qui s'entraînait sur le terrain de football en bas de l'immeuble de Marko Stevic.

Maximilian a disposé de ce temps également pour débuter la peinture. Mais si la plupart mettent à profit ce temps à disposition pour réaliser des projets mis de côté ou approfondir leur pratique, peu y trouvent une inspiration pour des projets artistiques.

T4SA photographié par Marko Stevic, 2021. [Marko Stevic - Marko Stevic]
RTSculture - Publié le 9 avril 2021

J'ai appris à dire non

Onya
Irène photographié par Marko Stevic, 2021. [Marko Stevic - Marko Stevic]
RTSculture - Publié le 9 avril 2021

C'est comme au parloir en prison

Irène
Denis et Jo photographiés par Marko Stevic, 2021. [Marko Stevic - Marko Stevic]
RTSculture - Publié le 4 avril 2021

On vit le Covid comme on voit la vie

Denis
Solène photographiée par Marko Stevic, 2021. [Marko Stevic - Marko Stevic]
RTSculture - Publié le 4 avril 2021

J'ai à nouveau découvert ma passion de la danse

Solène, danseuse au Béjart Ballet
Angela et Luigi photographiés par Marko Stevic, 2021. [Marko Stevic - Marko Stevic]
RTSculture - Publié le 23 mars 2021

J'ai appris à connaître ma femme

Luigi
Manon photographiée par Marko Stevic, 2021. [Marko Stevic - Marko Stevic]
RTSculture - Publié le 23 mars 2021

Avoir du temps pour s'ennuyer

Manon
Maximilian photographié par Marko Stevic, 2021. [Marko Stevic - Marko Stevic]
RTSculture - Publié le 15 mars 2021

J'ai pu développer mes compétences artistiques

Maximilian
Marko Stevic - Marko Stevic