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Le festival de photographie Alt. +1000 se déplace dans le Jura neuchâtelois

La 5e édition du festival Alt. + 1000 s'expose aussi au lac des Taillères. [Studio444 - Patrick Guerne]
Le festival de photographie Alt. +1000 débute samedi dans les montagnes neuchâteloises / Le 12h30 / 1 min. / le 31 août 2019
Après quatre éditions à Rossinière, dans le Pays-d'Enhaut vaudois, le festival de photographie contemporaine en altitude Alt. + 1000 déménage au Locle et dans la vallée de la Brévine. Les oeuvres de 80 photographes sont à découvrir.

Les amoureux de l'ancienne formule regretteront sans doute le petit train du Montreux Oberland Bernois qui les amenait facilement au coeur de Rossinière. Pour atteindre les nouveaux lieux du festival Alt. + 1000, le lac des Taillères et La Chaux-du-Milieu, difficile de se passer de voiture.

Hormis cette question d'accès, on retrouve l'esprit du festival: la moitié des photographies, souvent de très grand format, sont exposées en plein air dans des pâturages, au bord de l'eau voire dans le lac ou encore dans la ferme ancienne du Grand-Cachot-de-Vent. L'autre moitié se visite au Musée des Beaux-Arts du Locle, partenaire principal du festival.

Allier les paysages à l'art

"Tout le projet de ces expositions, c'est vraiment d'allier le côté promenade et découverte de ce paysage magnifique à l'art et la culture. Et de toucher peut-être un public qui ne vient pas forcément dans un musée d'art mais qui aura du plaisir peut-être à faire cette promenade culturelle et photographique", explique Nathalie Herschdorfer, directrice du Musée des Beaux-Arts du Locle.

Simon Norfolk, Glacier de Lewis, Mont Kenya, 1963 (A), Kenya, 2014, une photographie à découvrir dans le cadre du festival Alt. + 1000. [Simon Norfolk Studio - Simon Norfolk]

Les oeuvres de 80 photographes illustrent la thématique de cette 5e édition, La Trace de l'Homme dans la montagne. Une trace déclinée en plusieurs chapitres: traverser, occuper, déplacer et réchauffer la montagne.

Montrer le réchauffement climatique

Autour du lac des Taillères, les visiteurs pourront découvrir l'étape suisse de Project Pressure, initié il y a une dizaine d'années par le Danois Klaus Thymann. Ces artistes montrent à leur façon le réchauffement climatique et la fonte des glaciers. Comme Noémie Goudal, qui a utilisé pour son travail sur le glacier du Rhône un papier biodégradable qui se désintègre dans l'eau. Pour ces photographes engagés, l'art sert à alerter le public.

>> A écouter l'artiste Noémie Goudal au micro de "Nectar" :

Vue de l’installation de Noémie Goudal au Musée des Beaux-Arts, Le Locle [Samuel Zeller DR]Samuel Zeller DR
Noémie Goudal, fragile comme un roc / Nectar / 8 min. / le 29 août 2019

Sylvie Lambelet/mh

Festival de photographies Alt. + 1000, montagnes neuchâteloises, du 1er au 22 septembre 2019.

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Le collectif Project Pressure

Le collectif Project Pressure a été fondé en 2008 par le photographe danois Klaus Thymann. Depuis, une quinzaine de photographes et de plasticiens, appuyés par des scientifiques, sillonnent le globe pour documenter la fonte des glaciers et le réchauffement climatique. Ensemble, ils livrent un état du monde en pleine évolution. A la documentation pure, ils ajoutent leurs regards et leurs sensibilités d’artistes. Après Unseen à Amsterdam ou le Musée d’histoire naturelle de Vienne, Alt. +1000 est l’étape suisse de la tournée mondiale de Project Pressure.

Le 20 septembre prochain, le collectif Project Pressure proposera des projections à grande échelle qui couvriront l'extérieur du bâtiment de l'ONU à New York en ouverture du Sommet de l’ONU pour le climat.