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Eros et cosmos réunis 50 jours au Centre de la Photographie de Genève

"Das Doppelzimmer, 2982. Manon. [Centre de photographie de Genève. - Manon]
Développement 8 / Le 12h30 / 2 min. / le 19 juin 2019
La 6e édition des 50 Jours pour la photographie se déroule à Genève du 18 juin au 25 août. Intitulée "Osmoscosmos", elle réunit les travaux d'une centaine de photographes contemporains autour de l'amour et du ciel.

Pour l'exposition 2019 des 50 Jours pour la photographie (50JPG), évènement qui revient tous les trois ans au Centre de la Photographie de Genève, les visiteurs se déplacent dans la pénombre.

Il ne fait pas tout à fait nuit, mais il n'y a pas d'éclairage au mur ou au plafond. La lumière vient des nombreuses photos ou vidéos projetées ou grâce aux vitrines qui sont bien sûr éclairées. Exceptionnellement - c'est un choix des curateurs -  il n'y a aucune image fixée au mur sur les 700 mètres carrés d'exposition.

La réunion de l'amour et du ciel

Intitulée cette année "Osmoscosmos", réunion d'Eros, l'amour et de Cosmos, le ciel - une grande partie des oeuvres montrent l'érotisme des corps nus. D'autres évoquent des étoiles, parfois imaginaires, ou parlent de conquête spatiale. D'autres encore rapprochent ces deux mondes: un artiste a par exemple créé de nouvelles constellations en reliant les grains de beauté présents sur le dos d'une femme.

Eden Levi Am. "Lucie et la lune*, 2018. De la série: réenchantement des corps. [Centre de la photographie de Genève - Eden Levi Am]

Interrogé par la RTS, Joerg Bader, directeur du Centre de la photographie et cocurateur, explique: "Il y a des moments jouissifs, comme les films de Barbara Hammer, mais il y a aussi toute une critique de la marchandisation [de la sexualité]. Ca peut aller de Susan Meiselas avec sa série historique des "Carnival Strippers" qui montre des femmes qui faisaient des strip-teases dans des fêtes foraines jusqu'à Caroline Bernard qui est allée retrouver des camgirls en Roumanie".

Trop d'images exposées?

"Osmoscosomos" montre plus de 100 photographes et c'est certainement trop. Les projections sont bien mises en valeur, mais les oeuvres présentées dans les vitrines, qui regroupent souvent le travail de plusieurs artistes, le sont nettement moins. Des artistes qui ont dû accepter de réduire le format de leurs images, pour entrer dans le cadre.

Confronter beaucoup d'images entre elles est un choix très contemporain, mais l'on serait tenté de suivre le proverbe: "qui trop embrasse... mal étreint".

Sujet radio: Sylvie Lambelet

Adaptation web: aq

Osmoscosmos, jusqu'au 25 août 2019 , Centre de la Photographie, Genève.

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