Yann Arthus-Bertrand: "mes photos ne parlent que de l'impact de l'homme sur la planète"
"Toutes mes photos de paysages ne parlent que de l'impact de l'homme sur la planète", résume Yann Arthus-Bertrand au micro de la RTS en présentant son oeuvre à Lens (VS). S'élevant contre "la religion de la croissance qui est en train de tuer la vie sur Terre", celui qui se décrit comme un "écolo un peu perdu" appelle à une "révolution spirituelle" pour changer les choses.
"La compassion, l'empathie, la gentillesse, l'honnêteté, la morale, l'éthique sont peut-être des valeurs qu'on ne travaille pas assez", déplore le photographe et écologiste français, tout en indiquant que la solution face au problème climatique passera par "ce qu'il y a de bon en nous".
La croissance infinie n'existe pas dans la nature et on va en payer le prix
Parlant de "déni" face au changement climatique, le photographe connu notamment pour ses prises de vue depuis le ciel regrette que les pays les plus riches ne donnent pas le bon exemple.
"J'aimerais voir des millions de gens dans la rue pour manifester contre le changement climatique, pour se battre pour l'avenir de nos enfants", souhaite Yann Arthus-Bertrand. Car quand les scientifiques parlent de la sixième extinction de masse, "on parle de la mort de nos petits enfants, c'est tout", conclut-il.
Plus de 250 photos et films
Six mois après la reprise de la Fondation Pierre Arnaud par la Fondation Opale, Yann Arthus-Bertrand est donc le premier à l'affiche à Lens (VS). Intitulée "Legacy: une vie de photographe", l'exposition présente une rétrospective du travail du militant écologiste. Son oeuvre est dévoilée à travers plus de 250 photos et films
Des extraits de son prochain film "Woman", pour lequel il a recueilli récemment le témoignage de 40 femmes valaisannes, seront également montrés à Lens. L'exposition est à voir jusqu'au 31 mars prochain.
Interview Manon Germond / adaptation web Caryl Bussy
Un nouveau départ pour Lens
Pour mémoire, la Fondation Pierre Arnaud a cessé ses activités le printemps dernier, faute d'avoir trouvé des solutions de financement. Elle a été rachetée par Bérengère Primat, une descendante d'une famille d'industriels français. La mécène, établie à Crans-Montana, l'a renommée Fondation Opale.