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"Le Zoophile", un adieu théâtral aux bêtes

"Le Zoophile", un monologue d'Antoine Jaccoud. [Vidy-Lausanne]
Auteur et metteuse en scène, un couple bestial! / Nectar / 25 min. / le 25 avril 2017
Avec "Le Zoophile", l’auteur Antoine Jaccoud adresse un adieu aux bêtes. Un adieu porté à la scène au Théâtre de Vidy dans le cadre d’un petit festival consacré à notre rapport aux animaux et à la prose de l’écrivain et scénariste vaudois.

Antoine Jaccoud présente à Lausanne une nouvelle pièce, "Le Zoophile", son adieu aux animaux. Ceux que l’on a aimés, ceux que l’on a mangés, ceux que l’on a bien ou mal traités. Emilie Charriot a mis en scène ce texte en transformant la petite salle René-Gonzales du Théâtre de Vidy en une sobre étable.

Un comédien et un âne

Sur scène: le comédien Jean-Yves Ruf, son accent de l’est de la France et sa carrure d’homme de la terre. Et puis aussi l’âne Tanguy, plutôt placide et gourmand le soir de la générale. Il incarne celui qui part, face à celui qui restera. L’odeur savoureuse de Tanguy se mêle aux mots sobres et désolés du comédien.

"Le Zoophile" est une litanie, une plaidoirie, un inventaire, un poème, une supplique. Mais il est trop tard. Comme les autres, l’âne sera bientôt loin. Et l’humain planté là comme un couillon à se consoler avec des vieux albums de Petzi et des souvenirs de touffes de poils.

Placer côte à côte un comédien et un animal n’est jamais facile. En général, les spectateurs oublient le premier pour ne regarder que le second. "Le Zoophile" imaginé par Antoine Jaccoud et Emilie Charriot réussit un pari. Celui de l’égalité. Même si au final, l’âne y gagne du foin et le comédien de l’oseille…

Thierry Sartoretti/aq

>> "Le Zoophile" est à voir jusqu’au 3 mai au Théâtre de Vidy

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Être bête(s)

"Être bête(s)" est un petit festival, à voir au Théâtre de Vidy les 28 et 29 avril, construit autour des écrits d’Antoine Jaccoud que l’on connaît comme auteur de théâtre ("Je suis le mari de Lolo", "On liquide", "Désalpe", "En attendant la grippe aviaire") et comme scénariste des films d’Ursula Meier ("Home", "L’Enfant d’en haut").

Alain Borek y présente une pièce d’Antoine Jaccoud inédite en français: "Les Chiens", qui explore le lien entre maître et compagnon à quatre pattes dans un huis clos empli d’ironie et de finesse où le vétérinaire joue le rôle du rabat-joie. Les comédiens Mathieu Amalric et Marthe Keller se prêtent aussi au jeu de la prose féroce de l’auteur vaudois: le premier va incarner un taureau reproducteur alors que la seconde sera une brave vache laitière.