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L'Italie a son Musée de la Merde

Les excréments de 3500 bovins sont valorisés à Castelbosco pour produire du méthane et de l'énergie. [AFP - Miguel Medina]
Les excréments de 3500 bovins sont valorisés à Castelbosco pour produire du méthane et de l'énergie. - [AFP - Miguel Medina]
Comment créer de la valeur à partir de la plus basse des matières? À Castelbosco, dans la campagne italienne, l'éleveur Gianantonio Locatelli a tiré parti des déjections des animaux de son exploitation de manière écologique.

Les 150 tonnes d'excréments récoltés chaque jour sont placés dans des digesteurs, immenses cuves à l'intérieur desquelles les bactéries transforment tout ce qui est organique en méthane. Le méthane est ensuite brûlé pour produire de l'électricité, vendue par la ferme.

Trois MWh sont ainsi générés, l'équivalent de l'éclairage d'un village de 3000 habitants. Une partie du lisier ressortant des digesteurs est à son tour valorisé en engrais, dont le "Merdame" qui sera bientôt commercialisé, explique M. Locatelli.

Des objets en "Merdacotta"

Une autre partie des déjections sortant des digesteurs sert aussi à une ligne d'arts de la table et d'objets du quotidien. La "Merdacotta" (littéralement la "merde cuite") naît d'un savant mélange de bouse associée à de l'argile de Toscane.

Des pots faits en "Merdacotta", exposés au Musée de la Merde à Castelbosco. [AFP - Miguel Medina]
Des pots faits en "Merdacotta", exposés au Musée de la Merde à Castelbosco. [AFP - Miguel Medina]

Briques, tuiles, pots de fleurs, assiettes ou brocs: les objets sont rustiques et élégants. Le Musée de la merde présente aussi des oeuvres d'art.

afp/mh

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