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Le comédien Michel Galabru est décédé "dans son sommeil"

Le comédien Michel Galabru est décédé
Le comédien Michel Galabru est décédé / 19h30 / 2 min. / le 4 janvier 2016
Michel Galabru est mort lundi matin à l'âge de 93 ans, a annoncé la famille du comédien français. Il avait joué dans plus de 250 films et téléfilms ainsi que dans des dizaines de pièces.

Selon sa famille, Michel Galabru s'est éteint lundi à 5h30 "dans son sommeil". L'acteur français à la voix tonitruante et à l'accent méridional avait joué dans plus de 250 de films et téléfilms, et dans des dizaines de pièces de théâtre. Il était également metteur en scène.

>> Notre florilège de ses meilleures scènes :

Florilège des meilleures scènes de Michel Galabru
Florilège des meilleures scènes de Michel Galabru / L'actu en vidéo / 2 min. / le 4 janvier 2016

Début novembre, Michel Galabru, "très fatigué" et accablé par les décès de son épouse et de son frère, avait décidé de repousser jusqu'à fin janvier les deux spectacles qu'il devait jouer, selon Le Figaro.

César du meilleur acteur

Né le 27 octobre 1922 à Safi au Maroc, Michel Galabru était l'un des acteurs français les plus populaires.

Au cinéma comme au théâtre, il avait mis sa faconde au service d'un répertoire des plus variés, de pièces de boulevard ou de films très grand public comme les "Gendarmes" de Jean Girault.

Le comédien a aussi brillé dans des oeuvres plus exigeantes, comme "Le juge et l'assassin" de Bertrand Tavernier, qui lui avait valu un César du meilleur acteur.

Galabru et la Suisse

Invité en 1985 sur le plateau de "Midi Public" (TSR), Michel Galabru évoque la frontière franco-suisse avec humour, déclarant que "la Suisse fait un peu rêver les Français". Il précise alors: "C'est très curieux, un mètre avant, c'est la merde, deux mètres après, c'est le luxe".

Michel Galabru sur la Suisse: "Un mètre avant, c'est la merde, 2 mètres après, c'est le luxe"
Michel Galabru sur la Suisse: "Un mètre avant, c'est la merde, 2 mètres après, c'est le luxe" / L'actu en vidéo / 58 sec. / le 4 janvier 2016

Le metteur en scène Jean-Pierre Mocky avait donné à Michel Galabru l'un de ses premiers rôles au cinéma en 1965 aux côtés de Fernandel.

Un homme bourru, souvent en colère, qui détestait les imbéciles

Jean-Pierre Mocky

Interviewé dans l'émission Forum, il le décrit comme "un homme bourru, souvent en colère, qui détestait les imbéciles". Saluant l'acteur et le comédien de théâtre, il insiste sur sa longévité: "Ce qui est beau, c'est qu'il a accompli sa vie. C'est une belle vie qui s'achève, mais il a vécu pleinement son destin. Il a fait ce qu'il devait faire et il laissera une empreinte. Il n'y aura jamais plus ce genre de gars."

afp/ptur/olhor

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De la Comédie Française à la comédie tout court

Recevant son premier Molière en 2008, à 85 ans, celui qui se voulait avant tout homme de théâtre et rêvait d'être Sacha Guitry avait remercié "tous les mauvais textes (qui lui) ont permis souvent de vivre". "J'ai eu quand même quelques beaux textes au cinéma, parmi beaucoup de navets, pour manger et échapper au fisc".

Michel Galabru était entré au Conservatoire d'art dramatique d'où il sort avec deux premiers prix, de comédie classique et de comédie moderne. Pensionnaire à la Comédie Française à partir de 1950, il y joue des classiques avant de quitter cette institution en 1958.

Au cinéma, il accède à la notoriété avec "La guerre des boutons" (1961, Yves Robert) et surtout la série des "Gendarmes de Saint-Tropez" de Jean Girault, dès 1964, face à Louis de Funès.

Une série de seconds rôles marquants

Au fil des années 1960-70 suit une série de navets aux titres pittoresques : "Le facteur s'en va-t-en guerre", "Poussez pas grand-père dans les cactus", "La dernière bourrée à Paris", "Le plumard en folie"...

En 1976, Bertrand Tavernier lui offre le rôle exigeant d'un tueur dans la France du 19e siècle, dans "Le juge et l'assassin", face à Philippe Noiret, qui lui vaut en 1977 le César du meilleur acteur.

L'acteur ne délaisse pas les comédies franchouillardes mais il occupe aussi quelques seconds rôles marquants dans des films plus ambitieux : "Une semaine de vacances" de Bertrand Tavernier, "Celles qu'on n'a pas eues" de Pascal Thomas, "L'été meurtrier" de Jean Becker, "Notre histoire" de Bertrand Blier, "Subway" de Luc Besson, "Soigne ta droite" de Jean-Luc Godard...