"Il y a cinq ans, nous nous sommes demandé comment célébrer ces 25 ans. Notre première idée était de regarder en arrière, mais cela aurait été ennuyeux. Nous avons préféré nous tourner vers le futur", a expliqué jeudi William Ewing, l'ancien directeur du musée qui vient de passer la main au Français Sam Stourdzé.
La première exposition "reGeneration" avait rencontré un vrai succès, tournant pendant quatre ans dans le monde entier. Pour la seconde édition, l'Elysée a demandé à 120 écoles d'art de lui soumettre les travaux de dix de leurs élèves. Le musée a reçu au final 700 portfolios et retenu 80 photographes ou "faiseurs d'image", issus de 30 pays. Sur quatre étages, il présente un extrait de leurs travaux.
Révélation
A l'Espace Arlaud, au centre-ville, le musée s'intéresse au travail de Raphaël Dallaporta, révélé lors de la première édition de "reGeneration". Avec ses clichés d'une rigueur méticuleuse, le jeune Français évoque la souffrance sans jamais la montrer.
Sous le titre de "protocole", l'accrochage réunit des extraits de ses séries sur les mines antipersonnel - photographiées en studio et reproduites en taille réelle - et sur l'esclavage domestique montrant des façades ordinaires derrière lesquelles on exploite des clandestins.
Lauréats
Une deuxième exposition est consacrée aux lauréats du Prix Pictet, doté de 100'000 francs. Elle présente les oeuvres de quatre photographes: le Canadien Benoît Aquin, Munem Wasif (Bangladesh), Nadav Kander (Israël) et Ed Kashi (Etats-Unis).
Enfin, Arlaud présente vingt-cinq affiches de l'histoire de l'Elysée. Vendredi, la fête se déroulera à l'Espace Arlaud, puis à l'Elysée. Une tente a été montée dans les jardins du musée. Les 80 jeunes photographes de "reGeneration2" y participeront.
ats/cht
Un nouveau prix doté de 20'000 francs
Pour aller un pas plus loin dans le soutien à la jeune création, le musée de l’Elysée s'est associé à Lacoste pour lancer un prix doté de 20'000 francs.
Douze des participants de "reGeneration" recevront 3000 francs pour réaliser trois photographies du "célèbre polo".
"Nous avons signé pour quatre ans", a précisé le directeur Sam Stourdzé.