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Sorties CD: Emilie Simon change de cap

Emilie Simon a quelque peu abandonné son ordinateur.
Emilie Simon a quelque peu abandonné son ordinateur.
La "petite fée des machines" délaisse quelque peu son ordinateur au profit des bons vieux instruments de musique avec "The Big Machine". Les Américains de Pearl Jam, qui ont abandonné le grunge depuis longtemps, sont quant à eux plus modernes que jamais.

Troisième album studio et changement de cap pour Emilie Simon . Après le festival
électronique offert en 2003 ("Emilie Simon") et en 2006
("Végétal"), la jeune Française revient avec un disque tout en
anglais, "The Big Machine". Partie à New York il y a deux ans pour
se ressourcer, Emilie Simon s'est finalement installée dans la
Grande Pomme. Et c'est là que son album a muri, loin, mais pas
trop, de son ordinateur.

Avec "The Big Machine", conçu comme son carnet de bord dans la
métropole américaine, Emilie Simon abandonne en effet la dominance
électro de ses débuts au profit d'une base piano-voix inédite. A 30
ans à peine, la "petite fée des machines" n'en oublie toutefois pas
ses premiers amours, distillant parcimonieusement de petites
touches électro dans les 12 titres de l'album.

Un album hybride

Le tout donne un disque électro-pop hybride mêlant le très bon -
"The Devil at my Door", "Rainbow" - et le moins bon, comme le
premier single, "Dreamland" . Avec une voix un brin
poussive, Emilie Simon passe parfois tout près du mauvais goût,
mais sans jamais y tomber. Un signe de grand talent. Pour ceux qui
voudraient découvrir la chanteuse sur scène, sachez qu'elle sera à
Thônex (GE) le 1er décembre.

Le grunge est mort, vive Pearl Jam

Souvenez-vous, c'était en 1991.
Pearl Ja
m sortait "Ten" puis,
quelques mois plus tard, Nirvana lançait son chef-d'oeuvre,
"Nevermind". De Seattle, la vague grunge déferlait sur le monde.
Dix-huit ans plus tard, le grunge est mort depuis longtemps, comme
son gourou Kurt Cobain.



Mais la bande à Eddie Vedder, elle, est toujours là. Avec
"Backspacer", elle livre son 9e opus. Pearl Jam a su évoluer avec
son temps. Le son est désormais plus propre qu'à l'époque. Les
guitares ne sont plus saturées à l'extrême, tandis que les morceaux
se font mélodiques et ne donnent plus systématiquement le
cafard.

Plus moderne que jamais

Pour ceux qui veulent un aperçu rapide de l'évolution de Pearl
Jam, le premier single, "The Fixer" , est ce qu'il vous faut: en moins de
trois minutes de rock dansant, on est immédiatement emporté dans la
plus pure contemporanéité. Mais ce titre est loin d'être le
meilleur de l'album.



En effet, "Backspacer" démarre sur deux morceaux à l'efficacité
ravageuse, "Gonna See my Friend" et "Got Some". Défi impossible à
relever: ne pas battre la mesure du pied ou de la tête en écoutant
ces deux bijoux. La suite est à la hauteur de l'ouverture. Une
mention spéciale à la chanson la plus calme, "Just Breathe".

Mass Hysteria sans faille

Dans l'univers du métal français,
Mass Hysteri
a fait figure de
véritable dinosaure. Il faut dire que le groupe parisien écume les
scènes hexagonales depuis une quinzaine d'années. "Failles", 6e
album de Mass Hysteria, est un concentré de puissance.



Le son industriel du combo est plus que jamais au rendez-vous, et
ce dès le premier morceau, "World on Fire" , sans doute le meilleur titre de cet
opus. "Failles" comporte bien des faiblesses, à l'instar d'"Aller
plus loin", un peu faiblard. Mais elles sont plus que compensées
par des titres comme "L'Archipel des Pensées" ou "Get High".



Didier Kottelat

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Les autres albums attendus

Mickey 3D, "La grande évasion" (21 septembre)

Jean-Louis Murat, "Le cours ordinaire des choses" (21 septembre)

Nelly Furtado, "Mi plan" (26 septembre)

Barbra Streisand, "Love is the answer" (28 septembre)

Mano Solo, "Rentrer au port" (28 septembre)

Da Silva, "La tendresse des fous" (28 septembre)

Tokio Hotel, "Humanoid" (5 octobre)

Brigitte Fontaine, "Prohibition" (5 octobre)

Renan Luce, "Le Clan des Miros" (12 octobre)

Sting, "If On a Winter's Night..." (26 octobre)

Robbie Williams, "Reality killed" (9 novembre)

Susan Boyle, "I Dreamed a Dream" (24 novembre)

L'info musicale de la semaine

La major du disque américaine Warner Music (WMG) a annoncé mardi qu'elle avait trouvé un accord avec Google et sa filiale de partage de vidéos YouTube. Cette dernière reprendra en fin d'année la diffusion de ses clips.

Les termes financiers de l'accord n'ont pas été révélés, mais WMG a expliqué que pour les internautes fréquentant YouTube, il serait désormais possible d'"accéder à des vidéos et à d'autres contenus liés à la musique des artistes de Warner Music Group".

Warner avait demandé à YouTube en décembre de retirer les vidéos de tous ses artistes, parmi lesquels Madonna, Aretha Franklin, Eric Clapton, R.E.M., Missy Eliot, ou encore Linkin Park, à la suite d'une impasse financière sur les termes de leur accord de licence.

Ce producteur avait pourtant été un des premiers à signer un accord de licence avec YouTube, peu avant son acquisition par Google en 2006. Avec le retour de Warner, les quatre majors du disque sont désormais présentes sur YouTube, qui accueille aussi des centaines de producteurs indépendants.

Warner aura la possibilité d'ajouter directement des publicités à ses clips, et de toucher des revenus des vidéos amateurs inspirées de son catalogue. Les clips musicaux sont parmi les plus populaires du YouTube, et représentent des milliards de vidéos visionnées.