Un homme activement recherché en lien avec les attentats de Paris

Suivez le minute par minute sur l'enquête: Plusieurs perquisitions dans la nuit après les attentats à Paris

Invité de France 2, le ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve a annoncé "la dissolution de mosquées qui profèrent la haine".

De son côté, l'ex- ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy était invité sur le plateau de TF1. Il a préconisé que les individus faisant l'objet d'une fiche "S" pour radicalisme, soit 11'500 personnes en France, soient équipés de bracelets électroniques et assignés à résidence, "le temps de savoir s'ils représentent une réelle menace".

Le ministre danois des Affaires étrangères a estimé dimanche que les appareils que son pays a engagés au sein de la coalition internationale contre l'Etat islamique en Irak devraient intervenir contre les positions djihadistes en Syrie.

Le Danemark a fourni en 2014 sept chasseurs F-16 à la coalition sous commandement américain avant de les rappeler en septembre pour des opérations d'entretien et pour permettre aux personnels militaires de prendre du repos.

"Nous devons renvoyer les chasseurs F-16 danois dès que possible. Le gouvernement souhaite qu'ils repartent avec un mandat élargi pour leur permettre de combattre l'EI où que ce soit, de part et d'autre de la frontière de la Syrie", a dit le ministre Kristian Jensen dans le journal Berlingske.

Les attentats de Paris vont immanquablement et durablement impacter le débat politique autour de la sécurité, également en Suisse.

>> Ecouter le débat de Forum entre Ada Marra (PS/VD), Christian Lüscher (PLR(GE), Christophe Darbellay (PDC/VS) et Oskar Freysinger (UDC/VS) :

Keystone - Gian Ehrenzeller

Entre 15'000 et 20'000 personnes, dont le Premier ministre danois Lars Lokke Rasmussen, étaient réunies dimanche soir à Copenhague devant l'ambassade de France, en hommage aux victimes des attentats de Paris, selon la police.

Trois personnes blessées lors des attentats ont succombé à leurs blessures, portant le bilan provisoire à 132 morts, ont annoncé dimanche soir les hôpitaux de l'assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP).

A 17h dimanche, selon un communiqué de l'AP-HP, sur les 80 personnes admises vendredi en situation d'urgence absolue, trois personnes sont décédées et 42 se trouvent toujours en service de réanimation.

En revanche, cinq personnes ne relèvent pas ou plus aujourd'hui d'une surveillance intensive en service de réanimation, précise l'AP-HP.

Les autorités turques ont déjoué un attentat djihadiste "majeur" à Istanbul prévu vendredi, le même jour que les attaques meurtrières qui ont fait au moins 129 morts à Paris, a affirmé dimanche un responsable gouvernemental turc.

"Nous pensons qu'ils préparaient une attaque à Istanbul le même jour que celles de Paris (...) les premiers résultats de nos investigations suggèrent que nous avons déjoué une attaque majeure", a ajouté ce responsable sous couvert de l'anonymat.

Un appel sur les réseaux sociaux a réuni il y a quelques minutes 150 anonymes dans les rues de Fribourg. Une marche blanche pour exprimer le dégoût face aux événements qui ont endeuillés la capitale. Et partager le deuil des Français.

"On critique beaucoup les services de renseignements français, mais il y a longtemps qu’ils avaient averti le gouvernement du risque lié à la politique française en Syrie", a déclaré Fabrice Balanche, chercheur invité au Washington Institute et professeur à l'Université de Lyon, dans l'émission Forum.

DR

Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'est exprimé en Belgique dimanche au sujet des attentats de Paris. Les Etats membres de l'UE doivent selon lui renforcer les échanges de renseignements entre les services des différents pays.

Une marche silencieuse en hommage aux victimes des attentats de Paris a rassemblé entre 4500 et 5000 personnes dimanche à Montréal, selon un décompte de l'AFP.

Dans le cortège emmené par le maire de Montréal Denis Coderre, à l'initiative de cette marche de soutien, et la consule de France Catherine Feuillet, des représentants du monde politique, diplomatique ou religieux marchaient aux côtés des nombreux ressortissants français et de Canadiens.

"Nous ne cèderons pas à l'intimidation, nous allons protéger nos valeurs" pour "faire front commun contre la haine et la violence et conserver nos valeurs d'ouverture et de partage", a déclaré Denis Coderre à l'arrivée de cette marche devant le consulat de France.

Patrick Pelloux, médecin urgentiste rescapé de l'attentat à Charlie Hebdo, a appelé les Parisiens à sortir vendredi prochain.

La ministre de la Défense allemande Ursula von der Leyen a jugé dimanche que la mouvance djihadiste ne se servait pas des flux de réfugiés pour rejoindre l'Europe, ne serait-ce qu'en raison des dangers de la route migratoire.

"Le terrorisme est organisé de telle manière qu'il ne se risquerait pas sur les routes pénibles des réfugiés, qui incluent des traversées en haute mer aux risques mortels", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse.

"C'est pourquoi j'appelle à la retenue devant les amalgames entre le terrorisme et les réfugiés", a ajouté la ministre. La veille, son collègue de l'Intérieur Thomas de Maizière avait déjà mis en garde contre tout "lien hâtif".

Réfugiés syriens inquiets

Interrogés par l'AFP, plusieurs Syriens réfugiés en Europe ont dit leur inquiétude de voir la haine envers eux grandir.

Ghaled, un Syrien de 22 ans venu se recueillir, bougie à la main, devant l'ambassade de France à Berlin pour honorer les victimes, s'est dit convaincu que le passeport syrien retrouvé près du corps d'un assaillant est un faux. "Je pense que c'est un gros mensonge, tout a été détruit sur le site mais pas le passeport!". "Tant de gens détestent les Syriens", a-t-il dit.

Un autre Syrien de 24 ans se présentant comme William a aussi peur que les réfugiés deviennent des boucs émissaires à travers l'Europe. "Les infos parlent beaucoup des Syriens. La police a trouvé un passeport syrien. Bien sûr que je suis inquiet, ce n'est pas bon du tout", dit cet étudiant originaire de Hama.

Déjà lieu de recueiilement lors des attaques de Charlie Hebdo en janvier, la place de la République, située non loin du Bataclan, se remplit de plus en plus, malgré l'interdiction de se réunir.

Bravant l'interdiction de se réunir, les Parisiens pleurent leurs morts dimanche.

Les hommages se sont en outre multipliés à travers le monde. La galerie:

Plusieurs personnes déposent toujours des fleurs, des bougies et des mots sur les scènes de crime, notamment devant le restaurant Le Petit Cambodge, un jour et demi après les attaques de Paris.

Les dirigeants des 20 plus grandes puissances mondiales ont observé une minute de silence en mémoire des victimes des récents attentats de Paris et Ankara, dimanche peu après 14h30 lors du sommet du G20 à Antalya (sud de la Turquie).

"Je vous invite tous à observer une minute de silence pour ceux qui ont perdu la vie dans des attaques terroristes, en particulier à Ankara et Paris", a demandé, la mine grave, le président turc Recep Tayyip Erdogan, moins de 48 heures après les attentats de Paris (au moins 129 morts), revendiqués par le groupe Etat islamique (EI), et ceux d'Ankara le 10 octobre (102 morts), également attribués à l'EI.

Tous les assaillants morts vendredi dans les attentats de Paris en portaient et ils n'ont pas hésité à actionner le bouton mortel: pour la première fois en France, des kamikazes islamistes ont employé des gilets explosifs, ouvrant une nouvelle ère, plus inquiétante, dans l'histoire du terrorisme.

"Qui dit gilet explosif dit artificier: fabriquer un système explosif fiable et efficace n'est pas à la portée de n'importe qui", a expliqué samedi, sous couvert d'anonymat, l'ancien chef d'un service français de renseignement.

Il est en outre plus que probable que le technicien qui a fabriqué les ceintures ou les gilets du commando qui a ensanglanté Paris ne faisait pas partie de l'équipe d'assaut, estiment trois spécialistes.

Les attaques de Paris ne sont pas les premiers attentats suicide en Europe occidentale: le 7 juillet 2005 à Londres, des hommes porteurs de bombes dans des sacs à dos s'étaient fait exploser dans trois rames de métro et un bus londoniens, faisant 56 morts et 700 blessés. Ces attentats avaient été revendiqués par un groupe se réclamant d'Al-Qaïda.

Le ministère français de l'Intérieur a annoncé que Bernard Cazeneuve allait rencontrer son homologue belge Jan Jambon vers 17h à Paris. Un point presse avec les deux ministres est attendu dans la foulée.

A une information faisant état d'une demande de report de la COP21 par Nicolas Sarkozy, le Premier ministre Manuel Valls affirme que la réunion est maintenue.

La ministre française de la Justice Christiane Taubira a salué la rapidité avec laquelle l'enquête évolue après avoir rendu visite aux magistrats qui en sont chargés.

Sur Twitter, la Garde des Sceaux a aussi appelé au respect de la dignité des victimes après la publication d'images de corps.

Après avoir reçu l'ancien président Nicolas Sarkozy, François Hollande rencontre les principaux chefs de partis dimanche après-midi.

Selon l'entourage du Premier ministre français cité par le Figaro, 10'000 militaires seraient mobilisés sur l'ensemble du territoire. Samedi, Manuel Valls avait annoncé que 3000 militaires viendraient en renfort dans tout l'Hexagone.

Alors que "20 à 30" corps ne sont toujours pas identifiés, selon Manuel Valls, les recherches s'organisent sur les réseaux sociaux.

Sur Twitter notamment, le compte @Rech_Paris diffuse le nom des tués mais aussi des personnes recherchées, dans une volonté de rendre hommage et de renseigner les proches.

La présidence luxembourgeoise de l'UE a convoqué un conseil d'urgence des 28 ministres européens de l'Intérieur et de la Justice vendredi prochain à Bruxelles.

Les dirigeants du G20 ont affirmé en Turquie leur détermination à frapper "très fort" contre la menace djihadiste après les attentats qui ont frappé la France, malgré leurs profondes divergences sur la Syrie.

Avant même son ouverture formelle, l'hôte du sommet, le président turc Recep Tayyip Erdogan, a promis une réponse "très forte, très dure" après la vague d'attaques revendiquée par le groupe Etat islamique.

"Cette attaque terroriste n'est pas seulement dirigée contre le peuple français mais contre toute l'humanité (...) comme vous le savez, le terrorisme ne fait pas de différence entre les religions, les races, les nations ou les pays", a ajouté Erdogan à l'issue d'un entretien bilatéral avec Barack Obama.

Au coeur de l'enquête, la Belgique, 11 millions d'habitants, est le pays européen qui compte le plus grand nombre de volontaires partis combattre en Syrie ou en Irak, proportionnellement à sa population.

Au total, 494 "djihadistes belges" ont été identifiés: 272 sont en Syrie ou en Irak, 75 sont présumés morts, 134 sont revenus et 13 sont en route, selon les services de la Sûreté.

>> L'analyse de Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire au ministère français de la défense et auteur de nombreux articles sur le djihadisme :

E. Robert Espalieu

Les gardes-frontière suisses, en collaboration avec leurs homologues français, vont intensifier les contrôles aux frontières sur le bassin lémanique "ces prochains jours", affirment-ils dimanche dans un communiqué.

Ils préviennent que des ralentissements devraient survenir sur tous les points de passage. Les temps d'attente sont estimés entre 30 minutes à une heure. Les contrôles sont systématiques côté français, mais pas côté suisse.

Une cellule de crise a également été mise sur pied samedi. Des patrouilles mixtes ont été déployées. Les effectifs des gardes-frontière suisses ont été augmentés de 30%. Le dispositif mis en place peut être adapté en permanence en fonction de l'évolution de la situation.

>> Interview de Walter Pavel, porte-parole des gardes-frontières suisses :

Keystone - Martial Trezzini

Aucune cause ne peut justifier de telles violences

Redoubler d'efforts pour éliminer Daesh

L'Allemagne a pris des mesures pour renforcer la sécurité des centres d'hébergement de réfugiés après les attentats de Paris, pour contrer d'éventuelles actions de l'extrême droite, a-t-on annoncé dimanche de source officielle.

Le Premier ministre Manuel Valls en visite au centre de crise.

Les services de renseignements irakiens disposaient d'informations selon lesquelles des attentats risquaient de viser la France, les Etats-Unis et l'Iran, et en ont informé les autorités idoines, a annoncé le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim al Djaafari.

Le chef de la diplomatie n'a pas précisé d'où provenait cette menace ni quand elle a été signalée.

L'ancien président Nicolas Sarkozy a rencontré en matinée son successeur François Hollande à l'Elysée pendant environ une heure. Il a demandé au chef de l'Etat des "modifications drastiques" de la politique de sécurité et une inflexion de la politique étrangère française.

Le risque que de tels événements se reproduisent est réel

Nicolas Sarkozy a ainsi plaidé pour un rapprochement avec la Russie dans le combat contre le terrorisme: "Nous avons besoin de tout le monde pour exterminer Daech, notamment des Russes. Il ne peut pas y avoir deux coalitions en Syrie", a-t-il dit devant la presse après la réunion.

Nicolas Sarkozy pourrait par ailleurs demander le report de la COP21, la conférence de Paris sur le climat qui doit se tenir du 30 novembre au 11 décembre, ont indiqué des sources proches de son parti à l'afp. Mais d'autres sources ont démenti.

Le parquet fédéral belge a annoncé avoir ouvert une enquête antiterroriste à la suite des attentats et la police belge a procédé à trois arrestations dans un quartier de Bruxelles. La vidéo de l'une d'elles:

Nous avons choisi de ne montrer que quelques extraits de cette scène de guerre.

Les attentats de Paris ne doivent pas entraîner de changement radical de la politique européenne en matière d'accueil des réfugiés, a déclaré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avant le sommet du G20 à Antalya.

"Ceux qui ont perpétré les attentats sont exactement ceux que les réfugiés fuient, et non pas l'inverse, et par conséquent il n'y a pas lieu de revoir dans leur ensemble la politique européenne en matière de réfugiés", a déclaré le Luxembourgeois.

François Hollande a accueilli l'ancien président Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Le chef de l'Etat recevra ensuite les responsables du Sénat et de l'Assemblée puis les chefs des autres partis. L'objectif de ses rencontres est de tenter d'établir l'unité nationale face aux menaces terroristes.

François Hollande reçoit Nicolas Sarkozy à l'Elysée.

Tous les lieux culturels comme les musées ou la Tour Eiffel et les sites sportifs restent fermés ce dimanche. Les espaces verts et les cimetières sont ouverts mais fermeront plus tôt à 16h.

Toutes les manifestations sur la voie publique sont également interdites jusqu'au 19 novembre. La Préfecture de Police conseille aussi de reporter l'organisation d'évènements privés.

Le réseau de métro de Paris fonctionne à nouveau normalement dimanche. Seules la station Oberkampf, la plus proche du Bataclan, est fermée pour raisons de sécurité, indique la RATP. Les lignes 5 et 9, qui y passent, fonctionnent, mais ne s'y arrêtent pas.

Les bus, les tramways et les RER circulent aussi normalement.

Une source proche de l'enquête a confirmé l'information d'Europe 1 selon laquelle la voiture de marque Seat utilisée par l'un des commandos avait été retrouvée à Montreuil, en Seine-Saint-Denis.

Après le choc causé par les attaques, la colère et la volonté de faire bloc étaient au coeur des analyses de la presse dominicale française. "Le chagrin et la colère" ont saisi Le Figaro qui, comme Libération, paraît exceptionnellement.

Libération titre "Je suis Paris", reprenant un slogan qui se répand sur les réseaux sociaux, à l'instar du "Je suis Charlie" scandé après les attentats de janvier. "Résistons", clame de son côté Le Parisien.

"La France est en guerre. En guerre contre un terrorisme totalitaire, aveugle, terriblement meurtrier", insiste Le Monde. "Cette guerre, maintenant chacun l'a compris, ne fait que commencer", prévient Le Figaro. Le mot d'ordre d'unité est relayé par toute la presse. C'est "la République face à la barbarie", écrit en Une le Journal du dimanche.

Pour Les Dernières Nouvelles d'Alsace, "le vrai enjeu est l'affirmation des valeurs républicaines". "On nous fait la guerre. Unis, nous saurons faire face à cette inacceptable folie", renchérit la Presse de la Manche. "Le temps est venu de rendre coup pour coup, d'être impitoyable face à nos ennemis, de l'intérieur comme de l'extérieur", assure l'Alsace (régional).

>> La revue de presse du 12h45 :

Le procureur de Paris François Molins a confirmé samedi soir qu’un passeport syrien avait été retrouvé à proximité d’un des kamikazes du Stade de France, sans que le lien avec son propriétaire ait encore été formellement établi. Il appartient à un Syrien né en 1990, qui n’était pas connu des services de renseignement français.

Le détenteur de ce passeport est passé par la Grèce en octobre, ont précisé les autorités grecques. Il a traversé l'île de Leros le 3 octobre où il a été identifié. Il serait également passé ensuite par la Serbie.

>> Les précisions dans le Journal du matin :

AP Photo/Keystone - Michel Euler

Images glaçantes d'une des attaques à Paris vue depuis la voiture d'un chauffeur Uber.

Barack Obama est arrivé dimanche en Turquie pour un sommet du G20 dont l'ordre du jour sera largement consacré à la lutte contre l'Etat islamique après les attentats de Paris. François Hollande n'effectuera pas le déplacement.

Le président américain cherchera à obtenir une implication plus importante de la part des Etats européens et de ses alliés proche-orientaux, a indiqué un membre de son administration.

Selon plusieurs sources, les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 vont préparer une déclaration en réaction aux attaques, sans que la forme définitive soit arrêtée.

François Hollande doit recevoir à l'Elysée son prédécesseur Nicolas Sarkozy dans la matinée. Puis, il accueillera les responsables parlementaires des deux chambres et les chefs de partis.

Le secrétaire d'Etat aux migrations Mario Gattiker réagit aux craintes d'accueillir des terroristes parmi les requérants entrant en Suisse. "Tous les demandeurs d'asile transférés aux cantons sont enregistrés et identifiés", assure-t-il dans la SonntagsZeitung.

Les autorités examinent tout ce qui leur est possible d'examiner, ajoute Mario Gattiker, répondant à la question de savoir si l'on peut être certain de ne pas donner asile à des terroristes. Les dossiers délicats sont transmis au Service de renseignement de la Confédération pour analyse. "Mais on ne peut pas faire la lumière sur l'entier du passé des demandeurs d'asile", souligne-t-il.

Bien que les auteurs des attentats de Paris qui ont fait au moins 129 morts vendredi soir n'aient pas encore pu être identifiés, la communauté internationale se demande déjà s'il y a des personnes en lien avec ces actes terroristes parmi les centaines de milliers de réfugiés.

Pour le conseiller fédéral Ueli Maurer, interrogé par la SonntagsZeitung et la NZZ am Sonntag, ce danger existe bel et bien. On peut imaginer que des individus ou de petits groupes sont entrés sur le territoire, poursuit-il. Les potentielles "cellules dormantes qui vivraient parmi nous représentent le plus gros danger, car il n'existe pratiquement pas d'informations sur de telles personnes".

Le 2e débat des primaires démocrates aux Etats-Unis a donné samedi lieu à de longs échanges sur les attentats de Paris. Hillary Clinton a appelé à la destruction du groupe Etat islamique.

>> Les candidats dénoncent les attaques :

Comme Barack Obama, l'ex-First Lady a refusé de parler d'"islam radical", la terminologie préférée des républicains. "Nous ne sommes pas en guerre contre l'islam", a-t-elle déclaré. "Nous sommes en guerre contre l'extrémisme violent, nous sommes en guerre contre ceux qui utilisent leur religion dans un but de pouvoir et d'oppression".

Son principal rival Bernie Sanders a répliqué que les Etats-Unis avaient une part de responsabilité dans la naissance de l'EI, à cause de l'invasion américaine de l'Irak en 2003. Une attaque directe contre Hillary Clinton qui avait voté pour autoriser le président George W.Bush à user de la force contre l'Irak de Saddam Hussein.

"L'invasion désastreuse de l'Irak, à laquelle j'étais fermement opposé, a complètement déstabilisé la région et conduit à la montée d'Al-Qaïda et de l'EI", a déclaré Bernie Sanders.

>> Lire : Un deuxième débat démocrate largement consacré au terrorisme

>> Le décryptage du débat :

Un Français a été formellement identifié comme l'un des kamikazes qui a attaqué la salle de concert du Bataclan. Originaire de Courcouronnes, dans le département de l'Essonne, il est âgé de 29 ans et il a déjà été condamné pour des délits de droit commun. Il avait été signalé pour sa radicalisation.

Son père et son frère ont été placés en garde à vue et des perquisitions ont eu lieu dans leur domicile à Romilly-sur-Seine (centre-est) et à Bondoufle, en région parisienne.

Le procureur François Molins a évoqué trois équipes de terroristes, qui ont mené "des actions coordonnées". Ils étaient équipés du même type d’armes et portaient tous des gilets explosifs de même genre.

>> Le point sur l'enquête avec le procureur de Paris François Molins :

EPA/Keystone - Etienne Laurent

La journée de dimanche marque le début d'un deuil national de trois jours décrété par François Hollande. Les cathédrales, comme Notre-Dame, sonneront le glas.

Les musées, les salles de spectacle et les établissements culturels publics resteront fermés en région parisienne.

>> Un homme joue "Imagine" de John Lennon près du Bataclan :

Partout dans le monde, des monuments sont illuminés aux couleurs de la France, en hommage aux massacres commis à Paris.