La cinquième vague de Covid a atteint son pic, même si les infections demeurent nombreuses

L’amélioration de la situation sanitaire pourrait pousser le Conseil fédéral à lever rapidement toutes les restrictions. Il y a encore beaucoup d’incitations à la prudence, mais le mot est lâché: le pic de la vague Omicron a été franchi, estime l’Office fédéral de la santé publique.

"On a peut-être atteint le niveau le plus élevé. Et on voit une tendance à la diminution", a déclaré Virginie Masserey, responsable de la section Contrôle de l’infection et vaccination. Le nombre d’infections est en recul, tout comme les admissions dans les hôpitaux.

>> Les précisions de Forum:

Plus rien ne semble désormais s’opposer à une levée des mesures sanitaires. Les cantons doivent se prononcer mercredi sur les variantes proposées par le Conseil fédéral: soit une levée totale des mesures dès le 17 février, soit un allègement en plusieurs étapes. Le gouvernement aura alors une semaine pour concocter un plan de sortie de crise.

Positions différentes selon les cantons

Certains cantons, comme Fribourg ou Berne, plaident plutôt pour la première option. Le Valais n’a pas encore pris position, mais son ministre de la Santé ne semble pas opposé à une ouverture rapide.

Pour Mathias Reynard, interrogé dans le 19h30, il est réaliste, avec les courbes à la baisse, d'imaginer une version où on garde le masque dans certains lieux encore quelques semaines, par exemple les hôpitaux, les EMS et les transports publics.

Autre appréciation dans le canton du Jura, qui a connu ces derniers jours une recrudescence du nombre de patients hospitalisés. Le ministre de la Santé Jacques Gerber ne veut pas tomber dans l'euphorie et appelle à la prudence: "Nous prônons la variante 2 du Conseil fédéral, à savoir procéder par étape pour voir progressivement quels sont les effets sur le taux d’incidence et les hospitalisations."

>> Voir le sujet du 19h30:

Le pic de la cinquième vague est atteint, mais la décrue pourrait être lente, selon les scientifiques, qui restent prudents après la découverte de plusieurs sous-variants d'Omicron. Le dernier en date, BA.2, est particulièrement contagieux.

Le variant Omicron connaît un nombre de mutations bien plus important que ses prédécesseurs, à raison d'une tous les quatre jours en moyenne. A l'hôpital de Lausanne, les biologistes sont d'autant plus attentifs que ces mutations se concentrent sur la protéine Spike, porte d'entrée du virus dans l'organisme.

"Cette quantité énorme de sous-variants au niveau de la protéine S pose problème. Elle explique l'échappement aux vaccins et à certains anticorps qu'on utilisait avec Delta, qui ne marchent plus maintenant", explique dans le 19h30 Gilbert Greub, directeur de l'Institut de Microbiologie de Lausanne.

La dernière mutation jugée préoccupante par les scientifiques est baptisée BA.2. Elle a été détectée pour la première fois à Genève, le 25 janvier dernier. Sa dangerosité semble limitée, mais ce sous-variant est 30 à 50% plus transmissible que son cadet BA.1.

"Ce que l'on pourrait redouter, c'est qu'il y ait une prolongation des contaminations partout en Europe à cause du BA.2, surtout s'il y a des recontaminations avec BA.2 après le BA.1", signale Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale de l'Université de Genève.

>> Les explications du 19h30:

L'armée réduit peu à peu son dispositif de soutien mis en place pour l'épidémie de coronavirus. Actuellement, 340 militaires sont engagés dans les cantons de Berne, Fribourg, Genève, Jura et Valais.

Un soldat de l'armée administre une dose de rappel au centre de vaccination du Jura, lors de la cinquième vague de Covid-19. [Fabrice Coffrini - AFP]D'ici à la semaine prochaine, l'effectif mis à disposition des cantons passera à 130 militaires, a déclaré Flavien Schaller, colonel d'état-major à l'armée devant la presse à Berne.

Le bataillon hôpital 66 a été libéré mardi, le bataillon hôpital 2 pourrait l'être la semaine prochaine. Le Conseil fédéral avait donné son feu vert à l'appui de l'armée dans les cantons jusqu'à la fin mars.

Par ailleurs, sur les 14'000 personnes qui ont commencé en janvier leur école de recrue, plus de 1000 ont été testées positives au coronavirus, dont 810 avant même leur arrivée sous les drapeaux.

"Il n'y a pas eu de cluster au sein de l'armée", a-t-il précisé. Actuellement, l'armée recense 357 cas Covid, contre 458 la semaine passée. Au vu du nombre décroissant des cas, il devrait être possible d'alléger dans les semaines à venir les restrictions des congés, a annoncé l'officier. Les mesures de protection restent de mise, en particulier le port obligatoire du masque FFP2.

Sur 100 malades du Covid-19, 25 ne sont toujours pas considérés comme guéris six mois après et trois souffrent encore de symptômes graves. Les experts constatent un important besoin d'information et de thérapies du Covid long.

La mesure dans laquelle les personnes récupèrent varie fortement, a indiqué devant la presse à Berne Milo Puhan, directeur de l'Institut d'épidémiologie, de biostatistique et de prévention de l'Université de Zurich.

Selon une enquête menée auprès de 1500 personnes infectées dans le canton de Zurich, 25 malades sur 100 ne sont toujours pas guéris six mois après l'infection: 3 souffrent de symptômes persistants graves, 4 de symptômes de gravité moyenne et 18 de symptômes légers. Au bout d'un an, 9 sur 25 guérissent, 16 pas ou seulement partiellement.

Il y a encore peu de publications scientifiques sur les thérapies contre le Covid long. Un large spectre de médicaments et de mesures de réadaptation est utilisé pour soigner ces patients. Quant à savoir si Omicron provoque plus ou moins de Covid long que les autres variants, on ne dispose pas encore d'assez de recul, a précisé le Pr Puhan.

"Une large échelle de personnes gardent des symptômes persistants six mois à deux ans après la maladie", a ajouté Mayssam Nahme, cheffe de clinique aux Hôpitaux universitaires genevois. La vaccination tend à les réduire chez un tiers des malades, a-t-elle ajouté.

Le Conseil d'Etat fribourgeois privilégie la variante 1 dans sa réponse à la consultation du Conseil fédéral du 2 février. Il prône une levée immédiate des mesures de l'ordonnance Covid-19 de situation particulière.

L'exécutif nuance toutefois sa position, dans la mesure où il la conditionne à une évolution favorable de la situation sanitaire. Si les contaminations et hospitalisations journalières continuent à augmenter, une levée des mesures en deux étapes serait à considérer.

Maintenir le port du masque

Le gouvernement fribourgeois estime aussi que les personnes vulnérables ainsi que les institutions de santé doivent continuer à être protégées, notamment via la recommandation du télétravail et le port du masque. Le port du masque devrait également rester en vigueur dans les transports publics, dans un premier temps du moins.

Le port du masque devrait de même être maintenu transitoirement dans la culture. Les mesures doivent valoir pour tout le pays, insiste le Conseil d'Etat. Ce dernier veut que "certains tests dans des cas concrets restent gratuits". A coût raisonnable, les tests répétés en entreprises peuvent prévenir les foyers et limiter l’absentéisme.

Des Hautes écoles sans restriction d'accès

Les tests "poolés" devraient être aussi gratuits dans le milieu scolaire en vue d’une activité, ou dans les Hautes écoles si le certificat Covid-19 y demeure obligatoire. "Les Hautes écoles doivent être mentionnées explicitement dans la liste des établissements sans restriction d’accès", ajoute l'exécutif.

Si des mesures devaient être maintenues, le gouvernement estime indispensable d’abandonner la 2G+ pour les spectacles debout et la pratique musicale amateure instrumentale et vocale, le sport et les loisirs, ainsi que l’obligation de consommer assis. Il pense ici notamment aux musiques actuelles, fanfares et choeurs, qui souffrent.

Mercredi dernier, le Conseil fédéral a mis deux variantes en consultation pour assouplir les mesures anti-Covid, tout en précisant qu'il décidera selon la situation épidémiologique. La consultation auprès des cantons, des partenaires sociaux, du Parlement et des organisations dure jusqu'à mercredi.

Les conséquences à long terme du Covid long sur la société suisse sont difficiles à estimer. Une plateforme sera mise en place en collaboration avec la Fédération des médecins suisses (FMH) pour rassembler des connaissances et expériences, a annoncé l'Office fédéral de la santé publique.

Des groupes de travail ont également été mis en place au niveau de la Confédération, a indiqué Linda Nartey, directrice de l'unité Prévention et services de santé de l'OFSP.

Le Covid long représente un défi aussi pour le corps médical, a-t-elle relevé. De nombreuses études sont en cours pour comprendre cette maladie. "Il est important que les personnes touchées fassent examiner rapidement leurs symptômes", a souligné la responsable.

L'Office fédéral de la santé publique a fait état de 26'761 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 25 décès supplémentaires et 190 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 32'741 cas, soit 5980 de plus. Le même jour, il dénombrait 24 décès et 167 hospitalisations supplémentaires.

Au total, 214 personnes atteintes du Covid se trouvent actuellement aux soins intensifs et elles y occupent 24,80% des places disponibles.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 72'021 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 37,2%, contre 36,9% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,92.

Le variant Omicron représente 98,6% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ. Selon l’OFSP, 129'758 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au coronavirus.

Au total, 68,49% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans, la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 77,82%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 74,99% des personnes âgées de 65 ans et plus et 40,39% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les 28 derniers jours, le nombre total d'infections est de 864'345, soit 9924,33 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 2'459'883 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 4'619'884 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 12'486.

La cinquième vague de coronavirus a atteint son pic, même si on enregistre toujours un nombre élevé d'infections, a déclaré devant les médias Virginie Masserey, cheffe de section à l'Office fédéral de la santé publique.

Chaque jour, entre 80'000 et 100'000 personnes se font tester, a poursuivi la responsable. La part de cas non répertoriés est élevée. Mais l'essentiel est que les admissions en hôpital n'augmentent pas.

Un taux d'occupation stable aux soins intensifs

Aux soins intensifs, le taux d'occupation par des patients Covid est stable autour de 200, soit 24% des places disponibles. Il s'agit la plupart du temps de patients non vaccinés de plus de 50 ans. Beaucoup ont été infectés par le variant delta, mais une part croissante est atteinte de la mutation Omicron.

Le virus Omicron circule surtout chez les jeunes et dans la population active. L'évolution de la pandémie est difficile à prévoir, nuance toutefois Virginie Masserey. Dans beaucoup de pays, le virus recule en raison du haut niveau d'immunité.

>> Les précisions de Forum:

Le taux de chômage en Suisse est resté quasiment stable à 2,6% en janvier par rapport au mois précédent. Il était de 3,7% en janvier 2021, en pleine seconde vague. L'amélioration concerne toutes les branches et toutes les classes d'âge. Il faut remonter au début des années 2000 pour retrouver un taux de chômage aussi bas.

Cela représente au total 122'268 personnes inscrites auprès des Offices régionaux de placement durant le mois. L'ensemble s'élève pour sa part à 206'867 personnes, soit 2809 de moins qu'en décembre. Le nombre de places vacantes annoncées a également augmenté, a indiqué lundi le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco).

"Sortie de pandémie"

En comparaison annuelle, le nombre de chômeurs a diminué de 47'485 personnes (-28%), précise le communiqué. Début 2021, cet indicateur était encore très affecté par la pandémie et le taux de chômage avait connu un pic à 3,7% en janvier, un plus haut depuis 2010. Le taux de chômage des jeunes affiche une amélioration particulière, en diminution de 41,5% sur une année (10'400 personnes au total).

Pour le Seco, cela montre la robustesse du marché du travail en Suisse. "De manière générale, en temps de crise, le marché du travail résiste très bien", déclare Oliver Schärli, responsable de ce secteur au SECO. "Il faut aussi le souligner: les réductions d'horaires de travail (RHT) ont également permis de prévenir une hausse massive du chômage", souligne-t-il.

>> Les explications du 12h45:

Chômage partiel en baisse en novembre 2021

La pandémie continuant à relâcher son emprise sur le marché du travail suisse, les RHT ont également fortement diminué. En novembre dernier, le nombre d'entreprises ayant recours à cet outil s'est replié de 6,7%, à 7384. Une année plus tôt, 34'311 sociétés avaient une partie de leur personnel en chômage partiel.

Malgré le variant Omicron, les économistes fédéraux prévoient une embellie pour les prochains mois: le taux de chômage moyen est attendu à 2,4% d'ici la fin de l'année en cours. La reprise économique du "monde d'avant" semble bel et bien là.

Des scientifiques chinois ont conçu une nouvelle méthode de dépistage du coronavirus, aussi fiable qu'un test PCR en laboratoire. Elle donne un résultat en quelques minutes, selon un article paru dans la revue Nature Biomedical Engineering.

L'équipe de l'Université Fudan à Shanghai affirme avoir mis au point un capteur qui utilise la microélectronique pour analyser les prélèvements ADN. Leur méthode permettrait de détecter très rapidement des concentrations ultra-faibles de biomolécules, y compris des acides nucléiques viraux dans des fluides biologiques.

Le capteur, relié à une machine portative qui peut être emportée partout, permet d'obtenir un résultat en "moins de quatre minutes", assurent ses concepteurs.

Pour tester le dispositif, les scientifiques ont mené un test sur 54 échantillons. Pour 33 d'entre eux, ils provenaient de personnes infectées par le coronavirus, tandis qu'un contrôle a été effectué avec des personnes fiévreuses, grippées ou en bonne santé, toutes négatives au Covid-19. Des tests PCR ont été effectués en parallèle afin de pouvoir comparer les deux méthodes. Selon l'article, tous les résultats obtenus étaient identiques.

Les tests PCR sont pour l'heure la norme dans le monde en matière de dépistage du Covid-19, mais les résultats prennent généralement plusieurs heures. La Chine est l'un des plus importants producteurs mondiaux de ces tests. Elle en a exporté en décembre pour une valeur totale de 1,6 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros), soit une augmentation de 144% sur un mois, selon les douanes chinoises.

La crise du coronavirus a exacerbé les besoins des personnes en situation de détresse. Depuis le printemps 2020, Caritas est venue en aide à plus de 100'000 personnes précarisées par la pandémie, pour une aide totale chiffrée à 19 millions de francs. Sur ces 19 millions, près de 10 millions ont été versés par la Chaîne du bonheur, indique l'organisation mardi un communiqué. Elle souhaite désormais renforcer les domaines de l'assistance juridique et des compétences numériques.

Pour Caritas, les deux dernières années ont montré que de nombreuses personnes économiquement défavorisées ne sont pas au courant qu'elles ont droit à un soutien de l'Etat. Parfois, elles ne savent pas comment le réclamer elles-mêmes. Raison pour laquelle elle va renforcer ses consultations sociales en matière d'assistance juridique.

Autre point sensible, beaucoup de personnes ayant besoin d'aide n'ont pas accès à internet. Or, certains services ne sont désormais accessibles qu'en ligne, et le télétravail se généralise. "Les compétences numériques plus indispensables que jamais", écrit donc Caritas. Les centre régionaux de l'organisation proposent ainsi des points de rencontre sur les compétences numériques.

>> Lire à ce sujet: L’illectronisme, une fracture numérique sous-estimée en Suisse

Deux événements neuchâtelois déplaceront cette année le lieu de leurs festivités en raison des contraintes sanitaires liées au Covid-19. Il s'agit de la Fête de mai à La Chaux-de-Fonds et du festival de musique de la Fête des promotions au Locle.

Le premier, qui se tiendra les 20 et 21 mai, se déroulera aux Anciens abattoirs et non dans le centre-ville, a indiqué mardi la Ville de La Chaux-de-Fonds. "La configuration du site facilite le contrôle des accès et se prête dès lors bien aux éventuelles mesures de protection qui pourraient être en vigueur au printemps."

Au Locle, le Music Festival Promo opérera son retour après trois ans d'absence, pandémie oblige. Il se déroulera, les 1er et 2 juillet, sur le site du Communal, sur les hauts de la ville, à proximité de la piscine, et non pas comme habituellement dans le centre de la Mère-Commune des Montagnes neuchâteloises.

Le retour dans les entreprises a de quoi réjouir les restaurateurs, en particuliers ceux qui nourrissent le personnel de bureaux. En mettant fin aux plats du jour et à l'apéro du soir entre collègues, l'épidémie leur avait porté un sérieux coup.

Depuis jeudi dernier et la fin de l'obligation du télétravail, les clients commencent à revenir. L'optimisme reste toutefois prudent car la reprise est légère. Pour la grande majorité des établissements contactés par la RTS, les retours se font au compte-gouttes.

>> Interview de Philippe Prat, patron de l'entreprise Plumettaz à Bex (VD):

ty - Fotolia

Et si certains ont pris les devants, en prévoyant du personnel supplémentaire en vue du retour des habitués, la branche est consciente que certaines habitudes ont eu le temps de changer en deux ans et que le télétravail restera dans les moeurs. Il faudra donc se réinventer, note Gilles Meystre, président de GastroVaud.

Bientôt l'heure de rembourser les crédits

Si la levée de l'obligation de télétravail redonne de l'espoir, restaurants et bistrots attendent surtout impatiemment le 16 février, date à laquelle le Conseil fédéral décidera de lever ou non la quasi totalité des mesures dès le 17 février. C'est principalement l'abrogation du certificat sanitaire qui est attendue, surtout depuis la réduction de leur durée de validité au début du mois.

Beaucoup de restaurateurs jouent gros dans cette reprise. La plupart ont des dettes à éponger, même si certains ont limité la casse pendant la pandémie. Avec les prêts Covid à rembourser, le spectre des faillites continue de planer au-dessus de beaucoup d'établissements.

>> L'éclairage de Maria Blasco dans La Matinale:

Ennio Leanza - Keystone

Si l'obligation du télétravail a été levée, cela ne signifie pas encore le retour à la normale pour tout le monde. Les travailleurs et travailleuses ne se sont pas rué au bureau, et s'il n'est plus obligatoire, le travail à la maison reste souvent recommandé. La tendance, dans les entreprises, est à un retour très progressif, et la routine de pandémie continue pour beaucoup.

>> Les explications de La Matinale:

Jean-Christophe Bott - Keystone

En outre, beaucoup d'entreprises se préparent à une réelle transition vers un travail hybride entre bureau et domicile. Car pour certains, le télétravail est synonyme d'indépendance et de gain de temps sur les trajets pour effectuer d'autres activités. "J'ai acquis une confiance dans mon indépendance dont je n'avais pas conscience", témoigne Petra, assistante sociale, dans le 19h30.

Elle ne s'imagine désormais pas travailler plus d'un ou deux jours en présentiel, estimant qu'elle fournit un meilleur travail depuis chez elle. D'autres se réjouissent au contraire de la levée du télétravail obligatoire et de pouvoir à nouveau échanger avec les collègues.

"Pour moi le travail se passe dans un endroit dédié, avec des gens qui font la même chose. L'échange est fondamental", estime David, chef de projet aux CFF.

>> Le sujet du 19h30:

Actuellement, la plupart des règlements d'entreprises sont basés sur un travail en présentiel. Ce cadre pourrait être amené à changer pour mieux coller à la nouvelle réalité.

La police a fermé lundi après-midi la Place fédérale pour empêcher des opposants aux mesures sanitaires de manifester en voiture ou en camion. Les participants se sont inspirés d'une vague d'actions du même genre en cours dans plusieurs grandes villes au Canada.

Les convois partis de différents endroits de Suisse auraient voulu se rencontrer à Berne. Mais il n'en a rien été. Les accès aux abords de la Place fédérale ont tous été bloqués et la police a dévié le trafic du centre-ville.

La police a fermé lundi après-midi la Place fédérale au trafic motorisé [Peter Schneider - Keystone]

Certains participants à la manifestation ont garé leur voiture à leur arrivée à Berne et se sont rendus à pied sur la Place fédérale où, peu après 16h00, un petit groupe s'est rassemblé autour de deux drapeaux suisses. Vers 17h00, ils étaient plus d'une centaine, selon les indications du correspondant.

D'autres participants à la manifestation sont restés dans leur voiture et ont parcouru un axe routier en ville en klaxonnant. Après 17h00, certains participants ont commencé à prendre le chemin du retour.

D'inspiration canadienne

Le "Freedom Convoy Switzerland" (convoi suisse pour la liberté), comme s'appelait la manifestation, s'est inspiré de manifestations similaires au Canada. Par cette action, les participants voulaient attirer l'attention sur leurs revendications bien connues, comme la levée immédiate de toutes les restrictions liée au coronavirus ou l'abolition du certificat Covid.

Les participants à la manifestation, organisés de manière informelle, se sont retrouvés l'après-midi sur différents points de rassemblement en Suisse et ont roulé à 80 km/h sur l'autoroute en direction de Berne.

>> Les précisions de Forum sur les "convois de la liberté":

>> Lire aussi: Face à la situation d'impasse à Ottawa, le maire réclame un modérateur

Depuis l'annonce de la fin du télétravail la semaine dernière, nombre de salariés et salariées ont retrouvé leurs bureaux et leurs collègues lundi matin.

Mais si le retour au travail est encouragé et la reprise en présentiel appréciée, la prudence reste de mise. Le masque demeure ainsi un accessoire indispensable et les distances et autres gestes barrières sont respectés autant que possible.

Par ailleurs, dans beaucoup d'entreprises, le télétravail n'est pas totalement supprimé, mais est devenu optionnel. Un cas de figure qui peut avoir ses avantages quelques jours par semaine.

>> Le reportage du 19h30 dans une entreprise fribourgeoise:

L'Office fédéral de la santé publique a fait état lundi de 68'619 cas supplémentaires de Covid-19 en 72 heures. On déplore 20 décès supplémentaires et 238 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 89'453 cas, 26 décès et 219 hospitalisations.

Les différents services de soins intensifs en Suisse dénombrent au total 633 patients, dont 24,9% en raison du Covid-19. Le taux d'occupation des soins intensifs est de 74,5%.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 184'414 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 37,2%, contre 34,7% il y a une semaine.

Le taux de reproduction mesuré il y a une dizaine de jours est quant à lui passé sous la barre de 1, à 0,92, tandis que le variant Omicron représentait 98,6% des cas séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours.

Selon l'OFSP, 131'649 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au coronavirus, tandis que 27'845 personnes ayant eu des contacts avec un cas positif sont en quarantaine.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 872'307, soit 10'015,75 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 2'433'226 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 4'604'359 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein.

>> Retour sur la journée de lundi: La mesure du taux de reproduction du Covid-19 est désormais en dessous de 1

Retrouvez dans notre dossier toutes les informations, toutes les analyses et toutes les émissions consacrées au Covid-19.

Le dossier consacré à l'épidémie de coronavirus