Le suivi du 12 janvier. [Keystone]
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"La situation dans les hôpitaux est sous contrôle", estime Alain Berset

- Le Conseil fédéral a décidé de réduire la durée des isolements et des quarantaines de dix à cinq jours dès jeudi. En outre, un paquet de nouvelles mesures est prêt. Il prévoit notamment des fermetures et des restrictions pour les grandes manifestations. Le gouvernement a toutefois décidé de le garder bien au chaud dans ses tiroirs.

- Alain Berset explique dans Forum vouloir "être le plus adapté possible à la situation". "Ce que nous voyons avec la vague actuelle d'Omicron, c'est qu'en nombre de cas elle est très forte certes, par contre le nombre de patients aux soins intensifs diminue."

- La durée de validité du certificat Covid devrait être réduite à 270 jours au lieu de 365. Le Conseil fédéral a mis en consultation cette proposition auprès des cantons. Cette mesure vise à s'assurer que le pass sanitaire continue d'être reconnu dans l'Union européenne (UE).

- Le PLR, les Vert'libéraux, le Centre et le PS saluent la réduction de la quarantaine à cinq jours. Il en va de même pour les cantons et les milieux économiques. L'UDC demande de son côté l'abandon des mesures "ordonnées par l'Etat" et les Verts accusent le Conseil fédéral d'incapacité.

- La Suisse compte mercredi 32'881 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'OFSP. On déplore 36 décès supplémentaires et 249 malades ont été hospitalisés.

Suivi assuré par RTSinfo

20h30

Ignazio Cassis sur les quarantaines: "Comme pour les médicaments, le dosage est le secret"

Cette fois, la nouvelle année ne s’accompagne pas de nouvelles restrictions. Au contraire: le Conseil fédéral a décidé de raccourcir les isolements et les quarantaines. Le gouvernement justifie sa décision par le fait que le variant Omicron présente une période de contagion plus courte.

Invité dans le 19h30, le président de la Confédération Ignazio Cassis estime que "c'est un risque calculé. Pour le Conseil fédéral, il s'agit toujours de trouver le meilleur chemin possible entre l'efficacité des mesures et la réduction des mesures non désirées. Comme pour les médicaments, le dosage est le secret."

L'explosion du nombre de quarantaines met en danger le bon fonctionnement de la société. Pour le conseiller fédéral, cela est un "effet collatéral non désirable". Et d'ajouter: "Il faut éviter que le médicament cause plus de dégâts que d'effets principaux."

>> L'interview d'Ignazio Cassis dans le 19h30 :

Quarantaine à 5 jours: Les explications d’Ignazio Cassis, président de la Confédération
Quarantaine à 5 jours: Les explications d’Ignazio Cassis, président de la Confédération / 19h30 / 3 min. / le 12 janvier 2022

20h00

L'explosion du nombre de quarantaines met à mal l'économie

En rabaissant la durée des quarantaines et des isolements à cinq jours, le Conseil fédéral répond à l'appel de l'économie. Le manque de main d'oeuvre commence à poser des problèmes aigus pour les entreprises.

Selon une estimation de l’OFSP basée sur les données de 21 cantons, 3% de la population suisse seraient en quarantaine ou en isolement, soit environ 250'000 personnes.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Le manque de main-d’œuvre commence à poser des problèmes aux entreprises
Le manque de main-d’œuvre commence à poser des problèmes aux entreprises / 19h30 / 2 min. / le 12 janvier 2022

19h00

Les cours en présentiel sont "essentiels" à la formation universitaire

Alors que le variant Omicron fait exploser les cas depuis quelques semaines, le Conseil fédéral a mis en consultation l'interdiction des cours en présentiel dans les université et les hautes écoles. Une disposition que ne souhaite pas la rectrice de l'Université de Fribourg Astrid Epiney.

Elle explique dans Forum que "le présentiel est vraiment essentiel pour la formation universitaire et la formation dans les hautes écoles de manière générale. Il faut bien se rendre compte qu'il ne s'agit pas seulement d'apprendre au sens strict telle ou telle aptitude, mais il s'agit aussi d'un pas dans la vie des étudiants et étudiantes."

"Il s'agit d'apprendre à argumenter, de rencontrer d'autres personnes avec d'autres avis, de se confronter à leurs opinons, les respecter. A quoi vient encore s'ajouter la vie estudiantine sur le campus. Tout cela ne peut pas se faire sans le présentiel."

18h30

"La situation dans les hôpitaux est sous contrôle", estime Alain Berset

Le Conseil fédéral a décidé vendredi de réduire la durée des quarantaines et des isolements à cinq jours. Alors que la Task Force scientifique de la Confédération s'attend à plusieurs milliers d'hospitalisations dans les deux prochaines semaines, Alain Berset explique dans Forum vouloir "être le plus adapté possible à la situation".

"Ce que nous voyons avec la vague actuelle d'Omicron, c'est qu'en nombre de cas elle est très forte certes, par contre le nombre de patients aux soins intensifs diminue. La situation, par rapport à ce que l'on observe dans les hôpitaux, est tout à fait sous contrôle aujourd'hui."

Vers la suppression des quarantaines?

Alain Berset précise que la durée d'incubation lié à Omicron est moins longue que celles des variants précédents. "La durée pendant laquelle les personnes sont contagieuses est plus courte également. Tout cela ne justifie pas de garder des temps de quarantaine ou d'isolement qui étaient aussi longs qu'aujourd'hui."

Le ministre de la Santé va même un cran plus loin: "Nous mettons en consultation la pertinence même de maintenir les quarantaines dans cette situation - pour l'isolement c'est clair, une personne infectée risque de contaminer d'autres personnes - mais les quarantaines on peut en discuter, c'est une question qu'on pose aux cantons."

16h15

Les milieux économiques saluent la réduction des quarantaines

Les milieux économiques se sont réjouis de la réduction de la quarantaine, exigée ces derniers jours. Aux yeux de l'Usam et de l'Union patronale suisse, le Conseil fédéral aurait même pu aller plus loin en supprimant totalement la quarantaine.

Selon l'Union patronale suisse, les personnes asymptomatiques devraient en être exemptées. Actuellement, environ 4% des personnes actives ne peuvent travailler en raison de la pandémie, a indiqué à Keystone-ATS le président de l'organisation Valentin Vogt. Si ce pourcentage continue d'augmenter, la situation sera critique pour l'économie suisse. La faîtière Travail.Suisse s'oppose elle à une suppression totale de la quarantaine.

Télétravail obligatoire dans le viseur

Les milieux économiques regrettent toutefois la prolongation des mesures existantes jusqu'à fin mars. S'il devait se confirmer dans les semaines à venir que la cinquième vague d'infections est moins grave qu'imaginé, de nouveaux assouplissements s'imposeraient bien plus tôt, a estimé economiesuisse dans un communiqué.

Dans le viseur des faîtières se trouve en particulier la prolongation du télétravail obligatoire. Celle-ci n'est pas pertinente et relève de la "pure politique symbolique", a relevé l'Usam sur son site internet. Travail.Suisse se montre elle plus modérée et appelle à réexaminer régulièrement la nécessité du télétravail, au vu de ses effets négatifs sur le long terme sur les employés. Un compromis de type 50% télétravail - 50% travail sur place doit être examiné.

15h45

Suppression des sorties pour les détenus dans le canton de Berne

En raison de la propagation du variant Omicron, le canton de Berne a suspendu temporairement les sorties et les congés des détenus. Cette mesure doit permettre de réduire le risque d'infection au sein des établissements d'exécution judiciaire.

Cette mesure s'applique dans un premier temps jusqu'au 24 janvier, indique mercredi le canton de Berne. Si cela s'avère nécessaire, le Conseil-exécutif peut la prolonger.

15h30

Les jeunes se sentent mis de côté par le discours dominant

Les jeunes se sont sentis peu interpellés par le discours dominant durant la première année de la pandémie de coronavirus, selon une étude de la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW) et de l'Université de la Suisse italienne.

Portant sur les jeunes de 15 à 34 ans, cette étude révèle que les personnes appartenant à cette classe d'âge peinent à se souvenir d'une quelconque forme de communication les concernant, mis à part des comptes-rendus critiques sur les jeunes de la part des médias.

Les auteurs ont mené un sondage ainsi que des interviews qualitatives auprès de personnes de cette tranche d'âge en Suisse alémanique et au Tessin. Résultat: le discours a été jugé trop émotionnel et trop drastique, notamment en relation avec les reproches de manque de solidarité des jeunes générations avec les personnes âgées.

Par ailleurs, bon nombre des personnes interrogées auraient souhaité davantage d'explications sur les mesures prises par les autorités.

15h05

Les cantons approuvent la quarantaine de cinq jours

Les cantons comprennent la décision du Conseil fédéral de réduire la durée de quarantaine et d'isolement à cinq jours. Bien que la mesure n'a pas été mise en consultation, de nombreux représentants des cantons s'étaient prononcés en sa faveur, a rappelé la Conférence suisse des directeurs de la santé (CDS).

La durée d'incubation plus courte et la haute contagiosité au début de l'infection par le variant Omicron rendent la décision du Conseil fédéral "compréhensible", a indiqué la CDS mercredi à Keystone-ATS. Les cantons ont désormais jusqu'à lundi pour se prononcer sur d'éventuelles adaptations de l'isolement et la quarantaine.

Pour un prolongement des mesures en vigueur

Le comité directeur de la CDS estime en outre qu'une poursuite temporaire des mesures en vigueur est indiquée. Les répercussions du nombre très élevé de cas sur le système de santé sont entachées de grandes incertitudes - notamment parce que l'évolution des infections pourrait se déplacer de la population jeune vers la population âgée. Une politique de "laisser-faire" n'est actuellement pas justifiable du point de vue de la politique de santé.

14h45

Réduction de la quarantaine saluée, critiques de l'UDC et des Verts

Le PLR, les Vert'libéraux, le Centre et le PS saluent la réduction de la quarantaine à cinq jours. L'UDC demande l'abandon des mesures "ordonnées par l'Etat" et les Verts accusent le Conseil fédéral d'incapacité.

Sur Twitter, le PLR parle d'un soulagement de la société et de l’économie grâce à la quarantaine raccourcie. Le parti demande toutefois aussi au gouvernement d'enfin présenter une stratégie de sortie de la crise sanitaire. Il ne veut pas d'une obligation stricte du télétravail et mise sur les vaccinations pour éviter une surcharge des hôpitaux.

Le président du PVL Jürg Grossen s'est également exprimé de manière positive, mais il se montre plus réservé. La réduction de l'isolement ou de la quarantaine est compréhensible, mais la situation reste critique. La charge de travail dans les unités de soins intensifs reste difficile à prévoir.

De son côté, le vice-président du Centre, Charles Juillard, estime que "la réduction de la quarantaine à cinq jours est une solution pragmatique qui correspond aux enjeux de la situation actuelle".

Le PS apporte un soutien de principe aux décisions concernant les règles d'isolement et de quarantaine, a déclaré à Keystone-ATS le porte-parole du parti Nicolas Haesler. Le parti salue également la consultation sur la prolongation des mesures jusqu'à fin mars.

Vives critiques de l'UDC et des Verts

L'UDC demande elle la suppression immédiate de l'isolement et de la quarantaine: au vu de la situation, avec le variant Omicron qui est plus contagieux mais en général plus bénin et avec un nombre d'infections non-déclarées sans doute plus élevé, ces obligations n'ont plus de sens, écrit le parti.

Les Verts critiquent vivement le Conseil fédéral. Le président du parti Balthasar Glättli accuse le gouvernement de se résigner à accepter des victimes sur la voie de la phase endémique.

14h15

"De nouvelles mesures ne seraient pas proportionnées"

Le coronavirus continuera d'avoir un fort impact dans notre quotidien, a déclaré le président de la Confédération Ignazio Cassis. La pandémie n'est pas terminée et nous devons faire preuve de patience cette année encore, a-t-il poursuivi.

Le variant Omicron est très contagieux mais apparemment moins virulent, selon le Tessinois. Reste que les données sont encore incomplètes. Le Conseil fédéral suit de très près la situation, mais renonce pour l'heure à tout durcissement des mesures en vigueur.

En l'état, la circulation élevée du virus pose surtout un défi pour le monde du travail. Dans ce contexte, le gouvernement a eu d'intenses discussions avec l'économie et les partenaires sociaux, a précisé le président de la Confédération.

"L'on peut dire sans détour qu'aujourd'hui, prendre des mesures plus dures, qui viennent restreindre les libertés pour faire baisser les possibilités de contact, ne serait pas une mesure proportionnée", a affirmé Ignazio Cassis.

"L'objectif que nous voulons atteindre est d'avoir des capacités hospitalières suffisantes", a-t-il rappelé.

>> Voir l'intervention d'Ignazio Cassis :

La déclaration d'Ignazio Cassis
La déclaration d'Ignazio Cassis / Conférences de presse de la Confédération / 6 min. / le 12 janvier 2022

14h05

"Peut-être à la veille d'un tournant important"

"Le Conseil fédéral a été constant et n'a pas dérogé à ses objectifs. Notre stratégie est pragmatique, basée sur des faits. Nous estimons qu'il n'y a pas de raison de dévier de notre ligne. L'objectif reste de ne pas surcharger les hôpitaux", a déclaré Alain Berset en conférence de presse.

"Concernant la situation dans les hôpitaux, nous avons des constats qui sont assez positifs. Aux soins intensifs, la situation s'est stabilisée, voire s'est améliorée", a-t-il encore expliqué.

"On est peut-être à la veille d'un tournant important, qui pourrait être décisif avec le passage d'une phase pandémique à une phase endémique, soit une immunité atteinte dans la population", estime le conseiller fédéral fribourgeois, reconnaissant que la situation actuelle reste fragile.

Le coronavirus deviendrait ainsi une maladie, qui sévit en permanence dans le pays, mais avec laquelle on peut vivre, a-t-il précisé.

>> Revoir l'intervention d'Alain Berset :

L'intervention d'Alain Berset lors de la conférence de presse du Conseil fédéral le 12 janvier
L'intervention d'Alain Berset lors de la conférence de presse du Conseil fédéral le 12 janvier / Conférences de presse de la Confédération / 9 min. / le 12 janvier 2022

14h00

32'881 nouveaux cas en 24 heures

La Suisse compte mercredi 32'881 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore 36 décès supplémentaires et 249 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 31'109 cas, soit 1772 de moins. Le même jour, il dénombrait 20 décès et 147 hospitalisations supplémentaires.

678 personnes se trouvent actuellement aux soins intensifs. Les patients Covid-19 occupent 30,20% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 75,50%.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 109'475 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 30%, contre 34,5% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,37.

Le variant Omicron représente 76,7% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

Au total, 67,66% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans, la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 76,99%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 68,88% des personnes âgées de 65 ans et plus et 31,57% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 301'986, soit 3467,38 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 1'604'278 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 15'627'851 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 12'085 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 40'871.

13h55

La durée du certificat Covid réduite à 9 mois au lieu d'un an

La durée de validité du certificat Covid devrait être réduite à 270 jours au lieu de 365. Le Conseil fédéral a mis en consultation cette proposition auprès des cantons. Cette mesure vise à s'assurer que le pass sanitaire continue d'être reconnu dans l'Union européenne (UE).

La mesure concerne autant le certificat de vaccination contre le Covid-19 que celui attestant une guérison. Elle devrait entrer en vigueur le 1er février, indique le Conseil fédéral.

En décembre dernier, la Commission européenne a fixé à neuf mois la durée de validité du certificat vaccinal pour les voyages au sein de l'Union. Elle entend ainsi encourager les rappels. Cette mesure est prévue pour le 1er février.

13h50

Plusieurs mesures en consultation

Malgré la réduction des isolements et des quarantaines, toujours plus d'employés devraient être absents à l'avenir, prévient-il. D'où l'importance d'appliquer le télétravail là où c'est possible.

Le gouvernement entend ainsi prolonger jusqu'à fin mars l'obligation du télétravail, mais aussi la limitation des lieux fermés aux seuls vaccinés ou guéris et les restrictions lors de rencontres privées. Une consultation a été ouverte jusqu'à lundi.

Plusieurs autres questions sont soumises aux cantons dans ce cadre. Il s'agit notamment de l'enseignement à distance au niveau tertiaire, d'une obligation de test pour les vaccinés ou guéris avant d'entrer en Suisse ou encore d'une adaptation de la stratégie de tests. L'abandon des tests rapides antigéniques et la suppression de la quarantaine sont également proposés.

Situation difficile à évaluer

La situation restant critique et difficile à évaluer, le paquet de mesures plus strictes pourrait cependant être activé rapidement. Il faudra pour cela que la situation dans les hôpitaux se dégrade.

Pour l'instant, hospitalisations et occupations des soins intensifs reculent. Vaccinés et guéris doivent être beaucoup moins souvent hospitalisés après une infection avec omicron, relève le Conseil fédéral. Une augmentation des hospitalisations n'est toutefois pas exclue au vu du très haut nombre d'infections.

13h45

Le Conseil fédéral réduit la quarantaine et l'isolement à 5 jours

Le Conseil fédéral a décidé de réduire la durée des isolements et des quarantaines de dix à cinq jours dès jeudi. Une personne infectée pourra sortir d'isolement au bout de cinq jours, si elle ne présente plus de symptômes depuis 48h. Les personnes de contact pourront sortir de quarantaine après le même laps de temps.

Les règles de la quarantaine sont aussi revues. Seules les personnes vivant dans le même foyer qu'un malade testé positif ou entretenant des relations étroites comparables avec lui devront s'y soumettre. Celles et ceux ayant reçu leur dernière dose de vaccin ou ayant contracté la maladie dans les quatre derniers mois en seront exemptés.

Les cantons pourront décider d'autres exceptions pour garantir la sécurité de l’approvisionnement. Et ce aussi bien pour les quarantaines que pour les isolements.

Deux principales raisons expliquent cette décision. Le délai entre l'infection et la période de contagion a diminué avec le variant omicron. Et les structures de contact tracing, l'économie et la société sont sous pression. Les hôpitaux doivent désormais aussi composer avec du personnel absent en raison d'une maladie, pointe le Conseil fédéral.

>> L'infographie des nouvelles règles d'isolement et de quarantaine : Infographie sur les nouvelles règles d'isolement et de quarantaine. [Confédération suisse]
Infographie sur les nouvelles règles d'isolement et de quarantaine. [Confédération suisse]

13h15

Baby-boom, or not baby-boom?

Au début de la pandémie, lorsque la population découvrait les joies et les contraintes du semi-confinement, une question était sur beaucoup de lèvres: et si le Covid-19 entraînait un baby-boom?

Une première réponse chiffrée est tombée dans le canton de Berne, où 11'354 bébés sont nés en 2021. Cela représente 600 naissances de plus qu'en 2020, soit un niveau qui n'avait plus été atteint depuis le début des années 1990.

La presse bernoise met en avant le rôle joué par la pandémie: voyages annulés, télétravail, un monde qui tourne au ralenti. Au final, la situation était favorable pour consacrer du temps à son ou sa partenaire, puis du temps pour s'occuper d'un enfant.

Les chiffres de l'OFS pour 2021 ne sont pas encore sortis. Ce sont eux qui permettront de dire si cette hausse des naissances est généralisée à toute la Suisse.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

De plus en plus de femmes choisissent d'accoucher en maison de naissance. [Keystone - Gaetan Bally]Keystone - Gaetan Bally
Un baby-boom dans le canton de Berne suite au Covid / Le 12h30 / 1 min. / le 12 janvier 2022

13h05

Conférence de presse à 13h45

La séance du Conseil fédéral ayant pris du retard, la conférence de presse qui devait avoir lieu à partir de 13h00 est repoussée à 13h45. Alain Berset et Ignazio Cassis y participeront, annonce la Chancellerie fédérale.

La conférence sera diffusée en direct sur RTSinfo et RTS 2.

13h00

Le CHUV inquiet pour les femmes enceintes

Les femmes enceintes infectées par le Covid-19 risque une inflammation du placenta, pouvant aller jusqu'à entraîner la mort du foetus. Les cas étaient jusqu'à présent relativement rares, mais ils semblent progresser parallèlement aux infections de coronavirus dans l'ensemble de la population.

En Suisse romande, le Covid placentaire a causé la mort de plusieurs embryons. Cinq bébés sont nés avec des lésions cérébrales. Au CHUV, le professeur David Baud s'inquiète de la recrudescence des cas.

"Nous avons eu cinq mamans qui se sont présentées avec une baisse des mouvements foetaux, une semaine après les premiers symptômes. Elles avaient toutes des maux relativement faibles. Mais malheureusement tous ces bébés ont eu une évolution relativement sévère due à l'inflammation massive du placenta", explique le médecin dans le 12h45.

A ce jour, le CHUV ne comptabilise aucun cas d'évolution sévère - maternelle ou foetale - chez les femmes vaccinées. Mais face à l'augmentation du nombre de cas, des mesures ont été prises pour suivre l'évolution de l'état des femmes enceintes infectées.

>> Voir le reportage du 12h45 :

Avec le variant Omicron, les cas de transmission placentaire du Covid-19 augmentent chez les femmes enceintes
Avec le variant Omicron, les cas de transmission placentaire du Covid-19 augmentent chez les femmes enceintes / 12h45 / 2 min. / le 12 janvier 2022

12h45

Isolements ou quarantaines courbés

Isolé chez soi ou enfermé dans sa chambre pendant 10 jours, seul avec le virus, c'est ce que vivent les milliers de personnes testées positives au Covid-19. Les cantons de Zurich, Vaud et Genève comptent le plus grand nombre de personnes isolées, 20'000 au moins.

Les malades enfreignent parfois les consignes obligatoires, à en croire la médecin cantonal des Grisons, Marina Jamnicki. Dans le monde du travail, des expériences similaires sont rapportées à Roland Rupp, président de l'association suisse des PME.

"Ce que je ne comprends pas, c’est quand des gens, qui devraient être à l’isolement, viennent travailler dans la gastronomie ou l'hôtellerie, là où il y a beaucoup de monde. Il y a aussi des commerces de détail, où des employés qui devraient être isolés ou mis en quarantaine, viennent travailler, parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement", explique-t-il.

>> Voir le sujet du 12h45 :

En Suisse, 165'000 personnes sont placées en isolement, en sus des quarantaines. Un casse-tête pour la société
En Suisse, 165'000 personnes sont placées en isolement, en sus des quarantaines. Un casse-tête pour la société / 12h45 / 2 min. / le 12 janvier 2022

11h30

Tabac et alcool: le port du masque profite aux ados

La vente, pourtant interdite, d'alcool et de tabac à des adolescents a augmenté en raison du port obligatoire du masque. La police municipale de Zurich le constate sur la base de ses vérifications. Dans près de la moitié des achats-tests, les jeunes de 14 à 17 ans qui ont pu acheter des produits qui leur sont interdits.

La police municipale a entrepris 57 achats-tests l'an dernier en collaboration avec le Service de prévention des addictions et la Croix-Bleue. Ils ont permis de vérifier si des commerces vendent de la bière, du vin ou des cigarettes à des adolescents de moins de 16 ans ou des spiritueux et des boissons mélangées contenant des spiritueux à des adolescents de moins de 18 ans.

Dans près d'un commerce testé sur deux, les adolescents envoyés par la police ont pu acheter des produits interdits à leur âge. Il s'agit d'une nette augmentation en comparaison avec les achats-tests menés avant la pandémie. Cette forte hausse est aussi constatée ailleurs en Suisse, indique la police municipale zurichoise.

Sa cause est liée à l'obligation de porter le masque dans les magasins, qui rend l'estimation de l'âge des clients encore plus difficile qu'elle ne l'est déjà. En cas de doute, la police recommande donc aux commerçants d'exiger une pièce d'identité ou de ne pas vendre le produit souhaité.

10h30

Le marché immobilier reste intéressant

Malgré les remous provoqués par la pandémie de coronavirus, le marché immobilier suisse continue d'être attrayant pour les investisseurs, qui se focalisent sur le segment du logement, selon une étude publiée par le cabinet de conseil EY.

L'immobilier de bureau et les centres commerciaux ont par contre souffert des changements induits par la pandémie, comme le télétravail. Les domaines de la logistique et de la santé ont en revanche bénéficié d'un regain d'intérêt accru, a indiqué EY qui a interrogé 63 investisseurs actifs sur le marché helvétique.

10h00

Spécialistes des soins obligés de s'annoncer aux Grisons

Dans les Grisons, les personnes ayant été formées dans le domaine des soins, mais qui n'exercent pas d'activité dans ce domaine, doivent désormais s'annoncer aux autorités. L'exécutif cantonal entend les solliciter en cas de pénurie de personnel due à la vague pandémique du variant Omicron.

En raison de la forte augmentation du nombre d'infections au coronavirus, le système de santé va atteindre ses limites, prédit le gouvernement grison. La pénurie de personnel dans ce domaine sera inévitable.

La loi grisonne sur la santé autorise le canton à réquisitionner des spécialistes en la matière pour contribuer à la lutte contre des maladies transmissibles, rappelle le Conseil d'Etat. Il appelle donc les infirmières et infirmiers, les spécialistes des soins et de la santé, ainsi que des personnes disposant d'un certificat de formation dans le domaine des soins à s'annoncer impérativement.

Un formulaire en ligne est disponible à cet effet sur le site internet du canton. Seules les personnes appartenant à un groupe à risque sont exemptées de cette obligation.

09h15

Le paradoxe de la stagnation des hospitalisations

Les cas de Covid-19 augmentent en flèche depuis deux semaines. En moyenne, 25'000 cas sont recensés par jour. C'est le plus haut niveau jamais atteint, disait mardi Virginie Masserey de l'OFSP.

En parallèle, les hospitalisations ont tendance à stagner. Alors comment expliquer ce qui s'apparente à un paradoxe?

>> Toutes les explications dans La Matinale :

Le nombre d'hospitalisations est pour l'instant sous contrôle. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Les hospitalisations stagnent alors que les infections sont au plus haut / La Matinale / 1 min. / le 12 janvier 2022

08h50

Quarantaine et isolement au menu du Conseil fédéral

Raccourcir les quarantaines et les isolements de 7 à 5 jours pour éviter une paralysie de l'économie: c'est la discussion que va mener mercredi le Conseil fédéral pour sa première séance de la rentrée.

Selon une information de la RTS, le gouvernement pourrait même mettre en consultation auprès des cantons la suppression totale des quarantaines.

Eviter une pénurie

Car le défi de la vague Omicron est bien là: près de 150'000 personnes, malades ou cas contacts, sont actuellement cloîtrées chez elles. Ce chiffre pourrait encore grimper rapidement, puisque le pic de la vague du variant sud-africain est attendu dans les deux prochaines semaines, selon Tanja Stadler, présidente de la task force scientifique.

Une éventuelle pénurie de personnel pourrait bientôt se faire ressentir dans les hôpitaux, les entreprises et les magasins de première nécessité. Entre 10 et 15% du personnel pourrait manquer à l'appel.

La réduction des quarantaines et des isolements pourrait permettre de garantir le fonctionnement de la société. Elle est aussi appuyée par la science, comme l'a évoqué mardi la task force: le temps d'incubation d'Omicron est plus court que Delta, les symptômes sont moins forts et la contagiosité est surtout présente au début de la maladie.

Pas de nouveau durcissement

Le Conseil fédéral va par ailleurs mettre en consultation la prolongation des mesures actuelles, en vigueur jusqu'au 24 janvier. Un durcissement des mesures ne semble pas être à l'ordre du jour.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Le Conseil fédéral va se réunir pour discuter d'une éventuelle réduction des quarantaines et des isolements. [Keystone - Gaetan Bally]Keystone - Gaetan Bally
Le Conseil fédéral va discuter d'une réduction de la durée des quarantaines et des isolements à 5 jours / La Matinale / 1 min. / le 12 janvier 2022

08h20

A distance ou en présentiel, les Universités préparent la session d'examens

L'Université de Neuchâtel l'annonçait mardi: la session d'examens qui débute lundi prochain se déroulera à distance. La Haute école neuchâteloise, qui doit faire passer entre 10'000 et 12'000 examens ces prochaines semaines, est l'une des rares institutions académiques en Suisse à renoncer aux examens en présentiel.

A Genève, quelque 55'000 examens seront réalisés en présence des étudiants dans les gigantesques halles de Palexpo, idéales au vu des contraintes actuelles.

A part Berne et deux facultés de Fribourg, les autres universités maintiennent leurs examens in situ. Les étudiants en quarantaine bénéficieront d'une absence justifiée et devront se présenter lors de la prochaine session.

L'Université de Lausanne cherchera des solutions alternatives, comme une possibilité de rattrapage, afin d'éviter que certaines étudiants ne perdent une année. Idem à Fribourg, dont plusieurs étudiants sont actuellement mobilisés par l'armée.

>> Plus d'informations dans le sujet de La Matinale :

Les examens universitaires débutent en présentiel dans certaines universités, un stress pour celles et ceux qui sont malades ou en quarantaine. [RTS]RTS
Tour d'horizon des mesures mises en place par les Universités pour la session d'examens / La Matinale / 1 min. / le 12 janvier 2022

08h10

Plus de tests obligatoires pour le personnel soignant vaudois

Le personnel soignant du canton de Vaud n'a plus l'obligation de se faire tester chaque semaine contre le Covid-19, comme cela était le cas auparavant pour les personnes non vaccinées ou n'ayant pas contracté le virus.

L'Office du médecin cantonal a pris cette décision mardi. La mesure est temporaire. Elle a été annoncée via un petit encart sur le site de la HPCI, l'unité "Hygiène, prévention et contrôle des infections" du canton.

Désormais, ce sera aux institutions de prendre les mesures adéquates. Héviva, la faîtière des EMS, et le CHUV prendront officiellement position mercredi matin sur la conduite à tenir par rapport aux tests.

Défi: le manque de personnel

A l'heure actuelle, environ 80% des soignants en EMS sont vaccinés ou guéris du Covid-19. Pour les autres, les tests répétés étaient déjà remis en question, car effectués de manière regroupée et avec un délai d'attente de 24 heures pour le résultat.

Le véritable enjeu est ailleurs pour les EMS vaudois: il manque aujourd'hui plus de 500 collaborateurs. Les yeux sont donc davantage tournés vers le Conseil fédéral et d'éventuelles annonces de réduction de la quarantaine et de la période d'isolement.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Les hôpitaux se préparent à pallier le manque de personnel soignant. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Le personnel soignant vaudois n'a plus l'obligation de se faire tester chaque semaine contre le Covid-19 / La Matinale / 1 min. / le 12 janvier 2022

08h00

Début de saison réussi pour les remontées mécaniques

Les pistes de ski ont attiré bien plus de personnes que les années précédentes en ce début de saison hivernale. L'augmentation se chiffre à 30% de fréquentation supplémentaire.

Les remontées mécaniques romandes ont démarré leurs activités une semaine plus tôt que d'habitude, grâce à la neige et au beau temps. Mais ces quelques jours supplémentaires n'expliquent pas à eux seuls de tels résultats.

"Cette année, on pensait avoir des vacances concentrées sur Noël et Nouvel-an qui tombaient sur l'entrée des week-ends. Pour finir, ça s'est réparti sur trois semaines", analyse dans La Matinale l'ancien champion de ski Didier Défago, aujourd'hui président des remontées mécaniques du Valais.

Des règles moins contraignantes

Certains amateurs de glisse ont aussi privilégié la Suisse pour éviter des mesures sanitaires plus contraignantes chez certains pays voisins. En outre, le fait d'avoir déjà testé les plans de protection l'année dernière aura été un avantage concurrentiel, selon Christian Dubois, président et directeur de l'Association des remontées mécaniques des Alpes vaudoises.

"Ce n'était pas facile l'année passée, mais finalement, grâce au travail qui a été fait, nous avons pu en profiter cette année. Nos collaborateurs sont formés, les gens sont informés, et nos clients suivent facilement les règles."

Ces bons résultats ne comblent pas encore les pertes affichées par les remontées mécaniques depuis le début de la pandémie. Pour Didier Défago, il faudra encore une ou deux années florissantes pour revenir à l'équilibre.

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Trois personnes descendent une piste de ski. [Depositphotos - Gorilla]Depositphotos - Gorilla
Les pistes de ski ont attiré bien plus de personnes que les années précédentes, en ce début de saison / La Matinale / 1 min. / le 12 janvier 2022

Risque de pénurie de personnel

Les stations de ski et les remontées mécaniques n'échappent pas aux absences provoquées par le Covid-19. Dans les Alpes vaudoises, plusieurs remonte-pentes pourraient devoir fermer face à la pénurie de personnel.

En attendant, les exploitants cherchent des solutions alternatives pour pallier ce manque, comme l'explique Christian Dubois.

"Nous avons contacté des stations-collègues du Magic Pass qui n'ont plus de neige du côté du Jura pour pouvoir prendre des collaborateurs formés. On travaille avec les écoles de ski aussi, avec des gens qui sont à la retraite, pour essayer de laisser nos installations ouvertes."

>> Ecouter les propos de Christian Dubois dans La Matinale :

Une vue sur le village des Diablerets prise en janvier 2019. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Les absences liées au Covid-19 pénalisent les remontées mécaniques / Interview de Christian Dubois / La Matinale / 40 sec. / le 12 janvier 2022

7h45

Trop de risques avec les grands rassemblements, avertit Jan Fehr

Les grandes manifestations comme les courses de ski alpin au Lauberhorn (BE) ou les Journées cinématographiques de Soleure sont prématurées, avertit l'infectiologue Jan Fehr. L'incertitude à propos du variant Omicron du coronavirus est encore trop grande, argue-t-il.

"Les concepts de protection avec des tests fiables, qui pourraient réduire le risque à un niveau supportable, ne sont pas vraiment réalisables lors de grandes manifestations", explique l'expert zurichois Jan Fehr dans un entretien diffusé mercredi par la Neue Zuercher Zeitung.

Même si le nombre de cas d'infections explose en raison de la propagation rapide de la souche Omicron, le professeur de l'université de Zurich estime pertinent de continuer à le donner. Mais, ajoute-t-il, il sera beaucoup plus important à l'avenir de prendre en compte tous les paramètres. "C'est un peu comme dans un cockpit: le pilote doit pouvoir interpréter les instruments les plus divers pour piloter l'avion".

L'infectiologue Jan Fehr. [Keystone - Alexandra Wey]
L'infectiologue Jan Fehr. [Keystone - Alexandra Wey]

Réduction de la quarantaine

Un nombre élevé de cas signifie une très grande multiplication du virus, poursuit-il. "De nouveaux variants avec un avantage évolutif peuvent alors apparaître. C'est exactement cet effet qui a été observé chez Omicron". Il est important d'avoir cela sur le radar pour pouvoir intervenir rapidement, note-t-il.

L'infectiologue est favorable à une réduction de la durée de l'isolement et de la quarantaine. "Cinq jours chacun seraient acceptables". Le Conseil fédéral doit se pencher sur ce sujet lors de sa séance ce mercredi.

Lever complètement les quarantaines est encore trop tôt, indique Jan Fehr. Les quarantaines ne résoudront pas la crise sanitaire, mais elles la limiteront, ajoute-t-il.

20h30

Omicron laisse planer l'espoir d'une fin de pandémie sur toute l'Europe

Alors que la vague Omicron déferle sur l'Europe, de plus en plus de responsables politiques et sanitaires affichent leur optimisme sur la possibilité que cette vague soit la dernière. Dernier exemple en date, le Premier ministre espagnol, qui déclare dans une interview accordée au journal El País vouloir désormais surveiller le Covid-19 comme la grippe.

Un virus qui s'épuise et une population qui atteint une immunité conséquente, voilà qui laisse espérer une sortie de crise prochaine. Mais si plusieurs scientifiques ont confirmé la pertinence d'une telle hypothèse, l'OMS tempère toutefois: avec ce coronavirus, rien n'est sûr, et de nouvelles évolutions pourraient rapidement imposer de nouvelles mesures.

>> Les explications de Cédrinne Vergain dans le 19h30 :

La vague Omicron pourrait mettre un terme à la pandémie.
La vague Omicron pourrait mettre un terme à la pandémie. / 19h30 / 2 min. / le 11 janvier 2022

Invité mardi soir sur le plateau du 19h30, le virologue et infectiologue Daniel Bausch, fin connaisseur des politiques de santé publique, estime également qu'il est "un peu trop tôt pour parler comme ça".

"Je veux être optimiste. Je ne pense pas que l'on peut voir la fin de l'épidémie, mais on peut être optimistes sur les outils que nous avons. On a des tests, des vaccins, une connaissance sur le virus, il faut apprendre à gérer avec tout ça", dit-il.

Il rappelle en outre que la situation est spécifique à l'Europe. "Nous avons, en Afrique, la plupart de la population qui n'est pas vaccinée et qui n'en a pas les moyens", rappelle-t-il. "Et tant qu'il y a une transmission du virus dans le monde, il y a toujours la possibilité d'avoir un prochain variant" qui peut échapper aux protections.

>> L'interview complète de Daniel Bausch dans le 19h30 :

Daniel Bausch, virologue et infectiologue, réagit au scénario d'une "fin" de la pandémie. [RTS]
Daniel Bausch, virologue, commente la possible immunité collective liée à la vague Omicron. / 19h30 / 3 min. / le 11 janvier 2022

20h00

Raccourcir les quarantaines est "scientifiquement raisonnable"

Près de 150'000 personnes sont retenues chez elles aujourd'hui en Suisse en raison de quarantaines, dont près de 108'000 testées positives qui sont en isolement.

Dans ce contexte, et alors que ces quarantaines ont un impact sur le fonctionnement des structures de la société, le Conseil fédéral décidera mercredi s'il raccourcit la durée de ces quarantaines et isolements. Et dès mardi, la task force fédérale et plusieurs experts ont annoncé qu'il n'y voyaient pas d'obstacle scientifique.

>> L'état des lieux de la situation par Pierre Nebel dans le 19h30 :

Les experts fédéraux ne voient pas d'obstacle scientifique à raccourcir la durée des quarantaines et des isolements.
Les experts fédéraux ne voient pas d'obstacle scientifique à raccourcir la durée des quarantaines et des isolements. / 19h30 / 2 min. / le 11 janvier 2022

15h15

La crête de la vague Omicron dans les 2 prochaines semaines

La crête de la vague Omicron est attendue dans les deux prochaines semaines, a indiqué Tanja Stadler, présidente de la Task Force scientifique Covid-19 de la Confédération. Il faut s'attendre à plusieurs milliers d'hospitalisations.

Actuellement, les infections doublent tous les huit à dix jours. Selon la professeure de l'EPF de Zurich, entre 80 et 300 nouveaux malades du Covid pourraient se retrouver aux soins intensifs par semaine au plus fort de la vague Omicron. De 10% à 30% de la population pourraient être infectés en une semaine.

Au terme de cette vague, 65% à 85% de la population devraient être immunisés contre Omicron, soit par infection soit par la vaccination. La suite est encore difficile à prédire, mais l'on peut espérer une détente avec l'arrivée du printemps, selon la spécialiste. Il n'est toutefois pas exclu que de nouveaux variants arrivent.

Enfin, d'un point de vue scientifique, compte tenu du temps d'incubation plus court et des symptômes plus légers d'Omicron, une réduction des quarantaines et des isolements est sensée. Cinq à sept jours constituent un compromis acceptable, a encore dit Tanja Stadler.

15h00

"Après près de deux ans de pandémie, certains ne comprennent toujours pas pourquoi on doit s'isoler"

Les cellules de traçage de contact dans les cantons sont aux limites de leur capacité, a déclaré mardi Marina Jamnicki, médecin cantonale des Grisons et membre du comité directeur de l'association des médecins cantonaux. Dans ce contexte, la forte hausse du nombre de cas et l'intervalle entre un test et son résultat, souvent trop long, représentent un vrai défi.

Cela a pour conséquence que les services de traçage ne peuvent parfois pas atteindre toutes les personnes infectées dans les temps voulus. Les processus sont aussi de plus en plus automatisés, via des SMS et des enregistrements en ligne.

"Après près de deux ans de pandémie, certaines personnes ne comprennent toujours pas pourquoi on doit s'isoler", déplore Marina Jamnicki. De nombreuses personnes ont des symptômes très légers, mais elles doivent quand même respecter les règles.

14h40

Des contaminations à un niveau "jamais atteint"

Les infections au coronavirus continuent d'augmenter. Elles se trouvent actuellement à un niveau "jamais atteint, au point que les vagues précédentes paraissent toutes petites", a indiqué Virginie Masserey, de l'OFSP.

L'augmentation est très rapide depuis deux semaines, a souligné la cheffe de section à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), lors du point de presse des experts de la Confédération.

Un "malentendu"

Les personnes ayant subi un test antigénique positif doivent toujours se soumettre à un test PCR de confirmation. Cette mesure est toujours en vigueur, a précisé Virginie Masserey.

Il y a eu un "malentendu" dans les médias dominicaux. L'office avait indiqué dimanche être en train de revoir sa stratégie en matière de dépistage. Mais aucune décision n'a encore été prise.

Quarantaines adaptées "prochainement"

Le Conseil fédéral devrait également décider "prochainement" d'adapter son ordonnance concernant les quarantaines, a souligné Virginie Masserey. Actuellement, l'un des défis est l'absence de personnel due notamment au Covid, a-t-elle admis, estimant que le nombre de personnes manquantes pourrait aller jusqu'à 10 à 15%. Il va falloir trouver "un bon compromis", un "équilibre" pour permettre aux services essentiels de continuer à fonctionner, a-t-elle ajouté.

L'OFSP avait émis à la fin décembre des recommandations à l'intention des cantons, permettant de limiter les quarantaines à sept jours et de les limiter aux personnes les plus susceptibles d'être infectées, à savoir celles vivant avec une personne malade ou entretenant une relation intime avec elles.

06h15

Retour sur la journée de lundi

L'Office fédéral de la santé publique a fait état lundi de 63'647 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures. On déplore 48 décès supplémentaires et 233 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 38'437 cas, soit 25'210 de moins. Le même jour, il dénombrait 33 décès et 150 hospitalisations supplémentaires.

649 personnes se trouvent actuellement aux soins intensifs. Les patients Covid-19 occupent 30,20% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 73,70%.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 221'693 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 28,7%, contre 26,4% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,40.

Le variant Omicron représente 56,3% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

Au total, 67,56% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour l'instant pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 76,88%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 67,69% des personnes âgées de 65 ans et plus et 30,04% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 279'747, soit 3212,03 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 1'546'840 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 15'451'583 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 12'031 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 40'472.

>> Retour sur la journée de lundi : Antoine Flahault: "Il y a des bases scientifiques pour espérer qu'Omicron puisse permettre une sortie de crise"

06h00

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