Les appels pour supprimer les quarantaines se multiplient

Pour de nombreux Suisses infectés par le Covid, ces vacances de Noël ont rimé avec quarantaine et isolement. Pour eux, cette période était loin d'être reposante, entre maladie, changements de plan et organisation pour gérer ce confinement.

>> Voir les témoignages recueillis dans le 19h30 :

Mais est-ce que l'on perd réellement des jours de vacances lorsqu'on est placé en isolement? En théorie, lorsqu'une quarantaine est ordonnée par un médecin cantonal, et uniquement dans ce cas-là, un salarié peut demander le report de ses vacances à une date ultérieure. Pour le reste, les situations se règlent plutôt au cas par cas.

>> Voir également les explications de Charlotte Onfroy-Barrier :

Les vacances s'achèvent en Suisse romande avant la reprise scolaire ce lundi. A l'aéroport de Genève, les atterrissages se succèdent même si le trafic reste toujours limité par la crise sanitaire.

Les passagers de retour ont dû se faire tester pour rentrer en Suisse et remplir leur déclaration d'entrée sur le territoire, des mesures qui restent lourdes et parfois compliquées.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Les étudiantes et étudiants des universités et hautes écoles sont anxieux à quelques jours de leurs examens. Certains s'inquiètent d'être rassemblés dans une salle avec des centaines de leurs camarades, alors que les contaminations au Covid-19 explosent.

Interrogée dans Forum, la vice-rectrice de l'Université de Genève Micheline Louis-Courvoisier dit "entendre cette inquiétude". Elle souhaite toutefois vouloir rassurer les étudiants, annonçant avoir mis en place "des plans de protection extrêmement rigoureux". Ces plans fonctionnent réellement, car il n'y a jamais eu de cluster à l'UniGe, relève-t-elle encore.

>> Ecouter son interview dans Forum:

LAURENT GILLIERON - KEYSTONE

De plus en plus de voix s'élèvent en Suisse pour demander la baisse de la durée des quarantaines, voire leur suppression pure et simple. Après les faîtières de l'économie cette semaine, c'est au tour d'un ministre de la santé, le Lucernois Guido Graf, de proposer dans son blog une discussion sur la suppression complète de la quarantaine.

Le conseiller d'Etat en charge de la santé dans le canton de Berne Pierre Alain Schnegg approuve cette position. Interrogé dans Forum, il relève que le système actuel des quarantaines "génère beaucoup de problèmes, tant au niveau du système de santé que dans beaucoup d'autres secteurs économiques". Pierre Alain Schnegg constate également qu'avec 30'000 cas détectés par jour, il existe forcément une "zone grise" de personnes qui ne sont pas mises en isolement alors qu'elles le devraient.

Dès lors, le ministre de la Santé propose d'une part de "revenir aux recettes initiales: le port du masque, les distances, les règles d'hygiène". D'autre part, il appelle à raccourcir l'isolement des personnes malades à cinq jours, pour autant qu'elles n'aient plus de symptômes.

Pierre Alain Schnegg demande aussi de supprimer les quarantaines de contact, ou au moins à réduire leur durée à cinq jours dans un premier temps. Il précise toutefois que cela ne concernerait que les personnes n'ayant pas de symptômes. Constatant que cet avis est partagé parmi les ministres cantonaux de la Santé, Pierre Alain Schnegg invite le Conseil fédéral à prendre rapidement une décision en ce sens.

>> Ecouter son interview dans Forum:

Gaël Klein - RTS

Dans le canton de Saint-Gall, des particuliers ont déposé une pétition munie de près de 6000 signatures contre l'obligation du port du masque pour les enfants à l'école primaire. Ils demandent la levée immédiate de cette mesure.

Les opposants au port du masque ont fait parvenir la pétition en ligne au canton vendredi, avec 5962 cosignataires, ont-ils indiqué samedi. "En tant que parents, nous sommes d'avis qu'il n'est pas possible de soumettre les enfants à une telle contrainte", ont-ils fait savoir. Selon eux, les adultes sont capables de "gérer les règles de conduite autour de Covid-19", mais pas les enfants.

Dans le canton de Saint-Gall, les élèves doivent porter un masque à partir de la quatrième année primaire depuis la fin des vacances de Noël. Dans plusieurs cantons, le port du masque est obligatoire au niveau primaire. Dans plusieurs cantons également, des pétitions ont été lancées contre cette obligation.

Manifestation à Bellinzone

Près de 400 personnes ont manifesté à Bellinzone contre le port du masque à l'école primaire. Les manifestants ont formé une chaîne humaine et demandé la suppression de cette "mesure nocive et inutile".

La manifestation, qui a rassemblé de nombreuses familles, a été organisée à l’appel des Amis de la Constitution et d’autres associations de parents et grands-parents.

Plus d'un millier d'opposants aux mesures prises contre la pandémie ont manifesté samedi à Zurich. Ils ont critiqué les "mesures inutiles", mis en garde contre les vaccins et accusé les médias d'être "achetés".

Différents groupes se sont rassemblés sur l'Helvetiaplatz avant de défiler pendant plus d'une heure au centre-ville. Le cortège autorisé était mené par plus de 60 manifestants dits de la liberté, accompagnés par la police.Des manifestants contre les mesures de lutte contre le coronavirus se sont rassemblés à Zurich ce samedi. [Walter Bieri - Keystone]

L'ambiance était pacifique, selon une journaliste de Keystone-ATS sur place. Sur les pancartes, on pouvait lire des slogans comme "liberté", "pas d'obligation de vaccination" et "non aux médias financés par l'Etat", mais aussi "Rave for Freedom".

La manifestation a perturbé la circulation en ville. De nombreux trams n'ont pas pu circuler.

L'appel à la manifestation a été lancé par le comité "Formation pour tous" et l'Alliance des cantons primitifs (Aktionsbündnis Urkantone).

Le variant Omicron menace l'approvisionnement général en Suisse, estime le président de la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) Christoph Berger. Les problèmes ne menacent pas seulement les hôpitaux.

Christoph Berger, président de la Commission fédérale pour les vaccinations. [Peter Klaunzer - Keystone]La vaccination et les "boosters" ne suffiront pas à maîtriser la situation, a averti Christoph Berger samedi sur la radio SRF. La situation risque de dégénérer, prévient-il. Si les nouvelles contaminations doublent tous les deux ou trois jours, on arrivera à des chiffres qui rendront la situation difficile, par exemple en raison d'un manque de personnel.

Il s'agit là d'une nouvelle dimension, a souligné le président de la CFV. Le nombre d'hospitalisations n'est par conséquent plus le seul critère à prendre en compte. La vaccination n'est qu'une mesure parmi d'autres, pas suffisante à elle seule.

Christoph Berger, également pédiatre à l'Hôpital pédiatrique de Zurich, n'a toutefois pas voulu faire de recommandations politiques concrètes. Le Conseil fédéral et l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) doivent décider de la marche à suivre.

La vaccination pour les enfants âgés de 5 à 11 ans a été lancée ce samedi dans les cantons de Vaud et de Neuchâtel. Des équipes d'infirmiers et infirmières pédiatriques ont notamment été déployées à Lausanne, où les parents ont pu prendre rendez-vous dès le 27 décembre.

Au centre de vaccination de Beaulieu, dans la capitale vaudoise, 540 enfants ont été inscrits pour la journée de samedi.

Mais au total, peu de parents se sont montrés intéressés. Sur 68'000 enfants éligibles à la vaccination dans le canton, un peu plus de 2% seulement ont pris un rendez-vous.

>> Le reportage sur place dans le 12h30:

Sebastian Gollnow - Keystone/DPA

La conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz se dit pour sa part satisfaite du lancement de la vaccination pédiatrique.

"La population est présente. Nous sommes très contents et surpris en bien par rapport au nombre d'inscriptions. J'ai eu l'occasion de faire un tour dans le centre de Beaulieu, tout a été très bien organisé", assure l'élue dans le 12h45.

Selon elle, la vaccination est importante "quel que soit l'âge". Rebecca Ruiz rappelle toutefois que le vaccin ne peut pas empêcher des enfants et des adultes d'être contaminés dans les prochaines semaines en raison du variant Omicron.

>> L'interview de Rebecca Ruiz dans le 12h45:

Malgré tout, pour les parents, le choix d'inscrire ou non leur enfant n'est de loin pas toujours simple.

>> Voir le reportage du 19h30:

Avec le regain de l'épidémie de Covid-19, certains étudiants s'enferment et ne rencontrent plus personne pour être sûrs de pouvoir passer leurs examens.

Dans la plupart des universités, les épreuves commencent lundi. Si un étudiant ou une étudiante attrape le virus, il ou elle ne peut pas y participer puisque la plupart des Hautes écoles romandes ont décidé d'effectuer les examens en présentiel.

Etudiante en troisième année de mathématiques à l'Université de Berne, Claire s'isole depuis des semaines, en ayant même passé les fêtes en tout petit comité.

"Je reste dans ma chambre et je révise seule. Ça devient vraiment tendu, on ne peut pas se permettre de tomber malade en ce moment", explique-t-elle.

>> Les précisions dans le 12h30:

Diether Endlicher - KEYSTONE

Interrogée sur l'avalanche de cas et les dizaines de milliers de quarantaines qui en découlent, la vice-présidente de la task force fédérale Samia Hurst admet que l'évolution des connaissances scientifiques sur les propriétés du variant Omicron justifie que certaines questions soient réévaluées au sujet des mesures d'isolement.

"Le temps d'incubation du variant Omicron est plus court chez les personnes déjà immunisées", souligne-t-elle. Par ailleurs, "l'utilité de la quarantaine repose principalement sur sa capacité à éloigner rapidement des personnes qui sont plus à risque d'être contagieuses. Or, ces caractéristiques-là sont remises en cause quand il y a énormément de cas, comme actuellement", explique-t-elle. La mise en quarantaine perd donc en efficacité.

>> L'interview de Samia Hurst dans le 19h30:

La pénurie de personnel affecte également les transports publics. Dans plusieurs villes romandes, les bus ou les trains réduiront leurs cadences ces prochains jours.

Dans le bassin lémanique, par exemple, les CFF ont annoncé une diminution de la cadence du Léman Express entre Coppet et Annemasse pour ces trois prochains jours. Les CFF doivent également fermer leurs guichets à Morges ce week-end, tandis qu'à Fribourg, la cadence des lignes de bus 2 et 5 sera diminuée temporairement.

>> Les explications complètes du 19h30:

Mercredi dans Forum, la mécanicienne Hanny Weissmueller, présidente du personnel de locomotives au sein du Syndicat du personnel des transports (SEV), alertait sur la dangerosité de la situation, la fatigue s'accumulant sous une charge de travail trop pesante, et réclamait une adaptation nécessaire du rythme des dessertes.

>> Écouter l'intervention de Hanny Weissmueller mercredi dans Forum:

Jean-Christophe Bott - Keystone

Les hôpitaux romands font face à un nombre record d'absences au sein du personnel, avec des centaines de soignantes et de soignants touchés. Au CHUV, le phénomène s'aggrave de jour en jour alors que le nombre de personnes hospitalisées ne fait qu'augmenter. Vendredi, 30 personnes étaient absentes.

Face à cette situation, l'hôpital s'adapte tant bien que mal. Les heures supplémentaires s'accumulent, et certains cadres sont même amenés à aller auprès des patients, explique le directeur des soins du département de médecine Philippe Thomas. Au sein des équipes, la fatigue se fait toujours plus lourde.

>> Le reportage au CHUV du 19h30:

La situation est difficile dans toute la Romandie. À Genève, l'hôpital de la Tour ferme ce soir ses urgences pédiatriques de nuit (voir traitement de 16h30). Le Valais lance quant à lui un appel aux professionnels disponibles pour venir en renfort, tandis que l'armée et la protection civile apportent déjà un appui dans plusieurs cantons.

La qualité des soins reste assurée. Mais certaines opérations ou consultations sont reportées, avec de potentielles conséquences.

>> Lire aussi: Malgré la pandémie, le dépistage et la prise en charge des cancers restent primordiaux

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) envisage d'adapter sa stratégie de dépistage. Après un test antigénique rapide positif au coronavirus, il ne devrait plus être nécessaire à l'avenir de procéder à un test PCR.

Les tests antigéniques présentent une sensibilité (capacité à détecter la maladie lorsqu'elle est présente) relativement faible, mais une spécificité (capacité à détecter la bonne maladie) élevée. Ce qui signifie, dans la situation épidémiologique actuelle, que les tests "faux positifs" sont très improbables. En cas de test antigénique positif, il y a donc une très forte probabilité que l'on soit effectivement infecté.

Or, actuellement, le résultat d'un test rapide ne suffit pas pour établir un diagnostic définitif. "Dès que la décision sera prise, les cantons et les laboratoires seront informés", a indiqué vendredi soir un porte-parole de l'OFSP.

>> Les précisions de Nicolas Vuilleumier, président de l'Association suisse des laboratoires médicaux:

Jean-Christophe Bott - Keystone

Face à la multiplication des absences liées aux contaminations par le variant Omicron et aux quarantaines, les agences de travail temporaire suisses sont actuellement confrontées à une demande exceptionnellement élevée de la part des entreprises.

Pourtant, janvier est habituellement un mois calme pour les agences de placement temporaire. Mais cette année, l'agence Coople Suisse enregistre par exemple une demande en personnel trois fois plus élevée que d'ordinaire. Et le nombre de placements effectifs est 100% supérieur à celui des dernières années, explique un responsable. Même constat chez Adecco Suisse, qui enregistre un mois de janvier "en rien comparable aux autres années".

Santé, commerce et hôtellerie particulièrement concernées

La demande en personnel touche actuellement toutes les branches, mais elle est particulièrement forte dans les secteurs de la santé, du commerce électronique, du commerce de détail, de la gastronomie et de l'hôtellerie. Le domaine de la logistique est aussi concerné.

Pour les agences, trouver assez de personnel avec des compétences spécialisées relève du défi. Mais les entreprises sont devenues plus flexibles et acceptent davantage de compromis, observe Marcel Keller, responsable chez Adecco.

L'Hôpital de la Tour à Meyrin (GE) va fermer ses urgences pédiatriques la nuit en raison du manque de personnel soignant. L'établissement privé, qui figure parmi les plus gros employeurs du canton, explique avoir été contrait de fermer ce service en raison d'un nombre important de soignants actuellement positifs au Covid-19.

Cette décision a été prise pour "préserver les équipes restantes" et après avoir constaté que, durant les fêtes, seuls deux à quatre enfants y ont été accueillis en moyenne par nuit.

Les enfants souffrants pourront toujours être accueillis tous les jours entre 8h et 22h. Et les urgences pédiatriques de nuit sont momentanément redirigées vers les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).

Avec plus de 1100 employés et employées, l'Hôpital de la Tour est l'un des plus grands hôpitaux privés de Suisse, et le seul établissement privé en Suisse romande disposant d’un service d'urgences ouvert sept jours sur sept et 24h sur 24.

Avec la déferlante de la vague Omicron, les cas de quarantaines se multiplient jusqu'à poser des problèmes d'effectifs dans de nombreux secteurs. Dans l'hôtellerie, notamment, certains établissements n'ont d'autre choix que de fermer leurs portes, faute de personnel.

C'est le cas par exemple dans la station de Grindelwald, dans l'Oberland bernois. Une situation qui inquiète, à une semaine de la descente de ski du Lauberhorn, à Wengen. La course est un enjeu économique important dans la région.

>> Le reportage du 12h45:

La Suisse compte vendredi 28'038 cas de Covid-19 de plus que la veille, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

On déplore également 10 décès supplémentaires, et 126 malades ont été hospitalisés. Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 18'950 cas, soit 9088 de moins. Le même jour, il dénombrait 24 décès et 128 hospitalisations supplémentaires.

Au cours des 14 derniers jours, le nombre de nouveaux cas atteint 17'115 par jour en moyenne (en hausse), le nombre d'hospitalisations 81 (stable) et le nombre de décès 12 (en baisse).

Actuellement, 312 personnes atteints du Covid-19 se trouvent aux soins intensifs et occupent 33,2% des places disponibles. Tous malades confondus, le taux d'occupation se monte à 78,9%.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 95'376 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 29,4%, contre 26,4% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,37. Le taux d'incidence (nombre total d'infections sur 14 jours pour 100'000 habitants) atteint 2751.

Le variant Omicron représente 61,1% des cas de SRAS-CoV-2 séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

Au total, 67,5% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour l'instant pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 76,8%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 66,7% des personnes âgées de 65 ans et plus et 28,5% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Depuis le début de la pandémie, 1'483'167 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 15'229'894 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 11'982 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 40'229.

Au Tessin, la courbe des nouvelles infections de coronavirus est en forte hausse depuis la mi-décembre: pendant la semaine de Noël, le nombre de cas a doublé tous les deux jours. Les plus de 60 ans semblent toutefois moins touchés que lors des vagues précédentes, selon le médecin cantonal.

Seules 10% des personnes testées positives ont plus de 60 ans, a indiqué vendredi le médecin cantonal Giorgio Merlani devant les médias. Mais les deux semaines à venir montreront les effets du variant Omicron, une fois terminées les vacances pour les écoles et de nombreuses entreprises, a-t-il averti.

Dans le canton italophone, le nombre de nouvelles infections signalées en l'espace de 24 heures a dépassé mercredi pour la première fois les 2000 cas, dont 95% attribuables à Omicron. "Je n'ai encore jamais vu une propagation aussi rapide", a déclaré Giorgio Merlani. La proportion du nouveau variant parmi les tests positifs a bondi de 5 à 60% en l'espace d'une semaine. Vendredi, 1528 nouvelles infections ont été signalées au canton.

Le conseiller d'Etat Christophe Darbellay a déclaré vendredi dans le Blick que le Valais ne pouvait plus aider les entreprises comme le canton l'avait fait jusqu'à présent.

Jusqu'ici, le Valais a accordé à ses entreprises 250 millions de francs, en plus des aides fédérales destinées à affronter la crise économique liée au Covid-19.

L'état des fonds de réserve actuel ne permettrait toutefois pas de financer un nouveau paquet d'aide, au risque de déséquilibrer le budget cantonal. Un discours qui étonne la vice-cheffe du groupe PLR au Grand Conseil, Sylvie Masserey Anselin.

"Cela me surprend que cette déclaration tombe maintenant. Nous venons de mettre sous toit un budget 2022 résolument anticyclique, avec l'objectif de venir avec une position très positive pour nos entreprises et notre population. Il y a des inquiétudes de la part du gouvernement que la situation sanitaire perdure, mais je pense que nous avons les moyens en Valais de poursuivre les aides aux entreprises", déclare l'élue dans le 12h30.

"Il s'agit peut-être d'une déclaration venant d'un gouvernement cantonal qui souhaiterait que la Confédération offre plus de soutien dans cette crise", ajoute Sylvie Masserey Anselin.

>> Les précisions dans le 12h30:

Jean-Christophe Bott - Keystone

Les écoles biennoises n'organiseront pas de tests en série durant les deux prochaines semaines. La Ville de Bienne a annoncé avoir reporté sa décision en raison d'un manque d'informations.

Le système cantonal de tests de dépistage lors de flambées des cas de Covid est donc maintenu pour les deux prochaines semaines au moins.

Le passage à un système préventif de tests de masse nécessite la participation de tous les élèves. Or, il n'est pour l'heure pas clair comment cette obligation sera assurée et quelles seront les conséquences pour les élèves qui refusent de s'y soumettre, explique la Ville de Bienne.

La vaccination contre le Covid des enfants âgés de 5 à 11 ans débutera samedi dans le canton de Berne. Jusqu'à présent, quelque 6200 enfants sont déjà inscrits pour recevoir leur dose de vaccin administrée dans l'un des trois centres pédiatriques spécialement équipés à Berne, Bienne et Thoune.

Les capacités sont bien occupées, mais pas surchargées, a indiqué vendredi le canton de Berne. Il reste environ 3000 créneaux qui peuvent être réservés. La première dotation de vaccins pédiatriques Pfizer/BioNTech permet au canton de Berne de pratiquer 28'000 vaccinations au total

Les touristes britanniques ont pu se rendre en nombre à Verbier. [Keystone]Les stations de ski romandes ont le sourire: la neige et la clientèle étaient au rendez-vous durant les Fêtes. Les responsables restent toutefois sur le qui-vive et s'inquiètent de la pénurie de personnel due au Covid-19 qui se dessine.

"Nous sommes très contents de l'affluence durant les Fêtes, et plus globalement depuis le début de la saison", se réjouit Christian Dubois, directeur de Télé Villars-Gryon-Les Diablerets. La hausse de journées-skieurs atteindrait presque 30% par rapport à la même période de l'an dernier.

"Nous sommes dans le top 3 des meilleures affluences des dix dernières années", renchérit le directeur de Télé Leysin-Les Mosses-La Lécherette Jean-Marc Udriot. Les deux stations vaudoises à la clientèle essentiellement suisse ont aussi bénéficié de l'ouverture des frontières et de la venue des Français, Néerlandais et Belges.

Les Britanniques n'ont quant à eux pas boudé leur "favourite" station, Verbier. Simon Wiget, directeur de Verbier Tourisme, se dit "soulagé" que le Conseil fédéral soit revenu sur sa décision d'imposer une quarantaine aux voyageurs même vaccinés ou guéris en provenance de certains pays, dont le Royaume Uni.

Si les responsables interrogés se réjouissent de cet "excellent" début de saison, ils s'inquiètent des répercussions du variant Omicron. L'absence de collaborateurs due aux quarantaines et isolements se fait, comme ailleurs, de plus en plus pressante. Et les stations n'en finissent pas d'essayer d'anticiper.

En raison du Covid-19, près d'un tiers des 11'200 recrues commenceront leur école à distance le 17 janvier. Elles n'entreront physiquement dans le service qu'à la fin du mois, à condition de présenter un test PCR ou antigénique négatif.

Cette entrée en service échelonnée sera aussi appliquée aux cadres dont le tiers débuteront les cours préparatoires à distance, indique l'Armée suisse. En outre, tous les militaires doivent présenter un test PCR ou antigénique négatif avant de se rendre sur place. Les recrues testées positives devront rester chez elles et commencer l'enseignement à distance, pour autant que leur état de santé le permette.

Les formations à distance des recrues, impliquant environ six heures d'autoformation et d'apprentissage par jour et quatre heures d'entraînement sportif par semaine, seront comptées comme des jours de service à part entière.

D'autres mesures ont été prises afin de limiter la contagion au sein de l'armée. Parmi elles, les tests hebdomadaires obligatoires du personnel civil et des militaires de carrière ayant des contacts avec la troupe, le port de masques FFP2 et la suspension des sorties et congés au moins pendant le mois de janvier.

Les ventes de masques FFP2 augmentent en Suisse. Depuis l'annonce de la task force scientifique de la Confédération mercredi, qui a indiqué que ce type de masques pouvait protéger jusqu'à 70 fois mieux que les masques médicaux classiques, la demande est plus forte.

La demande pour les masques FFP2 augmente. [Salvatore Di Nolfi - Keystone]Il est encore un peu tôt pour obtenir des chiffres précis, mais la tendance est claire. Rémi Lafaix, responsable de la pharmacie Pharma24 et président de l'association pharmaGenève, le confirme.

"Il y avait déjà une hausse des demandes depuis le début du mois de décembre, de trois à quatre fois plus forte qu'à l'accoutumée. Plusieurs publications ont insisté sur le fait que le FFP2, lorsqu'il est bien porté, protège mieux qu'un masque chirurgical. Et depuis mercredi, on a encore plus de demandes", indique le pharmacien dans La Matinale.

Le constat est identique chez Galenica, une entreprise de distribution de produits pharmaceutiques, qui précise toutefois qu'en nombre absolu, la demande de masques d'hygiène classique est toujours plus élevée.

Du côté de Migros et Coop, on précise qu'une nette augmentation de la demande pour les masques FFP2 a été enregistrée depuis environ six semaines.

Faut-il craindre une pénurie face à la hausse de la demande? Pas pour le moment, estiment les acteurs du marché. D'autant plus que l’Etat autorise toujours les autres masques.

>> Les précisions dans La Matinale:

Salvatore Di Nolfi - Keystone

Les élèves des cantons latins reprendront comme prévu le chemin de l'école dès lundi, mais en portant obligatoirement le masque dès la 5H.

La Conférence latine des directeurs de l'instruction publique (CIIP) a pris jeudi plusieurs mesures pour lutter contre le variant Omicron. Le traçage des cas positifs sera aussi renforcé avec, selon le résultat, des quarantaines individuelles de sept jours.

Ces nouvelles décisions ne contentent pas tous les parents d'élèves, notamment concernant le port du masque. "Il y a différents retours. Certains parents sont inquiets. D'autres ne le sont pas et trouvent les mesures disproportionnées", indique Christine Müller, secrétaire générale de l’association vaudoise des parents d'élèves.

"Ces mesures sont extrêmement dommageables pour la santé physique, psychique et sociale de nos jeunes. Il faut qu'on arrête de faire payer aux enfants la peur des adultes", lance une maman dans La Matinale.

>> Les précisions dans La Matinale:

Michael Buholzer - Keystone

Olivier Solioz, vice-président du syndicat des enseignants romands (SER), se dit quant à lui satisfait des règles mises en place.

"Nous demandions déjà depuis quelques temps que les cantons se coordonnent. Nous saluons donc ces mesures communes, avec le port du masque en 5H. Nous aurions malgré tout aussi aimé que les tests systématiques soient maintenus pour les premières semaines de la rentrée et ne pas attendre des cas positifs", signale Olivier Solioz.

>> L'interview d'Olivier Solioz dans La Matinale:

RTS

Face à l'augmentation des contaminations en Suisse, plusieurs cantons romands ont reporté les camps de ski de leurs élèves. Ces décisions politiques auront des répercussions économiques dans les stations.

Si aucun canton n'a encore annulé ces séjours de manière définitive, les acteurs touristiques craignent que cela finisse par arriver. Les cantons de Genève, Vaud et le Valais ont interdit les camps en janvier. Fribourg a laissé les écoles décider. Enfin, Neuchâtel en discutera vendredi avec les directions.

Les signaux virent au rouge pour les remontées mécaniques, mais aussi pour les hébergements. A Siviez-Nendaz (VS), Didier Ramet et ses trente employés organisent normalement une quarantaine de camps.

"C'est malheureusement une histoire qui se répète. J'ai des moniteurs qui sont prêts à encadrer des écoles et du jour au lendemain on nous dit que finalement il n'y a pas de boulot. On doit donc faire toutes les démarches pour l'indemnité RHT, ça devient très compliqué", regrette-t-il.

Reste encore à voir si les clubs de ski sauveront les meubles ou s'ils imiteront les écoles.

>> Les précisions dans La Matinale:

Gaëtan Bally - Keystone

En manque de personnel en raison des cas de Covid-19, les Transports publics fribourgeois (TPF) adaptent temporairement l’horaire de deux lignes de bus de l'agglomération de Fribourg, la 2 (entre les Dailles et Schoenberg) et 5 (entre Villars-sur-Glâne et Torry).

La cadence y sera réduite en semaine dès lundi à 10 minutes au lieu de 7,5 minutes. La mesure s'applique jusqu'à nouvel avis.

>> Les précisions dans La Matinale:

Jean-Christophe Bott - Keystone

A Genève, ce sont les rames du Léman Express qui font les frais de la vague du variant Omicron. Les absences pour cause de maladie sont en augmentation au sein des CFF.

Pour éviter des suppressions de train à la dernière minute, les RER ne circuleront plus que toutes les demi-heures entre Coppet (VD) et Annemasse (F) au lieu de chaque quart d'heure les samedis, dimanches et lundis. Les RegioExpress, eux, circulent toujours normalement, avec deux trains par heure entre Coppet et Annemasse. Les CFF n'excluent pas d'autres mesures ces jours prochains.

"On supprime des trains là où le problème est le plus aigu, c'est-à-dire dans la région genevoise. C'est là qu'il y a la plus forte pénurie de personnel actuellement", indique Frédéric Revaz, porte-parole des CFF.

>> L'interview de Frédéric Revaz dans La Matinale:

CFF

Il n'est pas rare que les verdicts des tests PCR contredisent ceux des tests rapides. Alors que les files d'attente devant les centres de prélèvement s'allongent, la fiabilité des tests antigéniques et auto-tests pourrait être altérée par le variant Omicron.

Selon l'agence sanitaire américaine (FDA), les tests antigéniques détectent le variant Omicron, mais peuvent avoir une sensibilité réduite.

>> Plus de détails dans notre article: Face à Omicron, les tests rapides sont à prendre avec des pincettes

A Berne, le problème est pris au sérieux. Patrick Mathys, le chef de la section gestion de crise à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), a confirmé cette semaine lors d'un point presse que ces tests rapides antigéniques "semblent avoir des problèmes de sensibilité. C'est quelque chose qui doit être examiné de près au niveau international. Sur cette base, nous pourrons ensuite décider comment utiliser ces tests à l'avenir."

>> Regarder le sujet du 19h30 jeudi:

Les cantons romands souhaitent que la rentrée se déroule aussi normalement que possible. Elle aura lieu dans les salles de classe comme prévu le 10 janvier, mais le port du masque sera par contre obligatoire partout pour les enfants dès 8 ans.

"On espère que les précautions prises seront suffisantes. Cela fait plusieurs jours maintenant qu'on travaille avec les collègues romands pour se mettre d’accord sur cette rentrée", a souligné jeudi dans le 19h30 Martial Courtet, ministre jurassien de l’éducation.

>> Le sujet du 19h30:

Des tests en plus dans le canton du Jura

A noter que les tests massifs ne seront pas imposés uniformément aux élèves romands dès lundi. Le canton du Jura va toutefois en mener dans le courant de la semaine de la rentrée.

"Notre idée, et c’était déjà décidé bien avant cette coordination romande, était de faire un bilan, de faire un état des lieux. Le lundi, les classes primaires jurassiennes seront testées. Le mardi, ce sera au tour des écoles secondaires. Mercredi, nous aurons une vision globale de l’état de situation dans le canton."

Concernant une potentielle pénurie d’enseignants en raison des règles de quarantaine, Martial Courtet se veut plutôt rassurant. "Pour l’instant, dans le canton, on n’a pas ce souci-là mais on s’y prépare. On a écrit aux enseignants retraités pour savoir s’ils souhaitaient le cas échéant se mettre à disposition."

>> L'interview complète de Martial Courtet dans le 19h30:

Face à la vague Omicron, certains milieux économiques prônent un raccourcissement des mesures d'isolement à cinq jours, comme cela est le cas aux États-Unis, voire carrément leur suppression, comme cela a notamment été proposé en Allemagne. En Suisse, l'Union suisse des arts et métiers (USAM) se dit favorable à tout raccourcissement ou suppression des mesures, a indiqué sa responsable de communication dans le Tages Anzeiger.

Interrogé sur ce sujet dans Forum jeudi soir, le conseiller national PLR Philippe Nantermod s'est dit favorable à une réduction des quarantaines sous conditions. "Je ne pense pas qu'on puisse dire que la situation se détend, mais elle change", souligne-t-il. Selon lui, il faut désormais considérer d'autres indicateurs que les hospitalisations aux soins intensifs pour ajuster les mesures. "On ne peut pas être une société complètement mise en quarantaine, il faut trouver un juste équilibre", dit-il.

Ainsi, pour le politicien, une réduction à cinq jours de la durée d'isolement serait envisageable pour les personnes asymptomatiques ou en cas de symptômes très légers, "à condition que les hospitalisations ne reprennent pas l'ascenseur".

"Il ne faut pas être dogmatique"

Cet avis est partagé par le virologue de l'EPFL Didier Trono, qui estime également qu'il ne faut pas être dogmatique sur les quarantaines.

"On voit que pour les personnes entièrement vaccinées, Omicron provoque le plus souvent des symptômes facilement jugulés, et sans doute une période de contagiosité plus courte", indique-t-il. Par conséquent, sans aller jusqu'à supprimer les quarantaines, il faut peut-être trouver des moyens d'en assouplir les conditions de sortie, indique-t-il, évoquant par exemple la possibilité de faire un test, ou encore de proposer un traitement différencié pour les personnes vaccinées.

>> Les avis de Philippe Nantermod et Didier Trono dans Forum:

Christian Beutler - KEYSTONE

Le regain épidémique n’épargne pas les hôpitaux mis sous pression par des taux d'absentéisme toujours plus importants parmi leur personnel. Le CHUV à Lausanne, par exemple, dénombre en ce moment quelque 300 absences en raison du Covid, soit le double du chiffre enregistré en temps normal.

"C’est une situation sans précédent", a déploré ce jeudi au micro de Forum son directeur Philippe Eckert. Le nombre de patients Covid aux soins intensifs, dix-sept actuellement, y est stable, mais le nombre de cas explose dans les lits de médecine interne. "Et en plus de cela, et c’est totalement nouveau, nous avons cet absentéisme qui nous pose des problèmes de fonctionnement."

Retraités appelés à la rescousse

Tous les cas urgents sont pris en charge, comme l’assure Philippe Eckert, mais les opérations électives sont repoussées. "Et nous commençons à reporter les consultations ambulatoires. Nous avons aussi arrêté toutes les activités de recherche qui permettent de libérer des collaborateurs. Et nous avons fait appel à nos retraités."

Mais selon lui, cette situation ne va pas pouvoir durer éternellement. Le Conseil fédéral doit maintenant se pencher sur la question, et arrêter de se focaliser sur le nombre de patients aux soins intensifs. Une réduction de la quarantaine à cinq jours serait peut-être, selon lui, la solution.

>> L'interview complète de Philippe Eckert dans Forum:

Peter Schneider - KEYSTONE

La Suisse comptait jeudi 32'239 cas de Covid-19 de plus que la veille, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

On déplorait également 10 décès supplémentaires, et 137 malades ont été hospitalisés. Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 19'032 cas, soit 13'207 de moins. Le même jour, il dénombrait 23 décès et 129 hospitalisations supplémentaires.

Au cours des 14 derniers jours, le nombre de nouveaux cas atteint 15'920 par jour en moyenne (en hausse), le nombre d'hospitalisations 79 (stable) et le nombre de décès 13 (stable).

Actuellement, 314 personnes atteints du Covid-19 se trouvent aux soins intensifs et occupent 33,8% des places disponibles. Tous malades confondus, le taux d'occupation se monte à 79,9%.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 96'800 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 33,3%, contre 27,1% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,37. Le taux d'incidence (nombre total d'infections sur 14 jours pour 100'000 habitants) atteint 2559.

Le variant Omicron représente 61,1% des cas de SRAS-CoV-2 séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

Au total, 67,4% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour l'instant pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 76,7%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 66,0% des personnes âgées de 65 ans et plus et 27,6% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Depuis le début de la pandémie, 1'455'124 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 15'134'537 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 11'971 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 40'097.

>> Retour sur la journée de jeudi: Des voix s'élèvent pour réduire les quarantaines à cinq jours

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