Le suivi du 4 octobre. [Keystone]
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La Suisse enregistre 2629 nouveaux cas en trois jours

- La Suisse compte lundi 2629 cas supplémentaires de Covid-19 en 72 heures, indiquent les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore sept décès supplémentaires et 41 malades ont été hospitalisés.

- L'offensive de Berne en faveur de la vaccination soulève des critiques et des questions. Le bon de 50 francs pour celles et ceux qui persuaderaient leurs proches de se faire vacciner, tout comme l'action de conseil individuel, suscitent la perplexité des cantons, chargés de mettre en oeuvre ce plan d'action voulu par le Conseil fédéral.

- La Foire du Valais bat son plein à Martigny depuis vendredi. C'est la première grande manifestation qui se déroule normalement - hormis l'obligation de présenter un certificat Covid - depuis près de 18 mois en Suisse. D'autres foires font le même pari, avec le risque d'un public plus clairsemé, mais les plus petites d'entre elles sont nombreuses à s'être résignées à une nouvelle annulation.

- Invitée sur le plateau du 19h30, la cheffe du centre de vaccinologie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) Claire-Anne Siegrist a répondu aux interrogations et réticences courantes concernant la vaccination contre le Covid-19. Interrogée sur une éventuelle nécessité d'une troisième dose, la spécialiste a affirmé qu'elle n'y croyait pas, hormis pour les personnes à risque.

- Le Conseil fédéral craint une reprise des infections avec l'arrivée de l'hiver. C'est pourquoi il a mis en consultation jusqu'au 6 octobre un plan en quatre points pour une offensive sur la vaccination, indique-t-il vendredi. Une décision sera prise le 13 octobre.

Suivi assuré par RTSinfo

20h30

Le masque est en train de disparaître des écoles romandes

Depuis lundi matin, fini le masque sur le nez et la bouche des élèves vaudois et genevois, ainsi que de leurs enseignants.

"Cela nous permet de nous rendre compte que nous n'avons pas juste des élèves devant nous, mais des personnes à part entière. Et j'ai vraiment senti un soulagement les concernant", témoigne Alexandra Dumont, enseignante à Plan-les-Ouates (GE), lundi dans le 19h30.

Peu à peu, le masque disparaît de l'enseignement obligatoire. En Valais, la rentrée du mois d'août s'est faite sans et les cas n'ont pas augmenté. Au contraire: la semaine dernière, seuls 57 écoliers positifs ont été identifiés sur 35'000 élèves.

"Depuis le début de l'année, nous constatons une baisse progressive des cas. Nous avons 50% de cas en moins par rapport à la semaine précédente. Cela signifie que les plans de protection sont efficaces", note Jean-Philippe Lonfat, chef du Service valaisan de l’enseignement.

En Suisse romande, seul le canton de Neuchâtel impose encore le masque à tous les élèves du Cycle d'orientation.

>> Le reportage du 19h30 :

Les cantons de Vaud et de Genève ont mis fin lundi à l’obligation du masque à l’école obligatoire.
Les cantons de Vaud et de Genève ont mis fin lundi à l’obligation du masque à l’école obligatoire. / 19h30 / 1 min. / le 4 octobre 2021

18h45

Le bon de 50 francs pour convaincre un proche à se faire vacciner embarrasse les cantons

Le Conseil fédéral propose de récompenser par un bon de 50 francs chaque personne qui convainc un voisin, un ami ou un membre de la famille de se faire vacciner contre le Covid-19. Les cantons doivent donner leur avis d'ici mercredi.

"J'ai bien peur que cette idée coûte une bonne partie de la crédibilité à notre campagne de vaccination", estime Pierre Alain Schnegg, conseiller d'Etat bernois en charge de la Santé, lundi dans Forum.

Une "ligne rouge"

Si le conseiller d'Etat soutient une "offensive" dans la vaccination, il n'est pas séduit par le bon de 50 francs: "Avec une telle proposition, on franchit une certaine ligne rouge dans le domaine de la santé. Demain, est-ce qu'on va payer quelqu'un qui réalise un test de dépistage pour un cancer… On ouvre des portes qui pourraient être très difficiles à refermer."

Et d'ajouter: "Si on a trop d'argent, donnons-le aux personnes qui sont engagés dans la vaccination: les médecins, les pharmaciens ou le personnel dans les centres de vaccination. Ils sont les mieux placés pour convaincre leurs patients."

Un "mastodonte administratif"

Pierre Alain Schnegg souligne également qu'il sera "très difficile" de vérifier si une personne aura vraiment convaincu l'un de ses proches: "Cela va être un mastodonte administratif".

Les cantons doivent également se prononcer sur une semaine nationale de vaccination, qui devrait démarrer début novembre, et sur l'engagement d'environ 1700 conseillers pour informer la population, dont 200 pour le canton de Berne.

>> L'interview complète de Pierre Alain Schnegg dans Forum :

Les cantons réticents à offrir 50 francs pour convaincre un proche de se faire vacciner: interview de Pierre-Alain Schnegg (vidéo)
Les cantons réticents à offrir 50 francs pour convaincre un proche de se faire vacciner: interview de Pierre-Alain Schnegg (vidéo) / Forum / 4 min. / le 4 octobre 2021

Financer les tests sérologiques

De son côté, Alessandro Diana, expert pour la plateforme Infovac et pédiatre à la clinique des Grangettes(GE), propose de financer les tests sérologiques, qui permettent de déceler les traces de virus dans le corps, pour les non vaccinés.

"Aujourd'hui, savoir que vous avez été en contact avec le Covid-19, cela veut dire que vous avez une certaine protection contre le variant Delta et que si vous voulez vous faire vacciner, vous n'avez besoin que d'une dose", explique-t-il.

Avant d'ajouter: "La question est de savoir si je veux être exposé par le virus ou par le vaccin. Le recours à la sérologie aide à l'autodétermination de la personne hésitante."

L'idée séduit également Pierre Alain Schnegg. Il y voit le moyen "d'ouvrir le dialogue" entre les professionnels de la santé et les non vaccinés.

>> L'interview complète d'Alessandro Diana dans Forum :

Coronavirus: des tests sérologiques pour toutes et tous? Interview d’Alessandro Diana (vidéo)
Coronavirus: des tests sérologiques pour toutes et tous? Interview d’Alessandro Diana (vidéo) / Forum / 6 min. / le 4 octobre 2021

18h30

Le vaccin de Johnson & Johnson arrive

Le vaccin de Johnson & Johnson (Janssen) contre le coronavirus va rapidement être administré dans plusieurs cantons suisses. Certains commencent leur campagne cette semaine.

Argovie: Vaccinations dès mercredi.

Appenzell Rhodes-Intérieures et Rhodes-Extérieures: Vaccinations à partir de vendredi et samedi.

Schwyz: Inscriptions en ligne possibles à partir de mercredi.

Bâle-Campagne: Vaccinations à partir de mercredi de la semaine prochaine.

Berne: Vaccination à partir de lundi prochain.

Saint-Gall: Les personnes qui ne tolèrent pas les produits à ARNm pourront se faire vacciner dès le 12 octobre. Une semaine plus tard, les injections de Janssen seront ouvertes aux personnes qui refusent les vaccins à ARNm.

Zurich: La campagne va démarrer cette semaine.

Thurgovie: Des rendez-vous sont possibles à partir de lundi prochain.

En Suisse romande

Valais: Le vaccin de Johnson & Johnson sera proposé dès ce vendredi.

Jura: Le vaccin devrait également prochainement être disponible dans le canton du Jura, uniquement sur rendez-vous.

Le vaccin à vecteur adénoviral de Johnson & Johnson est destiné aux personnes qui ne peuvent pas recevoir de vaccins à ARNm pour des raisons médicales ou qui refusent de se faire vacciner avec ceux-ci. Le produit ne nécessite qu'une injection. Il n’est pas recommandé aux personnes immunodéficientes ni aux femmes enceintes. Il est réservé à des personnes de 18 ans et plus.

18h00

Un seul cas positif sur 3000 tests à la Foire du Valais

Le centre de tests Covid installé devant la Foire du Valais à Martigny a effectué 3000 tests entre jeudi midi et dimanche soir. Un seul cas s'est révélé être positif.

Ce résultat, qui doit encore être pris avec des pincettes, n'est "pas étonnant", a indiqué lundi le directeur général de la Foire du Valais Samuel Bonvin. "En règle générale, quand on a des symptômes, on reste à la maison".

Dans le détail, 200 personnes ont été testées jeudi, 800 vendredi, 1300 samedi et 700 dimanche. Les visiteurs qui ne disposaient pas déjà d'une attestation de vaccination, de guérison ou d'un test négatif récent ont dû attendre au maximum 40 minutes pour obtenir le sésame.

Légère baisse de la fréquentation

"Nous allons désormais pouvoir adapter le personnel au nombre de personnes attendues ces prochains jours", a souligné le directeur, qui se dit "satisfait" de la situation. Les tests sont encore gratuits et sans rendez-vous.

En termes de fréquentation, Samuel Bonvin constate une légère baisse, mais ce n'est pas le plus important selon lui. "Nous ne savions pas à quel point les mesures liées au Covid-19 et le climat anxiogène des 18 derniers mois allaient peser sur la venue des gens. Nous sommes soulagés de voir que de nombreuses personnes, de tous les âges, ont fait le déplacement et qu'elles s'amusent".

>> Revoir le reportage du 19h30, dimanche :

Un goût de liberté retrouvée à Martigny à l’occasion de la Foire du Valais, dont l’organisation est conditionnée à un strict plan de protection sanitaire
Un goût de liberté retrouvée à Martigny à l’occasion de la Foire du Valais, dont l’organisation est conditionnée à un strict plan de protection sanitaire / 19h30 / 2 min. / le 3 octobre 2021

16h55

Vaccin Johnson & Johnson injecté à Berne dès lundi prochain

Le canton de Berne va recevoir près de 18'000 doses du vaccin de Janssen/Johnson & Johnson contre le Covid-19. Administré à partir de lundi prochain, il sera disponible dans les centres de vaccination de l'Hôpital de l'Ile à Berne et de Thoune, a indiqué lundi la direction de la Santé du canton de Berne. Environ 300 doses pourront être administrées chaque jour à des personnes dès 18 ans.

Dès que le vaccin aura été livré en Suisse, le canton ouvrira les inscriptions sur son application de vaccination et en informera la population, précise le communiqué. Il est obligatoire de prendre rendez-vous. Actuellement, 10'000 créneaux sont disponibles, mais pour les vaccins Moderna et Pfizer/BioNTech.

Dès ce vendredi en Valais

Le canton de Saint-Gall va également recevoir cette semaine un petit contingent de 8900 doses de vaccins, annonce la Chancellerie. Les personnes qui ne peuvent se faire injecter de vaccin à ARN messager pour des raisons médicales pourront se faire vacciner dès le 12 octobre. Une semaine plus tard, les injections de Janssen seront ouvertes aux personnes qui refusent les vaccins à ARNm.

En Suisse romande, le canton du Valais a annoncé que le vaccin de Johnson & Johnson serait proposé dès ce vendredi. Il devrait également prochainement être disponible dans le canton du Jura, uniquement sur rendez-vous.

16h35

A Fribourg, une pétition alerte sur la situation des plus démunis, aggravée par le Covid

Une pétition pour la dignité dans le canton de Fribourg a été remise lundi à la Chancellerie d’Etat. Le texte, émanant du Collectif Dignité Fribourg, est muni de 4251 signatures. Il s'inquiète de l'effet de la crise sanitaire sur les plus démunis. Les pétitionnaires demandent au Conseil d’Etat fribourgeois "de trouver des solutions concrètes et immédiates en vue de réaliser sept mesures urgentes".

Le Collectif Dignité Fribourg avait lancé son appel en mars dernier, en publiant un "Manifeste pour la dignité dans le canton de Fribourg". Cinquante-huit associations avaient alors interpelé autorités et population fribourgeoises sur l'impact négatif de la crise du Covid sur les personnes déjà ou nouvellement fragilisées.

13h50

Le rythme de la vaccination ralentit

Du 27 septembre au 3 octobre, 166'404 doses de vaccin contre le Covid-19 ont été administrées en Suisse. Au total, 58,9% de la population est donc entièrement vaccinée, selon les données publiées lundi sur le site de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Les injections ralentissent toutefois nettement.

Depuis le début de la campagne de vaccination, 10'543'519 doses de vaccin ont été administrées. Au total, 5'088'748 personnes ont reçu deux doses de sérum et 366'023 jusqu'à présent une seule piqûre.

En moyenne, 23'772 vaccinations ont été effectuées par jour. Comparé à la semaine précédente, le rythme des injections a ralenti de 17%.

13h45

2629 nouveaux cas en trois jours

La Suisse compte lundi 2629 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore sept décès supplémentaires et 41 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 103'437 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 2,54%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 16'655, soit 192,66 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,76. Les patients Covid-19 occupent 19,40% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 73,20%.

Au total 10'543'519 doses de vaccin ont été administrées et 58,86% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 12'517'425 doses de vaccins.

Depuis le début de la pandémie, 844'209 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 10'980'085 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'721 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 32'957.

Le pays dénombre par ailleurs 10'550 personnes en isolement et 8619 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

13h40

Les élèves du cycle genevois tombent le masque

Pour la première fois de l'année scolaire, les élèves du cycle d'orientation genevois peuvent suivre les cours sans masque. Le canton avait prévu cette possibilité pour autant que l'état de la pandémie le permette.

>> Le reportage du 12h45 dans une classe de Plan-les-Ouates :

À Genève, les élèves et les enseignants n’ont plus besoin de porter de masque depuis lundi.
À Genève, les élèves et les enseignants n’ont plus besoin de porter de masque depuis lundi. / 12h45 / 1 min. / le 4 octobre 2021

12h20

Une nouvelle campagne axée sur les jeunes

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) lance une nouvelle campagne pour inciter les adolescents et les jeunes adultes à se faire vacciner contre le Covid. Avec le slogan "Mieux vaut se faire vacciner", elle sera diffusée via des affiches et les réseaux sociaux.

La vaccination contre le Covid-19 est également recommandée pour les jeunes, rappelle lundi l'OFSP dans un communiqué. "Eux aussi peuvent développer des formes graves de la maladie ou souffrir d'effets à long terme". En outre, la vaccination facilite le quotidien, que ce soit pour manger au restaurant, danser dans un club, aller au cinéma ou pour rentrer en Suisse après des vacances.

Campagne axée sur les jeunes et leurs loisirs

La nouvelle campagne s'inspire des comportements des jeunes durant leurs loisirs et de leur réalité au quotidien. Le message "Mieux vaut se faire vacciner" répond à une série de questions rhétoriques, telles que "avant chaque sortie, passage obligé par le test?", ou "avant chaque voyage, l'angoisse de se faire tester?".

Le Conseil fédéral a annoncé vendredi dernier une nouvelle offensive pour la vaccination. Elle comprend une semaine nationale de la vaccination avec des événements d'information, une augmentation des installations mobiles de vaccination, un nouveau service de conseil, ainsi que des bons pour ceux parvenant à convaincre quelqu'un de se faire vacciner.

10h00

L'obligation vaccinale doit rester une mesure exceptionnelle, estime une responsable syndicale

Obliger ses employés à se faire vacciner: la question divise spécialistes du droit, faîtières et syndicats. Un peu plus de deux semaines après la décision du Conseil fédéral de rendre possible pour les employeurs d'exiger le certificat Covid sur le lieu de travail, sous certaines conditions, et quelques jours après l'obligation vaccinale pour le personnel naviguant de Swiss, la Suisse s'interroge sur la suite.

"Dans le secteur des transportd publics, il y a des situations où le certificat Covid est obligatoire, mais il peut être obtenu par le test et pas forcément par le vaccin", remarque Barbara Spalinger, vice-présidente du Syndicat du personnel des transports (SEV).

Pour Barbara Spalinger, il n'y a pas de "situation où la vaccination serait indispensable" et le refus de vaccination ne peut pas être un motif de licenciement. "La question du licenciement ou du congé non payé se poserait seulement si l'employé n'est plus en mesure de faire son travail car il n'est pas vacciné et en plus refuse de se faire tester", explique-t-elle.

Le cas de Swiss est une exception: "l'obligation vaccinale pour le personnel naviguant est une mesure qui se justifie par les conditions particulières de travail dans un avion. Nous comprenons l'approche de Swiss", renchérit Basile Dacorogna, chef de projet pour Economiesuisse. "Dans des cas et des contextes particuliers, la vaccination obligatoire peut être nécessaire ou vivement recommandée."

Un membre du personnel de cabine de Swiss. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Un membre du personnel de cabine de Swiss. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]

Après Swiss, d'autres employeurs pourraient-ils imposer la vaccination? Difficile de trouver un secteur où les conditions de travail sont aussi particulières que dans un avion: promiscuité, contact prolongé avec les passagers, impossibilité de respecter les gestes barrières... Dans l'hôtellerie par exemple, une obligation de vaccination n'est "généralement pas permise", relève une porte-parole d'Hotelleriesuisse. La faîtière a toutefois lancé une campagne pour encourager la vaccination, alors que le taux du secteur est inférieur à la moyenne nationale.

Alors que le sujet de la vaccination est toujours aussi brûlant en Suisse, Economiesuisse insiste néanmoins sur l'importance pour l'employeur de "consulter son personnel" et de respecter "la liberté vaccinale".

Incitations à la vaccination

Depuis quelques mois, de grandes entreprises ont facilité la vaccination en l'organisant sur le lieu de travail, en offrant un jour de repos, voire même des primes ou des jours de congé supplémentaires, à l'instar de Swisscasinos qui offre 200 francs, ou Tally Weijl qui promet deux jours de congé pour la piqûre.

Et les encouragements à la vaccination de la part des employeurs pourraient encore s'accroître avec la fin de la gratuité des tests. En effet, à compter du 10 octobre ne seront pris en charge que les tests groupés en entreprise, alors que les tests isolés, réalisés par exemple pour un voyage d'affaires, ne seront plus remboursés.

Le centre de vaccination du quartier du Flon, le 2 septembre 2021. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le centre de vaccination du quartier du Flon, le 2 septembre 2021. [Keystone - Jean-Christophe Bott]

"La plupart des entreprises feront preuve d'une certaine flexibilité et financeront ces tests au moins pendant une période transitoire. Toutefois, ces tests payants occasionnels peuvent représenter un coût important particulièrement pour les petites entreprises", estime M. Dacorogna. Selon lui, il est possible qu'alors, l'employeur "ne finance plus ces tests". Un avis que ne partage pas Barbara Spalinger: "la fin des tests gratuits oblige l'employeur à les payer", estime-t-elle.

Les incitations à la vaccination sont "une approche minoritaire en Suisse, où le respect de la vie privée est essentiel", explique Christian Oberson, président de l'association professionnelle HR Genève, qui regroupe 800 professionnels du secteur des ressources humaines.

"En prenant partie pour ou contre la vaccination, le risque est de voir les tensions s'exacerber et de trancher sur une question qui est du ressort de l'individu et pas de l'entreprise, du moins tant que la vaccination n'est pas obligatoire en Suisse", conclut-il.

Un récent sondage de la plateforme de recherches d'emploi Indeed a révélé que la majorité des sondés en Suisse (61%) est contre l'obligation vaccinale. Près d'un tiers chercherait un nouveau travail ou démissionnerait si une telle obligation venait à être imposée par l'employeur. Chez les non-vaccinés, la part monte à 86%.

09h00

Les foires locales de retour après les annulations de 2020

Vous faites peut-être partie des visiteurs et visiteuses qui ont retrouvé la Foire du Valais ce weekend, l'une des Foires commerciales qui font leur grand retour cet automne après une année blanche, imposée par la pandémie.

En Valais mais aussi à l'OLMA de St-Gall, ou encore aux Automnales de Genève, la plupart de ces manifestations font le pari de revenir. Même si certaines, souvent les plus petites, passent leur tour une nouvelle fois, car la tenue est trop risquée ou trop compliquée.

Quoi qu'il en soit, les éditions 2021 seront forcément particulières pour les organisateurs. Même si leurs slogans trompent l'ennemi et chantent un retour à la normale  - "Juste se revoir" pour la Foire du Valais, "C'est si bon de se retrouver" pour le Salon des Goûts et Terroirs de Bulle - l'année 2020, celle de la pandémie et des annulations, a laissé des traces. Financières, mais également sur nos habitudes d'achat, plus que jamais en ligne, et dans nos usages sociaux, dont fait désormais partie le pass Covid.

Baisse de la fréquentation

L'une des premières manifestation à ouvrir le bal en Suisse romande, le Comptoir du Nord vaudois à Yverdon-les-Bains, a enregistré 34'000 visiteurs sur 10 jours, selon les organisateurs, soit 30% de moins qu'en 2019, malgré la possibilité de se faire tester gratuitement sur place. L'ADN social et convivial des foires généralistes est donc mis à mal.

Les autres organisateurs s'attendent eux aussi à une baisse, même la Foire du Valais, la plus grande manifestation du genre en Suisse romande, qui a ouvert vendredi à Martigny et qui battait des records en 2019, avec 235'000 visiteurs.

La Foire du Valais a pourtant beaucoup investi dans la communication pour attirer des visiteurs d'autres cantons et les non vaccinés aussi, avec un centre de tests gratuits ouvert non-stop et sans rendez-vous.

Recours au virtuel

Mais certaines foires ne peuvent pas se permettre un tel investissement, à l'instar de petites manifestations comme la Foire du Jura à Delémont, ou le Comptoir Broyard à Payerne, sans organisation professionnelle ni garantie financière des pouvoirs publics.

En attendant des jours meilleurs, certaines d'entre elles ont recours à la digitalisation. La Foire du Valais avait déjà développé des offres virtuelles avant la pandémie. Et pour les éditions futures, son directeur imagine faire venir des acteurs de la vente en ligne sur place, comme exposants, et les convaincre de l'intérêt d'un contact direct avec la clientèle.

>> Les explications de Julie Rausis dans La Matinale :

Une tente est photographiée à la foire du Valais en octobre 2017, à Martigny. [Keystone - Valentin Flauraud]Keystone - Valentin Flauraud
Les foires locales de retour après les annulations de 2020 / La Matinale / 3 min. / le 4 octobre 2021

08h00

Une motion devant le Conseil des Etats pour mieux réglementer le télétravail

Le télétravail doit être davantage régulé dans le cadre d'une loi: cette demande est au coeur d'une motion déposée en fin de semaine dernière devant le Conseil des Etats. Elle propose de mieux protéger les employés qui travaillent depuis leur domicile. C'est maintenant à la Commission de l'économie de se pencher sur le sujet, et tout l'enjeu sera de définir jusqu'où le télétravail doit être clarifié sur le plan fédéral, alors que ce thème fait déjà partie des principales conventions collectives de travail (CCT).

L'objectif d'une telle régulation est de protéger la santé des employés en télétravail, en précisant par exemple la manière de calculer les heures supplémentaires, ou la façon de joindre un collaborateur ou une collaboratrice à son domicile.

Un processus qui pourrait être intrusif

De tels processus peuvent en effet s'avérer intrusifs, comme l'indique le conseiller aux Etats Daniel Jositsch (PS/ZH), qui a déposé cette motion. "A la maison, le danger est qu'on soit disponible 24/24h, sept jours sur sept, et ce n'est certainement pas l'idée", expose-t-il. Prévoyant que le télétravail va se pérenniser "dans une certaine proportion", le socialiste juge nécessaire de réglementer les pratiques.

>> Les explications de Dominique Choffat dans La Matinale :

Une femme en télétravail. [Keystone - Christian Beutler]Keystone - Christian Beutler
Une motion demande de réguler davantage le télétravail dans le cadre d’une loi / La Matinale / 1 min. / le 4 octobre 2021

Les milieux patronaux, eux, ne veulent pas d'une telle réglementation, qui pourrait nuire au télétravail. C'est du moins l'avis de Claudine Amstein, directrice de la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie.

"Les garde-fous essentiels sont le temps de repos et la durée du travail qui existent actuellement dans le droit du travail suisse. Toutes les autres questions sont propres à chaque secteur, c'est pourquoi il me paraît important que cela soit réglé dans des CCT ou dans le droit propre aux entreprises", estime la responsable.

Le télétravail est un thème qui a actuellement le vent en poupe sous la Coupole fédérale. Plusieurs postulats et interpellations doivent également être traités, notamment sur la création d'un contrat de télétravail de droit privé, ou sur la santé des employés en télétravail.

LUNDI 4 OCTOBRE

L'offensive en faveur de la vaccination soulève questions et critiques

L'offensive de Berne en faveur de la vaccination soulève des critiques et des questions. Le bon de 50 francs pour celles et ceux qui persuaderaient leurs proches de se faire vacciner agite les médias et les réseaux sociaux, mais pas seulement. Les gouvernements cantonaux sont eux aussi mal à l'aise face à la campagne proposée par le Conseil fédéral.

Faire un effort supplémentaire est une bonne idée sur le principe, a estimé Lukas Engelberger, président de la conférence intercantonale de la Santé, dans la presse alémanique. Mais en pratique, le plan suscite la controverse.

>> Les explications dans La Matinale :

Une dose de vaccin contre le Covid-19. [KEYSTONE - Michael Buholzer]KEYSTONE - Michael Buholzer
L'offensive en faveur de la vaccination soulève questions et critiques / La Matinale / 1 min. / le 4 octobre 2021

Quel genre de bons faut-il créer pour les parrainages, comment les distribuer? Comment ne pas alimenter les divisions? Là dessus, le Conseil fédéral reste vague. Les cantons doivent dès lors définir leur propre stratégie. En Suisse romande, la plupart des ministres cantonaux contactés refusent de s'exprimer pour l'instant.

Autre point délicat: le conseil individuel, pour lequel il faudra engager 1700 personnes pendant quatre semaines. Cela représente par exemple 15 personnes dans le Jura, 160 sur Vaud, avec des milliers de personnes à contacter, avec du démarchage téléphonique et du porte-à-porte qui pourraient braquer les récalcitrants. Pas sûr enfin que les cantons se sentent encouragés par le ton utilisé par la Confédération. Dans son courrier, celle-ci propose de payer, mais c'est aux cantons de réaliser l'action, avec un avertissement: l'argent n'arrivera que pour ceux qui déploient une offre solide et suffisante.

Une rétribution critiquée

Interrogé dans La Matinale, le ministre genevois de la Santé Mauro Poggia se montre critique face à la mesure de rétribution prévue par la Confédération, estimant que c'est n'est pas "dans notre culture" de rétribuer quelqu'un pour faire son devoir citoyen. En versant 50 francs à un proche qui l'aurait encouragé, c'est un moyen détourné de rétribuer la personne qui se fait vacciner.

"Ce n'est pas juste par rapport aux personnes qui ont fait la démarche de se vacciner spontanément avec un élan de solidarité dès le départ, et c'est de nature à brouiller le message initial." En effet, rappelle le ministre, on se vaccine pour soi et pour les autres, et par pour toucher de l'argent.

>> L'interview de Mauro Poggia dans La Matinale :

Le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia, pris en photo le 3 mai 2021 à Genève. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
Mauro Poggia critique l'encouragement financier à la vaccination / La Matinale / 48 sec. / le 4 octobre 2021

22h50

Ces jeunes dont l'accès aux études est compromis par le pass

Deux semaines après la rentrée, le certificat Covid crée toujours des remous à l'université et dans les hautes écoles, où il est nécessaire pour pénétrer dans les salles de cours ou ateliers.

Si pour la majorité, le pass est synonyme de retour au cours en présentiel, les étudiants et étudiantes non vaccinés dénoncent un accès aux études compromis. Ils pointent du doigt les difficultés pour se faire tester régulièrement et l'accès aléatoire aux enseignements en ligne.

>> Le reportage de Mise au point :

Étudiants: avez-vous votre certificat?
Étudiants: avez-vous votre certificat? / Mise au point / 12 min. / le 3 octobre 2021

22h30

Claire-Anne Siegrist: "Je ne crois pas du tout qu'une 3e dose soit nécessaire"

Invitée sur le plateau du 19h30 dimanche, la cheffe du centre de vaccinologie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) Claire-Anne Siegrist a répondu aux interrogations et réticences courantes concernant la vaccination contre le Covid-19.

La spécialiste dit comprendre les hésitations qui persistent au sein d'une catégorie de la population quant à la vaccination. "Tout a été très vite et les chiffres sont compliqués à comprendre", dit-elle.

Possibilités de transmission, effets secondaires graves, recul nécessaire... La vaccinologue a passé en revue les différentes réticences liées à la vaccination. Elle a également abordé la question de l'alternative offerte par le vaccin de Johnson & Johnson.

Quant à la nécessité future d'une troisième dose, Claire-Anne Siegrist est catégorique: "Je n'y crois pas". A part les personnes âgées et fragiles qui "vont bénéficier d'une troisième dose pour remonter leur taux d'anticorps", le reste de la population n'aura "pas besoin de vaccins réguliers", estime l'experte, qui souligne toutefois qu'elle se base sur les faits existants à ce jour.

>> L'entretien complet avec Claire-Anne Siegrist dans le 19h30 :

Entretien avec la pédiatre, professeure et vaccinologue Claire-Anne Siegrist, qui répond aux interrogations et réticences quant à la vaccination
Entretien avec la pédiatre, professeure et vaccinologue Claire-Anne Siegrist, qui répond aux interrogations et réticences quant à la vaccination / 19h30 / 6 min. / le 3 octobre 2021

21h05

Une Foire du Valais (presque) comme avant

La Foire du Valais bat son plein à Martigny depuis vendredi. C'est la première grande manifestation qui se déroule normalement - excepté l'obligation d'un certificat Covid - depuis près de 18 mois en Suisse.

Après le contrôle des certificats Covid à l'entrée, plus de masques ni de distanciation sociale. "Voir des gens sans masque, c'est vraiment extraordinaire, franchement je n'attendais que ça depuis très longtemps", témoigne un visiteur dans le 12h45.

>> Voir le sujet du 12h45 :

La Foire du Valais a ouvert ses portes vendredi à Martigny, pour le plus grand plaisir des Valaisans qui retrouvent une de leurs manifestations favorites
La Foire du Valais a ouvert ses portes vendredi à Martigny, pour le plus grand plaisir des Valaisans qui retrouvent une de leurs manifestations favorites / 12h45 / 1 min. / le 3 octobre 2021

Après des mois à patienter, masqués et distanciés, l'événement est pour beaucoup une délivrance. "On revoit le sourire des gens, on se revoit, on se retrouve, on partage un verre ensemble et ça fait du bien! Ca fait du bien au moral, depuis le temps!"

Le strict plan de protection sanitaire a toutefois freiné certaines personnes. Cette année, l'affluence est moins importante que lors de l'édition précédente, générant un manque à gagner pour les exposants.

Certains ont même déjà observé des pertes par rapport à leur chiffre habituel. Pour les organisateurs, il est néanmoins trop tôt pour annoncer un bilan de fréquentation. "Il y aura peut-être une légère baisse, mais c'est plutôt un exploit d'avoir réussi à faire cette Foire du Valais", estime Samuel Bonvin, directeur général de la manifestation.

>> Voir aussi le reportage du 19h30 :

Un goût de liberté retrouvée à Martigny à l’occasion de la Foire du Valais, dont l’organisation est conditionnée à un strict plan de protection sanitaire
Un goût de liberté retrouvée à Martigny à l’occasion de la Foire du Valais, dont l’organisation est conditionnée à un strict plan de protection sanitaire / 19h30 / 2 min. / le 3 octobre 2021

16h45

Trois gardes suisses ne voulant pas être vaccinés démissionnent

Le vaccin contre le coronavirus est devenu obligatoire au Vatican pour les gardes suisses au contact proche du pape. Trois recrues ont préféré démissionner que de s'y soumettre.

Trois autres gardes ont quant à eux accepté d'être vaccinés, a indiqué à Keystone-ATS le lieutenant Urs Breitenmoser, porte-parole de la Garde suisse, confirmant des informations du Matin Dimanche, ainsi que de 24 Heures et de la Tribune de Genève. Ils sont temporairement suspendus de leurs fonctions jusqu'à ce que leur situation soit régularisée.

"Green pass" obligatoire au Vatican

"Cette mesure est en adéquation avec celles adoptées par d'autres corps d'armée dans le monde", précise Urs Breitenmoser. Depuis le 1er octobre, tous les employés du Vatican doivent disposer d'un "green pass", attestant d'une double vaccination ou d'un test négatif.

La règle est toutefois plus sévère pour les gardes suisses, qui sont en contact quotidien avec le pape. Un test négatif pourrait en effet ne pas révéler une contamination récente, relèvent les journaux. "Tous les gardes ont donc été invités à se faire vacciner afin de protéger leur propre santé et celle des personnes avec qui ils sont en contact", indique le porte-parole.

14h25

Accès réduit aux Journées d'information de l'EPFL

L'accès en présentiel aux traditionnelles Journées d'information de l'EPFL, agendées du 24 au 26 novembre, est réservé cette année aux élèves des écoles secondaires situées en Suisse. Le public international peut suivre l'intégralité des informations en distanciel lors d'une visioconférence prévue le 30 novembre.

Une restriction du présentiel a été mise en place, car la situation sanitaire encore fragile a contraint la Haute école d'adapter pour la deuxième année consécutive l'organisation de plusieurs événements. Parmi eux, les traditionnelles journées d'information destinées à la découverte des formations EPFL, a indiqué dimanche Corinne Feuz à Keystone-ATS.

La porte-parole de l'EPFL revenait sur une information du Matin Dimanche, relayant le mécontentement de parents d'élèves installés en France voisine. Ces familles déploraient notamment de ne pouvoir assister à la deuxième journée qui prévoit une immersion dans un département de l'école.

Choix fait en juillet

Pour des questions organisationnelles, le dispositif entourant ces journées est décidé en juillet, explique la porte-parole. Or, en raison de l'incertitude régnant sur la situation sanitaire et des contraintes de déplacement et de traçage qui en découlent, l'EPFL a fait le choix difficile de limiter l'accès aux élèves des écoles secondaires (gymnase, école privée ou professionnelle) situées sur le territoire national.

En juillet, les conditions pour fin novembre n'étaient pas connues, rappelle-t-elle. Tant celles concernant les éventuelles limites de capacité pour ce genre d'événement que celles régissant les entrées en Suisse.

14h00

Une grande campagne début novembre

Après les bons d'achat d'une valeur de 50 francs annoncés en fin de semaine pour les personnes qui convainquent un ami de se faire vacciner, l'Office fédréal de la santé veut maintenant lancer une semaine nationale de la vaccination, ce serait début novembre, nous apprennent le SonntagsBlick et la Sonntagszeitung.

Revue de presse: Séverine Ambrus décortique la presse dominicale qui fait état des pistes envisagées pour convaincre les Suisses à se faire vacciner
Revue de presse: Séverine Ambrus décortique la presse dominicale qui fait état des pistes envisagées pour convaincre les Suisses à se faire vacciner / 12h45 / 1 min. / le 3 octobre 2021

13h00

La pilule anti-Covid attise tous les espoirs

La pilule anti-Covid attise tous les espoirs. Pfizer démarre un essai clinique pour un usage préventif.  Merck et Roche, eux, travaillent sur des antiviraux qui  empêchent le virus de se répliquer et dans la presse dominicale alémanique, ces médicaments sont évoqués dans plusieurs titres. Un traitement très attendu puisqu'il pourrait permettre, affirme la presse, de se soigner à la maison.

La "pilule-Covid" est sur le point de débarquer. Et se soigner chez soi, c'est l'espoir que fait miroiter la NZZamSonntag. De son côté, la SonntagsZeitung estime que le médicament pourrait faire baisser les hospitalisations de moitié. Sa prochaine arrivée met le cours des actions des laboratoires qui ont développé les actuels vaccins sous pression.

Et même la politique s'empare du sujet. L'UDC Thomas Aeschi va même jusqu'à demander l'abrogation du certificat Covid. D'autres élus y songent également, si la dangerosité du virus devait baisser. Mais le président des Directeurs cantonaux de la santé, Lukas Engelberger préfère jouer la carte de la prudence et prévient: "La Suisse ne peut pas se permettre d'arrêter de vacciner à tour de bras sous prétexte qu'un médicament se profile à l'horizon".

>> Ecouter la revue de presse dans le 12h30 :

Le coronavirus est très présent dans la presse suisse allemande. [EPA/Keystone - Christophe Petit]EPA/Keystone - Christophe Petit
La revue de presse alémanique / Le 12h30 / 2 min. / le 3 octobre 2021

12h00

Offrir 50 francs en récompense, une idée qui dérange

C'est une suggestion du Conseil Fédéral qui fait réagir dans la rue et sur les réseaux sociaux. Convaincre un voisin, un ami ou un membre de la famille de l'utilité de la vaccination contre un bon de 50 francs, voilà une idée qui semble renforcer encore depuis son annonce vendredi après-midi le discours des opposants à la vaccination et dans son sillage l'ensemble des mesures destinées à enrayer la pandémie comme le pass sanitaire. 

Les réactions sont très vives, notamment sur les réseaux sociaux: "C'est l'imbécilité du jour", "du n'importe quoi", "le veau d'or" ou encore des interrogations sur la valeur de la vie des gens: "ne vaut-elle que 50 francs pour le Conseil fédéral?".

Pour le médecin Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de la Revue médicale suisse et ancien membre de la commission nationale d'éthique, cette proposition du Conseil fédéral tend à nourrir l'hostilité qui existe déjà chez une frange de la population plutôt que de l'atténuer. 

>> Ecouter les précisions de Gaël Klein et la réaction de Bertrand Kiefer dans le 12h30 :

Bertrand Kiefer "ça fait aussi partie de l'éthique que d'évoluer"
Les bons de 50 francs proposés par le Conseil fédéral ne séduisent pas Bertrand Kiefer / Le 12h30 / 3 min. / le 2 octobre 2021

11h00

Manifestation contre le pass Covid très encadrée à Genève

A Genève, une manifestation non autorisée contre le certificat Covid obligatoire a réuni quelque 300 personnes vendredi soir à l'appel d'une dizaine de lieux culturels alternatifs. Le cortège est parti d'Uni Mail et a été dirigé vers le quartier de St-Gervais par un important dispositif policier.

La police genevoise bloque une manifestation non autorisée contre le certificat Covid, vendredi 1er octobre 2021. [KEYSTONE - Martial Trezzini]
La police genevoise bloque une manifestation non autorisée contre le certificat Covid, vendredi 1er octobre 2021. [KEYSTONE - Martial Trezzini]

Rassemblée sur le parvis de l'université, les jeunes manifestants ont déployé une banderole. "Contre le certif' obligatoire. Contre l'extrême droite", pouvait-on y lire, tandis que des masques étaient distribués.

Au nom des lieux culturels, un orateur a exposé le refus d'un contrôle du certificat Covid et de l'identité des personnes à leur entrée. "Nous ne sommes ni policiers ni contrôleurs. Ce n'est pas notre rôle!". Et de rappeler qu'ils ont mis toutes les mesures sanitaires en place pour protéger ces lieux.

Se déclarant pour la convivialité et contre la surveillance, un orateur a jugé que le pass sanitaire est "un outil de contrôle qui normalise l'idéologie de surveillance". Il a appelé à un accès à tous à la culture, à l'éducation et aux soins.

>> Voir aussi le 12h45 de samedi :

Une manifestation non autorisée contre le certificat Covid a provoqué la mobilisation d’un important dispositif policier vendredi soir à Genève
Une manifestation non autorisée contre le certificat Covid a provoqué la mobilisation d’un important dispositif policier vendredi soir à Genève / 12h45 / 1 min. / le 2 octobre 2021

Cortège bloqué

Le cortège s'est ensuite ébranlé en direction du rond-point de Plainpalais, où un important dispositif policier l'attendait. Selon Joanna Matta, porte-parole de la police genevoise, la manifestation n'a pas fait l'objet d'une demande d'autorisation. Les forces de l'ordre l'ont encadrée en direction du quartier de St-Gervais.

A 19h05, une fois le pont de la Coulouvrenière passé, les manifestants ont été pris en sandwich entre deux cordons de policiers en tenue d'assaut. Ils ont d'abord été sommés de quitter les lieux dans les trois minutes, ce qu'un grand nombre d'entre eux a fait. Puis il fallait montrer une carte d'identité - qui a été photographiée par la police - pour pouvoir partir.

Selon Joanna Matta, un noyau dur de 50 à 70 personnes ne voulait pas bouger. Or un journaliste a constaté que ceux qui voulaient quitter les lieux en montrant une pièce d'identité sont restés bloqués pendant une heure, jusqu'à ce que l'ordre de dispersion ait été donné à 21h10. Selon une journaliste de Keystone-ATS sur place, une centaine de policiers étaient présents.

10h00

Le Conseil fédéral passe à l’offensive pour inciter à la vaccination

Le gouvernement a proposé vendredi des mesures insolites pour augmenter le taux de vaccination, qui reste selon lui trop bas. Le Conseil fédéral souhaite convaincre au moins la moitié des deux millions de personnes qui ne sont pas immunisées contre le Covid-19 en Suisse.

Il a présenté une offensive en quatre points, comprenant une semaine nationale de vaccination avec des affiches et différentes actions dans la rue, et le déploiement de 170 bus de vaccination mobile, notamment devant les boîtes de nuit et les universités.

>> Lire aussi : Vaccination: les nouvelles annonces du Conseil fédéral dans le détail

Le Conseil fédéral propose en outre d’engager 1700 personnes afin de conseiller les personnes non vaccinées et de répondre à leurs craintes par rendez-vous, sur internet, voire même avec du démarchage téléphonique et du porte-à-porte.

Enfin, le gouvernement a eu l’idée de récompenser avec un bon de 50 francs les personnes qui réussissent à convaincre leurs proches récalcitrants de se faire vacciner. Ce projet offensif est mis en consultation et devrait coûter 150 millions de francs. Une décision est prévue le 13 octobre.

Prime à la vaccination: une fausse bonne idée?

Cette dernière mesure de récompense annoncée par le gouvernement peine à convaincre. Pour le conseiller national PLR vaudois Olivier Feller, la direction de l’offensive du Conseil fédéral "va dans le bon sens", mais la prime à la vaccination est selon lui une "mesure gadget".

"Je ne sais pas si elle permettra vraiment d'augmenter" le taux de vaccination, affirme-t-il. "C'est une forme de marchandisation d'un enjeu important de santé publique qui nous laisse songeur."

De son côté, Thomas Collaud, apprenti à l’Ecole des métiers de Lausanne et membre de la commission des jeunes du canton de Vaud, juge l'idée "intéressante", en soulignant toutefois que les non vaccinés sont "compliqués à convaincre".

>> Les réactions aux annonces du Conseil fédéral d'Olivier Feller et Thomas Collaud :

L'idée d'une prime pour les vaccinés émerge du Conseil Fédéral: débat entre Olivier Feller et Thomas Colau
L'idée d'une prime pour les vaccinés émerge du Conseil Fédéral: débat entre Olivier Feller et Thomas Colau / Forum / 10 min. / le 1 octobre 2021

Tests payants dès le 11 octobre

Contrairement aux nombreux appels en ce sens, la Confédération a en revanche renoncé à prolonger la gratuité des tests au-delà du 10 octobre. Seuls les moins de 16 ans continueront à en profiter.

Les primo-vaccinés pourront quant à eux bénéficier des dépistages gratuits jusqu'à la fin novembre. Le gouvernement n'est pas non plus entré en matière sur les demandes de gratuité formulées pour les jeunes jusqu'à 20 ou 25 ans.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Le Conseil fédéral met en consultation un nouvel arsenal de mesures pour accélérer la vaccination.
Le Conseil fédéral met en consultation un nouvel arsenal de mesures pour accélérer la vaccination. / 19h30 / 2 min. / le 1 octobre 2021

>> Voir aussi la réaction de :

Le Conseil fédéral met en consultation un nouvel arsenal de mesures pour accélérer la vaccination.
Le Conseil fédéral met en consultation un nouvel arsenal de mesures pour accélérer la vaccination. / 19h30 / 3 min. / le 1 octobre 2021

09h00

Les tests rapides seront payants après le 10 octobre

Les tests rapides pour détecter le Covid-19 deviendront payants au-delà du 10 octobre. Le Conseil fédéral n'a pas cédé vendredi sur ce point. La collectivité n'a pas à payer ces coûts pour les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner.

Après avoir consulté les cantons, les partenaires sociaux et d'autres milieux, le Conseil fédéral a décidé de maintenir son cap: la gratuité des tests ne sera pas prolongée au-delà du 10 octobre comme l'auraient souhaité plusieurs milieux ainsi que des commissions parlementaires.

Les moyens financiers de la Confédération doivent être mis au service de la stratégie pour mettre fin à la pandémie. Les coûts élevés des tests ne doivent plus être à la charge du grand public. La majorité des cantons a soutenu cette position.

Plusieurs exceptions prévues

Les tests resteront en revanche gratuits pour certains groupes. Les personnes qui ont reçu une dose de vaccin et sont de fait privées de certificat, pourront profiter de la gratuité des tests rapides antigéniques et tests PCR salivaires groupés jusqu'à la fin novembre. Et le dépistage pour toutes les personnes de moins de 16 ans restera gratuit.

Les tests groupés donneront accès au certificat

La Confédération prendra en outre à sa charge les coûts de la délivrance de certificats Covid pour les tests répétés. Il s'agit d'inciter à poursuivre ces tests sans que le canton ou l'entreprise qui ont décidé de les organiser aient à supporter ces coûts. Une période de transition est à prévoir jusqu'à ce que tous les laboratoires et les cantons aient changé leurs processus.

Ces tests permettront d'accéder à un certificat covid. "Cela permettra aux personnes salariées et aux étudiants et étudiantes qui choisissent de participer à ces tests groupés d'obtenir un certificat Covid", a précisé en conférence de presse Alain Berset.

06h20

Retour sur la journée de mercredi

La Suisse comptait mercredi 1091 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore six décès supplémentaires et 38 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 32'538 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 3,35%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 15'171, soit 175,49 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,87. Les patients Covid-19 occupent 19,5% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 77,2%.

Au total 10'586'316 doses de vaccin ont été administrées et 59,47% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 12'517'425 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 6'430'294 personnes vaccinées.

Depuis le début de la pandémie, 846'325 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 11'043'823 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'731 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 33'022.

Le pays dénombre par ailleurs 7724 personnes en isolement et 4725 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

>> Le suivi de la journée de mercredi : Près de 1100 nouveaux cas en 24 heures

06h00

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