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Des vaccins sans la technologie de l'ARN messager devraient arriver en Suisse

- Afin de convaincre les personnes que la technologie de l’ARN messager fait hésiter, les autorités sanitaires vont recourir au vaccin de Johnson & Johnson notamment.

- En Suisse, la perspective d'une vaccination chez les très jeunes enfants semble encore lointaine. La task force scientifique de la Confédération se positionne avec prudence face à une récente étude de Pfizer/BioNTech non révisée par les pairs, qui présente des résultats prometteurs sur la vaccination chez les enfants âgés de 5 à 11 ans.

- Environ 2000 personnes ont défilé mardi soir à Lausanne contre le certificat Covid. Le rassemblement, le premier du genre dans le canton de Vaud, a été initié par un collectif d'étudiants opposé à l'obligation de présenter un pass pour accéder aux hautes écoles.

- La Suisse compte mercredi 1894 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore cinq décès supplémentaires et 63 malades ont été hospitalisés.

Suivi assuré par RTSinfo

07h30

Christoph Blocher appelle les opposants au certificat à éviter les manifestations

L'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher a appelé les opposants aux mesures prises pour lutter contre le coronavirus à ne pas se rendre aux manifestations non autorisées. La situation actuelle ne justifie pas de recourir à des actes illégaux, estime le membre de l'UDC, dans une interview diffusée sur SRF mercredi.

En cas de manifestation non autorisée, Christoph Blocher considère qu'il faut rester chez soi. Selon lui, certaines situations impliquent de ne pas respecter les interdictions de manifester. Ce n'est pas le cas actuellement.

L'ancien conseiller fédéral exprime par ailleurs sa sympathie aux personnes opposées aux mesures, tels que les "Freiheitstrychler", des "gars de la nature" épris d'un fort "désir de liberté".

07h15

Faut-il acheter l'adhésion des réfractaires à la vaccination?

Alors que le taux de vaccination de la population suisse est parmi les plus bas d'Europe, l'ancien président du Parti socialiste Peter Bodenmann a lancé mercredi une idée surprenante: verser une récompense de 300 francs à celles et ceux qui se font vacciner. Selon l'hôtelier valaisan de 69 ans, "une telle récompense motiverait les personnes qui sont encore hésitantes sans être des opposantes absolues à la vaccination".

Pour Bernard Hirschel, président de la Commission cantonale d'éthique de la recherche du canton de Genève, si une incitation financière devait être nécessaire, "il ne faut pas rechigner", même si la formule et le montant de 300 francs lui paraissent inappropriés. "Il existe une vaste littérature sur des incitations financières à de bons comportements de santé, par exemple pour arrêter de fumer, et une loterie est probablement plus efficace qu'une contribution fixe", explique-t-il.

Mais pour Flavia Wasserfallen, conseillère nationale socialiste et membre de la commission de politique de la santé, il est encore trop tôt pour en arriver à acheter l'adhésion des gens. "On doit encore aller vers les gens, nous confronter à leurs craintes et aller dans un dialogue", dit-elle, soulignant le rôle des acteurs de proximité, notamment des médecins de famille.

>> Le débat dans Forum avec Bernard Hirschel et Flavia Wasserfallen :

Peter Bodenmann, ancien président du Parti socialiste suisse [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Peter Bodenmann souhaiterait rémunérer 300 francs chaque nouveau vacciné / Forum / 8 min. / le 22 septembre 2021

14h00

Près de 1900 cas et 63 hospitalisations

La Suisse compte mercredi 1894 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore cinq décès supplémentaires et 63 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 39'096 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 4,84%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 26'588, soit 307,56 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,82. Les patients Covid-19 occupent 26,9% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 75,70%.

Au total 10'236'498 doses de vaccin ont été administrées et 53,88% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 11'687'400 doses de vaccins.

Depuis le début de la pandémie, 830'251 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 10'540'033 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'643 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 32'470.

Le pays dénombre par ailleurs 13'874 personnes en isolement et 14'822 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent un nombre inconnu d'autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

13h50

Swiss vole vers davantage de destinations

La compagnie aérienne Swiss desservira bientôt à nouveau 90 destinations, le même nombre qu'en hiver 2019, avant l'éclatement de la crise pandémique.

Dans son horaire d'hiver publié mercredi, le transporteur à croix blanche indique que 81 destinations seront desservies à partir de Zurich, et 26 depuis Genève. La fréquence des opérations en revanche reste réduite, ce qui se traduit par une capacité équivalente à environ la moitié de celle d'avant la crise.

Sur les vols au départ de Kloten, 21 seront des long-courriers. La filiale de Lufthansa a par ailleurs annoncé la reprise du vol Genève-New York à mi-décembre, à raison de quatre rotations hebdomadaires.

L'horaire d'hiver, qui couvre la période du 31 octobre 2021 au 27 mars 2022, a toutefois été séparé en deux phases, celle communiquée ce mercredi n'allant que jusqu'au 16 janvier. La deuxième partie devrait être publiée "dans le courant du mois d'octobre".

07h00

L’OFSP veut proposer des vaccins alternatifs à ceux à ARN messager

En Suisse, 60% des plus de 12 ans sont totalement vaccinés. Afin de convaincre avant l’hiver les personnes que la technologie de l’ARN messager fait hésiter, les autorités sanitaires vont recourir au vaccin de Johnson & Johnson.

"La demande pour des vaccins alternatifs est là, c’est pourquoi la Confédération veut proposer ces vaccins en Suisse, et pas uniquement celui de Johnson & Johnson", a déclaré Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise à l’OFSP.

"Beaucoup de personnes craignent la technologie de l’ARN messager, qui est trop nouvelle, selon elles. Avec Johnson & Johnson, on a plus d’expérience. Cela pourrait convaincre un certain nombre", explique Katrin Zöfel, journaliste scientifique à SRF.

Selon un récent sondage, plus d’un million de Suisses non vaccinés seraient prêts à le faire si la Confédération mettait à disposition un vaccin alternatif. En mars dernier, Berne a approuvé celui du groupe Johnson & Johnson, mais l’OFSP n’a pas encore communiqué la date exacte de livraison.

>> Voir le sujet du 12h45 :

La Confédération négocie avec des fabricants de vaccins anti-Covid non basés sur l'ARN messager
La Confédération négocie avec des fabricants de vaccins anti-Covid non basés sur l'ARN messager / 12h45 / 2 min. / le 22 septembre 2021

13h30

Une commission du National demande le maintien des tests gratuits

Les tests Covid réalisés sur des personnes asymptomatiques devraient continuer à être gratuits. La commission de la santé du Conseil national veut que le Conseil fédéral revienne sur sa décision. L’extension de l’utilisation du certificat depuis le 13 septembre justifierait une telle mesure, indique-t-elle mercredi.

Le vaccin est essentiel pour éviter la saturation du système de santé. Mais les tests permettent de découvrir des infections, d’éviter des contaminations et limitent le nombre de malades du Covid dont la prise en charge est lourde, relève la commission. Leur gratuité évitera de restreindre le droit à la formation dans les universités et les hautes écoles où le certificat est obligatoire.

13h20

Campagne de vaccination à l'Uni de Neuchâtel

Pour l'instant, l'Université de Neuchâtel ne propose pas de dépistage sur le campus.

L'établissement a lancé une campagne de vaccination mercredi afin de permettre aux étudiantes et étudiants d'accéder au certificat Covid, désormais obligatoire pour suivre les cours dans les auditoires.

>> Le reportage du 12h30 à l'UniNE :

Des étudiants sur les bancs de l'Université de Neuchâtel. [KEYSTONE - Laurent Gillieron]KEYSTONE - Laurent Gillieron
L'Université de Neuchâtel propose désormais à ses élèves de se faire vacciner sur le campus / Le 12h30 / 2 min. / le 22 septembre 2021

12h30

Une prime pour motiver les non vaccinés?

Convaincre les réfractaires au vaccin en leur offrant une prime de 300 francs et amender les non vaccinés de 100 francs, c'est la proposition de l'ancien président du Parti socialiste Peter Bodenmann, mercredi dans la Luzerner Zeitung.

De la sorte, l'ancien parlementaire espère accélérer la campagne de vaccination en Suisse et ainsi pouvoir lever toutes les mesures anti-Covid en novembre.

Dans le 12h30, le pédiatre Alessandro Diana dit ne pas être convaincu du bien fondé de cette idée. "En Suisse et en Europe, c'est plutôt l'autodétermination du patient qui prédomine et l'information. Dans ces populations, ce genre de méthode incitative ne marche pas très bien", note-t-il au regard des consultations qu'il a avec des personnes qui s'interrogent sur la vaccination.

>> Ecouter l'interview complète du Dr Alessandro Diana dans le 12h30 :

Variant Delta : quelle transmission quand on est vacciné? Interview d’Alessandro Diana
Faut-il offrir des primes aux personnes vaccinées? Interview d'Alessandro Diana / Le 12h30 / 3 min. / le 22 septembre 2021

06h45

Pas d'accord entre Berne et les opposants aux mesures anti-Covid

Le Conseil municipal de Berne et les groupements opposés aux mesures de lutte contre le Covid n'ont pas réussi à trouver un accord en vue de la manifestation de jeudi soir. Les autorités pourraient donc être confrontées à deux manifestations non autorisées.

Le directeur de la sécurité de la Ville de Berne Reto Nause a évoqué la situation avec des représentants des Amis de la Constitution, du groupe "Mass-Voll" (la coupe est pleine) et des "Freiheitstrychler". De l'avis de la ville, une solution avait été trouvée lors de ces négociations qui ont duré plus de 4 heures mardi.

Le Conseil municipal avait donné son autorisation au groupement "Freiheitstrychler" à un rassemblement statique jeudi sur la Place fédérale. En contre-partie, les opposants aux mesures sanitaires s'engageaient à respecter le périmètre de protection devant le Palais fédéral et à s'abstenir de lancer des appels à manifester.

Accord rejeté

Un autre volet de l'accord portait sur la campagne en vue de la votation fédérale du 28 novembre sur la loi sur le Covid-19. Une seule nouvelle manifestation aurait été autorisée en Ville de Berne. Mais ces organisations ont rejeté quelques heures plus tard cet accord, a annoncé mercredi le Conseil municipal.

La Ville de Berne pourrait donc avoir à gérer deux rassemblements non-autorisés. Des appels circulent en effet sur les réseaux sociaux pour organiser une contre-manifestation. Les autorités communales l'ont répété mercredi, elles ne toléreront aucune manifestation non autorisée. Cette position de fermeté fait suite aux débordements jeudi dernier devant le Palais fédéral.

>> Lire aussi : Condamnations au plus haut niveau après les incidents de Berne

10h45

Plus de 260'000 signatures déposées pour des tests gratuits

Plus de 260'000 personnes ont signé une pétition demandant le maintien de la gratuité des tests Covid. La pétitionnaire Maja Balmer a remis les signatures à la Chancellerie fédérale mercredi matin.

Dans la pétition, les signataires demandent au Conseil fédéral de continuer à offrir gratuitement les tests pour l'obtention d'un certificat Covid, "tout aussi gratuitement que les vaccinations". De cette manière, la nouvelle obligation de certificat serait acceptable et une société à deux classes pourrait être évitée.

Pour 40% de la population suisse, l'extension de l'obligation de certificat signifie que "la vie publique et la possibilité de vivre en communauté" deviennent coûteuses, selon le texte de la pétition. Comme de nombreux citoyens n'ont pas les moyens de se payer ces tests de 80 à 120 francs, ils sont pratiquement exclus de la vie publique.

Pour elle, c'est "un pas de trop" que "seuls les aspects épidémiologiques soient pris en compte dans les décisions" et que les aspects éthiques et sociaux soient négligés, a déclaré Maja Balmer devant le Parlement à Berne.

10h15

Présence d'anticorps à l'étude

Unisanté à Lausanne invite 7000 Vaudois à se prélever à domicile une goutte de sang au bout du doigt pour détecter la présence d'anticorps contre le Covid-19. Le prélèvement sera ensuite analysé à l'EPFL, dans le cadre de l'étude SérocoViD.

Les 7000 Vaudois tirés au sort ont reçu le 17 septembre dernier un courrier postal les invitant à participer à ce nouveau volet de l'étude. Menée depuis mai 2020, SérocoViD fait partie du programme national de recherche Corona Immunitas. L'objectif est d'estimer la proportion de la population qui a développé des défenses immunitaires, que ce soit par vaccination ou par infection.

L'étude a permis de déterminer qu'en juin 2020, environ 7% de la population vaudoise avait été infectée par le coronavirus. Ce chiffre est passé à 17% en novembre, puis 25% en février 2021.

Aussi les enfants

La nouvelle évaluation doit permettre de connaître la proportion de la population vaudoise qui a des défenses contre le virus, et ceci dans chaque groupe d'âge, y compris les enfants de plus de six mois, explique mercredi Unisanté dans un communiqué. Les résultats préliminaires seront publiés fin novembre.

La méthode de prélèvement est inédite: les participants recevront par la poste un kit d'autoprélèvement. Il ne sera plus nécessaire de se déplacer à Unisanté, sauf pour ceux qui le souhaitent.

06h30

Profil plus varié chez les malades du Covid-19 en soins intensifs

En Suisse, les personnes atteintes du Covid-19 occupent actuellement près de 30% (27,9%) des lits en soins intensifs. Leur profil a évolué par rapport aux vagues précédentes, mais il s'agit très majoritairement de personnes non vaccinées.

"Ce sont des patients qui sont plus jeunes, sans facteurs de risques et très malades", remarque Jérôme Pugin, médecin chef des soins intensifs aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG).

Tous les hôpitaux n'observent cependant pas les mêmes profils. Au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), par exemple, les patients Covid admis aux soins intensifs sont majoritairement des personnes ayant des comorbidités.

Plus jeunes, les malades séjournent en outre plus longtemps aux soins intensifs, selon des données récoltées par les experts scientifiques de la Confédération.

La non vaccination, "facteur numéro un"

Aux HUG comme au CHUV, le constat est partagé: actuellement, la très grande majorité des personnes malades du Covid-19 admises en soins intensifs sont non vaccinées. Dans l'hôpital genevois, cette proportion atteint même les 100%.

L'absence de vaccination est sur le point de devenir le "facteur de risques numéro un", souligne le chef du Service de médecine intensive de l'établissement Jean-Daniel Chiche.

>> Le sujet de La Matinale :

Qui sont les patients en soins intensifs actuellement? (vidéo)
Qui sont les patients en soins intensifs actuellement? (vidéo) / La Matinale / 3 min. / le 22 septembre 2021

Certaines personnes vaccinées finissent tout de même en soins intensifs. Il s'agit de personnes immunosupprimées, qui ne fabriquent pas correctement d'anticorps et dont la réponse vaccinale est diminuée.

Les patients Covid occupaient jeudi dernier aux HUG plus de la moitié des lits des soins intensifs. Au CHUV, leur nombre a diminué ces dernières semaines et est passé en dessous de dix.

09h15

Prudence face à la vaccination des très jeunes enfants

Le groupe Pfizer/BioNTech ouvre la voie à la vaccination dès 5 ans. Le géant américain et son partenaire allemand présentent cette semaine des résultats prometteurs chez les jeunes enfants et espèrent bientôt décrocher le feu vert des autorités de régulation américaines.

En Suisse, la perspective d'une vaccination dans cette tranche d'âge semble encore lointaine. La task force scientifique de la Confédération se positionne avec prudence face à cette nouvelle étude non révisée par les pairs, qui rappelle les premières annonces concernant la population adulte.

"Pour le moment, on a une annonce de l'entreprise et c'est tout", indique Samia Hurst, vice-présidente de la task force, qui espère néanmoins voir des résultats "analogues" à ceux présentés pour les adultes.

Si la perspective de la vaccination semble se rapprocher pour les enfants de 5 à 11 ans, chez qui l'infection au Covid-19 reste majoritairement une maladie bénigne, il faudra encore juger du bien fondé d'une telle démarche.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Une dose du vaccin contre le coronavirus de Pfizer en préparation. [afp - Fred Tanneau]afp - Fred Tanneau
La Suisse se positionne avec prudence sur la vaccination des enfants à partir de 5 ans / La Matinale / 1 min. / le 22 septembre 2021

08h45

La quatrième vague n'est pas encore derrière nous, dit la task force

La question de la fin de la quatrième vague se pose, alors que le nombre de cas d'infections et d'hospitalisations a légèrement reculé ces derniers jours. En ce début d'automne, les experts de la Confédération continuent néanmoins à se montrer prudents et rappellent les leçons du passé.

"On ne peut clairement pas dire que la quatrième vague est actuellement rompue, affirme Samia Hurst, vice-présidente de la task force scientifique. Si l'on regarde la courbe de l'épidémie en automne 2020, on avait également eu une légère baisse dans la deuxième moitié de septembre."

"On a retenu qu'il s'agissait d'une seule vague qui avait eu des variations avant de vraiment augmenter", ajoute l'experte, qui souligne qu'il y aura "vraisemblablement" une remontée des cas, notamment à cause du froid qui revient.

>> Ecouter les propos de Samia Hurst dans La Matinale :

Samia Hurst, vice-présidente de la Task Force scientifique de la Confédération. Berne, le 20 juillet 2021. [Keystone - Peter Schneider]Keystone - Peter Schneider
La quatrième vague de Covid-19 est-elle derrière nous? La réponse de Samia Hurst / La Matinale / 1 min. / le 22 septembre 2021

08h15

Boom des vocations en épidémiologie et en santé publique

Plusieurs filières d'études en épidémiologie et en santé publique ont doublé leurs effectifs cette année. Les étudiants, majoritairement des professionnels de la santé, ont été motivés par la pandémie de Covid-19.

Ces derniers mois, les études de santé publique rencontrent un succès incroyable.

"Nous avons constaté un doublement du nombre de nos étudiants par rapport aux années précédentes inscrits au Certificate of Advanced Studies (CAS) en santé publique", confirme Murielle Bochud, cheffe du Département épidémiologie et systèmes de santé d'Unisanté.

Même constat à l'Institut tropical de santé publique suisse (Swiss TPH) à Bâle. Le master en épidémiologie a également vu doubler ses effectifs cette année. Pour Christian Lengeler, chef de département, cet engouement devrait perdurer: "Il y a deux ans, si vous demandiez à quelqu'un ce qu'est un épidémiologiste, il n'aurait eu aucune idée. Maintenant, tout le monde sait ce que c'est. Cette connaissance-là et l'intérêt que cela a pu susciter vont perdurer, c'est sûr".

>> Voir le reportage du 19h30 :

La Suisse connaît un fort engouement pour les études de santé
La Suisse connaît un fort engouement pour les études de santé / 19h30 / 2 min. / le 21 septembre 2021

08h00

Manifestation contre le pass à Lausanne

Environ 2000 personnes ont défilé mardi soir à Lausanne contre le certificat Covid. Le rassemblement, le premier du genre dans le canton de Vaud, a été initié par un collectif d'étudiants opposé à l'obligation de présenter un pass pour accéder aux hautes écoles.

La manifestation a toutefois mobilisé beaucoup plus large, les étudiants n'étant pas majoritaires dans la foule qui s'est massée vers 18h00 sur la place de la Riponne. Les participants ont brandi des pancartes dénonçant "le pass de la honte" et appelé le ministre de la santé Alain Berset à la démission.

Une étudiante du collectif Education sans certificat (ESC), organisatrice de l'événement, a pris la parole pour exiger "un accès égalitaire à la formation". Un professeur lui a succédé en affirmant que "le droit à l'éducation était inaliénable, sans condition", avant d'ajouter: "Je refuse de trier et stigmatiser mes étudiants."

Des personnes brandissent des pancartes sur la place de la Palud lors d'une manifestation contre l'obligation du certificat Covid le mardi 21 septembre 2021 à Lausanne. [Keystone - Laurent Gillieron]
Des personnes brandissent des pancartes sur la place de la Palud lors d'une manifestation contre l'obligation du certificat Covid le mardi 21 septembre 2021 à Lausanne. [Keystone - Laurent Gillieron]

Le cortège d'environ 2000 personnes, selon un décompte de Keystone-ATS, a ensuite entrepris un bref tour dans le centre-ville de Lausanne avant de s'arrêter sur la place de la Palud, au pied de la fontaine de la Justice. La foule y a scandé des "Liberté, liberté, liberté !". Elle s'est dispersée vers 19h30.

La manifestation, pour laquelle les organisateurs n'avaient pas demandé d'autorisation, s'est déroulée sans incident, encadrée par quelques policiers.

>> Le reportage sur place de La Matinale :

Des personnes brandissent des pancartes contre le certificat Covid lors d'une manifestation à Lausanne, le 21 septembre 2021. [KEYSTONE - Laurent Gillieron]KEYSTONE - Laurent Gillieron
Une manifestation organisée par des étudiants contre le pass sanitaire réunit 2000 personnes à Lausanne / La Matinale / 1 min. / le 22 septembre 2021

07h30

Rentrée sous le signe du certificat Covid à l'UNIL et à l'EPFL

L'heure de la rentrée a sonné à l'Université de Lausanne et à l'EPFL. Les étudiants présents mardi matin sur le campus semblaient bien accepter l'obligation de présenter un pass Covid, tandis que les contestataires manifesteront en soirée sur la place de la Riponne.

"Le feed-back des étudiants est pour l'instant positif. La plupart sont équipés d'un certificat Covid. Ils préfèrent devoir le montrer plutôt que de rester à la maison", a indiqué Benoît Frund, vice-recteur de l'Université de Lausanne (UNIL), interrogé par Keystone-ATS.

Les étudiants de l'Université de Lausanne semblent bien accepter l'obligation du pass sanitaire. [Keystone - Laurent Gillieron]
Les étudiants de l'Université de Lausanne semblent bien accepter l'obligation du pass sanitaire. [Keystone - Laurent Gillieron]

S'il faut impérativement montrer patte blanche pour entrer dans une cafétaria, une bibliothèque ou un centre sportif, cela n'est pas forcément le cas pour accéder aux auditoires. Des contrôles y sont organisés de manière aléatoire tout au long de la journée.

Comme à l'UNIL, la rentrée avec pass sanitaire s'est déroulée sans accroc mardi matin à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). "Les étudiants se tiennent prêts avec leur certificat et leur carte d'identité. Tout se déroule très bien, dans une bonne ambiance", a constaté Eric Du Pasquier, directeur du domaine de la sécurité et de l'exploitation.

Les mêmes règles qu'à l'UNIL sont en vigueur. L'EPFL, qui accueille de nombreux étudiants étrangers, offre également la possibilité de présenter un carnet de vaccination. "C'est le cas typiquement pour les étudiants américains qui, souvent, n'ont pas de certificat. Ils peuvent montrer leur carnet pour accéder aux salles. Leur vaccin doit toutefois être reconnu en Suisse", a expliqué Eric Du Pasquier

07h15

Certificat obligatoire pour accéder au Palais fédéral dès octobre

Le Palais fédéral à Berne ne devrait être accessible qu'avec un certificat Covid à partir du 2 octobre. La commission des institutions politiques du Conseil des Etats a élaboré son projet. Le Parlement se prononcera la semaine prochaine.

Les parois de plexiglas installées au Palais fédéral. [Keystone - Peter Schneider]
Les parois de plexiglas installées au Palais fédéral. [Keystone - Peter Schneider]

La commission a accepté de modifier la loi sur le Parlement par 9 voix contre 2, ont indiqué mardi les services du Parlement. Son homologue du Conseil national lui avait donné son feu vert la semaine dernière.

Les personnes de 16 ans ou plus accéderont au Palais fédéral uniquement avec un pass sanitaire valide. Les parlementaires pourront siéger sans porter le masque ou être séparé par des parois de plexiglas.

L’Assemblée fédérale veut se montrer exemplaire, selon la commission.

Le Conseil fédéral doit encore donner son avis avant que les Chambres fédérales ne s'emparent du projet.

Demande de tous les partis, sauf l'UDC

Actuellement, la loi sur le Parlement ne permet pas d'obliger les élus à présenter un certificat Covid afin de garantir les droits politiques. Edicter une base légale pour qu'ils le fassent respecte le principe de proportionnalité, estime la commission.

Un test salivaire deux fois par semaine suffit pour qu'une personne non vaccinée ou non guérie obtienne le pass sans subir d’atteinte à son intégrité personnelle. Les coûts des tests éventuels seront pris en charge pour toutes les personnes qui doivent impérativement être présentes au Parlement.

La demande de rendre le certificat obligatoire émanait des présidents de cinq partis sauf l'UDC. Dans une lettre à la délégation administrative de l'Assemblée fédérale envoyée avant le début de la session, ils jugeaient incompréhensible de renoncer à rendre le certificat obligatoire pour entrer dans le Palais.

>> Le sujet de La Matinale :

L'entrée du Palais fédéral à Berne. [Keystone - Alessandro della Valle]Keystone - Alessandro della Valle
Le certificat Covid sera obligatoire dès 16 ans pour entrer au Palais fédéral / La Matinale / 1 min. / le 22 septembre 2021

07h00

Moins d'hospitalisations grâce à une baisse des retours de voyage

Le nombre de cas de coronavirus et d'hospitalisations a légèrement reculé récemment, a déclaré mardi devant la presse Samia Hurst, vice-présidente de la Task Force scientifique de la Confédération. Elle lie principalement cette amélioration à la nette diminution du nombre de personnes de retour de voyage à l'étranger hospitalisées.

Avec l'arrivée des jours plus frais et le changement de comportement des gens, on peut toutefois supposer que le nombre d'infections au coronavirus va augmenter à l'automne, prévient la professeure de l'Université de Genève. "On ne peut pas dire que la quatrième vague est rompue", a-t-elle souligné.

Samia Hurst rappelle par ailleurs que neuf hospitalisations sur dix peuvent être évitées par la vaccination. Et d'ajouter qu'en Suisse, entre 21'000 et 42'000 hospitalisations pourraient être évitées si toutes les personnes encore non immunisées étaient vaccinées.

Interrogée sur le profil des malades aux soins intensifs, l'experte a souligné qu'il était le même que durant l'été. Les patients sont plus jeunes que durant les vagues précédentes, certains avec aucun facteur de risque. Les séjours sont également plus longs, ce qui entraîne une saturation plus rapide des capacités.

06h30

L'évolution positive de la pandémie se poursuit, selon l'OFSP

L'évolution positive de la pandémie de coronavirus s'est poursuivie depuis la semaine dernière, avec une diminution du nombre d'infections et d'hospitalisations, a estimé mardi Patrick Mathys. Les personnes les plus touchées sont les jeunes et celles à forte mobilité.

Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP. [Keystone - Peter Schneider]
Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP. [Keystone - Peter Schneider]

Selon le chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), le taux d'occupation de soins intensifs reste toutefois "à un niveau très élevé". Les trois quarts des lits sont occupés, dont 30% par des patients infectés par le coronavirus.

Ce sont principalement les jeunes de 10 à 19 ans qui sont touchés. Comme la couverture vaccinale augmente dans cette catégorie, il faut donc s'attendre à une nouvelle baisse des admissions à l'hôpital à court terme, a indiqué Patrick Mathys au cours d'un point de presse des experts de la Confédération.

06h15

Retour sur les chiffres de lundi

L'Office fédéral de la santé publique a fait état lundi de 6060 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures. On déplore dix décès supplémentaires et 77 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 97'098 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 6,24%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 36'350, soit 420,48 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,07. Les patients Covid-19 occupent 33,60% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 78,90%.

Au total, 9'953'946 doses de vaccin ont été administrées et 52,81% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 11'558'700 doses de vaccins.

Depuis le début de la pandémie, 814'113 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 10'200'523 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'587 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 31'931.

>> Retour sur la journée de lundi : Près de 1000 personnes réunies contre le certificat sanitaire à Delémont

06h00

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