En Suisse, 51,6% de la population est entièrement vaccinée contre le Covid-19

Les députés neuchâtelois ont refusé par 52 non et 48 oui de mettre en place une contribution de solidarité financée par les grandes fortunes, en lien avec la crise du Covid. La droite et le centre de l'hémicycle se sont opposés à ce projet de loi socialiste.

Le projet prévoyait que les fortunes supérieures à un million de francs soient imposées, en 2021 et 2022, à 4,5 pour mille au lieu des 3,6 pour mille en vigueur. Quelque 3000 contribuables neuchâtelois auraient été touchés par cette contribution de solidarité.

La mesure aurait permis de rapporter 12 millions et aurait été affectée à un plan de relance. Le conseiller d'Etat Laurent Kurth a rappelé que les 25 plus gros contribuables du canton paient 24 millions de francs d'impôts au canton, soit environ 1 million par contribuable.

Cette contribution aurait permis d'investir dans l'économie réelle pour l'après-Covid, a déclaré le député socialiste Antoine de Montmollin, auteur de la proposition. Ce dernier a rappelé que la crise sanitaire a pesé une centaine de millions de francs dans les finances cantonales, rien qu'en 2020.

Le canton de Genève lance une campagne de sensibilisation à la vaccination contre le Covid-19 qui s'adresse principalement aux 18 à 40 ans. Des affiches et de courtes vidéos s'attaquent aux rumeurs fantaisistes et fausses informations qui circulent et se veulent rassurantes face à certaines craintes légitimes.

Parmi les peurs diffuses, le fait, par exemple, que les vaccins à ARN messager Pfizer et Moderna modifieraient l'ADN. A cette assertion, les autorités répondent qu'à Genève, aucune des personnes vaccinées ne s'est transformée en OGM et que l'on peut se faire vacciner contre le Covid, mais pas contre les "fake news".

Le Département de la sécurité, de la population et de la santé a décidé de passer à l'offensive et de faire campagne après avoir constaté une recrudescence des infections en cette période de retour des vacances. Il constate aussi une perte de vitesse des vaccinations depuis juillet.

>> Une des vidéos de la campagne proposée par le canton de Genève :

Le canton de Berne adapte sa stratégie de test pour le Covid-19 à partir de mercredi. La pratique reposera désormais sur des équipes mobiles d’intervention rapide qui réaliseront des tests en cas de flambée du virus, puis des tests de suivi à intervalles réguliers.

Les tests répétitifs et étendus ne seront pas poursuivis, a indiqué mardi la Direction de la santé, des affaires sociales et de l’intégration. L’expérience de ces dernières semaines montre que les tests de masse étendus et répétitifs ne sont plus aussi efficaces, précise le communiqué.

Pour leur donner un effet préventif, il faudrait au minimum doubler la cadence de dépistage dans les écoles. Dans les entreprises également, il est apparu que le nombre de tests réalisés était trop faible pour obtenir la prévention souhaitée, estime le gouvernement bernois.

Test obligatoire en cas de flambée

Les tests de masse étaient judicieux quand il y avait encore peu de personnes vaccinées. Le nouveau concept de lutte contre les flambées prévoit que des équipes de test mobiles réparties dans tout le canton sont prêtes à arriver rapidement sur les lieux d’une flambée de Covid-19 pour y réaliser les tests.

Les tests deviennent alors obligatoires et concernent toutes les personnes dans une entreprise, une institution ou une école ou les autres personnes désignées par le médecin cantonal. Les équipes mobiles pratiquent des tests PCR. L’obligation ne s’applique pas aux personnes vaccinées ou guéries pouvant présenter un certificat.

Une dizaine des 70 élèves de l'école primaire de Linthal (GL) ont été testés positifs, a indiqué mardi la chancellerie du canton de Glaris. Les tests ont été effectués vendredi en raison de cas suspects après un camp de natation où toutes les classes ont été mélangées pendant une semaine. L'école a été fermée et les cours devraient reprendre jeudi.

Aucun cas n'a en revanche été recensé à l'école secondaire de Linthal. Des tests préventifs y sont effectués régulièrement. Les cours ont lieu normalement, mais les masques de protection sont à nouveau obligatoires.

Vingt élèves positifs dans les Grisons

L'école de Maloja (GR) a également été fermée. Au total, 20 élèves et trois enseignants ont été testés positifs. L'école restera fermée jusqu'à la semaine prochaine.

Des tests préventifs ont été effectués lundi matin dans les écoles des villages de Vicosoprano (GR) et Stampa (GR). Les enfants ont ensuite été renvoyés à la maison. Les écoles resteront fermées jusqu'à ce que le résultat des tests soit connu, c'est-à-dire en principe mercredi.

Face à l'augmentation des cas d'infections au coronavirus, le canton de Schaffhouse a décidé d'imposer à nouveau le port du masque aux élèves des écoles secondaires, c'est-à-dire aux écoliers âgés de 12 ans et plus.

La rentrée scolaire s'était effectuée sans masque, mais le nombre de tests positifs a incité les autorités à réintroduire l'obligation d'en porter.

Forte hausse des infections en Argovie

Dans le canton d'Argovie, des tests ont été effectués à la rentrée dans 171 établissements scolaires. Selon les autorités, 3% des tests se sont révélés positifs. C'est 30 fois plus qu'avant les vacances d'été. Lundi, le gouvernement a décidé de réintroduire avec effet immédiat l'obligation du port du masque à partir de la 5e année primaire.

Plus de 450 classes testées à Bâle-Ville

A Bâle-Ville, 452 classes ont été testées depuis la rentrée scolaire. Des cas positifs ont été recensés dans 13 classes de 10 établissements scolaires. C'est moins que ce que craignait le département cantonal de la santé. Le port du masque n'est pas obligatoire dans les écoles du canton.

Depuis la rentrée, 111 élèves ont été testés positifs dans les écoles de tous les niveaux à Bâle-Campagne. Le jour de la rentrée scolaire, 240 écoliers et écolières se trouvaient en quarantaine. Il n'y a pas d'obligation de port du masque dans les écoles du canton.

Un certificat Covid sera obligatoire cet hiver sur l'ensemble du domaine skiable de Fideris (GR). C'est la première station grisonne, et probablement la première de Suisse, à annoncer une telle mesure.

L'obligation de s'identifier comme étant "guéri, vacciné ou testé" s'appliquera à toutes les activités et à toutes les entreprises sur l'ensemble du domaine skiable. Le certificat sera aussi obligatoire dans les hôtels et les restaurants, a indiqué mardi la société du domaine skiable Fideriser Heuberge.

La station du Prättigau compte seulement trois téléskis et une piste de luge, ce qui rend l'opération d'autant plus facile à gérer. En rendant obligatoire le certificat Covid, la station veut "éviter à tout prix" une fermeture éventuelle des installations qui pourrait survenir en cas de surcharge des hôpitaux.

"Nous sommes inquiets face à la situation dans les hôpitaux", a indiqué Linda Nartey, vice-présidente de l'Association des médecins cantonaux de Suisse. Ils font face à une charge de travail élevée. Avec 85 nouvelles entrées par jour, le nombre des hospitalisations est stable depuis une semaine. Mais la situation reste tendue.

La charge de travail pour les hôpitaux était déjà élevée entre les vagues, a précisé la médecin cantonale bernoise. Toutes les opérations repoussées n'ont pas pu être rattrapées. Du personnel est parti et n'a pas toujours été remplacé.

Nous sommes inquiets face à la situation dans les hôpitaux

L'occupation des soins intensifs est à la hausse, avec 264 personnes dans ces unités. Face à la surcharge, des interventions non urgentes ont été reportées. Les décès repartent à la hausse depuis deux semaines avec une moyenne d'environ 6 par jour.

Un bon instrument contre la surcharge du système de santé est la vaccination, a pointé Linda Nartey. Les personnes qui ont reçu leurs deux doses sont beaucoup moins infectées. Elles tombent beaucoup moins souvent malades et encore moins souvent gravement malades. Et d'appeler chacun à se faire vacciner avant l'automne et la saison de la grippe.

"Les cantons sont prêts à adapter leur offre de vaccination", a souligné la vice-présidente de l'Association des médecins cantonaux de Suisse. Des équipes mobiles sont mises sur pied. D'autres possibilités, comme la vaccination dans les écoles ou les centres pour requérants d'asile, sont également étudiées.

La moitié des patients non vaccinés hospitalisés actuellement à cause du Covid-19 ont moins de 53 ans. Les patients vaccinés sont eux plus âgés et souffraient souvent déjà d'une maladie chronique.

Le risque de se faire hospitaliser à cause du coronavirus est plus élevé lorsqu'on n'est pas vacciné, a relevé Virginie Masserey, cheffe de la section contrôle des infections de l'OFSP, mardi devant les médias.

Plus de 90% des personnes hospitalisées ne sont pas vaccinées, elles sont souvent plus jeunes qu'auparavant et ne souffrent pas d'une maladie chronique.

S'immuniser en étant infecté est plus risqué que la vaccination, a ajouté l'experte de la Confédération. En particulier avec le variant delta.

Quel impact la pandémie de Covid-19 aura-t-elle sur notre système de santé en Suisse? L'Institut de droit de la santé (IDS) de l'Université de Neuchâtel pose la question mardi lors d'un colloque.

"Nous n'étions pas préparés, nous n'avions pas imaginé qu'un phénomène de cette ampleur pouvait se produire. Ce qui a nécessité qu'on s'adapte très rapidement", note Anne-Sylvie Dupont, professeure du droit des assurances sociales et qui dirige l'IDS, dans le 12h30.

Selon elle, le Covid-19 "a mis en lumière l'insuffisance" du cadre législatif sur le financement des soins de santé en période d'épidémie. "Nous avons une articulation entre la loi sur les épidémies et les assurances sociales, notamment l'assurance maladie, qui est loin d'être claire. C'est quelque chose de problématique sur laquelle nous devons réfléchir", estime Anne-Sylvie Dupont.

>> L'interview complète d'Anne-Sylvie Dupont dans le 12h30 :

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Du 24 août au 30 août, 162'995 doses de vaccin contre la Covid-19 ont été administrées en Suisse.

Au total, 51,6% de la population est donc entièrement vaccinée, selon les données publiées mardi sur le site de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP): 62% des adultes sont complètement vaccinés, chez les 12-17 ans, le taux atteint 18% et 29% ont déjà reçu une première injection.

Depuis le début de la campagne de vaccination, 9'632'891 doses de vaccin ont été administrées. 4'466'234 personnes ont reçu deux doses de sérum et 700'423 jusqu'à présent une seule piqûre.

En moyenne, 23'285 vaccinations ont été effectuées par jour. Comparé à la semaine précédente, le rythme des injections s'est accéléré de 8%.

La Suisse compte mardi 2702 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore 11 décès supplémentaires et 79 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 25'355 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 10,66%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 33'893, soit 392,06 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,07. Les patients Covid-19 occupent 32,00% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 75,80%.

Depuis le début de la pandémie, 779'661 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 9'766'459 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'501 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 31'224.

Le pays dénombre par ailleurs 19'993 personnes en isolement et 19'397 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 20 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Une forte demande de rapatriements de personnes infectées par le coronavirus a été enregistrée pour les mois de juillet et août. Au total, le centre d'appel d'urgence Medicall a organisé 110 rapatriements, dont 23 de Macédoine du Nord et du Kosovo. Sur ces 23 rapatriements, 18 concernaient des patients Covid-19.

Les patients Covid-19 ont représenté 50% de tous les rapatriements au cours des deux derniers mois, a indiqué Medicall, confirmant des informations publiées par la presse alémanique. Les patients en soins intensifs ont représenté un total de 43%.

Pas moins de 69 cas de rapatriements étaient encore ouverts chez Medicall mardi. Selon la société, 54 d'entre eux provenaient d'Europe et 25 d'entre eux, soit 36%, de la Macédoine du Nord et du Kosovo. La part des patients Covid-19 dans les cas de rapatriement encore ouverts était de 40%.

La Rega ne communique pas

De son côté, la Rega ne communique pas sur le nombre de missions de rapatriement effectuées par région ni sur les détails concernant les patients, en raison de la protection de la vie privée.

Les missions de ses engins sont soumises aux activités de voyage et de travail de la population suisse et sont donc sujettes à de fortes fluctuations, indique toutefois la Rega. Ainsi, les équipages des avions-ambulances se déplacent le plus souvent dans la région méditerranéenne en été, tandis que les vols long-courriers augmentent en hiver.

Selon la Rega, chaque rapatriement avec l'un de ses avions est précédé d'une évaluation approfondie par les médecins-conseils de la garde aérienne. Ceux-ci tranchent sur la nécessité et le bien-fondé du rapatriement ainsi que le type de transport à privilégier.

Medicall examine également les cas en détail. Une équipe de médecins évalue l'état du patient et vérifie les soins médicaux sur place par rapport à la norme suisse, avant de se prononcer sur la procédure à privilégier.

Il n'y aura pas d'Openair à Frauenfeld du 14 au 18 septembre à cause du coronavirus. Le canton de Thurgovie a retiré l'autorisation en raison du manque de capacité dans les hôpitaux.

Le festival, dans une version réduite par rapport aux années précédentes, aurait pu accueillir 20'000 personnes. "Nous soutenons la décision des autorités", ont indiqué les organisateurs.

Les finances publiques de la Suisse devraient connaître des comptes à nouveau excédentaires dès 2022, grâce à la reprise économique qui se dessine. Et cela bien que la pandémie ait causé le plus fort repli économique depuis des décennies et des déficits records.

Ces déficits records touchent aussi bien la Confédération que les cantons et les communes, indique l'Administration fédérale des finances, qui a publié les résultats définitifs pour 2019 ainsi que des projections pour les six années suivantes.

S'élevant à 1,3% du produit intérieur brut, l'excédent enregistré par les administrations publiques en 2019 constituait le meilleur résultat depuis 2008. Si les cantons et les assurances sociales ont aussi profité d'excédents, c'est la Confédération qui affichait le solde positif le plus important (0,8%).

Les deux années suivantes - 2020 et 2021 -, les finances publiques sont profondément affectées par la pandémie et les mesures destinées à en atténuer les conséquences économiques. En 2020, la nette hausse des dépenses que la plupart des sous-secteurs ont dû assumer et les importantes pertes fiscales enregistrées par la Confédération ont fait croître le déficit de l'État à 2,8% du PIB.

Les mesures budgétaires ont coûté quelque 17 milliards de francs. Un montant principalement à la charge de la Confédération, mais aussi des cantons.

Le Conseil d'Etat neuchâtelois veut prévenir le risque de surendettement, qui s'est renforcé avec la crise sanitaire. Un flyer a été conçu et sera diffusé afin d'informer la population des aides publiques et privées à disposition dans le canton de Neuchâtel.

Avec la crise sanitaire qui perdure, les personnes dont le revenu familial est faible risquent actuellement de s'endetter pour couvrir leurs dépenses courantes, selon le Centre de recherches conjoncturelles KOF, cité dans un communiqué diffusé par le canton de Neuchâtel.

Une augmentation de la précarité dans certaines catégories de la population risque de devenir visible avec un certain retard, après que la population a épuisé les solutions temporaires (crédits, emprunts, factures repoussées, épuisement de l’épargne) et après la fin des aides publiques extraordinaires. "Un point d’attention particulier concerne les personnes qui arrivent à la fin de leur droit aux indemnités chômage", a expliqué le canton.

Les personnes nouvellement engagées aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) devront dorénavant être vaccinées contre le Covid-19. La mesure, qui entre en vigueur mercredi, a été décidée par le Conseil d'administration de l'hôpital à une large majorité.

La vaccination préalable à l'engagement du personnel, quel que soit le type de contrat, entre désormais dans les conditions de travail contractuelles, indiquent les HUG, en écho à un article de la Tribune de Genève. En septembre, un minimum d'une première dose, à compléter, sera exigé pour tout nouveau collaborateur.

Cette obligation n'est pas applicable au personnel déjà en place, mais ce dernier est "vivement encouragé" à se faire vacciner.

Les HUG rappellent que certains vaccins sont déjà obligatoires pour leur personnel. La vaccination contre la coqueluche est imposée en pédiatrie, en gynécologie, en obstétrique et à la maternité. Le vaccin contre l'hépatite est, pour sa part, obligatoire pour le personnel à risque d'exposition.

La proposition du Conseil fédéral d'étendre l'obligation du certificat Covid aux restaurants, aux cinémas et aux événements ne séduit pas tous les cantons.

>> Lire également : Le certificat Covid pourrait devenir nécessaire pour aller au restaurant, au théâtre ou au musée

Ainsi, certains cantons voudraient aller plus loin que le Conseil fédéral. Fribourg, par exemple, évoque une extension du certificat Covid aux universités, tandis que les Grisons souhaiteraient qu'il soit imposé dans les transports ou dans les magasins.

D'autres, à l'inverse, encouragent le Conseil fédéral à se montrer moins strict, en particulier dans les restaurants. Bâle-Campagne s'oppose à cette mesure et le canton de Vaud n'en veut qu'en dernier recours. Beaucoup de cantons émettent aussi certaines réserves: étendre le certificat Covid, oui, mais seulement quand ce sera absolument nécessaire ou alors pour une durée limitée.

>> L'interview de Rebecca Ruiz dans La Matinale :

Keystone - Jean-Christophe Bott

Mais ils soutiennent quand même les propositions du Conseil fédéral. Dans l'ensemble, les feux au niveau des cantons sont donc au vert pour que le Conseil fédéral choisisse mercredi d'étendre le certificat Covid lors de sa séance hebdomadaire. Par contre, le gouvernement n'a pas encore évoqué la date de la mise en place de cette nouvelle mesure, si elle venait à être confirmée.

>> Les précisions dans La Matinale :

Keystone - Christian Beutler

Crédits Covid, RHT ou encore allocations pour perte de gain, les aides aux cas de rigueur sont destinées aux entreprises qui ont perdu au moins 40% de leur chiffre d'affaires ou qui ont dû fermer sur ordre de la Confédération.

C'est mardi dans le canton de Berne le dernier jour pour prétendre à ce soutien financier. Annoncé au début de l'été et répété en juillet, ce délai est jugé "raisonnable" par Jean-Philippe Devaux, chef du soutien aux entreprises à la promotion économique du canton de Berne, interrogé dans La Matinale: "La Confédération a fixé que les sociétés pouvaient être soutenues jusqu'aux chiffres effectifs au 30 juin. Nous nous sommes donc dits que deux mois pour présenter ces chiffres étaient suffisants pour la majorité des entreprises."

Depuis l'annonce, entre 400 et 500 nouveaux dossiers se sont ajoutés à la pile.

Les cantons de Vaud ou encore du Tessin terminent aussi leur programme d'aide aux cas de rigueur mardi. Pour certains cantons alémaniques, le délai est déjà passé. Le Jura, Neuchâtel et Fribourg laissent encore jusqu'à fin du mois de septembre et Genève jusqu'à la fin octobre.

>> Les explications de La Matinale :

Keystone - Salvatore di Nolfi

Les autorités américaines déconseillent les voyages en Suisse en raison du nombre de cas de Covid-19. Cette recommandation a été publiée sur les sites internet du Département d'Etat et des Centre de contrôle et de prévention des maladies.

La Suisse, mais aussi l'Azerbaïdjan et l'Estonie ont été reclassés au "niveau quatre: très élevé" en raison de l'augmentation du nombre d'infections. Cela signifie que les voyages en Suisse doivent être évités. Les personnes en provenance des Etats-Unis peuvent à nouveau se rendre en Suisse depuis la fin du mois de juin.

Les autorités américaines recommandent aux personnes qui doivent se rendre en Suisse de se faire vacciner au préalable. En raison du taux élevé d'infections en Suisse, même les personnes entièrement vaccinées risquent de contracter le Covid-19 et de propager des variants du virus, précisent les autorités américaines.

L'immuno-biologiste Christian Münz recommande une troisième dose de vaccin en automne pour les personnes âgées et celles pour qui le Covid-19 représente un risque accru. Christian Münz est membre de la task force scientifique de la Confédération.

"En Israël, nous constatons que les réinfections peuvent devenir assez fréquentes chez les personnes vaccinées", indique Christian Münz dans une interview publiée dans les journaux alémaniques de Tamedia.

En général, il faut un an ou plus pour que la protection immunitaire des personnes vaccinées diminue au point de rendre une infection sévère possible, ajoute-t-il.

"Avant l'hiver"

Cependant, cela peut survenir plus tôt, surtout chez les personnes âgées. "Il serait recommandé que les personnes âgées qui ont été vaccinées entre janvier et mars reçoivent une troisième dose avant l'hiver", avance Christian Münz.

Afin d'atteindre les 10% à 20% de personnes vaccinées dont la réponse immunitaire est trop faible, Christian Münz estime qu'une troisième dose de vaccin se justifie pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Il conseille donc de se préparer pour que la vaccination puisse avoir lieu en septembre ou octobre. Selon lui, les groupes à risque auront également besoin d'une vaccination de rappel.

L'Office fédéral de la santé publique est en train de clarifier si et quand les troisièmes doses de vaccin seront administrées.

De voix s'élèvent pour que les plus riches citoyens et citoyennes du pays soient davantage mis à contribution pour amortir la crise d'après-Covid, à travers une contribution de solidarité mise en place provisoirement. Le débat autour de cette possibilité sera mené au Grand Conseil neuchâtelois dès mardi.

L'idée est que durant deux ans, les fortunes déclarées dépassant le million de francs verraient l'impôt sur la fortune augmenter à hauteur de 900 francs par an pour chaque million de francs de fortune.

Pour la députée neuchâteloise Martine Docourt (PS), cette contribution se base sur un principe de solidarité et se justifie, car la crise a généralement moins touché les plus riches. Mais pour Julien Noyer (Vert'libéraux), il est nécessaire d'attendre d'être pleinement sorti de la crise sanitaire, et d'en avoir évalué l'impact sur les finances publiques, pour envisager de telles mesures.

>> Le débat entre Martine Docourt et Julien Noyer dans Forum :

RTS

Le Canton de Vaud n'est pas convaincu par les extensions de l'application du certificat Covid proposées par le Conseil fédéral. S'il entre en matière sur la plupart des mesures, il propose plusieurs conditions ou amendements. La question des contrôles (autorité compétente, procédure et sanction) doit notamment être réglée clairement dans l'ordonnance, estime-t-il

Pour le gouvernement vaudois, l'utilisation du certificat dans les restaurants doit être "l'ultima ratio". Il souligne que les conditions de contamination dans les restaurants ne sont pas comparables avec celles des bars ou des boîtes de nuit. Le canton accepte également l'usage du certificat dans les domaines de la culture et des loisirs, tout en estimant là aussi qu'il faut faire une exception pour les bibliothèques, les musées et les zoos.

Le Conseil d'Etat vaudois redoute en particulier les répercussions financières de ces décisions. Il demande ainsi à ce que la question des soutiens financiers soit gérée et assumée par la Confédération.

Seul le canton de Vaud se montre nuancé sur les nouvelles mesures mises en consultation. La plupart des autres cantons n'ont rien à redire aux mesures proposées. Certains veulent même aller plus loin, à l'image des Grisons, qui souhaiteraient étendre le certificat Covid aux transports publics.

La proposition du Conseil fédéral d'étendre l'obligation du certificat Covid aux restaurants, aux cinémas et aux événements a été plutôt bien accueillie politiquement, ainsi que par les faîtières économiques. Mais les secteurs commerciaux directement concernés sont largement sceptiques.

Au niveau politique, tous les partis à l'exception de l'UDC sont d'accord avec l'idée d'étendre l'obligation du certificat pour protéger le système de santé de la surcharge. La classe politique estime que ce moyen a fait ses preuves et qu'il fait l'objet d'un large consensus avant même la fin de la période de consultation. Et même son de cloche du côté de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS), qui estiment que toutes les autres mesures possibles seraient plus drastiques et "moins justes".

USAM et Gastrosuisse opposés

Mais tandis qu'Economiesuisse, l'Union patronale, Hotelleriesuisse ou encore la faîtière des professionnels du spectacle suisse, l'Union suisse des arts et métiers (USAM) la rejette quant à elle. L'USAM estime en effet que cela constitue une lourde ingérence dans la liberté des citoyens, dans les relations employés-employeurs, et que les exemples à l'étranger permettent de "douter que cette mesure réduise le nombre d'infections". En outre, Gastrosuisse a aussi annoncé son opposition farouche avant même la fin de la période de consultation.

Enfin, le syndicat Travail.Suisse accueille également d'un oeil critique l'élargissement du certificat Covid sur le lieu de travail. Pour lui, les employeurs n'ont pas à savoir qui de leur personnel est vacciné ou non. On touche là à la protection des données.

>> Plus de détails : Certificat obligatoire: la majorité des secteurs concernés dit "non"

Officiellement annulée, la fête de la mi-été a été célébrée à Evolène (VS). Une bonne partie de la flambée locale de Covid-19 serait liée au 15 août. Les autres contaminations remonteraient à l'assemblée de la jeunesse évolénarde une semaine auparavant. Vingt personnes ont été testées positives et deux cafés-restaurants ont dû fermer.

La population d'Evolène est ainsi invitée à se faire tester lundi et mardi dans un centre de tests installé dans les locaux du FC Evolène. Lundi matin, une soixantaine de personnes étaient déjà venues se faire tester.

"Ça démarre doucement, note le docteur Marc Poncin, coordinateur opérationnel à la cellule Covid-19 du Valais, dans le 12h30. C'est un village de 1700 habitants, le bruit va courir. Si nous avons 500 personnes, ce sera bien."

>> L'interview complète de Marc Poncin, coordinateur opérationnel à la cellule Covid-19 du Valais, dans le 12h30 :

Léon Maistre

>> Le reportage du 19h30 :

Le conseiller fédéral Alain Berset envisage de réintroduire une quarantaine de voyages en automne. Il invoque une forte hausse du nombre de cas de coronavirus, liée en partie aux retours des vacanciers en été, et la situation dans les hôpitaux.

>> Plus de détails : Alain Berset envisage le retour des quarantaines après les voyages

"Dans la perspective des vacances d'automne, nous devons réfléchir à ce qui est nécessaire. La quarantaine de voyages pourrait aussi à nouveau jouer un rôle", a déclaré le ministre de la Santé dans un entretien diffusé par la NZZ am Sonntag. Les hospitalisations liées au coronavirus se sont accélérées à la fin des vacances d'été, ajoute-t-il.

Or, selon la task force Covid, 40% des hospitalisations concernent des personnes infectées pendant leur vacances.

Pour l'heure, la Suisse possède une des réglementations les plus souples d'Europe. Pour entrer en Suisse, aucun test négatif ou certificat Covid n'est requis, sauf lors d'un voyage par avion. Et depuis le 4 août, plus aucun pays ne figure sur la "liste rouge" de l'OFSP.

>> Ecouter le sujet de Forum :

Keystone - Walter Bieri

>> Voir le sujet du 19h30 :

L'Office fédéral de la santé publique a fait état lundi de 6198 cas supplémentaires de Covid-19 en 72 heures. On déplore huit décès supplémentaires et 125 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 82'563 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 7,51%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 35'150, soit 406,6 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,07. Les patients Covid-19 occupent 32,30% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 75,00%.

Au total 9'607'487 doses de vaccin ont été administrées et 51,57% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 11'050'500 doses de vaccins.

>> Le suivi de la journée de lundi : La Suisse a enregistré 6198 nouveaux cas de Covid-19 en 72 heures

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