Banniere du 13 juillet [Keystone]
Publié Modifié

À Genève, 67% de la population possède des anticorps contre le Covid-19

- Quelque 67% de la population genevoise a développé des anticorps contre le Covid-19, selon une enquête de séroprévalence menée par par les Hôpitaux universitaires de Genève et l'Université de Genève. Dans la moitié des cas, cette immunité est due à une infection au virus et dans l'autre moitié à la vaccination.

- Le canton du Valais ouvre la vaccination aux jeunes de 12 à 15 ans. Les parents qui souhaitent inscrire leurs enfants doivent au préalable prendre contact avec leur pédiatre.

- Le canton de Vaud va progressivement réduire son dispositif de vaccination. Le centre ouvert à Montreux fermera ses portes le 31 juillet. Celui de Beaulieu, à Lausanne, suivra un mois plus tard. Sur les dix grands centres de vaccination du canton de Genève, trois ont déjà fermé. Trois autres fermeront à la fin juillet, à savoir à Palexpo, à l'hôpital de la Tour et à la clinique de Carouge.

- Après l'annonce lundi soir par le président Macron d'un durcissement des mesures sanitaires en France dès la semaine prochaine, de nombreux vacanciers suisses s'interrogent sur les modalités de leurs vacances prévues dans l'Hexagone.

- L'Office fédéral de la santé publique a fait état mardi de 483 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. Aucun décès n'a été enregistré et cinq malades ont été hospitalisés.

20h30

Jacques Gerber: "Le libéralisme va de pair avec la notion de responsabilité"

Le renforcement des mesures contraignantes visant à favoriser la vaccination en France ont fait beaucoup réagir de part et d'autre de la frontière. Certains en Suisse estiment que la Confédération pourrait s'en inspirer en cas de regain de l'épidémie.

Réagissant dans le 19h30, le ministre jurassien de la Santé et de l'Économie Jacques Gerber indique que si "personne ne rêve de ce genre de mesures", celles-ci ont quand même "le mérite de poser la question de l'équilibre entre liberté et responsabilité".

Par exemple, "le fait que nous ayons, en Suisse, un fort pourcentage de personnel soignant qui n'est pas vacciné, est extrêmement questionnant", déplore le ministre PLR, tout en soulignant que les mesures françaises seraient certainement moins faciles à appliquer dans le modèle politique suisse.

"Le but est de sortir de cette crise et de vivre le mieux possible avec ce virus, et c'est dans ce sens que nous devons mettre en oeuvre les différents outils à disposition", conclut Jacques Gerber.

>> Le point sur les mesures sanitaires en Suisse avec Jacques Gerber dans le 19h30 :

Jacques Gerber fait le point sur les mesures sanitaires suisses.
Jacques Gerber fait le point sur les mesures sanitaires suisses. / 19h30 / 3 min. / le 13 juillet 2021

>> Lire aussi : Record de vaccinations en France, malgré la grogne soulevée par les annonces du président

18h30

Daniel Koch: "Les foules observées dans les stades de l'Euro étaient sous contrôle"

L'Euro de football qui vient de s'achever et les scènes de foules en liesse qu'il a occasionnées fait craindre un regain de l'épidémie, en pleine montée du variant Delta.

L'ancien chef de la section des maladies transmissibles de l'OFSP Daniel Koch a joué un rôle central dans le dispositif sanitaire mis en place pour cet Euro. Sa société de conseil a été mandatée par l'UEFA comme conseillère médicale chargée des questions liées au Covid.

Dans un communiqué de l’UEFA début juin, il se disait "confiant et heureux" sur la présence de public dans les stades. Une position qu'il maintient, car ces événements sportifs contribuent aussi à la promotion du sport et au bien-être général, qui sont des facteurs importants de santé publique.

"Dans le contexte global, avec toutes les mesures prises dans les stades, il faut continuer à rendre possible ce type de manifestations avec du public, aussi longtemps que l'on peut contrôler le risque", confie-t-il dans Forum.

L'ancien "Monsieur coronavirus" de la Confédération appelle également à bien différencier les manifestations dans lesquelles on peut contrôler le public, comme dans un stade, et celles où l'on ne le peut pas, comme des fêtes qui commencent à s'organiser un peu partout à l'occasion des vacances d'été. "À Wembley, les 65'000 personnes dans le stade étaient testées ou vaccinées", rappelle Daniel Koch. "Il n'y a donc pas le même risque que dans des manifestations spontanées dans les rues, par exemple."

>> L'interview complète de Daniel Koch dans Forum :

Bilan sanitaire de l'EURO : interview de Daniel Koch (vidéo)
Bilan sanitaire de l'EURO : interview de Daniel Koch (vidéo) / Forum / 8 min. / le 13 juillet 2021

18h00

Faut-il renforcer la pression sur les personnes non vaccinées?

En France, le président Emmanuel Macron mise sur des mesures qui restent incitatives mais qui sont désormais très coercitives: vaccination obligatoire pour le personnel soignant, certificat sanitaire élargi à presque tous les lieux publics ou encore fin de la gratuité pour les tests PCR et antigéniques. Mais ces mesures sont contestées par une partie de la classe politique et certains commentateurs.

>> Lire : L'incitation à la vaccination contre le Covid suscite de vives réactions en France

De telles mesures doivent-elles inspirer la Suisse, alors que le potentiel de personnes souhaitant spontanément se faire vacciner s'épuise?

Pour Philippe Nantermod, conseiller national PLR valaisan, cela va dépendre avant tout de l'évolution de la pandémie. Mais si, comme on peut le redouter, la Suisse se trouve confrontée à l'arrivée d'une nouvelle vague d'hospitalisations, alors "forcément il va falloir décider si l'on veut mettre la pression uniquement sur les personnes non vaccinées, ou si on veut de nouveau imposer des restrictions générales, y compris à ceux qui ont fait l'effort de se vacciner alors qu'ils appartiennent à des catégories de population qui ne sont pas directement à risque", estime le politicien dans Forum.

De son côté, Lucie Rochat, présidente des femmes UDC romandes, estime que "le vaccin réduit le risque de transmission, mais ne le supprime pas" totalement, et que l'OFSP précise qu'être vacciné aujourd'hui n'exempte pas de suivre les règles d'hygiène. Pour cette raison, elle considère que faire pression sur les personnes non vaccinées n'est pas une bonne solution.

Selon elle, "tant qu'il reste des personnes qui souhaitent être vaccinées mais qui n'y ont pas eu accès, il est clair que c'est le rôle de l'Etat de protéger ces personnes. Mais lorsqu'il ne restera plus, sur le marché de la vaccination, que des personnes qui ont souhaité prendre le risque pour elles-mêmes de ne pas se vacciner, alors il faudra se rassurer un peu".

>> Voir le débat entre Lucie Rochat et Philippe Nantermod dans Forum :

Faut-il faire pression sur les personnes non-vaccinées contre le Covid ? Débat entre Lucie Rochat et Philippe Nantermod (vidéo)
Faut-il faire pression sur les personnes non-vaccinées contre le Covid ? Débat entre Lucie Rochat et Philippe Nantermod (vidéo) / Forum / 9 min. / le 13 juillet 2021

16h20

De 22% en décembre 2020, le taux d'anticorps à Genève est passé à 67%

Quelque 67% de la population genevoise a développé des anticorps contre le Covid-19, selon une enquête de séroprévalence menée par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et l'Université de Genève (UNIGE), entre le 1er juin et le 2 juillet auprès de 3121 personnes. Dans la moitié des cas, cette immunité est due à une infection au virus et dans l'autre moitié à la vaccination.

L'étude révèle de grandes variations entre les groupes d'âge. L'immunité atteint 95% chez les plus de 75 ans, mais elle n'est que de 60% chez les 18-50 ans. Elle atteint 40% chez les 12-18 ans, 35% chez les 6-12 ans. Dans les classes d'âge les plus jeunes, l'immunité est presque totalement due à une infection naturelle, et non à la vaccination.

En décembre 2020, le taux de séroprévalence global de la population du canton se situait à 22%. Depuis, l'immunité a plus fortement augmenté chez les mineurs que chez les adultes, passant de 2% à 25% chez les moins de 6 ans et de 15% à 30% chez les 6-18 ans. Ainsi, les chercheurs et chercheuses considèrent que les enfants ont été davantage touchés par le virus au cours des six derniers mois, les crèches et écoles étant restées ouvertes.

Pour les auteurs et autrices de l'étude, l'immunité de la population reste toutefois trop basse. La professeure Silvia Stringhini, responsable de l'Unité d'épidémiologie populationnelle du Service de médecine de premier recours des HUG, estime qu'il "faut que la population se vaccine avant la reprise de la circulation du virus qui pourrait être imminente."

>> Ecouter le sujet de la Matinale :

Des passant.e.s dans les rues de Genève en juin 2021. [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
D'après une étude menée par les HUG, 67% des Genevois ont désormais développé des anticorps contre le Covid-19 / La Matinale / 57 sec. / le 14 juillet 2021

16h00

Les experts de la Confédération craignent une hausse des hospitalisations

La task force scientifique de la Confédération a alerté mardi sur une probable augmentation des hospitalisations à venir. Depuis le début du mois de juillet, le nombre de cas de contaminations liées au variant Delta double chaque semaine. Les infections ont particulièrement augmenté chez les 26 à 34 ans, suivis des 16 à 24 ans.

La task force base ses prévisions sur l'expérience du Royaume-Uni, où le variant Delta est prédominant depuis un certain temps. Etant donné que la couverture vaccinale est plus faible en Suisse, les admissions à l'hôpital devraient augmenter plus fortement qu'au Royaume-Uni, estiment ces spécialistes.

Le variant Delta, qui a été identifié pour la première fois en Inde, est jusqu'à 55% plus infectieux que le variant Alpha, identifié en Angleterre. En outre, l'efficacité du vaccin Pfizer/Biontech contre la mutation Delta n'est que de 88% après la deuxième dose. Elle était de 93% pour le variant Alpha. Une hausse significative du nombre d'infections est donc attendue dans les semaines à venir.

15h15

Vaccination ouverte dès 12 ans en Valais

Le canton du Valais ouvre la vaccination aux jeunes de 12 à 15 ans. Les parents qui souhaitent inscrire leurs enfants doivent au préalable prendre contact avec leur pédiatre. Trois sites, à Brigue, Sion et Collombey, pourront accueillir les intéressés et les intéressées dès le vendredi 23 juillet.

"La vaccination de cette tranche d’âge sera réalisée sous la supervision d’un pédiatre après une analyse individuelle du rapport bénéfice/risque de la vaccination pour chaque individu", indique mardi le canton dans un communiqué. L’inscription en ligne est obligatoire.

La vaccination est recommandée pour les jeunes de 12 à 15 ans "déjà fortement atteints dans leur santé en raison d’une maladie chronique" et pour celles et ceux qui sont en contact étroit avec des personnes vulnérables, en particulier immunodéficientes ou immunosupprimées.

La Confédération a autorisé la vaccination des jeunes de 12 à 15 ans dans certaines conditions. Seul le vaccin Pfizer est recommandé pour cette tranche d’âge.

13h55

Plus de 40% de la population a reçu deux doses de vaccin

Plus de 40% de la population a reçu deux doses de vaccin. Du 5 juillet au 11 juillet, 427'725 doses de vaccin contre la Covid-19 ont été administrées en Suisse, selon les données publiées mardi sur le site de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

En moyenne, 61'104 vaccinations ont été effectuées par jour. Comparé à la semaine précédente, le rythme des injections a ralenti de 10%.

Au total, 8'169'730 vaccinations ont été réalisées jusqu'à dimanche. Jusqu'ici, 3'605'836 personnes ont été vaccinées complètement. Cela signifie que 41,7% de la population a déjà obtenu deux doses de vaccin. Et 958'058 personnes n'ont reçu que la première piqûre.

Au total, 8'341'400 doses de vaccin ont été livrées aux cantons. Quelque 818'275 doses de vaccin sont par ailleurs entreposées auprès de la Confédération. Comme il est régulièrement possible d'extraire plus de doses de vaccin des flacons qu'initialement prévu par les fabricants, il est possible que les cantons administrent plus de doses de vaccin qu'ils n'en ont officiellement reçu.

13h30

La Suisse compte 483 nouveaux cas de coronavirus en 24 heures

L'Office fédéral de la santé publique a fait état mardi de 483 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. Aucun décès n'a été enregistré et cinq malades ont été hospitalisés. Durant les dernières 24 heures, les résultats de 22'276 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 2,17%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 3296, soit 38,13 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,47. Les patients Covid-19 occupent 2,90% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 68,50%.

Depuis le début de la pandémie, 706'248 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 8'649'527 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'372 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'247.

Le pays dénombre par ailleurs 1484 personnes en isolement et 2307 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 1068 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

11h30

L'économie vaudoise revoit sa croissance à la hausse

La croissance de l'économie vaudoise devrait être meilleure que prévu cette année. L'Institut d'économie appliquée de l'Université de Lausanne (CREA) table sur une hausse de 3,1% du PIB cantonal, contre 2,8% jusqu'ici.

Le PIB vaudois, qui s'est contracté de 1,8% l'an dernier, devrait ainsi retrouver son niveau de 2019, soit avant la crise du coronavirus. La reprise devrait ensuite se poursuivre en 2022 avec une croissance estimée à 3,2%, selon les dernières estimations du CREA, publiées mardi en collaboration avec la Banque cantonale vaudoise, la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie et l'Etat de Vaud.

Croissance nationale à la hausse

Sur le plan national, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) a aussi revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2021, de 3% à 3,6%. Elle devrait se monter à 3,3% pour 2022.

Comme ailleurs dans le monde, le degré d'incertitude reste toutefois élevé pour l'économie vaudoise en raison de la propagation du variant Delta. Le CREA met aussi en garde contre d'autres facteurs de risque, comme l'appréciation du franc et l'évolution des relations entre la Suisse et l'Union européenne. Les discussions sur un impôt minimal mondial pour les entreprises constituent une autre source d'incertitude.

11h00

La parahôtellerie suisse continue de souffrir de la pandémie

La parahôtellerie suisse a vu ses nuitées reculer au premier trimestre sur un an. Les visiteurs locaux ont constitué l'essentiel de la clientèle, en raison notamment des restrictions de déplacement.

De janvier à mars, la parahôtellerie a comptabilisé 3 millions de nuitées, contre 4,35 millions un an plus tôt, soit avant le début de la pandémie. Les hôtes locaux ont représenté près de 90% de la demande avec 2,6 millions d'unités, a précisé mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS).

Lors des trois premiers mois, les logements de vacances exploités commercialement ont affiché 2,7 millions de nuitées, avant tout réservés par des Suissesses et Suisses (2,3 millions de nuitées). Les hébergements collectifs ont totalisé 212'000 d'unités, dont 186'000 générées par la clientèle suisse.

Les terrains de camping ont affiché 161'000 nuitées, dont 138'000 pour les touristes locaux.

10h30

Les écoles en soins infirmiers battent des records d'inscriptions

Les futurs infirmiers et infirmières se bousculent au portillon des écoles spécialisées, qui enregistrent un nombre record d'inscriptions pour la rentrée de septembre. Les mois de pandémie semblent avoir eu un grand impact sur les candidatures.

L'Institut et Haute Ecole de la Santé La Source à Lausanne, la Haute école de santé Vaud (HESAV) et la Haute école de santé Fribourg (HEdS-FR) enregistrent une hausse des inscriptions d'environ 20% en année propédeutique et pour la première volée de Bachelor. A la Haute école de santé de Genève (HEdS), l'augmentation culmine même à 40% en année préparatoire.

Profession saluée pendant la pandémie

Le fait que les professions de soins aient été jugées essentielles et applaudies pendant la première vague du Covid n'est pas étranger à cet engouement, selon les écoles.

Pour Nataly Viens-Python, directrice de la Haute Ecole fribourgeoise, c'est aussi l'assurance d'un avenir sûr. "C'est un métier où il y a une garantie de l'emploi", a-t-elle relevé mardi dans La Matinale de la RTS.

"La pandémie et ses conséquences ont façonné la société pour les années à venir, elles vont laisser des traces dans certains milieux économiques, de l'emploi", a-t-elle poursuivi. "Et on se dit que travailler dans le milieu de la santé est 'moins à risque', parce qu'il y a des besoins et il y en aura toujours".

Mais ces effectifs en hausse exigent des aménagements de la part de certaines écoles. Ainsi la Haute école de Santé de Genève a dû créer de nouvelles salles de pratique pour accueillir 35 élèves de plus en Bachelor et l'enseignement à distance va se poursuivre en partie.

>> Les précisions dans La Matinale :

La pandémie a fonctionné comme révélateur de l'importance de cette profession. [Keystone - EPA/Caroline Blumberg]Keystone - EPA/Caroline Blumberg
Les Ecoles en soins infirmiers battent des records d'inscription pour la rentrée de septembre / La Matinale / 1 min. / le 13 juillet 2021

09h50

Ce que les annonces anti-Covid en France changent pour les touristes suisses

Dans son allocution télévisée lundi soir, le président français Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures qui peuvent directement concerner les touristes. A quel point les Suissesses et les Suisses seront-ils touchés pour leurs vacances d'été?

Contrôles aux frontières renforcés

Emmanuel Macron a annoncé un renforcement du contrôle aux frontières, principalement en provenances des pays à risque, dont ne fait pas partie la Suisse pour le moment. Mais les exigences actuelles pour entrer en France depuis la Suisse restent plus que jamais nécessaires.

Pass sanitaire pour la culture et les restaurants

Un scan du certificat Covid. [Keystone - Valentin Flauraud]
Un scan du certificat Covid. [Keystone - Valentin Flauraud]

Dès le 21 juillet, le pass sanitaire français sera élargi aux lieux de loisirs et de culture rassemblant plus de 50 personnes. Concrètement, pour toutes les personnes de plus de 12 ans, il faudra avoir été vacciné ou avoir un test négatif récent pour accéder à un spectacle, un parc d'attraction, un concert, un festival, un cinéma ou un théâtre.

Début août, le pass sanitaire s'appliquera dans les cafés, les restaurants (y compris les terrasses), les centres commerciaux (la superficie minimale concernée n'a pas encore été communiquée), ainsi que dans les hôpitaux, les maisons de retraite, établissements médico-sociaux, mais aussi dans les avions, trains et cars pour les longs trajets.

Tests PCR et antigéniques payants

Pour les touristes non-vaccinés, il est possible de réaliser des tests PCR ou antigénique sur son lieu de vacances afin d'obtenir un pass provisoire de 48h (pour les activités) ou 72h (pour passer les frontières). Ces tests sont désormais payants pour les personnes ne résidant pas en France. Selon le site de l'administration française, ils coûtent 43,89 euros (47,60 francs) pour un test PCR et 25 euros (27,10 francs) pour un test antigénique.

>> Tous les détails sur cette page : Vacances en France: qu'impliquent les nouvelles mesures anti-covid pour les touristes suisses?

21h00

Profitant du relâchement des gestes barrière, les virus infantiles de l'hiver reviennent en force

Des maladies infantiles typiques de l'hiver, telles que des bronchites, gastroentérites ou encore des varicelles, sans doute tenues à distance par les mesures sanitaires durant les derniers mois, font un retour inattendu en plein été.

>> En lire plus : Le retour à la normale provoque un vif regain des maladies infantiles hivernales

Jamais autant de petits patients n'ont été touchés en plein mois de juillet, et la surcharge d'activité frappe tous les hôpitaux romands depuis plusieurs semaines.

Hausse de 20% en mai

A Genève, les urgences pédiatriques ont ainsi bondi de presque 20% en mai, par rapport à 2019. La tendance se poursuit en juin, avec une hausse plus faible, mais des cas plus lourds que de coutume.

Le relâchement lié à la vaccination et le recul des gestes barrières sont probablement responsable de ce phénomène inédit et inattendu, qui met à mal les effectifs et l'organisation des hôpitaux.

Des études en Australie démontrent le même phénomène. En revanche, nul ne sait encore combien de temps durera ce décalage du cycle de l'immunité des enfants face aux maux classiques de l'hiver.

>> Le reportage du 19h30 :

Des maladies infantiles associées à l'hiver sont en augmentation cet été
Des maladies infantiles associées à l'hiver sont en augmentation cet été / 19h30 / 2 min. / le 12 juillet 2021

18h45

Les variants menacent la reprise de l'économie

Avec le variant Delta qui se propage et le taux de vaccination qui est encore faible dans de nombreux pays, les ministres des Finances du G20 sont inquiets.

Le week-end dernier, ils ont alerté sur les risques qui pèsent sur la reprise économique mondiale. "On n'a pas encore rattrapé tout le chemin perdu, loin de là, explique Cédric Tille, professeur d'économie à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, interrogé lundi dans Forum. Ce qu'on observe, c'est même une perte d'élan."

Et d'ajouter: "Si une nouvelle vague avec un variant vient se greffer, on peut craindre que la reprise perde de son élan, alors qu'il y a encore du chemin à rattraper."

En cas de nouvelle vague, Cédric Tille estime que fermer totalement un secteur économique serait supportable pour la Suisse. "Les secteurs les plus affectés, la restauration et l'hôtellerie, représentent 2% du PIB. La Suisse est un pays riche avec de bonnes finances publiques. Elle peut, elle doit se le permettre."

>> L'interview complète de Cédric Tille dans Forum :

Le G20 craint pour la reprise économique à cause du variant Delta: interview de Cédric Tille
Le G20 craint pour la reprise économique à cause du variant Delta: interview de Cédric Tille / Forum / 4 min. / le 12 juillet 2021

13h20

Appel urgent aux dons de sang

Le Centre de transfusion sanguine des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) lance lundi un appel urgent aux dons de sang. La situation est tendue, car les réserves sont très basses.

Les dons ont été moins nombreux en juin, alors que le nombre d'accidents hémorragiques a augmenté, indiquent les HUG. Le centre invite les donneurs à prendre rendez-vous en ligne sur leur site internet.

La pandémie de Covid-19 a eu un effet sur les dons. "Durant les six premiers mois de l'année, nous avons obtenu de justesse le nombre de dons nécessaires pour soigner les patients des HUG", explique la doctoresse Sophie Waldvogel, médecin responsable du Centre de transfusion sanguine.

La grande majorité des collectes au sein des entreprises ont été annulées en raison des mesures sanitaires, dont le télétravail. Or elles contribuent habituellement pour près d'un tiers à l'approvisionnement genevois de sang.

15h45

Genève va vacciner dans des centres commerciaux

Sur les dix grands centres de vaccination du canton de Genève, trois ont déjà fermé. Trois autres fermeront à la fin juillet, à savoir à Palexpo, à l'hôpital de la Tour et à la clinique de Carouge, rappellent lundi les autorités sanitaires genevoises dans un communiqué.

Parallèlement, le canton veut désormais aller directement à la rencontre de la population. Il va proposer des vaccins sans rendez-vous dans des centres commerciaux, comme cela se fait déjà par exemple dans le canton de Vaud.

>> Réécouter le sujet de La Matinale sur la vaccination de proximité dans le canton de Vaud :

Des agents de la protection civile vaccinent contre le coronavirus sur le parking d'un magasin à Yverdon. [Keystone - Cyril Zingaro]Keystone - Cyril Zingaro
La vaccination de proximité touche de 50 à 70 personnes par jour dans le canton de Vaud / La Matinale / 1 min. / le 8 juillet 2021

Ce nouveau dispositif se déploiera le mercredi de 14h00 à 18h00 et le samedi de 09h00 à 18h00 à la pharmacie principale du centre commercial de la Praille. Un autre grand magasin, sur la rive droite cette fois-ci, devrait être retenu prochainement.

En marge de cette vaccination sans rendez-vous, le canton de Genève souhaite créer "un espace de dialogue", où des professionnels de la santé répondront aux questions de la population. Objectif: "convaincre les vaccino-hésitants ou les vaccino-indifférents."

12h00

Vaud réduit progressivement son dispositif de vaccination

Le canton de Vaud va progressivement réduire son dispositif de vaccination. Le centre ouvert à Montreux fermera ses portes le 31 juillet. Celui de Beaulieu, à Lausanne, suivra un mois plus tard.

Un centre de vaccination à Montreux. [Keystone - Laurent Gillieron]
Un centre de vaccination à Montreux. [Keystone - Laurent Gillieron]

Dans le canton de Vaud, près de 68% de la population éligible est soit vaccinée, soit inscrite pour la vaccination. La campagne de vaccination approche donc de son but, explique lundi l'Etat de Vaud.

Dans son bilan intermédiaire, le canton signale que plus de 86% des personnes de 75 ans et plus ont choisi la vaccination, ainsi que 82% de la classe d'âge des 65-74 ans. Cette proportion est proche de 58% pour les 18-49 ans, détaille un communiqué de presse.

Profiter de l'offre en place

D'autres structures de vaccination vont cesser leurs activités durant l'été, notamment celles du réseau santé à Sainte-Croix (28 juillet), du pôle santé à Château-d'Oex (12 août) et au Sentier (25 août).

Le canton invite les personnes qui n'ont pas encore pris rendez-vous à profiter de l'offre actuellement mise en place. Il est "facile et rapide" d'obtenir un rendez-vous à proximité de chez soi. Les deux vaccins injectés en Suisse sont "très efficaces" contre les nouveaux variants connus à ce jour, rappelle l'Etat de Vaud.

11h30

Le SSP contre la vaccination obligatoire du personnel de santé

Le Syndicat des services publics (SSP) s'oppose à la vaccination obligatoire des soignantes et soignants. Il regrette qu'on désigne "systématiquement" le personnel de santé comme le groupe cible sur lequel la grande partie des efforts et des risques sanitaires reposent. Il réclame davantage d'effectifs et de moyens.

Vacciner les soignants pour le bien-être des patients? Pour le SSP, cette argumentation est un "leurre". "Derrière cette exigence, c'est davantage le risque d'absences maladie des personnels qui est dans le viseur", écrit lundi le syndicat dans un communiqué.

Les patients et les résidents en EMS seront "bien traités et protégés si des moyens sont donnés, si les dotations sont suffisantes, s'il y a assez de temps pour se désinfecter les mains, changer de tenue et planifier les soins de manière sécurisée".

Pas devenir "une mesure de contrainte"

Pour le SSP, la vaccination fait partie des mesures de protection. Mais elle ne suffit pas à elle seule et elle ne doit pas devenir une "mesure de contrainte réservée au personnel de santé", écrit-il.

Le syndicat rappelle le fort engagement du personnel de santé depuis le début de la pandémie. Pendant la première vague, le Conseil fédéral a autorisé le personnel hospitalier à travailler au-delà des 50 heures légales. Les masques, le matériel de protection étaient rationnés, mais le personnel avait "l'obligation d'aller travailler et de s'exposer à un virus inconnu", souligne le communiqué.

"Faire croire à la population aujourd'hui que ces mêmes personnels sont imprudents, qu'ils seraient réfractaires au vaccin davantage que le reste de la population et qu'ils mettraient en danger leurs patients est irrespectueux et fallacieux", assène le SSP.

06h15

Les chiffres de vendredi

Alors qu'une hausse des cas semble à nouveau se dessiner en Suisse ces derniers jours, les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique concernant le week-end écoulé seront évidemment très scrutés ce lundi.

Vendredi, l'OFSP avait fait état de 323 cas supplémentaires en 24 heures, d'un décès et de six nouvelles hospitalisations. Les résultats de 33'780 tests avaient été transmis et le taux de positivité s'élevait à 0,96%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 2366, soit 27,37 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,45. Les patients Covid-19 occupent 2,80% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 67,30%.

Au total 7'967'962 doses de vaccin ont été administrées et 3'442'430 personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 9'159'675 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 3'801'389 personnes.

Depuis le début de la pandémie, 704'943 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 8'540'340 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'370 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'234.

>> Retour sur la journée de vendredi : Les pharmacies demandent plus de moyens pour gérer la demande en tests Covid

06h00

Le dossier complet

Retrouvez dans notre dossier toutes les informations, toutes les analyses et toutes les émissions consacrées au coronavirus.

Le dossier consacré à l'épidémie de coronavirus