Retour à la quasi-normalité dès samedi, décide le Conseil fédéral

N'aurait-il pas fallu attendre que 70% de la population soit vaccinée avant de prendre des mesures d'assouplissement aussi marquées que l'abandon de la limite de spectateurs pour les grandes manifestations, ou encore la fin du port du masque obligatoire à l'extérieur, de même qu'à l'intérieur dans les manifestations avec certificat Covid?

"Avec la situation que nous avons en ce moment, c'est possible. L'incidence du Covid-19 est actuellement très faible dans le pays et est encore en recul. C'est possible de laisser tomber le masque à l'extérieur, et c'est une très bonne nouvelle pour tout le monde", a répondu Alain Berset mercredi soir dans Forum.

Il a néanmoins insisté sur l'importance de continuer à respecter les mesures encore en vigueur, comme le port du masque dans les espaces publics intérieurs (sauf ceux réclamant le certificat Covid) ou l'obligation de consommer assis, à l'intérieur, dans les bars et restaurants.

>> Ecouter son interview dans Forum:

Egalement interrogé dans le 19h30, Alain Berset a relevé que la situation est "sans comparaison avec l'année passée. La vaccination progresse très bien. Nous sommes confiants: le pas est courageux mais pas téméraire.

"L'objectif du Conseil fédéral est de revenir aussi vite que possible à une situation normale mais sans perdre le contrôle. Il reste beaucoup d'inconnues mais pour l'instant nous sommes dans une bonne situation", a encore expliqué le conseiller fédéral.

"C'est une course entre le vaccin et l'évolution du variant delta, nous avons tout dans les mains pour que cela soit la vaccination qui l'emporte et pas le variant delta", a conclu Alain Berset.

>> Son interview complète dans le 19h30:

Même si le passeport Covid reste très controversé dans les milieux culturels, les acteurs du spectacle et des festivals sont satisfaits des mesures annoncées par le Conseil fédéral. "Si passeport Covid il y a, il ne faut plus qu'il y ait de restriction. Et c'est le cas", s'est félicitée Anya della Croce, la coordinatrice de Petzi, une fédération qui rassemble près de 200 salles de concerts et de festivals en Suisse. Elle s'interroge toutefois sur la capacité de tests des cantons dans le cadre du passeport Covid et sur leur prise en charge.

Les boîtes de nuit pourront rouvrir leurs portes dès samedi. [Valentin Flauraud - Keystone]

"Si on prend le canton de Fribourg, par exemple, il y aura en même temps au mois de juillet le Festival international de Films de Fribourg (FIFF), le festival Les Georges et d'autres encore, car tout est concentré sur l'été. Si on part du principe que 30% de la clientèle est vaccinée, tous les autres spectateurs devront être testés", soit parce qu'ils n'auront pas encore eu accès au vaccin ou seulement une dose, soit parce qu'ils ne peuvent pas ou ne veulent pas se faire vacciner, analyse-t-elle.

"Comment alors assurer le libre accès à la culture pour tous dans ce contexte, une notion très importante pour nous?", se demande la jeune femme.

Interdit de danser

Pour rappel, le passeport Covid préconise trois solutions: être vacciné, avoir fait un test valable (48 heures avant pour un test antigénique/test rapide, 72 heures pour un test PCR) ou encore disposer d'une preuve d'immunité en raison d'une contamination antérieure. Pour les lieux qui refuseraient d'adopter le passeport Covid, cette possibilité est assortie de toute une série de restrictions (port du masque, limitation du nombre de personnes, spectateurs assis, etc).

Le fait que, dans les festivals sans certificat Covid, le public ne puisse pas danser chiffonne aussi Petzi. "C'est difficile d'assister à un concert sans danser, mais aussi, comment faire respecter cette mesure?", se demande la coordinatrice.

Le "Covid long" entraîne une fatigue immense chez celles et ceux qui en souffrent. Mais d'où vient-il et comment le traiter?

"Les symptômes diminuent le plus souvent après six mois, mais ils peuvent durer jusqu'à douze mois et parfois beaucoup plus. Le principal symptôme du Covid long est une fatigue extrême (...)", a énuméré jeudi dans le "Point J" de la RTS Mayssam Nehme, cheffe de clinique aux Hôpitaux universitaires de Genève. Elle a mené une étude sur environ 700 patients atteints de Covid long.

Environ 10 à 12% de la population serait concernée, ou encore 25 à 30% des personnes ayant contracté le Covid-19. "Les symptômes étant multiples, la prise en charge doit être coordonnée entre différents services, c'est pourquoi nous avons mis en place une consultation spécifique aux HUG", a précisé Mayssam Nehme.

>> Ecouter son interview dans le Point J:

RTS

La Suisse a fait "un pas de plus vers un retour à la normalité", a réagi le PLR sur Twitter. Le parti a ensuite rappelé l'importance de se faire tester et vacciner.

Même son de cloche du côté du Centre (ex-PDC): "Les prochaines étapes d'ouverture arrivent. C'est très réjouissant. Restons quand même prudents et solidaires, et prenons nos responsabilités", peut-on lire sur le compte Twitter du parti.

Les milieux économiques saluent les nouveaux assouplissements décidés mercredi par le Conseil fédéral. L'Union suisse des arts et métiers évoque un "acte de raison" face à la diminution du nombre de cas. Elle se félicite que plusieurs de ses demandes aient été entendues, comme l'abrogation de l'obligation du télétravail, la levée des restrictions imposées aux groupes de personnes dans les restaurants ou la réouverture des salles de danse et des clubs.

En revanche, elle demande le retour à la situation normale et la révocation du mandat de la task force scientifique.

Le Centre patronal se réjouit aussi de l'assouplissement des mesures. La progression de la vaccination "rend logique le passage progressif à la phase de normalisation", indique l'organisation. Elle s’interroge toutefois sur le maintien d’une recommandation de travail à distance, "qui ne semble plus justifiée".

Après la petite ouverture avec des capacités réduites de l'été dernier, les clubs auront été fermés plus d'un an en Suisse. Les décisions du Conseil fédéral mettent donc fin à une longue attente pour ce milieu, s'est réjoui mercredi le patron de la boîte de nuit lausannoise D'Club et président du festival La Belle Nuit Thierry Wegmüller. "Les assouplissements vont au-delà de ce que l'on avait pu imaginer: c'est très positif" (lire notre brève de 14h25).

"On ne peut pas ouvrir un club avec une obligation de port de masque et de distanciation sociale", a-t-il souligné. "Une telle exigence aurait été difficile à imposer aux clubbeurs à 3h du matin, avec une trop grande responsabilité sanitaire mise sur l'exploitant".

Des incertitudes liées au staff demeurent. Il n'a pas encore été précisé s'il devait lui aussi posséder un certificat Covid ou être masqué derrière le bar, a constaté Thierry Wegmüller, qui se demande aussi si le public va répondre présent.

La situation pourrait encore être difficile à l'automne ou l'hiver, mais elle ne devrait pas atteindre les niveaux du printemps ou de l'automne-hiver passés, a indiqué mercredi le conseiller fédéral Alain Berset.

Le principal risque réside dans l'apparition de nouveaux variants plus contagieux et dangereux qui résisteraient aux vaccins, a précisé le chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP Patrick Mathys. Il faudra également faire attention à ce que le système de santé ne soit pas surchargé avec la grippe et les autres maladies.

L'impact de la pandémie sur les coûts de la santé est encore difficile à chiffrer, mais les premières estimations font déjà état pour 2020 de 230 à 270 millions de francs à la charge de l'assurance de base et 280 à 330 millions à la charge des cantons, indique mercredi un rapport intermédiaire. Le décompte précis ne sera pas connu avant la fin de l'année prochaine.

Ce rapport ne livre qu'une première analyse basée sur les indications de quelques assurances. La pandémie n’est pas terminée et peu de données sont pour l’instant disponibles, relève le Conseil fédéral.

Traitements stationnaires coûteux

Les traitements stationnaires, pris en charge à hauteur de 45% par l'assurance maladie obligatoire et 55% par les cantons, représentent une partie importante des coûts. Un tiers des charges concerne les soins intensifs.

Les tests de dépistage ont coûté 48 millions de francs aux assureurs entre mars et juin 2020. Dès l'été 2020, la Confédération a couvert l’ensemble de ces coûts (sauf ceux des tests PCR liés aux voyages), ce qui a représenté pour l'année dernière une contribution de 194 millions de francs.

Les vaccins auront coûté quelque 400 millions

Concernant la vaccination, la Confédération a déboursé 190 millions de francs pour l’achat de vaccins l'an dernier. Pour 2021, il devrait en coûter entre 200 et 250 millions de francs pour les assureurs et 1,2 milliard pour Berne. Ce montant comprend surtout l’achat des produits. Il est encore trop tôt pour estimer ce que les cantons ont dû débourser.

Le rapport ne prend pas en compte certains coûts indirects comme les mesures de traçage des contacts dans les cantons ou la mise en place de cellules de crise dans les hôpitaux ou les administrations. Le rapport final devrait être publié à fin 2022.

Le Conseil fédéral a étendu la durée de validité des vaccins à ARN messager autorisés en Suisse (Pfizer/BioNTech et Moderna) de 6 à 12 mois pour les personnes entièrement vaccinées, suivant ainsi la recommandation de la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV).

Par conséquent, les personnes vaccinées seront exemptées pendant 12 mois de se mettre en quarantaine en cas de contact avec une personne positive au Covid-19, ou au retour d'une zone à risque.

Conformément aux prescriptions de l’UE pour le certificat Covid, les personnes guéries demeurent, elles, exemptées de quarantaine pendant 6 mois seulement depuis leur guérison.

Les autorités ont également décidé de prolonger la durée de validité des tests rapides antigéniques de 24 à 48 heures.

Les 12-15 ans pourront se faire vacciner dans le canton de Fribourg samedi 26 juin ainsi que le 3 juillet à Forum Fribourg, à Granges-Paccot. L'offre s'adresse d'abord aux jeunes atteints dans leur santé par une maladie chronique ou proches de personnes vulnérables.

A l'instar d'autres cantons, l'annonce de la Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS) fait suite à la décision de mardi de la Confédération d’autoriser la vaccination des jeunes de 12 à 15 ans dans certaines conditions. La vaccination en milieu scolaire n’est pas prévue, précise le communiqué publié mercredi.

Un pédiatre sera présent à Forum Fribourg durant les deux jours prévus pour la vaccination, mais il est conseillé aux jeunes concernés d’en discuter auparavant avec une personne de référence adulte et de se faire accompagner. Seul le vaccin Pfizer est recommandé pour la tranche d’âge en question.

Lors de la conférence de presse de mercredi, Alain Berset s’est voulu à la fois prudent et optimiste. "La pandémie n'est pas finie, mais la vaccination est un élément déterminant pour changer les règles du jeu face au Covid", a notamment déclaré le Fribourgeois, chef du Département fédéral de l'intérieur.

>> Ecouter son intervention:

Dans la foulée des assouplissements annoncés mercredi et qui entreront en vigueur dès samedi, une nouvelle affiche schématique récapitulant les mesures a été publiée.

Les mesures en vigueur dès le 26 juin:

Les cinq auto-tests par personne et par mois distribués gratuitement dans les pharmacies seront réservés aux personnes ni vaccinées ni guéries dès le 26 juin.

A partir de cette date, des auto-tests pourront aussi être proposés dans le commerce de détail, mais ils seront payants.

Le Conseil fédéral a décidé d’assouplir les conditions d’entrée en Suisse à partir du 26 juin, comme il l'avait proposé en consultation.

• Pour les personnes qui entrent en Suisse depuis l'espace Schengen, l'obligation de quarantaine est levée.
• Pour les arrivées par avion, seules les personnes ni vaccinées ni guéries devront présenter un test négatif. Si le test présenté est un test rapide antigénique et non un test PCR, il ne sera plus nécessaire de faire un nouveau test dès l'arrivée en Suisse. En revanche, l'obligation de remplir un formulaire d'entrée en Suisse demeure.
• L’entrée de ressortissants de pays non-Schengen tels que les Etats-Unis, l’Albanie ou la Serbie est de nouveau possible s'ils peuvent prouver qu'ils sont vaccinés.

• La "liste rouge" (pays au retour desquels il est obligatoire de se placer en quarantaine) est réduite et ne contient plus que les pays dans lesquels circulent des variants préoccupants pour la Suisse. En outre, les personnes vaccinées qui arrivent en Suisse depuis un pays en liste rouge n'auront pas besoin de présenter un test et de se placer en quarantaine.

Interrogé sur les fêtes privées lors de la conférence de presse du Conseil fédéral mercredi, Alain Berset a confirmé que les règles en vigueur n'allaient pas changer le 26 juin: la limite restera à 30 personnes à l'intérieur et à 50 à l’extérieur.

Pour le chef du Département de l'intérieur, toutefois, cette règle se limite aux gens qui organisent des fêtes dans leur appartement, leur maison ou leur jardin, des endroits où il n'est notamment pas possible de procéder à un contrôle du respect des mesures sanitaires. Il serait injuste de lever cette limite alors que les petites manifestations, elles, doivent encore supporter de nombreuses restrictions, a-t-il ajouté.

>> Ecouter l'explication d'Alain Berset:

Les manifestations d'une ampleur moindre (petits festivals, concerts, théâtre, cinéma) pourront accueillir des spectateurs sans exiger le certificat Covid, mais ils seront toujours soumis à plusieurs mesures pour lutter contre la propagation du virus.

Le nombre maximal de spectateurs sera fixé dès samedi à 1000 personnes assises (intérieur ou extérieur), 500 personnes debout (à l'extérieur) ou 250 personnes debout (à l'intérieur). En outre, la capacité sera limité à deux tiers du chiffre habituel.

A l'intérieur, le port du masque restera obligatoire et il faudra consommer assis, dans des zones restreintes et avec enregistrement des coordonnées. Enfin, le public ne pourra pas danser.

Les magasins et les établissements de sport et de loisirs ne seront plus soumis à une limitation de capacité dès samedi 26 juin.

Ils ne pouvaient accueillir jusqu'ici qu'un nombre limité de clients, en fonction de leur surface en m2.

L'obligation du télétravail tombe et est remplacée par une recommandation. En outre, les employeurs ne devront plus organiser des dépistages réguliers s'ils veulent pouvoir rappeler leurs employés au bureau.

Dans les universités, les hautes écoles et les autres formations post-obligatoires, les cours pourront reprendre sur place sans limitations et sans qu'il soit obligatoire de mettre en place des dépistages réguliers.

Dans les bars et les restaurants, il n'y aura plus de limitation de clients par tablée ni à l'intérieur, ni à l'extérieur. En revanche, à l'intérieur, il sera toujours obligatoire de consommer assis et de porter un masque pour se déplacer dans la salle.

Il suffira aussi d'enregistrer les coordonnées d'une personne par groupe pour les convives qui mangent à l'intérieur. A l'extérieur, il ne sera plus nécessaire de donner ses coordonnées.

Les boîtes de nuit, elles, pourront rouvrir leurs portes aux clients ayant un certificat Covid. Elles ne seront soumises à aucune limitation de capacité, ne devront pas enregistrer les données des clients et le port du masque ne sera pas obligatoire, contrairement à ce qui était prévu initialement.

Les parcs aquatiques, eux, pourront rouvrir leurs portes.

Les grands événements pourront se dérouler sans aucune limitation du nombre de spectateurs dès samedi 26 juin prochain. Le Conseil fédéral a finalement levé les limites envisagées jusqu'ici (10'000 spectateurs dehors, 3000 dedans). Comme annoncé, seules les personnes en possession d'un certificat Covid pourront y participer.

Les participants étant considérés comme non susceptibles de transmettre le SRAS-CoV-2, aucune mesure de restriction particulière ne sera nécessaire (port du masque, spectateurs assis, limitation de capacité, etc.). Toute manifestation de plus de 1000 personnes devra néanmoins être autorisée par le canton.

Il n'y aura plus de limite de spectateurs dans les stades, les patinoires et autres installations accueillant des manifestations sportives. "Les assouplissements vont avoir des effets positifs sur le sport. Il est également très important que de grands événements puissent à nouveau avoir lieu", s'est réjoui le président de Swiss Olympic Jürg Stahl.

Dès samedi, il ne sera plus nécessaire de porter un masque dans les espaces extérieurs accessibles au public tels que les quais des gares, les arrêts de bus, les terrasses, les établissements de loisirs et autres zones de centre-ville.

Plus de masque non plus dans les établissements culturels et de loisirs (musées, fitness par exemple) quand la distance interpersonnelle peut être respectée. Même chose au travail et à l'école, dans le degré du secondaire II.

Enfin, les manifestations qui exigent de leurs visiteurs le certificat Covid pour entrer étant exemptées de mesures sanitaires particulières, leurs spectateurs pourront se passer de masque, dehors comme dedans.

A la veille des vacances d'été, la Suisse fait un grand pas vers la normalité. De nouveaux assouplissements sont possibles grâce au recul de l'épidémie, a indiqué mercredi le Conseil fédéral. Les premières réouvertures les 19 avril et 31 mai n'ont pas entraîné une hausse des infections ou des hospitalisations.

Et les perspectives s'annoncent plutôt bonnes: d'ici fin juin, la moitié de la population adulte sera complètement vaccinée. La deuxième phase dite de stabilisation se confirme, même si la prudence reste de mise. Le variant delta, qui inquiète bon nombre de pays, est suivi de près en Suisse. Les allègements prévus vont même au-delà de ce qui avait été mis en consultation il y a 15 jours.

>> Toutes les mesures en détail: La plupart des restrictions levées - Le détail des décisions du Conseil fédéral

Contrairement à d'autres pays, la Suisse se trouve à la veille des vacances "dans une situation enviable" qui lui permet d'assouplir davantage que prévu, a ajouté Alain Berset à l'issue de la séance du gouvernement.

>> Ecouter Alain Berset annoncer le détail des assouplissements lors de la conférence de presse de mercredi:

La Suisse compte mercredi 154 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore deux décès supplémentaires et 16 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 18'660 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 0,83%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 2798, soit 32,37 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,53. Les patients Covid-19 occupent 6,80% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 71,80%.

Au total, 6'731'891 doses de vaccin ont été administrées et 2'648'104 personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 7'276'575 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 2'276'877 personnes vaccinées.

Quant aux variants du coronavirus, 18'109 cas ont été attribués au variant Alpha (B.1.1.7), 249 au variant Beta (B.1.351), 21 au variant Gamma (P.1) et 17 au variant Delta (B.1.617.2).

Depuis le début de la pandémie, 702'278 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 8'176'521 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'331 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'070.

Le pays dénombre par ailleurs 1370 personnes en isolement et 2685 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 2740 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Le Conseil fédéral annoncera de nouveaux assouplissements mercredi après-midi. Grâce à une situation épidémiologique qui continue de s'améliorer, le conseiller fédéral en charge de la Santé Alain Berset a même proposé à ses collègues d'aller au-delà ce qui était envisagé le 11 juin.

Dans les restaurants, il ne devrait plus y avoir de restrictions du nombre de personnes à table, à l'extérieur comme à l'intérieur.

Le télétravail ne devrait plus être obligatoire, mais recommandé.

Les masques ne seraient plus nécessaires dans les espaces extérieurs, notamment les gares, arrêts de bus, établissements de loisirs ou télésièges.

Les grandes manifestations de plus de 1000 personnes ne devraient plus connaître de limite du nombre de participants, mais le certificat Covid sera nécessaire.

Cinémas, théâtres ou encore petits festivals pourraient accueillir jusqu'à 1000 personnes assises et 250 debout sans certificat Covid. A l'intérieur, le port du masque et le respect des distances demeurent.

Tous ces assouplissements pourraient entrer en vigueur dès le samedi 26 juin déjà.

>> Ecouter le sujet du 12h30:

Anthony Anex - Keystone

Le déploiement de la protection civile dans la gestion de la crise du coronavirus se poursuivra jusqu'au 31 octobre. Face aux besoins sanitaires, le Conseil fédéral a prolongé mercredi le délai de convocation de quatre mois supplémentaires.

Actuellement, près de 1000 membres de la protection civile sont engagés chaque semaine dans la gestion de la crise. Ils sont principalement affectés dans les centres de vaccination et les équipes de vaccination mobile.

La nécessité de cet appui dans le cadre des campagnes de vaccination ne va pas faiblir ces prochains mois, relève le Conseil fédéral. Dans certains cantons, des membres de la protection civile ont même été formés pour effectuer eux-mêmes des vaccinations. Les jours de service seront financés par un crédit supplémentaire de 9 millions de francs.

Depuis le début de la pandémie, la protection civile a effectué près de 510'000 jours de service. Une première convocation a pris fin en juin 2020. La deuxième convocation était prévue jusqu'au 31 mars 2021, mais a dû être prolongée à deux reprises. Elle représente déjà 190'000 jours de service.

L'équipe de la Plage des Six Pompes a repensé le festival des arts de la rue pour qu'il soit compatible avec les exigences sanitaires. Ainsi est née l'idée "d'éclater" les lieux de jeux à travers La Chaux-de-Fonds avec la création du projet"Atolls".

L'année 2021 signe le retour à des "petites formes d'arts de rue" pour le festival, qui a dû se réinventer en raison du coronavirus. Après une annulation en 2020, le festival peut proposer cette année 42 spectacles d'arts de la rue ainsi que des performances de groupes de musiques actuelles, ont annoncé mercredi les organisateurs.

L'édition Atolls 2021 se déroulera durant sept jours, répartis sur deux week-ends à partir du 30 juillet. Le festival sera composé de quatre atolls permanents, dont le collège Numa-Droz de La Chaux-de-Fonds. Ils seront accompagnés de quatre autres atolls éphémères. Dans la majorité des lieux, le public pourra assister chaque jour à un choix de 3 à 5 spectacles différents. Les places seront limitées et un système de réservation mis en place.

Après une année d'absence, coronavirus oblige, les Francomanias de Bulle (FR) opéreront leur retour en août. Le festival investira à nouveau "les plus beaux sites" du chef-lieu gruérien pour une édition 2021 étendue à dix dates et déployée sur deux scènes.

"La cour du Château deviendra cette année l’écrin principal", ont indiqué mercredi à Bulle les organisateurs. Elle accueillera des artistes confirmés et marquants de la scène actuelle comme Pomme, Georgio, Miossec, L’Impératrice, Suzane, Hervé, Noé Preszow et bien d’autres.

Dès le 6 août, la cour du Château de Bulle accueillera six soirées durant les trois week-ends (6-7, 13-14 et 20-21), en précédant la manifestation habituelle qui déroulera quant à elle ses fastes du 25 au 28 août.

Toutes les soirées de l’édition 2021 se tiendront dans le respect complet des normes sanitaires et de sécurité en vigueur.

"La demande des résidents suisses pour des vacances dans leur pays est à nouveau très importante", s'est réjoui mercredi Suisse Tourisme. Mais malgré la probable simplification des règles d'entrées pour les touristes étrangers, l'organisation s'attend à ce qu'il manque encore 5% des nuitées hôtelières au secteur.

L'absence des voyageurs en provenance de pays lointains, ainsi que de la clientèle d'affaires, continue d'affecter la branche. Suisse Tourisme ne s'attend pas à une reprise dans ces domaines "avant un an ou deux".

Selon les estimations du centre conjoncturel KOF, les visiteurs allemands et français devraient afficher cette année une progression de respectivement 15% et 20% par rapport à 2020.

L'importance des touristes suisses

Mais la possibilité désormais offerte aux Suisses de passer à nouveau leurs vacances à l'étranger va également peser, avec un recul anticipé des hôtes helvétiques de 3%.

Pour soutenir le tourisme local, Suisse Tourisme a dévoilé une nouvelle offre estivale sous la forme d'un abonnement général qui permettra de découvrir la Confédération pendant un mois avec les transports publics pour 11 francs par jour.

>> Les explications du 12h30:

Jean-Christophe Bott - Keystone

>> Ecouter aussi l'interview de Adrien Genier, directeur de la fondation Genève Tourisme et Congrès sur le défis particuliers des villes:

RTS

>> Le 12h45 revient sur les mesures annoncées par Suisse tourisme:

Mardi, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) ont recommandé la vaccination contre le Covid-19 aux jeunes de 12 à 15 ans.

Invité de La Matinale mercredi, Mauro Poggia juge qu'il est utile de pouvoir protéger certaines personnes de cette tranche d'âge, notamment celles qui sont vulnérables ou qui cohabitent avec des personnes immunodéprimées.

>> L'interview de Mauro Poggia dans La Matinale:

Une responsabilité des adultes

Cependant, le conseiller d'Etat genevois en charge de la santé estime que la responsabilité de se faire vacciner incombe toujours avant tout à la population adulte: "Je pense qu'il ne faut pas compter sur les adolescents pour combler les carences des adultes. Il y a aujourd'hui un nombre important de personnes qui se sont présentées volontairement à la vaccination. A Genève, nous allons atteindre les 50%, ce n'est donc pas encore le seuil d'immunité collective qui est d'environ 70-80%, parce que les gens voient qu'autour d'eux, les choses vont mieux. Ils se disent finalement, tant mieux si d'autres ont fait l'effort à notre place, on va attendre de voir comment les choses évoluent".

Et d'ajouter: "les adolescents sont une tranche d'âge où le virus circule mais on le sait aussi, on l'a constaté ces derniers mois, lorsqu'ils attrapent le virus, les conséquences sont extrêmement faibles et passent parfois inaperçues. Je dirais qu'il faut continuer à rappeler à la population adulte que c'est elle qui a la responsabilité de la vaccination".

Une sonnette d'alarme à tirer

Pour l'élu genevois, il faut donc continuer à appeler les adultes à se faire vacciner. Le Conseil fédéral n'en ferait d'ailleurs pas encore assez: "Je crois qu'aujourd'hui, la communication qui est faite est plutôt une communication d'assouplissement des mesures, donc les gens retiennent que l'on va vers un mieux. C'est une réalité incontestable mais il est vrai que la sonnette d'alarme n'est pas suffisamment tirée".

Déjà opposé par référendum à la loi Covid-19 mais défait le 13 juin devant le peuple, le mouvement Les Amis de la Constitution repart au combat. Ensemble avec le Réseau Choix Vaccinal, ils soutiennent un nouveau référendum qui s'attaque cette fois-ci aux modifications de la loi Covid-19 datant de mars dernier, à savoir le certificat sanitaire et le traçage.

"Le 13 juin n'a pas été un échec pour nous mais une victoire, car quatre citoyens sur dix ont suivi notre mouvement. Il nous manque donc plus que 11% de voix supplémentaires pour que le non l'emporte cette fois-ci", a affirmé mardi le coprésident et porte-parole des Amis de la Constitution, Werner Boxler. Il y a dix jours, les citoyens ont approuvé la loi sur le Covid-19 à une majorité de 60%.

Au moins quatre comités référendaires

Avant de pouvoir voter sur ces nouvelles modifications législatives, il faudra d'abord récolter 50'000 signatures d'ici au 8 juillet. Werner Boxler se montre "très optimiste". "On les aura. Nous avons déjà récolté 11'000 signatures environ à ce jour", dit-il. Au moins quatre comités référendaires ont été constitués pour combattre ce certificat sanitaire, dont un sous la houlette des Jeunes UDC.

>> Qui sont les Amis de la Constitution? L'éclairage du 19h30:

>> En lire plus: Un nouveau référendum s'attaque aux modifications de la loi Covid-19

La campagne de vaccination en Suisse progresse à un rythme élevé, s'est félicitée mardi la directrice de l'OFSP Anne Lévy. Plus d'un tiers des adultes (37%) sont complètement vaccinés et 57% de la population a reçu au moins une dose.

La volonté de se faire vacciner est supérieure à ce que l'on pensait, a ajouté la directrice de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) devant les médias à Berne. Selon elle, la Confédération s'approche de son objectif de vacciner d'ici la fin juin 75% des personnes vulnérables et 60% des personnes qui souhaitent l'être.

Actuellement, plus de 80% des personnes de plus de 70 ans ont reçu au moins une dose de vaccin, ce qui est au-delà des attentes de l'OFSP. La proportion est de plus de 70% chez les sexagénaires, 60% chez les quinquagénaires et 50% chez les quadragénaires.

Le rythme semble désormais ralentir dans certains cantons. Les listes d'attente sont toujours plus courtes, voire disparaissent par endroits. Anne Lévy se dit toutefois optimiste que les personnes vont continuer à se faire vacciner jusqu'en automne.

>> Les précisions dans le 19h30:

4,5 millions de doses commandées

Pour le troisième trimestre, 4,5 millions de doses ont été commandées. Le nouveau défi est d'atteindre les personnes qui ne se sont pas encore décidées à se faire vacciner. La Confédération et les cantons essaient de les atteindre via des campagnes d'information et sur les réseaux sociaux.

Les personnes vaccinées, guéries ou testées négatives devraient également recevoir un certificat Covid d'ici la fin juin. Actuellement, plus de deux millions de certificats ont été délivrés.

Anne Lévy appelle par ailleurs à la prudence, notamment face à l'essor des variants: il faut continuer à respecter les règles d'hygiène, à garder ses distances et à porter le masque si ce n'est pas possible.

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) recommandent la vaccination contre le Covid-19 aux jeunes de 12 à 15 ans. Début juin, Swissmedic a autorisé le vaccin de Pfizer/BioNTech pour cette tranche d'âge.

L’expérience a montré que les enfants et les jeunes présentent peu de risques de développer une forme grave de la maladie. Cependant, les jeunes doivent également avoir la possibilité de se protéger au moyen d’un vaccin, écrit mardi l'OFSP.

Analyse risques-bénéfices avant vaccination

La recommandation de la Confédération s'adresse donc particulièrement aux jeunes atteints d’une maladie chronique ou qui cohabitent avec une personne immunodéprimée. Une analyse risques-bénéfices individuelle effectuée en présence des parents ou d’une autre personne de confiance doit précéder tout rendez-vous vaccinal.

Seul le vaccin de Pfizer/BioNTech est actuellement autorisé en Suisse pour les jeunes à partir de 12 ans. Lors des essais cliniques, ce produit a atteint une efficacité de presque 100% pour cette tranche d’âge. Les jeunes qui y ont participé ont reçu le même dosage que les adultes.

>> Les précisions dans l'émission Forum:

Andreea Alexandru - AP/Keystone

Réaction immunitaire similaire à celle des 16-25 ans

La réaction immunitaire était similaire à celle des 16-25 ans. Les effets secondaires correspondaient également au profil déjà connu: douleurs au point d’injection, fatigue, maux de tête, frissons, douleurs musculaires ou articulaires ou fièvre. Les effets secondaires duraient normalement entre un et trois jours et pouvaient être plus prononcés après la seconde dose.

La vaccination contre le Covid-19 sera également gratuite pour les jeunes à partir de 12 ans. Les cantons décident où elle leur sera proposée. Les jeunes de 12 à 15 ans forment désormais le sixième groupe-cible des recommandations de vaccination pour vaccins à ARNm.

>> La réaction de Géraldine Blanchard Rohner, médecin responsable adjointe en immuno-vaccinologie pédiatrique aux HUG:

Du 14 juin au 20 juin, 611'689 doses de vaccin contre la Covid-19 ont été administrées en Suisse, selon l'Office fédéral de la santé publique. Plus de trois Suisses sur dix sont complètement vaccinés.

En moyenne, 87'384 vaccinations ont été effectuées par jour. Comparé à la semaine précédente, le rythme des injections a ralenti de 3%.

Au total, 6'731'891 vaccinations ont été réalisées jusqu'à dimanche. Jusqu'ici, 2'648'104 personnes ont été vaccinées complètement. Cela signifie que 30,6% de la population a déjà obtenu deux doses de vaccin. Et 1'435'683 personnes n'ont reçu que la première piqûre.

En outre, 11'991 doses de vaccin ont été livrées aux cantons, mais n'ont pas encore été employées. Par ailleurs, 556'675 doses sont stockées par la Confédération.

Des certificats ont déjà été émis pour 2'099'715 personnes vaccinées.

Le sentiment général de sécurité des Suisses est resté inchangé entre janvier 2020 et janvier 2021: 95% des personnes qui ont pris part à l'enquête éprouvent un sentiment positif. Leur enthousiasme pour l'avenir du pays a toutefois faibli. Ils sont 83% à se dire optimistes contre 91% un an plus tôt.

Dans l’ensemble, les Suisses ne se sentent pas menacés. Ils considèrent cependant comme probable la menace liée à une pandémie, des cyberattaques, la diffusion de fake news ou une crise économique. La confiance envers les institutions helvétiques est restée supérieure à la moyenne durant la pandémie de Covid-19. Elle a même augmenté entre 2020 et 2021.

La confiance dans le Conseil fédéral a diminué de manière significative en un an, mais elle est restée supérieure à la moyenne. Il en va de même pour celle dans la police, la science et les tribunaux. La confiance envers les tribunaux, le Parlement fédéral et les partis politiques a augmenté, tout en restant dans la moyenne.

La Suisse a enregistré un nombre record de décès en 2020, avec une hausse de 12,4% pour s'établir à 76'200, selon les chiffres définitifs publiés par l'Office fédéral de la statistique.

La Suisse a vécu deux grandes vagues de décès durant cette année marquée par la pandémie de Covid-19. En mars-avril, elle a dénombré près de 1700 décès supplémentaires par rapport à la même période de 2019 (+14%). D'octobre à décembre, elle en a recensé près de 7800 de plus que durant les mêmes mois de 2019, soit une hausse de 45%.

La progression des décès a été plus importante chez les hommes que chez les femmes. Dans la population suisse, le nombre des décès était supérieur de 13,7% chez les hommes et de 9,3% chez les femmes. Dans la population étrangère, la différence était de 22,8% pour les hommes et de 20,4% pour les femmes.

En outre, elle a été plus marquée chez les personnes de 80 ans ou plus (+15,5%) que dans les autres classes d'âge.

Avec plus de 10 décès pour 1000 habitants, le Tessin, le Jura, Bâle-Ville, Glaris, Neuchâtel et Schaffhouse sont les cantons qui déplorent le plus grand nombre de morts au sein de leur population. Zoug est celui qui en compte le moins, à savoir 7 pour 1000 habitants. Au niveau national, cette valeur s'établit à 9 pour 1000.

>> Les précisions du 12h30:

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>> Lire aussi: La Suisse a enregistré un nombre record de décès en 2020

L'Office fédéral de la santé publique a fait état mardi de 130 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. Un décès de plus a été enregistré et treize malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 17'132 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 0,76%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 3069, soit 35,5 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,53.

Les patients Covid-19 occupent 7,80% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 68,60%.

>> Retour sur la journée de mardi: L'OFSP recommande la vaccination aux jeunes de 12 à 15 ans

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