La polémique sur l'ouverture des stations de ski ne désenfle pas

En Valais notamment, les milieux hospitaliers s'inquiètent déjà de l'ouverture des pistes. Ils se demandent comment gérer simultanément les accidents de ski, la grippe saisonnière et les cas de Covid.

>> Le reportage de Claudine Gaillard Torrent, Thierry Clémence et Flore Dussey :

Face à face dans l'émission Forum, Eric Balet, vice-président des Remontées mécaniques suisses, et Julien Riou, médecin-épidémiologiste à l'Université de Berne, ont défendu des positions opposées face à cette question de l'ouverture des pistes.

Pour le premier, il n'y a "pas plus de risques avec les remontées que dans un bus bondé". Pour le second, "la priorité est la santé de la population suisse".

>> Voir le débat entre Eric Balet et Julien Riou :

Interrogé à son tour dans le 19h30, le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia dit comprendre l'inquiétude des milieux médicaux, mais aussi celle des secteurs économiques touchés. Il plaide cependant pour une décision commune avec tous les pays alpins et se dit favorable à ce que la Suisse décide elle-aussi d'une fermeture le cas échéant.

>> Voir l'interview de Mauro Poggia dans le 19h30 :

En raison des mesures mises en place pour endiguer la pandémie, la braderie du "Black Friday" a vu cette année l'engouement du public canalisé sur les offres en ligne.

Celles-ci ont ainsi quasiment doublé par rapport à l'année dernière pour les enseignes spécialisées du groupe Migros. Le concurrent Coop a également signalé une demande accrue sur sa plateforme Coop.ch, ainsi que sur les sites spécialisés Microspot et The Body Shop.

Dans les centres commerciaux, il a fallu surtout gérer l'affluence et s'assurer que les mesures sanitaires étaient respectées. De manière générale, les offres ont été moins importantes que les années précédentes, tout comme la clientèle.

Et pour beaucoup de plus petits commerces, ce jour de grandes démarques s'est avéré nettement plus compliqué cette année.

>> Voir le reportage du 19h30 dans le Jura et à Neuchâtel :

Les nouveaux cas de Covid-19 diminuent depuis quelques jours en Suisse romande, où les mesures prises pour endiguer la pandémie semblent porter leurs fruits. Un autre tableau se dessine, en revanche, en Suisse alémanique: certains cantons connaissent une recrudescence des cas, laissant apparaître une asymétrie entre les différentes régions de Suisse.

>> Voir le sujet de Rouven Gueissaz, Valentin Tombez et Gabriela Cabré :

Le Grand Conseil genevois veut que la Confédération augmente l'aide fédérale aux cantons à 10 milliards de francs dans le cadre de la crise économique et sociale due à la pandémie. Il a adressé une résolution dans ce sens vendredi au Conseil fédéral.

"Le PDC regrette la pingrerie de la Confédération. Son taux d'endettement pourrait d'ailleurs être augmenté", a relevé le député Jean-Marc Guinchard. Un avis partagé par Jean Burgermeister, d'Ensemble à Gauche: "La Confédération a largement les moyens de dépenser ces 10 milliards."

"Ueli Maurer a été clair: il n'y aura pas 1 franc de plus", a rétorqué l'UDC Stéphane Florey. Son parti a refusé cette résolution, tout comme le PLR qui estime qu'il revient aux élus aux Chambres fédérales de défendre cette position.

Le texte demande encore au Conseil fédéral d'élargir l'aide à toutes les entreprises en difficulté. Il l'invite aussi à venir en aide aux cantons pour les dépenses de santé et les pertes financières des hôpitaux publics.

La production économique a chuté entre 7% et 11% en Suisse au cours du confinement le printemps dernier, selon une équipe de chercheurs de l'Université de Berne qui est arrivée à cette conclusion en se basant sur la consommation d'électricité.

Contrairement à d'autres indicateurs, tels que le PIB, ce chiffre peut être obtenu pratiquement en temps réel, a expliqué Doina Radulescu, professeur associée au Centre de compétence en gestion publique de l'Université de Berne, citée dans un communiqué vendredi.

Les scientifiques se sont appuyés sur les données de la consommation horaire d'énergie, fournies par le gestionnaire de réseau Swissgrid, écrit l'Université de Berne. Ils ont procédé à divers ajustements, en tenant compte des températures extérieures, des jours de la semaine et des jours fériés.

Les chercheurs sont arrivés à la conclusion que la consommation d'électricité dans toute la Suisse a diminué de 4,6% entre le début du confinement et le premier assouplissement intervenu le 26 avril. Si l'on ne tient compte que des jours ouvrables, la baisse de la consommation d'électricité atteint 7,4%.

La question de l'ouverture des pistes de ski continue de faire polémique parmi les pays alpins. L'Allemagne, l'Italie et la France veulent garder les installations fermées dans toute l'Europe jusqu'en janvier, alors que la Suisse et l'Autriche prévoient d'autoriser la pratique du ski ou du snowboard.

Et les dernières critiques sont venues du Land allemand de Bavière, dont le ministre-président Markus Söder est en colère. Il annonce une quarantaine obligatoire pour les Bavarois qui partiraient skier, même juste pour un jour, en Suisse ou en Autriche.

>> Etat des lieux avec Etienne Kocher dans l'émission Forum :

La commission de l'économie du Conseil des Etats soutient les modifications de la loi Covid-19 proposées par le Conseil fédéral. Elle ne suit pas son homologue du National, qui a proposé plusieurs changements.

Le Conseil fédéral prévoit une enveloppe totale d'un milliard de francs pour venir en aide aux entreprises dans les cas de rigueur. Les deux commissions s'opposent notamment sur le seuil du chiffre d'affaires donnant droit à de tels soutiens, indiquent vendredi les services du Parlement.

Celle du National souhaite le faire baisser à 50'000 francs. Celle des Etats suit le gouvernement pour fixer la limite à 100'000 francs.

Le Parlement doit se pencher sur les modifications de la loi Covid lors de la session d'hiver, qui débute lundi.

Dès lundi, les restaurants bernois devront fermer dès 21h00, contre 23h00 actuellement, et le nombre de clients sera limité à 50.

Ces nouvelles mesures concernant la restauration seront en vigueur jusqu'au 14 décembre. Le Conseil-exécutif bernois estime qu'elles devraient avoir un impact sensible sur la situation épidémiologique, car les convives d'un groupe ne peuvent pas toujours respecter les règles de base comme la distance minimale.

Le gouvernement cantonal prévoit parallèlement un assouplissement des mesures de lutte contre la propagation du Covid-19 à partir du 14 décembre, notamment la réouverture des institutions culturelles et des fitness, mais dans un cadre restreint et à condition que le nombre de cas positifs ne reparte pas à la hausse.

Les chiffres du Covid-19 stagnent à un niveau élevé dans le canton de Berne, contrairement à la Suisse romande où des mesures plus strictes comme la fermeture des restaurants ont permis un recul du nombre de contaminations. Le nombre des hospitalisations ne montre pas de signe tangible d'un reflux durable, selon les autorités.

Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 est en décrue et le reflux s'observe également sur le plan des hospitalisations, indiquent vendredi les autorités genevoises de la santé.

"Nous enregistrons 200 à 300 nouveaux cas chaque jour", a précisé la médecin cantonale Aglaé Tardin lors d'un point de presse. Par rapport à la période où le canton comptait quotidiennement environ 1100 infections, l'amélioration est bien entendu de taille, mais ces chiffres restent élevés, a-t-elle averti.

L'objectif est d'arriver le plus vite possible à une centaine de cas par jour. Selon les dernières données fournies par le service du médecin cantonal, 355 malades du Covid-19 sont actuellement hospitalisés dans le canton, dont 24 sont pris en charge aux soins intensifs des HUG et 29 se trouvent aux soins intermédiaires.

Les autorités sanitaires genevoises vont devoir maintenant gérer une première phase de déconfinement, avec la réouverture samedi de tous les commerces du canton. Cette phase sera très suivie, a noté le directeur de la santé Adrien Bron. "Nous allons guetter le moindre signal de reprise de l'épidémie".

Publiée vendredi, la dernière étude du centre de recherche Sotomo sur les comportements et la réception des mesures de prévention face au Covid-19 dans la population montre deux évolutions importantes. La volonté de se faire vacciner contre le virus diminue, tout comme la confiance dans les informations transmises par les autorités, indique l'enquête commandée par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Entre le 22 et le 28 octobre, 49% seulement des 1633 personnes interrogées ont déclaré vouloir être vaccinées. Dans les enquêtes de mars et d'avril, la proportion dépassait encore les 60%. La manière dont les nouvelles positives des différents candidats vaccins affecteront les attitudes ne pourra être mesurée que dans les prochaines enquêtes, précise cependant Sotomo.

À tout point de vue, la confiance n'a cessé de décliner pendant la pandémie. Si la confiance vis-à-vis des médias s'est érodée entre le printemps et l'été, c'est au tour des autorités (Conseil fédéral, cantons et OFSP) d'être confrontées à une baisse de confiance entre l'été et l'automne.

"Ressources émotionnelles épuisées"

En outre, les personnes interrogées ont évalué leur bien-être personnel comme étant pire qu'en été et aussi négatif qu'en mars. Selon le centre de recherche, c'est l'épuisement des ressources émotionnelles face à la longueur de la crise qui est désormais mis en évidence.

>> Lire aussi : La 2e vague du Covid démoralise les Suisses, selon un sondage SSR

Le Grand Conseil genevois a adopté vendredi à l'unanimité un crédit de 16,2 millions de francs en faveur de la culture. Compte tenu du fait que la Confédération verse le même montant afin d'atténuer les conséquences économiques du coronavirus, 32,4 millions sont à disposition de ce secteur.

Le canton a reçu 560 demandes d'indemnisation et des montants ont déjà été versés, a fait savoir la députée PLR Francine de Planta. Cette dernière regrette que l'ordonnance fédérale n'inclue pas les fondations de droit public, comme le Grand Théâtre de Genève, le domaine du livre, les galeries d'art ou encore les cours de musique.

La Verte Katia Leonelli, elle, a déploré le fait que de nombreux artistes, ne bénéficiant pas du statut d'indépendant, ne reçoivent aucun soutien. Concernant la création d'un statut pour les artistes, le conseiller d'Etat Thierry Apothéloz, en charge de la Culture, a rappelé qu'il s'agit d'une prérogative fédérale.

En 2021, Genève devrait recevoir 11 millions supplémentaires de la Confédération et mettre le même montant sur la table pour indemniser les milieux culturels.

Lors de la conférence de presse de l'OFSP, le médecin cantonal de Bâle-Ville Thomas Steffen a rappelé que les règles étaient moins respectées dans le cercle privé qu'au travail. Il a enjoint la population à continuer ses efforts, y compris dans le cadre familial, notamment pour rassurer les personnes à risques.

Le modèle suisse de lutte contre le virus ne peut fonctionner que si la population prend les règles à bras le corps, a ajouté Thomas Steffen: "Le respect des mesures nous a permis de surmonter la première vague et nous voyons qu'il est possible de renverser la tendance".

La situation épidémiologique s'améliore lentement, mais elle est toujours tendue, a relevé quant à elle la cheffe de la section contrôle de l'infection de l'OFSP, Virginie Masserey. Même s'il tend à diminuer, le nombre des hospitalisations reste élevé. Celui des décès reste stable à un haut niveau. Le taux d'infection reste lui aussi élevé en comparaison internationale.

La situation sur le plan de la pandémie de coronavirus s'améliore, mais reste fragile. Dans ce contexte, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) publie des suggestions et astuces pour passer les fêtes de fin d'année sans risquer de contaminer ses proches.

Il faut dès à présent discuter "franchement" avec les membres de sa famille de la façon dont on veut organiser les fêtes, a déclaré vendredi la cheffe de la section contrôle de l'infection de l'OFSP, Virginie Masserey, devant la presse à Berne. Il doit être possible de renoncer ou de reporter les fêtes.

On peut aussi envisager des alternatives, comme se réunir à l'extérieur, pour un apéritif ou une balade en forêt, ou en cercle restreint. Troisième conseil: planifier dès à présent ses achats de Noël pour éviter les heures de grande affluence dans les magasins. Et toujours respecter les règles dans les commerces.

Ces conseils sont publiés dès à présent sur les réseaux sociaux et le site internet de l'OFSP, a précisé Virginie Masserey. D'autres astuces suivront dans les prochaines semaines.

Les classes de l'école obligatoire vaudoise pourront retourner au théâtre et au cinéma dès lundi. Le Conseil d'Etat a décidé cet assouplissement pour permettre aux acteurs culturels de retrouver ce public particulier, alors que la situation sanitaire s'améliore progressivement.

Ces activités culturelles doivent se tenir dans le respect des directives sanitaires et dans un cadre spécifique, précise vendredi l'Etat de Vaud dans un communiqué. Cela signifie notamment que trois classes maximum du même établissement peuvent se rendre dans un cinéma ou un théâtre.

Le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) incite également le corps enseignant à se rendre dans les musées dès la semaine prochaine. Ceux-ci seront à nouveau ouverts à toute la population le 1er décembre, comme annoncé mercredi par le gouvernement vaudois.

Cette année, le "Black Friday" est forcément particulier, situation sanitaire oblige. Ce vendredi, à Lausanne, les rues ne sont pas noires de monde mais une forte affluence, comparable à un samedi, est quand même constatée.

Les clients profitent surtout d'acheter en plus grande quantité. De manière générale, le personnel des magasins constate une baisse d'engouement.

>> Le point dans le 12h30 :

Keystone - Jean-Christophe Bott

A Genève, les catholiques, les protestants et les juifs estiment être les laissés-pour-compte de la politique sanitaire du gouvernement cantonal. Privés de culte et d'autres activités présentielles depuis le 1er novembre, ils déplorent que l'exécutif ne leur donne aucune perspective de sortie de confinement, contrairement au secteur de la restauration, par exemple.

"Nous avons regretté qu'aucune mention n'ait été faite d'un horizon qui concernerait les communautés religieuses", écrivent vendredi l'Eglise catholique-chrétienne de Genève, l'Eglise catholique romaine de Genève, l'Eglise protestante de Genève et la Communauté juive libérale de Genève dans un communiqué commun.

Ce manque d'attention est d'autant plus regrettable, selon elles, en ces temps de l'Avent et à l'approche de Hanoukkah. "Noël a été réduit aux achats, aux repas de famille, aux vacances". Des lettres avaient pourtant été envoyées au Conseil d'Etat pour demander "une concertation".

Les représentants religieux soulignent l'importance, pendant cette crise sanitaire, de prendre soin aussi "de la santé spirituelle de la population". Une plus grande équité de traitement est demandée au gouvernement, ainsi qu'une "levée de l'interdiction ciblée" pour les cultes, messes et cérémonies religieuses.

Le Conseil suisse de la presse "blâme" vendredi le Blick pour avoir rendu une jeune femme reconnaissable au-delà de son entourage proche notamment à l'aide de photos. Cette personne infectée au Covid-19 et placée en isolement était quand même sortie faire la fête, avait relaté le journal suisse alémanique.

"Le Blick, en combinant des indications personnelles, un portrait-photo et une image de la maison où la jeune femme habite, a violé sa sphère privée", écrit le Conseil suisse de la presse dans un communiqué. Le cumul de ces informations permettait aux personnes extérieures à la famille et à l'environnement social et professionnel de la jeune femme de l'identifier.

"La rédaction a porté atteinte au code de déontologie des journalistes", estime le Conseil suisse de la presse. Et ce bien qu'un bandeau ait été apposé sur le portrait de la jeune femme dont le nom avait été modifié.

La Suisse compte vendredi 4312 nouveaux cas de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). 141 décès supplémentaires sont à déplorer et 209 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 27'266 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 15,81%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 57'958. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 670,44 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

Depuis le début de la pandémie, 318'290 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 2'679'348 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 4250 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 12'793.

Le pays dénombre par ailleurs 32'896 personnes en isolement et 38'305 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 299 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

>> Les cas de coronavirus diminuent à Zurich. Les explications dans le 12h30 :

Keystone - Alexandra Wey

Le Gouvernement jurassien vient en aide aux entreprises frappées par les conséquences du Covid. Il propose au Parlement de leur octroyer un crédit de 10 millions de francs.

Les entreprises jurassiennes dont les revenus ne couvrent plus les charges incompressibles en raison du Covid et celles qui veulent innover ou investir pour surmonter les difficultés financières dues à l'épidémie pourront prétendre à l'obtention d'un soutien. Ces mesures s'ajoutent au dispositif fédéral relatif aux cas de rigueur.

Lors de sa conférence de presse vendredi, le Gouvernement a dévoilé un calendrier pour alléger progressivement le dispositif cantonal de lutte contre la propagation du Covid-19..

Dès le 10 décembre, les restaurants et les musées pourront rouvrir. A partir du 17 décembre, les rassemblements privés de maximum dix personnes seront à nouveau autorisés.

Sur les plus de 130'000 crédits octroyés pour faire face à la pandémie de coronavirus, quelque 4600 sont jugés suspects. Ceux-ci portent sur un total de plus d'un milliard de francs. C'est ce qui ressort du dernier audit du Contrôle des finances, publié vendredi.

Les "prêts Covid" identifiés comme douteux par le Contrôle fédéral des finances (CFD) ont quintuplé depuis le dernier audit publié en septembre.

Au total, 133'000 cautionnements ont été examinés par le gendarme des finances. Plus de 4600 cas - représentant un total de 1,2 milliard de francs - ont été identifiés comme douteux et ont été transmis au Secrétariat d’Etat à l’économie pour examen.

>> Plus d'informations dans notre article : Les fraudes présumées aux "prêts Covid" ne cessent d'augmenter

Une personne sur cinq développe des troubles psychiques après avoir contracté le coronavirus, selon une étude parue dans la revue scientifique The Lancet.

Des chercheurs d'Oxford ont analysé les données de 70 millions de malades. Ils ont découvert que, comparé à d’autres affections comme la grippe par exemple, le risque de problème de santé mentale est multiplié par deux avec le coronavirus.

Les symptômes typiques liés à une infection au Covid-19 vont de l'angoisse à la dépression, surtout chez les personnes hospitalisées.

Aujourd’hui, on estime que 18% des patients guéris du Covid reçoivent dans les trois mois qui suivent l’infection un diagnostic pour troubles psychiatriques.

>> L'éclairage de La Matinale sur les séquelles psychiatriques du coronavirus :

Avec la fermeture des restaurants en Suisse romande, plusieurs citoyens n'ont pas hésité à se déplacer dans des cantons alémaniques pour se mettre à table. Une pratique qui ne plaît pas au conseiller d'Etat bernois Pierre Alain Schnegg.

"Tous les gens doivent prendre leurs responsabilités. Les cantons ont pris des mesures en fonction de leur situation épidémiologique. N'allez pas vous déplacer d'un canton à l'autre pour profiter de mesures plus légères, qui sont justifiées par rapport à la situation des autres cantons", appelle-t-il vendredi dans La Matinale.

"Toutes les fois que vous avez du monde qui se rencontre, vous augmentez le risque d'infection", insiste le ministre de la Santé. "Je trouve dommage que certains se soient permis d'aller faire de la publicité pour attirer des clients chez eux. Par contre, les restaurateurs ne peuvent pas faire la police et demander une carte d'identité à l'entrée de leurs établissements", ajoute Pierre Alain Schnegg.

Le membre de l'UDC rappelle qu'une période "dangereuse" approche, avec les fêtes de Noël et les vacances. "Si nous n'arrivons pas encore à diminuer le nombre d'infections, on va se retrouver en janvier dans une situation très difficile. Il y a des mesures qui doivent certainement encore être prises", estime-t-il.

>> L'interview de Pierre Alain Schnegg dans La Matinale :

Les malvoyants doivent faire face à de nombreux obstacles supplémentaires lorsqu’ils sortent de chez eux, en raison de la pandémie de Covid-19. Leurs repères sont complètement bouleversés.

Ils sont dans l’impossibilité de voir les marquages au sol, par exemple, ou de maintenir la distanciation sociale exigée avec autrui. Sans parler du risque de se heurter parfois à des parois de plexiglas ou à des rubans destinés à aiguiller les clients dans les magasins.

Ce sont autant de barrières qui les incitent à ne plus sortir, à n’effectuer leurs courses que sur internet et à se priver de toute relation sociale.

Aujourd’hui, cette communauté lance un appel: toutes les aides, petites ou grandes, sont les bienvenues pour prévenir l’isolement, voire la dépression, faute de contacts sociaux.

>> Le reportage de Florence Vuistiner dans le 19h30 :

Alors que l'épidémie impose d'éviter les attroupements et de respecter la distance physique entre individus, la proximité est parfois inévitable. C'est le cas dans les transports publics, notamment aux heures de pointe.

Si un certain nombre de voyageurs se disent en sécurité, d'autres ne cachent pas leur inquiétude au moment de monter dans un bus, un tram ou un métro.

>> Katja Schaer a recueilli les avis d'usagers lausannois pour l'émission Forum :

L'ouverture des pistes fait actuellement débat à travers l'Europe. La chancelière allemande Angela Merkel a invité mercredi les Allemands à ne pas partir à l'étranger durant les vacances de Noël, en particulier au ski. Le gouvernement fédéral va demander à l'Union européenne d'interdire jusqu'au 10 janvier les séjours de ski pour éviter la propagation du virus.

En France, le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi que les stations de ski pourront rouvrir durant la période des fêtes, mais les remontées mécaniques devront rester fermées.

>> Voir le sujet de Laurent Burkhalter dans le 19h30 :

En Suisse, cantons et Confédération souhaitent que les stations de ski soient ouvertes cet hiver, y compris durant les fêtes de fin d'année. Le ministre de la Santé Alain Berset exige cependant de "bons" plans de protection et une mise en oeuvre "parfaite" de ceux-ci. Actuellement, le port du masque est obligatoire sur les remontées mécaniques et dans les files d'attente.

>> Lire aussi : La Suisse sous pression européenne autour de l'ouverture des stations de ski

Alain Berset a indiqué être contact avec ces homologues de pays voisins pour discuter de ces différences. Interrogé dans le 19h30, le conseiller fédéral a avoué que "c'est un thème qui monte" dans les contacts qu'il a avec les pays voisins.

>> L'interview d'Alain Berset dans le 19h30 :

Lors de son intervention devant la presse à Berne, Alain Berset est revenu sur la question des vaccins.

"On peut s’attendre à ce que les premières doses soient disponibles, si tout va bien, vers fin janvier", a indiqué le conseiller fédéral fribourgeois. "Cela signifierait  que nous pourrions commencer à vacciner à ce moment-là, mais avec des volumes faibles. Il faut bien comprendre que c’est extrêmement compliqué du point de vue logistique. Les gros volumes, ça arrivera plus tard.

"Je crois pouvoir dire que nous sommes très tôt en comparaison internationale, avec l’Union européenne ou le Canada", a-t-il ajouté.

Mais "ces vaccins ne seront agréés qu'à condition de respecter toutes les exigences", a assuré le conseiller fédéral en rappelant qu'il n'y a pas de procédure d'homologation d'urgence prévue en Suisse.

"La vaccination ne sera pas obligatoire, j'insiste encore une fois là-dessus", a encore répété Alain Berset en précisant: "Nous sommes en discussion pour que la vaccination soit entièrement gratuite pour tout le monde".

L'emploi en Suisse a continué à se contracter durant l'été, alors que la deuxième vague de Covid-19 n'avait pas encore atteint le pays. Les perspectives sont "sombres", à en croire l'Office fédéral de la statistiques (OFS), dont le baromètre de l'emploi a reculé de 2,3% au troisième trimestre.

Entre juillet et septembre, le nombre de postes occupés s'est replié de 0,4% sur un an ou -21'000 unités à 5,14 millions, indique jeudi l'OFS. Le recul est particulièrement marqué dans le secteur secondaire (-1,0%), comme l'industrie manufacturière, très affectée par la crise. Dans les services, la baisse s'est révélée moindre, de -0,2%. L'hôtellerie et la restauration se trouvent également parmi les secteurs les plus touchés.

Des tassements partout

Le Tessin présente une érosion de 1,5%, la plus forte au troisième trimestre, selon l'OFS. Tous les cantons ont subi un tassement, à l'exception de Zurich (+0,8%). Au niveau du secondaire, la Suisse romande a bénéficié d'une progression de 3,9%.

L'offre en places vacantes a plongé de 15,1% à 11'900 postes, avec une contraction aussi bien dans le secondaire (-12,5%) que le tertiaire (-15,8%). Le taux de places vacantes a atteint 1,3% en Suisse, respectivement 1,5% et 1,2% pour le secondaire et le tertiaire.

Parmi les entreprises sondées par l'OFS, un nombre croissant prévoit de maintenir les effectifs (73,3% de l'ensemble contre 72% auparavant) et de réduire l'emploi (6,8% contre 4,3%). L'indicateur de l'emploi s'est fixé à 1,01 et reste sous le seuil de 1,0 pour l'industrie manufacturière, le domaine "transport et entreposage" ainsi que pour l'hôtellerie et la restauration.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Keystone - Laurent Gillieron

La Suisse compte jeudi 4509 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Septante-neuf décès supplémentaires sont à déplorer et 198 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 28'740 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 15,69%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 59'632. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 689,8 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

Baisse des infections

Du 16 au 22 novembre, 30'142 nouvelles infections liées au coronavirus ont été enregistrées en Suisse et au Liechtenstein, contre 39'695 la semaine précédente, peut-on lire dans le rapport hebdomadaire de l'OFSP. Le nombre de cas a ainsi diminué de près d'un quart (24,1%) par rapport à la semaine précédente.

Pour la semaine 47, l'OFSP signale pour l'heure 528 décès liés au Covid-19 confirmés en laboratoire. 575 décès avaient été signalés la semaine précédente.

Davantage de patients aux soins intensifs

Pendant cette même semaine, 926 hospitalisations ont été enregistrées. Là aussi, leur nombre a diminué par rapport à la semaine précédente. En revanche, davantage de patients se sont retrouvés en soins intensifs (528), 7% de plus que la semaine 46.

Du côté des tests, 157'615 ont été effectués, 12% de moins que la semaine précédente. Par rapport à l'ensemble de la Suisse, la proportion de tests positifs était de 20,8 % contre 24,1% sept jours plus tôt. La proportion de tests positifs dans les cantons oscille entre 15,6 et 28,3%.

Le Conseil fédéral part du principe que les vaccinations pourront commencer au début de l'année 2021. "Nous sommes en discussion pour que la vaccination soit gratuite pour tout le monde", a précisé Alain Berset.

Dans l'hypothèse où la Suisse serait le seul pays à ouvrir ses domaines skiables, le Conseil fédéral craint des tensions avec ses voisins sur le plan du transfert des populations. Il en discutera ces prochains jours avec les cantons.

>> Retour sur la journée de mardi : Alain Berset espère les premières vaccinations en Suisse fin janvier 2021

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