Le suivi de la situation le 29 octobre.
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Le port du masque à l'intérieur efficace contre les aérosols, selon la task force

- Le port de masques devrait être considéré à l'intérieur, même si une distance minimale de 1,5 mètre est respectée, notamment dans les pièces mal ventilées, recommande dans un document publié jeudi, la task force scientifique Covid-19. Le virus peut être transmis via des particules en suspension dans l'air.

- Le CHUV à Lausanne suspend toutes les visites aux patients hospitalisés dès ce jeudi en raison de la deuxième vague de coronavirus. Dans le cas de situations particulières, certaines exceptions peuvent être envisagées au cas par cas.

- L'Office fédéral de la santé publique a annoncé jeudi 9386 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. Un total de 31 décès supplémentaires sont à déplorer et 287 malades ont été hospitalisés. Le taux de positivité s'élève à 26,6%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 71'803. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 836,6 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

- Le Conseil fédéral a adopté mercredi de nouvelles mesures valables dans tout le pays pour contrer la propagation rapide du coronavirus. Discothèques et boîtes de nuit sont fermées, bars et les restaurants devront fermer leurs portes à 23h. Toutes les manifestations de plus de 50 personnes et toutes les activités sportives et culturelles non professionnelles de plus de 15 personnes sont interdites.

- L'OFSP recommande toujours de conserver une distance de 1,5 mètre avec les personnes qui ne sont pas du même ménage, de porter un masque dans le cas où cette distance ne peut être maintenue et de respecter les règles d'hygiène.

Suivi assuré par RTSinfo

22h15

Le Grand Conseil genevois vient en aide aux petits patrons

Le Grand Conseil genevois vient en aide aux petits patrons touchés par la crise due au Covid-19. A une large majorité, il a voté jeudi soir en urgence un projet de loi sur une aide financière extraordinaire de l'Etat destinée aux cadres avec fonction dirigeante.

Estimée à 5 millions de francs, l'enveloppe doit permettre de combler une lacune. Les petits patrons salariés de leur entreprise n'ont eu droit à aucune aide, a indiqué le PDC Sébastien Desfayes. "Cette aide constitue un investissement pour l'emploi", a-t-il plaidé.

Un avis partagé par l'ensemble des partis, qui ont souligné le rôle des petits patrons - restaurateurs, garagistes, imprimeurs - dans le tissu économique genevois. Ensemble à Gauche a refusé ce texte, demandant des mesures économiques coordonnées pour défendre l'ensemble des gens qui en ont besoin, comme l'a relevé Pablo Cruchon.

Cette aide extraordinaire complète le soutien d'un mois, adopté en mai par le Grand Conseil, aux petits patrons qui ont mis leur personnel à l'abri du chômage. Selon le conseiller d'Etat Pierre Maudet, 3,3 millions de francs ont été versés dans ce cadre. "Les petits patrons sont peu enclins à solliciter de l'aide", a-t-il noté.

07h30

Le port du masque à l'intérieur efficace contre les aérosols, selon la task force

Le port de masques devrait être considéré à l'intérieur, même si une distance minimale de 1,5 mètre est respectée, notamment dans les pièces mal ventilées, recommande dans un document publié jeudi, la task force scientifique Covid-19. Le virus peut être transmis via des particules en suspension dans l'air.

Avec la saison plus froide et des activités plus fréquentes à l'intérieur, l'importance de la transmission du coronavirus par aérosols pourrait augmenter, prévient la task force scientifique Covid-19 dans sa dernière note. Les aérosols, des particules en suspension plus petites que des gouttelettes, peuvent rester dans l'air pendant un certain temps.

On ne sait pas encore très bien quelle est l'importance réelle des aérosols dans la transmission du Covid-19, mais selon le groupe d'experts, il a été démontré que les aérosols jouent un rôle important dans les événements de superpropagation du virus dans des environnements mal ventilés en intérieur et notamment lorsque les gens effectuent des activités qui émettent beaucoup d'aérosols, comme parler, chanter, crier ou faire de l'exercice physique.

Le masque reste une méthode de protection efficace contre ces aérosols. Les experts conseillent par ailleurs d'assurer une ventilation adéquate, d'éviter les pièces surpeuplées, de ne passer que de courtes périodes dans des lieux mal ventilés et, si possible, d'éviter les activités à fortes émissions d'aérosols. Dans de nombreux cas, ouvrir brièvement les fenêtres à intervalles réguliers est la forme de ventilation la plus simple, précisent les experts.

21h00

Questions/réponses sur la crise sanitaire

Un jour après les nouvelles mesures décidées par le Conseil fédéral, Virginie Masserey, cheffe du contrôle de l’infection à l’OFSP, Laurent Kurth, conseiller d’Etat neuchâtelois en charge de la Santé, et Silvia Stringhini, cheffe de l’unité d’épidémiologie populationnelle aux HUG, répondent aux questions des internautes sur notre Facebook Live (démarrage à la 45e seconde).

07h15

Immersion en Valais

Le Valais, un laboratoire pour tester l'efficacité des mesures contre le Covid? Les règles imposées mercredi par le Conseil fédéral y sont déjà en vigueur depuis une semaine. Le canton va même plus loin avec notamment la fermeture des centres de loisirs, des piscines et des fitness. Le Valais pourrait ainsi être le premier canton dont les résultats seront visibles.

>> Le reportage du 19h30 :

Les mesures décrétées mercredi par le Conseil fédéral sont déjà en vigueur en Valais. Le canton est observé de près
Les mesures décrétées mercredi par le Conseil fédéral sont déjà en vigueur en Valais. Le canton est observé de près / 19h30 / 2 min. / le 29 octobre 2020

07h00

Amendes en cas de non-respect des mesures

Les nouvelles mesures instaurées par la Confédération doivent être respectées: des sanctions pourraient tomber dans le cas contraire.

La loi sur les épidémies fait foi en la matière. En théorie, le fédéralisme implique que les cantons soient souverains dans l’application de mesures coercitives ou financières.

Mais aujourd'hui, une volonté d’harmonisation et de cohérence est de mise. La conférence des procureurs de Suisse est actuellement en train de rédiger une liste d’infractions assortie de contraventions.

Selon ces recommandations, le non-respect du port du masque pourrait par exemple coûter 250 francs au contrevenant. Si une réunion familiale dépasse la limite des 10 personnes, 2000 francs d'amende seront prévus.

>> Les explications dans le 19h30 :

Delphine Gianora explique comment des sanctions pourraient être appliquées en cas de non respect des nouvelles mesures
Delphine Gianora explique comment des sanctions pourraient être appliquées en cas de non respect des nouvelles mesures / 19h30 / 1 min. / le 29 octobre 2020

06h45

Le directeur du CHUV s'explique

Les visites aux patients hospitalisés sont désormais suspendues au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Selon son directeur, des exceptions subsistent toutefois.

"C'est une mesure difficile, et nous en sommes conscients. Il y a des exceptions: quand un patient est en fin de vie, aux soins palliatifs, pour les très longs séjours, ou pour les événements heureux, comme une naissance. Chaque chef de service peut décider", explique Philippe Eckert dans l'émission Forum.

Le patron de l'hôpital vaudois indique qu'un concept de sécurité aurait été difficile à mettre en place. "Nous avons 850 patients au CHUV, vous imaginez le nombre de visites que ça fait, même si on les limite."

A l'heure actuelle, le site de Lausanne compte 130 patients atteints du Covid-19, dont 23 aux soins intensifs. "Nous avons aussi 700 patients non-Covid, qui sont des personnes vulnérables. Nous souhaitons leur assurer la meilleure protection possible. C'est une mesure de précaution", assure Philippe Eckert.

>> L'interview de Philippe Eckert dans Forum :

Les visites aux patients hospitalisés désormais suspendues au CHUV: interview de Philippe Eckert
Les visites aux patients hospitalisés désormais suspendues au CHUV: interview de Philippe Eckert / Forum / 3 min. / le 29 octobre 2020

17h30

Le canton de Berne appelle à éviter le porte-à-porte à Halloween

Le canton de Berne appelle les enfants à ne pas faire du porte-à-porte pour demander des friandises à l'occasion d'Halloween en raison de la situation sanitaire. Il déconseille aussi vivement aux adultes et aux adolescents de se réunir dans la rue.

"La propagation du coronavirus ne peut être endiguée qu'avec le concours de toute la population", a rappelé jeudi la Direction de la santé, des affaires sociales et de l'intégration du canton de Berne. Vu la situation actuelle, elle recommande d'éviter de se déplacer en groupes en dehors de son environnement social habituel.

Les réunions privées de plus de 10 personnes ainsi que les réunions publiques de plus de 15 personnes sont interdites.

17h00

Neuchâtel lance un appel aux soignants

Pour faire face à la pénurie du personnel de soins, le canton de Neuchâtel relance la plateforme en ligne "bourse à l’emploi - santé", ouverte en mars. L’ensemble des personnes formées au domaine des soins, en activité ou non, est invité à se mobiliser.

"Cette bourse à l’emploi permet aux professionnels du domaine de la santé d’indiquer leurs disponibilités et d’offrir ainsi leurs compétences aux institutions concernées. À ces dernières ensuite de les mobiliser en fonction de leurs besoins", a indiqué jeudi la Chancellerie d'Etat dans un communiqué.

Pour permettre au système neuchâtelois d’absorber l’augmentation importante du nombre de patients et l’absentéisme de son personnel touché (directement et indirectement) par le virus, "il est nécessaire de mobiliser tous les professionnels de santé disponibles", peut-on lire dans le communiqué. Le Service de la santé publique a déjà envoyé un accès direct et individuel aux quelque 1300 professionnels inscrits sur la plateforme.

Cet appel s’adresse à tous les professionnels de la santé (physiothérapeutes, ostéopathes, etc.) et pas uniquement aux médecins ou infirmiers.

16h45

Maintien des terrasses cet hiver à Porrentruy

Les restaurateurs de Porrentruy (JU) pourront continuer à exploiter leurs terrasses cet hiver. La municipalité espère que cette mesure soulagera les professionnels de la restauration qui traversent une période difficile en raison des mesures sanitaires liées à la lutte contre le Covid-19.

Le Conseil municipal a annoncé jeudi qu'il avait décidé de prolonger exceptionnellement l'exploitation des terrasses des établissements publics du 1er novembre au 28 février de 08h00 à 22h00. Mercredi, plusieurs dizaines de restaurateurs jurassiens avaient manifesté à Delémont leur colère et leur inquiétude après l'instauration de la fermeture des bars et des restaurants à 22h00.

16h30

Fermeture des écoles néfaste pour les élèves

La fermeture des écoles ce printemps durant le semi-confinement a eu des effets néfastes principalement sur les élèves du primaire, selon une étude zurichoise. Les progrès ont été nettement moindres et les inégalités accentuées.

Si les chercheurs n'ont constaté aucun effet notable au niveau secondaire, les progrès des élèves du primaire étaient diminués de moitié. Pire, des différences nettes dans la vitesse d'apprentissage et une forte hétérogénéité ont été relevées, selon ces travaux publiés dans la revue International Journal of Psychology.

>> Plus d'informations dans notre article : Le semi-confinement a accentué les inégalités à l'école, selon une étude

16h15

Le Tessin renforce ses ressources dans les soins intensifs

Davantage de respirateurs et de personnel spécialisé dans les unités de soins intensifs: le Département tessinois de la santé et des affaires sociales a annoncé jeudi qu'il allait augmenter les capacités des hôpitaux en réponse à la deuxième vague de coronavirus.

Au Tessin, 30 personnes supplémentaires spécialisées dans les unités de soins intensifs seront disponibles, a indiqué Raffaele De Rosa, chef du département de la santé et des affaires sociales jeudi devant les médias. Les hôpitaux tessinois auront également accès à 52 appareils de respiration artificielle supplémentaires.

Raffaele De Rosa a toutefois averti que "l'augmentation infinie" des ressources est une illusion. "La courbe exponentielle des infections augmente beaucoup plus vite que le renforcement possible des hôpitaux", a-t-il déclaré. Avant de souligner que c'est la raison pour laquelle la responsabilité individuelle reste au cœur de la stratégie actuelle du Conseil fédéral.

16h00

Masque obligatoire au cycle à Genève

Emboîtant le pas aux autres cantons romands, Genève a décidé jeudi de rendre le port du masque obligatoire au cycle d'orientation. Une mesure valable aussi bien pour les élèves que pour les adultes qui travaillent dans ces établissements.

La mesure entre en vigueur dès lundi, a indiqué la présidente du Conseil d'Etat genevois Anne Emery-Torracinta. Une boîte de 50 masques sera fournie à chaque élève.

Genève a également apporté des petits ajustements aux mesures sanitaires cantonales qui avaient été prises afin de s'adapter aux nouvelles règles édictées par la Confédération. Ainsi, seules 4 personnes pourront s'asseoir à une même table, au lieu de 5.

La jauge pour les manifestations publiques est abaissée à 50 personnes. Le port des masques dans les zones animées devient aussi obligatoire. Il s'agit par exemple d'un samedi dans les rues commerçantes du centre-ville, a fait savoir le conseiller d'Etat Mauro Poggia.

15h45

L'Orchestre de Chambre de Lausanne annule ses concerts

L'Orchestre de Chambre de Lausanne (OCL) annule tous ses concerts pour le public jusqu'au 31 décembre prochain, a-t-il annoncé jeudi. Cette décision fait suite aux annonces du Conseil fédéral imposant une jauge maximale de 50 personnes pour les manifestations.

"La Salle Métropole à Lausanne jouit d'une capacité d'environ 1000 personnes pour nos concerts. En septembre, nous l'avions abaissée à 900 et divisée en secteurs de 300 personnes. Un abaissement à 50 personnes constituerait une réduction drastique et problématique en termes de réalisation et d'organisation puisqu'il impliquerait, notamment, de devoir 'choisir' parmi les spectateurs qui possèdent déjà des billets", expliquent les responsables de l'OCL.

Tous les détenteurs de places pour les concerts jusqu'au 31 décembre 2020 seront remboursés. L'administration de l'OCL réfléchit activement à des solutions qui permettraient aux musiciens de continuer à jouer et de conserver le lien avec le public durant ces deux prochains mois.

15h15

"Couvre-feu" pour les restaurants: le terme était inadéquat

Une certaine confusion a régné mercredi soir après la décision du Conseil fédéral de contraindre les bars et les restaurants à garder porte close entre 23h et 6h du matin. Sur la nouvelle affiche de la Confédération présentant, sur fond rouge, les nouvelles mesures de lutte contre le Covid-19, la mention "couvre-feu de 23h à 6h" a été mal interprétée par certains, dans un contexte où plusieurs pays ont effectivement adopté un couvre-feu destiné à l'ensemble de la population.

La portion de l'affiche en question telle qu'elle se présentait mercredi [Confédération suisse]
La portion de l'affiche en question telle qu'elle se présentait mercredi [Confédération suisse]

Le terme était inadéquat, a constaté la Confédération, qui a modifié l'affiche en remplaçant cette mention par "Fermeture de 23h à 6h". Il s'agit d'une erreur de traduction à partir de l'allemand "Sperrstunde", a ajouté le porte-parole du Conseil fédéral André Simonazzi sur Twitter.

15h10

Le retour d'un événement pénible soumet notre moral à rude épreuve

"On n’en peut plus de ce Covid", ou encore "On en a marre": ces phrases sont probablement celles que l'on entend le plus en ce moment lorsqu'on évoque l'épidémie en cours. Sa deuxième vague pèse sur le moral de nombreuses personnes, au point d'avoir des effets concrets sur le psychisme et les liens sociaux.

"Il est toujours difficile de voir revenir une épreuve qu'on pensait ne vivre qu'une seule fois", a expliqué l'enseignant et chercheur en psychologie sociale à l’Université de Fribourg Pascal Wagner Egger dans le 12h30 de la RTS. "C'est comme un boxeur qui pensait n'avoir qu'un seul round à boxer et doit finalement retourner sur le ring, encore groggy".

"Mais en même temps, on a quand même accumulé un certain nombre de connaissances et de ressources après la première vague. Psychologiquement, plus une expérience se répète, plus on arrive à y faire face", rassure le spécialiste.

"Il faut que les êtres humains acceptent cette part d'incertitude"

Les mesures plus nuancées adoptées par le Conseil fédéral mercredi sont vues par certains comme trop floues pour être assimilées par la population. "C'est vrai que les règles les plus claires sont plus faciles psychologiquement. Mais elles paraissent aussi à certains trop liberticides. Il faut trouver un compromis entre des mesures fortes et quelque chose qui respecte les sentiments des gens", estime Pascal Wagner Egger.

Si le sentiment de "ras-le-bol" n'existe pas en tant que tel en psychologie, il y a un phénomène qui s'en rapproche: la réactance. "Quand on restreint vos libertés, il y a une volonté de vouloir les récupérer. Si on vous impose quelque chose une fois, ça passe, mais ça devient de plus en plus difficile à supporter la deuxième ou la troisième fois".

Face à l'incertitude quant à la durée de la crise, le Conseil fédéral n'a pas, cette fois-ci, donné de limite temporelle aux mesures adoptées mercredi. Un manque de perspectives susceptible de démobiliser encore davantage la population? "Les êtres humains n'aiment pas l'incertitude et lui préfèrent des croyances, mêmes fausses. On a de la peine à gérer ça. Mais c'est aussi un exercice. Il faut vivre avec, parvenir à accepter cette part d'incertitude", aiguillonne le chercheur en psychologie.

>> Ecouter son interview dans le 12h30 de la RTS :

Pascal Wagner-Egger. [Unine/Facebook]Unine/Facebook
L'invité du 12h30 - Pascal Wagner-Egger, chercheur en psychologie sociale / L'invité du 12h30 / 8 min. / le 29 octobre 2020

15h05

Premières répercussions sur la culture

Les dernières mesures annoncées par le Conseil fédéral ont eu raison des éditions du Festival Jazz Onze+ à Lausanne et du Geneva International Film Festival (GIFF). La limite des 50 personnes devrait entraîner un important cortège d'annulations ou de reports.

Du Fri-son à la Case à Chocs en passant par Le Romandie, les annonces d'annulation ou de reports de concerts se succèdent pour les salles romandes. Les Docks ont même indiqué mercredi soir une fermeture complète jusqu'à nouvel avis.

Du côté des salles de spectacles, certains théâtres, en particulier ceux de faible capacité, arrivent à maintenir, en tenant compte des nouvelles mesures, des productions en cours ou qui doivent débuter dans les jours à venir.

Quant aux salles plus grandes, certaines ont préféré annuler ou reporter estimant que cela n'avait aucun sens de jouer devant si peu de spectateurs.

>> Pour en savoir plus : Premières répercussions des nouvelles mesures sanitaires sur la culture

14h45

Le championnat de Swiss Volley se poursuit sans spectateurs

Le comité du championnat de Swiss Volley s'est réuni après la décision du Conseil fédéral du 28 octobre et a décidé de poursuivre le championnat de la LNA féminine et masculine.

Les entraînements et les compétitions sont toujours autorisées dans la ligue supérieure, mais se dérouleront partout sans spectateurs.

Les clubs de LNA s'engagent également à respecter et à mettre en œuvre de manière cohérente les concepts de protection pour les entraînements et les matchs. Swiss Volley adaptera les concepts de protection pour les équipes de LNA en fonction des nouvelles directives et les publiera à la fin de la semaine.

14h15

Incertitudes dans la population sur la nécessité du port du masque à l'extérieur

Dorénavant, dans l'espace public à l'extérieur, comme sur les marchés qui sont des lieux d'affluence, on porte son panier mais aussi le masque. Comme partout, d'ailleurs, là où les 1,5 mètres ne peuvent être respectés, comme le veut le Conseil fédéral.

Une mesure trop floue pour certains. "Cela veut dire quoi 1,5 mètres exactement?", s'interroge une cliente du marché lausannois. "Je pense que du moment que c'est flou, il faut le porter tout le temps", réplique une autre.

>> Voir le sujet au marché de Lausanne, du 12h45 :

En Suisse, masque obligatoire dans la rue si la distance ne peut pas être respectée
En Suisse, masque obligatoire dans la rue si la distance ne peut pas être respectée / 12h45 / 1 min. / le 29 octobre 2020

>> Qu'en est-il dans les Rues-Basses de Genève, écouter le reportage du 12h30 :

Le masque est devenu obligatoire dans les lieux fréquentés. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
Incertitudes dans la population sur la nécessité du port du masque à l'extérieur, reportage à Genève / Le 12h30 / 1 min. / le 29 octobre 2020

14h00

Le CHUV suspend toutes les visites aux patients hospitalisés

Le CHUV à Lausanne suspend toutes les visites aux patients hospitalisés dès ce jeudi en raison de la deuxième vague de coronavirus, a-t-il indiqué sur son site. Dans le cas de situations particulières, certaines exceptions peuvent être envisagées au cas par cas, précise-t-il. L'objectif étant de protéger au mieux les patients ainsi que les collaborateurs, ajoute la direction de l'établissement.

A partir de ce même jour, le CHUV réduit aussi son activité programmée dans le but de traiter l'afflux de patients atteints du Covid-19. Toutes les interventions chirurgicales et médicales non urgentes, les hospitalisations et les consultations ambulatoires dont le report n'influe pas sur la santé des patients sont reportées.

Le canton de Vaud comptait mardi matin 34 patients Covid aux soins intensifs. Les hospitalisations s'accélèrent et les évaluations actuelles tablent sur 80 patients aux soins intensifs à la fin de la semaine, avec un potentiel doublement à la fin de la semaine prochaine, selon le Département de la santé et de l'action sociale (DSAS).

13h15

Les voyagistes attendent de pied ferme les aides promises par Berne

Les voyagistes, forains, ou acteurs du tourisme souffrent eux aussi des restrictions imposées par le Conseil fédéral.

Si le Parlement a accepté en septembre un mécanisme pour leur venir en aide, ils n'ont toujours pas reçu un centime.

Mais l'ordonnance d'application n’est pas attendue avant le 1er janvier, comme l'a dit le ministre de l’économie, Guy Parmelin, indiquant qu’une consultation accélérée débutera la semaine prochaine avec les partenaires sociaux et les cantons.

Au final, ce sont les cantons et Confédération qui devraient venir en aide à ces acteurs, à part égal. De l'argent versé à fond perdu.

Le temps presse pour les voyagistes

Mais le temps presse, notamment pour les voyagistes, soit près 8000 emplois dans le pays. Si pour l'heure, ils ne peuvent pas être mis aux poursuites par des clients ou fournisseurs, cela ne sera plus le cas dès le 1er janvier prochain, comme le souligne Stéphane Jayet, vice-président de la fédération suisse du voyage.

"Si une décision tombe au 1 janvier, et qu’il faut encore un, deux ou trois mois aux cantons pour prendre une décision quant aux aides à transmettre, on sera dans une situation difficile", déplore-t-il.

Une bonne nouvelle, quand même, dans le secteur du voyage. Le nombre des pays au retour desquels il faut observer une quarantaine a été drastiquement réduit. "Oui c’est bien, mais Berset n’incite quand même pas les Suisses à voyager", souligne le vice-président de la fédération suisse du voyage, révélant que, selon lui, 15% des emplois dans le secteur ont déjà disparu.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

La pandémie laisse les petits voyagistes sans armes ni bagages. [Keytsone - Alessandro della Bella]Keytsone - Alessandro della Bella
La situation s'assombrit de plus en plus pour les voyagistes / Le 12h30 / 1 min. / le 29 octobre 2020

12h55

Vers un coup de pouce sur les loyers commerciaux

Les commerçants en difficulté à cause de la crise du coronavirus devraient bénéficier d'une réduction de loyer. Contre l'avis du Conseil fédéral, le National a accepté par 91 voix contre 89 et 4 abstentions d'entrer en matière sur le projet de loi en ce sens.

"Pour beaucoup de locataires, minuit a déjà sonné", a plaidé Christian Dandrès (PS/GE), en soulignant la "détresse" de nombreux commerçants. S'ils ne reçoivent pas un coup de pouce, une "vague de faillites" est à craindre, a renchéri Baptiste Hurni (PS/NE).

Les loyers commerciaux ont fait l'objet ces derniers mois de discussions intenses. Le Conseil fédéral a toujours défendu une approche non interventionniste. Il aurait préféré des accords à l'amiable entre bailleurs et locataires, avec le soutien des cantons, a rappelé le ministre de l'économie Guy Parmelin.

Ce projet est une loi fédérale urgente de durée limitée. Il prévoit que les locataires et les paysans ne paieront que 40% de leur loyer durant la durée de fermeture de leur établissement ou installation à cause des mesures de lutte contre le coronavirus décrétées en mars par la Confédération. Le reste sera à la charge des bailleurs.

La mesure ne vaut que pour les loyers ou fermages inférieurs à 20'000 francs par mois. Si le loyer mensuel se situe entre 15'000 et 20'000 francs, chaque partie au contrat peut renoncer par écrit à l’application du règlement proposé. Pour les établissements de santé ayant dû restreindre leur activité, ce règlement s’applique pour une durée maximale de deux mois.

>> Les enjeux de ce vote dans le 12h30 :

Le Conseil national débat de la loi sur les loyers commerciaux. [Keystone - Alexandra Wey]Keystone - Alexandra Wey
Débat sur le projet de loi Covid-19 sur les loyers commerciaux au Conseil national / Le 12h30 / 2 min. / le 29 octobre 2020

12h40

Fribourg suspend les interventions chirurgicales non urgentes

Le canton de Fribourg suspend à son tour les interventions chirurgicales non urgentes ou dont le report n'entraînerait par d'effets dommageables pour la santé du patient, a fait savoir le Conseil d'Etat devant la presse. Il a aussi annoncé un renforcement de la collaboration entre les établissements hospitaliers publics et privés.

L'Hôpital cantonal va coopérer avec l'hôpital Daler et la clinique générale Sainte-Anne. A partir de mardi, une partie de l'activité chirurgicale non lourde, c'est-à-dire ne nécessitant pas de soins intensifs, sera effectuée dans ces deux cliniques privées par les médecins de l'HFR mais avec le personnel opératoire des cliniques.

Cette collaboration doit permettre d'assurer la prise en charge des patients Covid tout en maintenant la capacité opératoire du canton. Et cela permettra d'augmenter la capacité en lits dans les soins intensifs, a expliqué la conseillère d'Etat Anne-Claude Demierre devant la presse.

"La situation est critique", a déclaré la directrice cantonale de la Santé en décrivant la situation de l'Hôpital fribourgeois. On y dénombre actuellement 120 patients Covid hospitalisés, dont 16 sont aux soins intensifs et 10 sont actuellement ventilés.

Anne-Claude Demierre encore précisé que les prochaines semaines allaient être extrêmement tendues et que le personnel hospitalier est parti pour effectuer un marathon.

>> Les précisions du 12h30 :

L'HFR est à l'aube de la plus grande transformation de son histoire. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
Le canton de Fribourg suspend les interventions chirurgicales non urgentes / Le 12h30 / 1 min. / le 29 octobre 2020

12h30

Une reprise lente mais incertaine pour le trafic ferroviaire

Le trafic ferroviaire de voyageurs se remet lentement des mesures prises au printemps en raison du coronavirus. Au troisième trimestre, la demande reste encore inférieure de 30% à celle de l'année dernière. Elle est par contre presque revenue au niveau de celle de 2019 concernant le trafic marchandises.

Entre juillet et septembre, 3,82 milliards de personnes-kilomètres ont été réalisés, soit près du double du total d'avril à juin, a indiqué le Service d'information pour les transports publics (LITRA). Mais cela ne totalise que 70% du nombre de passagers de la même période à l'été 2019.

Quant au trafic marchandises, 2,8 milliards de tonnes-kilomètres nettes ont été réalisés entre juillet et septembre, ce qui représente une baisse de 4,4% en glissement annuel. LITRA souligne cependant que le trimestre estival est en général celui qui comptabilise le moins de marchandises transportées.

L'explosion actuelle du nombre de cas de coronavirus et le renforcement des mesures de protection, comme la recommandation du télétravail, ne présagent rien de bon, écrit LITRA. Les transports publics n'excluent pas un nouveau recul de la demande. La semaine dernière par exemple, la fréquentation des CFF a représenté 60% de celle de la même semaine en 2019 dans le trafic longues distances et 70% dans le trafic régional.

12h15

9386 nouveaux cas et 31 décès en 24 heures

La Suisse compte 9386 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, a annoncé l'Office fédéral de la santé publique. Un total de 31 décès supplémentaires sont à déplorer et 287 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 35'230 tests conventionnels ont été transmis et le taux de positivité s'élève à 26,64%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 71'803. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 836,6 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

Depuis le début de la pandémie, 145'044 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 1'895'175 tests effectués. Le total des décès s'élève à 1985 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 6700.

Le pays dénombre par ailleurs 31'334 personnes en isolement et 24'948 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 13'594 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

11h55

Le directeur du Renseignement testé positif

Le directeur du Service de renseignement de la Confédération Jean-Philippe Gaudin a été testé positif au Covid-19 et il est en isolement, a annoncé la Confédération dans un communiqué.

Jean-Philippe Gaudin ne présente pour l'instant aucun symptôme, se sent bien et conduit les affaires depuis son domicile.

11h45

Pas de course de la St-Sylvestre cette année à Zurich

La Course de la St-Sylvestre n'aura pas lieu cette année à Zurich en raison de la pandémie du coronavirus. La compétition qui devait réunir plus de 3000 participants était agendée entre les 11 et 13 décembre.

11h30

La présidente du National lance un appel citoyen

En ouverture de la session spéciale de jeudi et vendredi, la présidente du Conseil national Isabelle Moret a lancé un appel citoyen pour lutter contre la deuxième vague. Ce n'est qu'en retrouvant la solidarité confédérale que nous pourrons en venir à bout.

"Passer les fêtes de Noël en famille, permettre une belle saison de ski à nos régions de montagne, aider nos jeunes à étudier dans de bonnes conditions ou à trouver une place d'apprentissage ou du travail, maintenir nos emplois: c'est maintenant que cela se joue", a déclaré l'élue vaudoise.

Isabelle Moret a répété les règles simples permettant de casser cette deuxième vague, à savoir se désinfecter les mains partout où on se trouve, respecter la distance physique de 1,5 mètre autour de soi et porter correctement le masque.

11h15

Le Salon des métiers et de la formation de Lausanne annulé

La 11e édition du Salon des métiers et de la formation à Lausanne est annulée en raison des décisions du Conseil fédéral, ont annoncé jeudi les organisateurs. Elle devait avoir lieu à Beaulieu du 24 au 29 novembre prochain.

Les partenaires du salon se sont déjà entendus pour que l'édition 2020 du salon soit remplacée par de nouvelles mesures de promotion de la formation professionnelle. Le concept est en cours d'élaboration et sera communiqué avant les vacances de Noël.

Si la situation sanitaire le permet, la prochaine édition de la manifestation aura lieu du 16 au 21 novembre 2021.

11h00

Covid oblige, les augmentations de salaires seront limitées l'an prochain

Selon un sondage réalisé par la plateforme d'emploi Jobcloud, 55% des sociétés suisses ne prévoient pas de hausse de salaire l'année prochaine, 36% planifient des relèvements au cas par cas et seulement 9% une progression généralisée, a précisé le site internet qui a interrogé plus de 600 employeurs dans le pays.

Le sondage montre que ce sont les sociétés de taille moyenne en Suisse alémanique et les petites entreprises en Romandie qui sont les plus enclines à octroyer des gratifications supplémentaires à leurs salariés. Dans le cas d'une hausse de salaires, celle-ci devrait évoluer autour de 1%.

A noter que certaines branches devraient cependant tirer leur épingle du jeu à l'instar de l'énergie, des banques et de l'informatique.

Pour les économistes d'UBS, le constat est le même, même s'ils sont un peu plus réservés sur le relèvement des salaires, ne tablant que sur des augmentations de 0,3% en moyenne, la plus faible évolution depuis 1999. En considérant une inflation de 0,2% l'année prochaine, la hausse réelle des salaires n'atteindra que 0,1%, notent-ils dans un communiqué.

10h45

Les virus ont une vie sociale

Que veut dire "vie sociale" pour un virus, dans la mesure où la question métaphysique de savoir s'il est vivant ou non n'est pas tranchée?

Les virus semblent pourtant avoir, en quelque sorte, des interactions sociales, s'envoyant parfois des messages pour savoir quand passer à l'attaque ou, au contraire, rester discret.

>> Les précisions dans la chronique scientifique de La Matinale :

La chronique scientifique (vidéo) - La vie sociale des virus
La chronique scientifique (vidéo) - La vie sociale des virus / La Matinale / 3 min. / le 29 octobre 2020

10h20

Le Geneva International Film Festival annulé

Le GIFF, Geneva International Film Festival, est annulé à la suite des mesures annoncées par le Conseil fédéral, ont annoncé ses organisateurs. Plus de 130 oeuvres étaient programmées.

Le festival devait avoir lieu du 6 au 15 novembre 2020 en présence de nombreuses personnalités, dont Mads Mikkelsen, Carice van Houten, Sara Forestier, Abel Ferrara, Woodkid et André Dussollier.

Le rendez-vous professionnel de la manifestation, le Geneva Digital Market, aura lieu en ligne, comme prévu initialement.

09h45

GastroSuisse juge les mesures peu cohérentes

Casimir Platzer, président de GastroSuisse, appelait en début de semaine à des mesures proportionnées. Mais après les annonces du Conseil fédéral, il reste sceptique, continuant à brandir le spectre de 100'000 emplois menacés dans la restauration.

"On comprend qu'on doit prendre des mesures supplémentaires, mais on n'est pas convaincus que les mesures soient prises aux bons endroits", explique-t-il au micro de La Matinale. Pour lui, les restaurants ont en effet des concepts de protection qui fonctionnent bien. "Le risque y est très faible", souligne-t-il.

Le président de GastroSuisse émet notamment des réserves quant à l'heure de fermeture des bars. "23 heures est acceptable pour les restaurants où l'on mange. Mais pour les bars, ça équivaut pratiquement à une fermeture par les autorités."

De même pour la limitation de quatre personnes à table. "C'est pas cohérent alors que les gens peuvent se rassembler à dix dans l'espace privé", déplore Casimir Platzer.

>> Ecouter le sujet de la Matinale :

Casimir Platzer, président de GastroSuisse, reste sceptique face aux nouvelles mesures du Conseil fédéral. [keystone - jean-christophe bott]keystone - jean-christophe bott
Réaction de GastroSuisse face aux mesures du Conseil fédéral / La Matinale / 1 min. / le 29 octobre 2020

09h00

Scepticisme du monde culturel suisse

Si les mesures du Conseil fédéral satisfont les milieux économiques, c'est plutôt le scepticisme qui prévaut dans le monde de la culture. Dur en effet de voir l'avenir avec optimisme avec des manifestations limitées à 50 personnes maximum.

Mais cela pourrait être pire, explique Marylène Debetaz, membre du comité directeur de la Fédération romande des arts de la scène. "J'imagine que certains théâtres vont réfléchir à faire plus de représentations avec moins de monde à la fois, mais de pouvoir quand même accueillir du public. Mais évidemment, tous les théâtres ne peuvent pas se permettre ce fonctionnement-là. Les gros spectacles vont devoir être annulés."

>> Ecouter son interview complet dans La Matinale :

Le monde du spectacle suisse s'inquiète au lendemain de l'annonce des nouvelles mesures par le Conseil fédéral. [keystone - neil hall]keystone - neil hall
Le monde du spectacle touché par les nouvelles mesures du Conseil fédéral / La Matinale / 1 min. / le 29 octobre 2020

>> Ecouter l'interview d'Anya della Croce :

Anya Della Croce, programmatrice du festival. [RTS - Alexandre Chatton]RTS - Alexandre Chatton
Quels impacts auront les décisions du Conseil fédéral sur les salles de concerts et les clubs? Interview d'Anya della Croce / Le 12h30 / 3 min. / le 29 octobre 2020

>> Voir le sujet du 12h45 :

Réactions des milieux culturels aux annonces du Conseil fédéral. Les explications de Sami Kanaan, maire de Genève
Réactions des milieux culturels aux annonces du Conseil fédéral. Les explications de Sami Kanaan, maire de Genève / 12h45 / 46 sec. / le 29 octobre 2020

08h45

A quoi sert le Parlement face à la crise sanitaire?

La circulation du coronavirus s'accélère et le gouvernement instaure une nouvelle salve de restrictions. Mais face à cette crise sanitaire, quel est le rôle du Parlement? Le Conseil national se réunit ce jeudi et vendredi, mais il n'abordera que des questions économiques. Et ce, alors que les parlementaires avaient réclamé davantage de pouvoirs durant la première vague. Le Parlement n’étant pas assez rapide pour s’en mêler, la gestion sanitaire reste du ressort de l'exécutif.

Il faut s’y faire, c’est la leçon que tire le sénateur PLR neuchâtelois Philippe Bauer. "Il n’y a pas d’autres solutions. Dans des situations de crise, le gouvernement est le seul à même de réagir vite et de prendre des mesures nécessaires."

Plusieurs parlementaires se désespèrent toutefois de n'avoir aucun outil pour forcer le Conseil fédéral à accélérer  la mise en œuvre pour les cas de rigueur.

Pour le président des Verts, Balthasar Glättli, c’est révélateur de la faiblesse du Parlement durant cette crise. "Les commissions ont écrit beaucoup de lettres et déposé de nombreuses motions. Mais il y a peu de moyens où le Parlement s’est approprié le processus législatif. On a toujours délégué au Conseil fédéral. Cela prend plus de temps, surtout que le Conseil fédéral peut ralentir s’il n’est pas d’accord avec le Parlement."

>> Ecouter l'analyse dans La Matinale :

Le Conseil national se réunit ce jeudi et vendredi, mais il n'aura pas son mot à dire sur les mesures annoncées. Il n'abordera que des questions économiques. [keystone - peter klaunzer]keystone - peter klaunzer
Mesures anti-Covid: à quoi sert le Parlement? / Le Journal horaire / 2 min. / le 29 octobre 2020

08h30

La National League de Hockey sur glace continue jusqu'au 1er décembre

La National League garde le cap malgré le huis clos imposé mercredi par le Conseil fédéral. Ses clubs ont décidé de poursuivre le championnat provisoirement jusqu'au 1er décembre.

La tenue de matches à huis clos durant une période prolongée "entraînera inévitablement l’insolvabilité des clubs" si la Confédération ne débloque pas les prêts sans intérêt demandés par les clubs professionnels, comme le rappelle la National League. Pour mémoire, les clubs avaient renoncé à disputer les play-off après le huis clos imposé en mars.

La direction de la ligue et les clubs, qui se sont réunis en téléconférence mercredi, réexamineront la situation le 2 décembre au vu de l'évolution épidémiologique et du "statut concernant les aides financières promises par la Confédération".

08h20

Il était temps que le Conseil fédéral intervienne, estime la presse

"Enfin!", "Il était temps": au lendemain de l'annonce par le Conseil fédéral de nouvelles mesures pour endiguer l'épidémie de Covid-19, la presse tacle le gouvernement pour sa lenteur à reprendre le contrôle de la situation

Pour La Liberté, le plan de reprise en main de la gestion de crise par le Conseil fédéral pourrait s'intituler "A la recherche du temps perdu", relevant en outre que les mesures décidées mercredi sont "peut-être déjà dépassées". Et d'ajouter que si le gouvernement veut "reprendre le contrôle de cette flambée", il va falloir "des coupe-feu", à savoir un semi-confinement d'au moins deux semaines.

Le Temps s'attarde lui sur les conséquences sur le sport professionnel. Le secteur doit désormais apprendre à vivre avec l'incertitude, "apprendre à jouer au football avec un ballon de rugby", écrit-il.

Si plusieurs journaux pointent la lenteur du Conseil fédéral, ils appellent chacun à prendre ses responsabilités. "Toutes les vis du monde peuvent être serrées, cela ne suffira pas si la population ne joue pas le jeu", renchérissent la Tribune de Genève et 24 Heures.

Même avis outre-Sarine

Le son de cloche est le même outre-Sarine. Le Tages-Anzeiger estime que le Conseil fédéral adopte une position trop prudente, plaidant notamment pour que le gouvernement réintroduise la situation extraordinaire.

Pour la NZZ, les mesures du Conseil fédéral sont un signal d'alarme qui doit inciter chacun à réduire les risques d'infection pour soi-même et les autres.

Et pour le Blick, enfin, ces mesures constituent la dernière chance de la Suisse pour réduire le nombre de cas et éviter une surcharge des hôpitaux. Et d'ajouter que ces dernières semaines ont représenté un échec total pour les gouvernements cantonaux et le Conseil fédéral.

06h30

Pour l'épidémiologiste Antoine Flahault, un Noël normal n'est pas envisageable

Alors que plusieurs pays voisins de la Suisse prennent des mesures drastiques anti-Covid (nouveau confinement en France, bars et restaurants fermés en Allemagne), la Suisse se contente pour l'heure de décisions intermédiaires. Suffisant pour enrayer la progression du virus? "Je ne suis pas totalement sûr que ces mesures parviendront à casser la croissance exponentielle actuelle, qui est très inquiétante pour notre système de santé", avertit dans La Matinale l'épidémiologiste Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale à l’Université de Genève.

Il estime toutefois qu'une partie du chemin a déjà été faite. "Le taux de reproduction, qui était de 3 au mois de mars (une personne en contamine trois), a été réduit à 1,5, et tout cela grâce aux gestes barrières. Peut-être que les mesures qui doivent être prises ne sont pas aussi fortes qu'en mars", tempère-t-il.

Pas suffisant pour faire baisser les chiffres

Il pense toutefois qu'elles ne permettront probablement pas de passer sous la barre des 1. "Ce qu'il faut, c'est des mesures de confinement, la fermeture des bars et des restaurants. Ce sont des mesures très lourdes, mais comment voulez-vous qu'on aille au restaurant sereinement en ce moment? Il faut rester chez soi et accepter des mesures fortes, pour pas très longtemps", prône Antoine Flahault, qui cite l'exemple de l'Irlande, où le reconfinement a été remarquablement efficace. "Si on arrive à stopper la progression pendant une quinzaine de jours, on peut réévaluer la situation et peut-être avoir des aménagements qui peuvent permettre à l'économie de vivre."

Mais pour les fêtes de fin d'année, c'est râpé à ses yeux: "Je ne vois pas trop comment les fêtes de Noël pourront être intergénérationnelles et familiales cette année, malheureusement, tant qu'on a pas de vaccin. J'ai peine à croire qu'on va pouvoir prendre des repas familiaux avec ses parents et ses grands-parents", doute l'épidémiologiste. "On pourra peut-être préconiser de les voir en milieu extérieur, avec de bons pull-overs et des anoraks. Mais je crains que la dinde de Noël autour d'une table soit un peu compliquée cette année."

>> Voir son interview dans La Matinale :

Antoine Flahault s'exprime sur les nouvelles mesures anti-Covid-19 prises par le Conseil fédéral (vidéo)
Antoine Flahault s'exprime sur les nouvelles mesures anti-Covid-19 prises par le Conseil fédéral (vidéo) / La Matinale / 9 min. / le 29 octobre 2020

>> Lire aussi : "Je crains que la dinde de Noël autour d'une table soit compliquée cette année"

07h30

Le monde du sport touché de plein fouet par les mesures du Conseil fédéral

La situation financières des clubs sportifs est très délicate. Même si les dirigeants de clubs ne sont pas vraiment surpris, ils n'ont pas de quoi voir l'avenir en rose. Les pertes se chiffreront en millions.

Le sport professionnel suisse a en effet besoin des spectateurs pour vivre. Il ne peut pas, contrairement à ses voisins européens, se contenter uniquement des droit TV pour assurer son existence. C'était déjà très difficile avec deux tiers des spectateurs, ça semble impossible à huis clos.

L'existence même des entreprises de sport est en danger, sans aides financières de la Confédération ou des cantons, ça sera la faillite des clubs.

Si le football aimerait continuer la compétition, comme la Ligue nationale le souhaite, l'incertitude reste la plus complète au vu des cas Covid qui se multiplie au sein des équipes. Du côté du hockey sur glace, il y aura des match au moins jusqu'au premier décembre, comme vient de le communiquer la Ligue suisse. Il n'y a pas de solution idéale, les pertes financières seront colossales, et les pertes d'emplois seront inévitables.

>> Ecouter l'analyse de la situation, dans La Matinale :

Même si les dirigeants de clubs sportifs ne sont pas vraiment surpris des mesures du Conseil fédéral, ils n'ont pas de quoi voir l'avenir en rose. Les pertes se chiffreront en millions. [keystone - laurent gilléron]keystone - laurent gilléron
Le monde du sport touché de plein fouet par les mesures du Conseil fédéral / La Matinale / 1 min. / le 29 octobre 2020

07h15

Les soignants vaudois manifestent devant le CHUV

Environ 600 soignants vaudois se sont réunis  en début de soirée mercredi sous les fenêtres de la direction du CHUV à Lausanne avant de défiler à travers la ville, pour dénoncer les conditions de travail précaires du personnel de santé face au coronavirus. [keystone - jean-christophe bott]
Environ 600 soignants vaudois se sont réunis en début de soirée mercredi sous les fenêtres de la direction du CHUV à Lausanne avant de défiler à travers la ville, pour dénoncer les conditions de travail précaires du personnel de santé face au coronavirus. [keystone - jean-christophe bott]

La deuxième vague de l'épidémie est bien là. Les mesures prises par le Conseil fédéral qui a repris la main en sont la preuve. C'est dans ce contexte tendu que les soignants vaudois ont manifesté mercredi soir devant le CHUV, réclamant notamment une hausse des effectifs, une augmentation des salaires, et une prime de risque liée au Covid-19.

Des actions de protestation ont lieu cette semaine dans toute la Suisse pour dénoncer les conditions de travail précaires du personnel de santé face au coronavirus.

Infirmiers, infirmières, aides-soignants, sage-femmes, au front pour la première vague Covid ce printemps: ils étaient environ 600 à s'être réunis en début de soirée sous les fenêtres de la direction du CHUV à Lausanne avant de défiler à travers la ville. S'ils se disent prêts à affronter la deuxième, ils sont épuisés. Depuis des mois, ils demandent plus de moyens humains et une revalorisation de leurs salaires.

"La peur est de contaminer des patients qui ne sont pas forcément Covid. On essaie de faire au mieux pour ne pas s'occuper des cas des deux catégories, Covid et non Covid. Mais la situation est telle qu'on ne peut pas toujours le faire", témoigne sous couvert d'anonymat une soignante du CHUV au micro de La Matinale.

Pour elle, la santé des patients est clairement mise en péril. "Il y a eu beaucoup de solidarité lors de la première vague. Et ensuite plus rien. Et post première vague, on s'est trouvé à travailler en sous-effectif. Maintenant la deuxième vague est là, et on nous demande d'être flexibles, présents, efficaces et de s'adapter à la situation à tout moment".

>> Ecouter le sujet dans la Matinale :

Environ 600 soignants vaudois se sont réunis  en début de soirée mercredi sous les fenêtres de la direction du CHUV à Lausanne avant de défiler à travers la ville, pour dénoncer les conditions de travail précaires du personnel de santé face au coronavirus. [keystone - jena-christophe bott]keystone - jena-christophe bott
Le personnel soignant du CHUV demande plus de moyens humains et une revalorisation des salaires / La Matinale / 1 min. / le 29 octobre 2020

A noter qu'une grande manifestation des soignants de toute la Suisse est prévue samedi à Berne.

20h45

"Ce pays est en mesure de maîtriser cette crise"

Interviewée dans le 19h30, la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga estime que les nouvelles mesures prises en Suisse peuvent "réduire les infections", alors que des pays voisins, comme la France, ont opté pour des restrictions plus dures.

"Personne ne souhaite avoir un nouveau confinement comme on l'a vécu au printemps, on veut l'éviter. Si on avance de cette manière, on peut quand même éviter une surcharge des soins intensifs", a déclaré la conseillère fédérale.

Selon elle, les autorités n'ont pas "perdu du temps" ces derniers jours, et ont préparé le nouveau train de mesures avec les cantons.

"Ce qui est important, c'est que les cantons fassent leur travail, notamment avec le traçage. On le fait tous ensemble. Ce pays est en mesure de maîtriser cette crise, on va le faire. Avec ces mesures on a vraiment maintenant les instruments nécessaires", a déclaré Simonetta Sommaruga.

"Mais tout le monde sait que si on n'arrive pas à maîtriser cette crise, les prochaines mesures seront beaucoup plus dures, avec des fermetures", a-t-elle prévenu.

>> L'interview de Simonetta Sommaruga dans le 19h30 :

Simonetta Sommaruga "Si on n'arrive pas à maîtriser cette crise les prochaines mesures seront beaucoup plus dures"
Simonetta Sommaruga "Si on n'arrive pas à maîtriser cette crise les prochaines mesures seront beaucoup plus dures" / 19h30 / 3 min. / le 28 octobre 2020

>> Le retour sur les nouvelles mesures dans le 19h30 :

La Suisse tourne à nouveau au ralenti pour endiguer la pandémie. De nouvelles mesures qui entrent en vigueur demain
La Suisse tourne à nouveau au ralenti pour endiguer la pandémie. De nouvelles mesures qui entrent en vigueur demain / 19h30 / 2 min. / le 28 octobre 2020

18h30

"Nous pouvons essayer ce pas intermédiaire"

Interrogé dans l'émission Forum, le conseiller fédéral Alain Berset assure que la Confédération a pris mercredi des mesures "très importantes" pour "reprendre le contrôle de la situation".

Les restrictions sont toutefois bien moins fortes qu'au printemps. "Nous pouvons essayer ce pas intermédiaire", défend le ministre de la Santé. "Nous souhaitons vraiment éviter toutes les fermetures d'entreprises, comme nous les avons connues en mars. Pour cela, il y a un pas intermédiaire qui est possible, mais alors il faut que tout le monde s'y mette et respecte ces mesures. C'est un chemin qui nous paraît possible pour trouver une certaine stabilité durant l'hiver qui arrive", indique Alain Berset.

Celui-ci n'a par ailleurs pas exclu un nouveau durcissement des mesures. "Tout le monde essaie de chercher le meilleur chemin pour la Suisse. On espère que ça va marcher. L'objectif reste toujours d'éviter toute surcharge du système de santé."

>> L'interview intégrale d'Alain Berset dans Forum :

Nouvelles mesures anti-Covid19: interview d'Alain Berset
Nouvelles mesures anti-Covid19: interview d'Alain Berset / Forum / 8 min. / le 28 octobre 2020

>> Retour sur les nouvelles mesures du Conseil fédéral :

Le Conseil fédéral annonce de nouvelles mesures pour lutter contre le coronavirus
Le Conseil fédéral annonce de nouvelles mesures pour lutter contre le coronavirus / Forum / 2 min. / le 28 octobre 2020

16h15

Les nouvelles mesures du Conseil fédéral

A l'issue de sa séance hebdomadaire, le Conseil fédéral a annoncé mercredi en milieu d'après-midi de nouvelles mesures de lutte contre le Covid-19. Ces mesures entrent en vigueur jeudi 29 octobre pour une durée indéterminée.

Les discothèques et les boîtes de nuit étant synonymes de risque élevé de contamination, elles doivent fermer leurs portes.

Dans les restaurants et les bars, les tables ne peuvent plus accueillir plus de quatre personnes, sauf s’il s’agit de parents avec leurs enfants. Une fermeture est imposée en outre entre 23h et 6h du matin.

Les manifestations réunissant plus de 50 personnes ne sont plus autorisées. Cette mesure concerne toutes les manifestations, notamment sportives et culturelles, à l’exception des assemblées parlementaires et communales.

Sont également autorisées les manifestations et les récoltes de signatures pour les référendums et les initiatives, moyennant le respect des 2/3 mesures de protection.

Les activités sportives et culturelles non professionnelles ayant lieu à l’intérieur et réunissant 15 personnes au maximum restent autorisées, pour autant que les distances puissent être respectées et que le port du masque soit garanti.

Les personnes concernées peuvent renoncer aux masques dans de grands locaux comme les halles de tennis, et à l’extérieur lorsque les distances sont respectées. Les sports impliquant des contacts physiques sont interdits. Ces règles ne s’appliquent pas aux enfants de moins de 16 ans.

Dans le secteur professionnel des sports et de la culture, les entraînements, les compétitions, les répétitions et les spectacles restent autorisés. Pour leur part, les manifestations des chorales d’amateurs sont interdites, car chanter entraîne une émission importante de gouttelettes. Les chorales professionnelles peuvent toutefois continuer à répéter.

De nombreuses infections ayant lieu dans le cadre privé, les réunions de famille et entre amis dans le cercle privé sont pour leur part limitées à dix personnes.

L’obligation de porter un masque est également étendue. Il est désormais aussi obligatoire dans les espaces extérieurs d’installations et d’établissements de type magasins, théâtres, cinémas, salles de concert, restaurants, bars ainsi que sur les marchés et les marchés de Noël. Il faut en outre porter un masque dans les zones piétonnes très fréquentées et partout où la concentration de personnes ne permet pas de respecter les distances nécessaires.

L’obligation de porter un masque concerne aussi les écoles à partir du degré secondaire II. Au travail, il faut aussi porter un masque partout, sauf lorsque les règles de distance peuvent être observées (bureaux occupés par une seule personne par exemple). Les employeurs doivent par ailleurs permettre à leurs employés de télétravailler autant que possible et veiller à leur sécurité sur le lieu de travail.

>> Le détail des mesures par le conseiller fédéral Alain Berset :

Alain Berset détaille les nouvelles mesures du Conseil fédéral
Alain Berset détaille les nouvelles mesures du Conseil fédéral / Conférences de presse de la Confédération / 3 min. / le 28 octobre 2020

12h15

Plus de 8600 cas supplémentaires

La Suisse compte mercredi 8616 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). 24 décès supplémentaires sont à déplorer et 149 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 30'772 tests conventionnels ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 28%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 65'441. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 762,5 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

Près de 2000 décès

Depuis le début de la pandémie, 135'658 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 1'859'945 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 1954 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 6413.

Le pays dénombre par ailleurs 24'355 personnes en isolement et 23'270 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 12'099 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

06h00

Le dossier complet

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