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Publié Modifié

Neuf régions françaises en zone rouge, mais pas de quarantaine pour les frontaliers

- La Suisse a placé neuf régions métropolitaines françaises, dont l'Ile-de-France avec Paris et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur, en zone à risque élevé en raison du nombre élevé de cas d'infections au Covid-19, a annoncé vendredi le Conseil fédéral. Les régions frontalières sont exclues de la liste pour l'instant.

- L'Office fédéral de la santé publique a annoncé vendredi 528 cas supplémentaires de SRAS-CoV-2 en 24 heures. 16'287 tests ont été effectués. Le ratio de tests positifs s'élève à 3,24%, en hausse par rapport aux derniers jours.

- L'inquiétude prend de l'ampleur dans les cantons de Vaud et de Fribourg. La hausse des cas vaudois pourrait pousser le Conseil d'Etat à prendre de nouvelles mesures. A Fribourg, la flambée de cas dans un EMS de Siviriez, qui a causé le décès de sept résidents et l'hospitalisation de neuf autres, place l'Hôpital fribourgeois dans une situation tendue.

- Selon l'OFSP, la situation actuelle est stable mais aussi fragile. L'objectif est de stabiliser et, si possible, de réduire le nombre d'infections et d'hospitalisations.

- L'OFSP recommande toujours de conserver une distance de 1,5 mètre avec les personnes qui ne sont pas du même ménage, de porter un masque dans le cas où cette distance ne peut être maintenue et de respecter les règles d'hygiène.

Suivi assuré par la rédaction multimédia de RTSinfo

18h55

Alain Berset: "Il n'y a pas d'opposition avec nos voisins. On est tous dans le même bateau"

Interrogé dans l'émission Forum de la RTS vendredi pour évoquer l'entrée partielle de la France dans la liste rouge de la Suisse, le conseiller fédéral en charge de la Santé Alain Berset a défendu une décision "pragmatique", qui tient compte de la réalité des gens. "C'est aussi notre intérêt de ne pas compliquer inutilement la vie des travailleurs dans les régions frontalières", a insisté le Fribourgeois, notant au passage qu'à Genève, "il y a plutôt une différence de cas qui est défavorable par rapport à l'autre côté de la frontière".

"Si, à chaque fois qu'une personne se déplace, elle doit faire dix jours en quarantaine, elle ne peut plus travailler", illustre Alain Berset, qui conteste avoir pris une mesure "passoire". "On ne peut pas régler un problème de pandémie et répondre à une crise qu'avec de grands principes. Il faut tout le temps chercher le meilleur chemin et s'adapter quand ça ne va pas".

Il balaie l'idée que la crainte de mesures de rétorsion de la part de la France ait conduit aux nombreuses exceptions qui accompagnent les décisions du jour. "Il n'y a pas d'opposition avec les pays qui nous entourent. On est tous dans le même bateau. Le virus ne s'arrête pas aux frontières", a-t-il souligné.

>> Ecouter son interview dans Forum :

Le Conseil fédéral place des régions françaises en zones à risques : interview d’Alain Berset
Le Conseil fédéral place des régions françaises en zones à risques : interview d’Alain Berset / Forum / 10 min. / le 11 septembre 2020

>> L'interview d'Alain Berset dans le 19h30 :

Alain Berset : "Si on veut protéger notre situation, on doit respecter les 10 jours de quarantaine."
Alain Berset : "Si on veut protéger notre situation, on doit respecter les 10 jours de quarantaine." / 19h30 / 3 min. / le 11 septembre 2020

16h10

Classes de Nidau (BE) en quarantaine

L’Office du médecin cantonal bernois a ordonné la mise en quarantaine de deux groupes d’une crèche et d'une classe à Nidau (BE), près de Bienne. Rien que pour la crèche Himmelchen, pas moins de 46 personnes sont concernées: 36 enfants et 10 membres du personnel.

La mesure concerne 23 enfants et 5 éducateurs dans un premier groupe, dont la quarantaine devrait durer jusqu’au 20 septembre. Dans le deuxième groupe, les 13 enfants et 5 éducateurs resteront en quarantaine vraisemblablement jusqu'à lundi 14, a indiqué vendredi la Chancellerie d'Etat du canton de Berne.

Adultes testés positifs

Les enfants du premier groupe ont été en contact étroit avec un adulte présentant une forte suspicion de Covid-19 et ceux du deuxième groupe avec un autre adulte d'ores et déjà positif. Les parents et les membres du personnel concernés ont été informés par l’Office du médecin cantonal. En raison de l’absence d’une partie de son personnel, la crèche a dû fermer ses portes.

Le médecin cantonal a également placé 20 élèves d'une classe de 7e de l’école de Nidau en quarantaine jusqu’au 19 septembre. Trois cas de Covid sont apparus dans la classe en l’espace de dix jours.

15h50

Les festivités liées à la St-Martin annulées dans le Jura

L'édition 2020 de la St-Martin aura une saveur particulièrement amère en raison des contraintes sanitaires liées à la crise du coronavirus. Le traditionnel marché artisanal à Porrentruy, la fête à Chevenez (JU) et toutes les marches gourmandes en Ajoie sont annulés.

La décision, attendue, vient allonger la liste des événements ayant déjà passé à la trappe cet automne. Aux yeux des présidentes des comités du Marché de la St-Martin de Chevenez et de Porrentruy, qui se sont exprimées vendredi dans la cité des princes-évêques, elle était inéluctable.

Impossible de garantir la sécurité sanitaire

Le grand repas traditionnel dans la Salle du séminaire à Porrentruy est aussi annulé. A Chevenez, village autoproclamé capitale mondiale de la St-Martin, il n’y aura ni bar, ni dortoir, ni souper. Selon les organisateurs, vu le nombre habituellement élevé de participants, il est impossible de garantir la sécurité sanitaire.

Les festivités de la St-Martin et du "Revira", dédiées à la célébration du cochon, étaient prévues cette année du 13 au 16 novembre et le week-end suivant. Elles rassemblent quelque 60'000 personnes, dont près de 50'000 rien qu'à Porrentruy pour visiter son marché artisanal.

D'abord ajoulote, cette tradition a gagné le reste du canton du Jura et s'étend même à d'autres cantons, attirant de nombreux adeptes extérieurs.

14h55

APG prolongées jusqu'à la fin de l'année

Les indépendants dont l'activité et empêchée par les mesures anti-Covid pourront bénéficier d'allocations pour perte de gain (APG) Covid-19 jusqu'à la fin de l'année prochaine (2021). Le Conseil fédéral a décidé vendredi de prolonger une nouvelle fois le délai, qui devait échoir le 16 septembre prochain.

Cette mesure profitera aussi aux personnes placées en quarantaine et aux parents dont les enfants ne peuvent être gardés par des tiers. Les personnes concernées devront déposer une nouvelle demande de leur caisse de compensation dès le 17 septembre.

>> Regarder l'annonce faite vendredi après-midi par Alain Berset :

Alain Berset: "Nous avons décidé de prolonger la durée de validité de l'allocation pour perte de gains"
Alain Berset: "Nous avons décidé de prolonger la durée de validité de l'allocation pour perte de gains" / L'actu en vidéo / 1 min. / le 11 septembre 2020

Clubs et bars concernés

Les indépendants concernés par cette prolongation sont ceux dont l'activité est arrêtée ou fortement réduite sur ordre des autorités, comme un club ou un bar. Pourront aussi en bénéficier les indépendants touchés par l'interdiction d'une manifestation. Les indemnités couvrent les jours durant lesquels la manifestation aurait dû se dérouler.

Pour les indépendants qui subissent une restriction significative de leur activité, une aide est actuellement discutée au Parlement. Le Conseil fédéral n'a pas prévu de changement de l'ordonnance en vigueur. La loi actuellement débattue aux Chambres devait entrer en vigueur fin septembre. En fonction des décisions, les prestations pourront être introduites avec effet rétroactif au 17 septembre.

>> Ecouter Forum revenir sur cette prolongation :

Les allocations pour perte de gain prolongées jusqu'à la fin 2021
Les allocations pour perte de gain prolongées jusqu'à la fin 2021 / Forum / 1 min. / le 11 septembre 2020

14h45

Tarif abaissé pour les tests

Les tests devront coûter moins cher. Le tarif pour les tests de dépistage passera de 95 à 82 francs et celui des tests anticorps de 39 à 25 francs.

Le Conseil fédéral entend en outre augmenter fortement, voire doubler, la capacité de test, située actuellement à un maximum de 25'000 tests par jour. L'idée est d'être prêt pour la grippe saisonnière.

Un défi reste à relever pour l'instant, a précisé Alain Berset. Certains produits nécessaires aux analyses en laboratoire doivent être importés et sont actuellement très recherchés.

>> La Suisse a du mal à tester massivement sa population. Le reportage du 19h30 :

Covid : la Suisse a du mal à tester massivement sa population
Covid : la Suisse a du mal à tester massivement sa population / 19h30 / 2 min. / le 11 septembre 2020

14h40

Elargissement des exemptions de quarantaine

Le Conseil fédéral a décidé d'élargir le cercle des personnes exemptées de quarantaine. Parmi elles, se trouvent désormais les acteurs culturels se rendant à une représentation culturelle, les sportifs prenant part à une compétition et les participants à un congrès scientifique. Seule condition: l'événement auquel ils assistent a mis sur pied un concept de protection.

Les personnes qui doivent se rendre dans une région à risque pour des raisons professionnelles ou médicales et dont le séjour ne peut être repoussé sont également exemptées. Leur séjour ne doit toutefois pas durer plus de cinq jours et un concept de protection doit avoir été prévu.

Une adaptation du calcul des jours de quarantaine a également été décidée. Le séjour dans un pays sans risque élevé de contamination avant une entrée en Suisse pourra être déduit de la quarantaine.

>> Les explications d'Alain Berset :

Alain Berset: "Les personnes qui voyagent pour un motif professionnel pourront être exemptées de quarantaine"
Alain Berset: "Les personnes qui voyagent pour un motif professionnel pourront être exemptées de quarantaine" / L'actu en vidéo / 2 min. / le 11 septembre 2020

>> Forum revient sur la réaction, en France, à la décision de la Suisse :

Des régions françaises désormais sur liste rouge helvétique : réactions en France
Des régions françaises désormais sur liste rouge helvétique : réactions en France / Forum / 3 min. / le 11 septembre 2020

14h30

Paris et la Côte d'Azur, régions à risque

Les Suisses devront réfléchir à deux fois avant de passer leurs vacances à Paris ou sur la Côte d'Azur. L'OFSP a ajouté neuf régions françaises à sa liste des territoires à risque (voir ci-dessous). Dès lundi, les voyageurs en revenant devront se mettre en quarantaine pendant 10 jours.

La décision planait dans l'air. La France dépassait les 60 nouvelles infections pour 100'000 personnes depuis plus de deux semaines. Elle aurait donc dû être mise sur la liste des territoires à risque de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Solution différenciée

Le Conseil fédéral a toutefois décidé vendredi d'une solution différenciée pour tous les pays frontaliers. Seules des régions seront mises sur la liste. Et des exceptions pourront être prévues pour les zones frontalières. De fait, neuf des treize régions françaises ont été placées sur la liste de l'OFSP. De même que l'Etat fédéré de Vienne, en Autriche.

Avec sa décision, le gouvernement entend contenir l'expansion du coronavirus, tout en respectant les échanges économiques, sociaux et culturels étroits dans les régions frontalières.

Liste des régions concernées en France:

- Centre-Val de Loire

- Corse

- Hauts-de-France

- Île de France

- Normandie

- Nouvelle-Aquitaine

- Occitanie

- Pays de la Loire

- Provence-Alpes-Côte d’Azur

Territoires d'outre-mer:

- Guyane française

- Guadeloupe

- Polynésie française

- La Réunion

- Martinique

- Mayotte

- Saint-Barthélemy

- Saint-Martin

>> Ecouter le conseiller fédéral Alain Bernet annoncer la mesure vendredi après-midi :

Alain Berset: "Neuf régions françaises figurent désormais dans la liste des zones à risques"
Alain Berset: "Neuf régions françaises figurent désormais dans la liste des zones à risques" / L'actu en vidéo / 1 min. / le 11 septembre 2020

>> Les précisions du 19h30 :

Une quarantaine sera imposée pour les voyageurs en provenance de neuf régions françaises
Une quarantaine sera imposée pour les voyageurs en provenance de neuf régions françaises / 19h30 / 2 min. / le 11 septembre 2020

>> Les réactions à l'annonce du Conseil fédéral :

Réactions après l'annonce de la quarantaine imposée pour certaines régions françaises
Réactions après l'annonce de la quarantaine imposée pour certaines régions françaises / 19h30 / 1 min. / le 11 septembre 2020

12h45

528 nouveaux cas confirmés

La Suisse enregistre vendredi 528 nouveaux cas de contamination au Covid-19 en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Durant les dernières 24 heures, 13 personnes ont été hospitalisées et trois sont décédées.

16'287 tests ont été effectués. Le ratio de tests positifs s'élève à 3,24%, soit une hausse par rapport aux derniers jours (2,47% jeudi, 2,67 mercredi, 2,77% mardi).

Au total, 46'239 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur 1'162'236 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le pays dénombre 1891 personnes en isolement, et 5306 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

S'y ajoutent 5373 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine. Ce dernier chiffre a baissé de manière conséquente, puisque jeudi ils étaient encore 10'090.

Depuis le début de la pandémie, le total des décès s'élève désormais à 1740 - 7 sur les 7 derniers jours - et le nombre de personnes hospitalisées atteint 4638 - 32 sur les 7 derniers jours.

>> A lire également :

12h00

L'industrie du Jura bernois a souffert

Les acteurs industriels du Jura bernois anticipent toujours pour les prochains mois un climat d'affaires difficile en lien avec la pandémie de coronavirus. Mais le recul devrait ralentir par rapport à la "dégradation brutale" subie au premier semestre.

Le baromètre industriel de la Chambre d’économie publique du Jura bernois (CEP), publié vendredi, relève la réduction radicale de la dynamique du secteur. L’onde de choc s’est "propagée à grande vitesse vers l’amont des chaînes de valeur" pour affecter moyens de production, technologies de fabrication et industrie de soutien.

Le phénomène est lié à l'affaissement de la demande globale et à la brutale érosion de la consommation mondiale, sachant que les industries locales exportent largement leurs produits.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Les principaux moteurs de la croissance helvétique vont se gripper en 2020, anticipe l'OCDE. [Keystone - Christian Beutler]Keystone - Christian Beutler
Le Jura bernois très touché économiquement par la crise du coronavirus / Le 12h30 / 1 min. / le 11 septembre 2020

11h45

La Confédération revoit sa stratégie numérique

L'importance de la numérisation dans des situations de crise, telles que la pandémie de Covid-19, doit être mieux prise en compte. Le Conseil fédéral a fixé vendredi les priorités de sa nouvelle stratégie "Suisse numérique", au centre de laquelle figurent également l'environnement et les données.

Lors de la crise du coronavirus, certaines faiblesses de la numérisation ont été révélées dans divers domaines, reconnaît le gouvernement. A l'inverse, les applications numériques ont joué un rôle majeur pour assurer le fonctionnement de la Suisse.

Le pays doit être mieux préparé pour affronter des situations comparables. Un rapport sur les potentiels d'amélioration doit être présenté d'ici fin 2021.

9h15

La vague de faillite se fait attendre

La pandémie de coronavirus ne s'est pas encore répercutée en une vague de faillites d'entreprises, selon les données compilées par Creditreform, l'union suisse des créanciers.

Entre janvier et fin août, 2800 sociétés ont été déclarées en faillite pour raison d'insolvabilité, soit 621 de moins qu'à la même période un an plus tôt. Au seul mois d'août, 260 sociétés ont annoncé avoir mis la clé sous la porte pour la même raison, un nombre en chute de 34,3% sur un an.

Les spécialistes saint-gallois expliquent cette contraction par les mesures de soutien destinées aux entreprises mises en difficulté par les répercussions économiques de la crise du Covid-19, comme les crédits d'urgence, le chômage partiel et la suspension des poursuites.

Un des scénarios envisagés par Creditreform est une lente progression des faillites sur une plus longue période.

A l'inverse, les créations d'entreprises ont bondi de 18% à 3328 au seul mois d'août.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Samy Chaar, chef économiste chez Lombard Odier. [RTS]RTS
L'économie suisse n'a encore pas connu de vague de faillites liée au coronavirus / Le 12h30 / 1 min. / le 11 septembre 2020

08h30

Peu de tests en comparaison internationale

La Suisse effectue peu de tests Covid-19 en comparaison avec ses voisins européens et les Etats-Unis, selon une analyse de la RTS.

Indispensables pour endiguer le Covid-19, les tests restent parcimonieux en Suisse. Durant l'été, 5,3 personnes sur 1000 se sont vu administrer le fameux frottis en moyenne chaque semaine. En France et en Allemagne, ce nombre s'élevait à 8, une différence significative. Aux États-Unis, il atteignait même 17,6.

La Suisse ne dispose-t-elle pas des moyens pour effectuer plus de tests? Interpellé par la RTS, l'OFSP affirme que ce n'est pas le noeud du problème, puisque "les capacités maximales ne sont pas atteintes". Ce maximum oscille, selon l'office, entre 20'000 et 25'000 prélèvements par jour, soit une marge de plusieurs milliers avec les 16'000 à 17'000 examens effectués actuellement. L'OFSP dit toutefois travailler "pour assurer un volume encore plus grand".

>> Plus d'informations : La Suisse effectue peu de tests Covid-19 en comparaison internationale

08h00

Des tests plus rapides en alternative à la PCR?

Face à la pression sur la demande mondiale des tests PCR ("polymerase chain reaction") - les tests nasaux de référence pour le coronavirus - d'autres alternatives sont envisagées.

La plus réalisable actuellement est celle des tests anti-géniques, des tests naso-pharyngés qui ne détectent plus le matériel génétique du virus, mais les protéines à sa surface. Ces examens ont le désavantage de fournir des résultats un peu moins fiables, mais ils permettent de tester à plus large échelle.

Plus rapides

Ces tests dits rapides fonctionnent comme des tests de grossesse, avec une petite fenêtre et les deux barres qui apparaissent en quelques minutes. Actuellement, plusieurs laboratoires en Suisse sont chargés d'évaluer leur marge d'erreur.

Dans le canton de Vaud, Uni Santé est en charge de l'analyse de cette méthode. Pour sa directrice, la professeure à l'Université de Lausanne et virologue Valérie D'Acremont, la technique représente une plus-value pour le dépistage. En plus d'augmenter le nombre de tests effectués, elle y voit une possibilité d'adhésion de la population mise en quarantaine, le résultat étant donné tout de suite.

Résultats fin du mois

Les laboratoires se donnent environ un mois pour transmettre les résultats de l'évaluation à l'OFSP. L'Office fédéral de la santé publique est toutefois déjà en négociation pour réserver un certain nombre de ces produits.

Car, comme pour les tests PCR, la concurrence sera rude. "Ce sont des marchés mondiaux, tout le monde va se battre pour les avoir. On n'a pas fait le shopping quand il fallait", estime le virologue et membre de la task force Didier Trono.

Les examens naso-pharyngés existent déjà sur le marché, notamment chez l'américain Abbott. En Suisse, celui de Roche est attendu pour la fin du mois. L'entreprise bâloise promet de produire 40 millions d'exemplaires par mois et de doubler la production d'ici la fin de l'année.

>> Voir aussi le sujet de La Matinale :

À la traîne, la Suisse cherche à améliorer sa stratégie de dépistage (vidéo)
À la traîne, la Suisse cherche à améliorer sa stratégie de dépistage (vidéo) / La Matinale / 3 min. / le 11 septembre 2020

07h40

Hausse de cas inquiétante dans le canton de Vaud

Alors que le canton de Vaud enregistre la hausse de cas la plus importante en Suisse, le Conseil d’Etat négocie depuis plusieurs jours avec tous les acteurs économiques qui pourraient se faire imposer de nouvelles restrictions dès la semaine prochaine.

Depuis septembre, le nombre de tests effectués dans le canton a considérablement augmenté. Plus de 1500 personnes se font tester par jour, une hausse de 50% par rapport mi-août. Parmi les personnes testées, 7% sont positives, soit un taux deux fois plus élevé qu'il y a un mois.

>> Le sujet du 19h30 :

Vaud et Genève figurent désormais sur la liste rouge Covid établie par l'Allemagne.
Hausse de cas inquiétante dans le canton de Vaud, où de nouvelles mesures devraient bientôt être annoncées / 19h30 / 2 min. / le 10 septembre 2020

Ces contaminations en augmentation n'ont pour l’instant aucune incidence sur les hospitalisations. Il n’y a jamais eu plus de six personnes infectées par le virus dans les soins intensifs du canton depuis le début de l’été.  

Selon Didier Trono, professeur en sciences de la vie à l'EPFL et membre de la task force Covid, il est possible d’éviter des mesures trop drastiques, mais à condition de véritablement respecter les gestes barrières: "Il faut que les gens réalisent que la distanciation physique, le port du masque et le lavage des mains est indispensable pour contenir l’épidémie", explique-t-il dans le 19h30.

>> L'interview de Didier Trono dans le 19h30 :

Les explications de Didier Trono, professeur en sciences de la vie à l'EPFL.
Les explications de Didier Trono, professeur en sciences de la vie à l'EPFL. / 19h30 / 3 min. / le 10 septembre 2020

07h20

L'HFR sous pression après la flambée de cas de Siviriez

L'hypothèse d'une saturation des hôpitaux à cause de la pandémie était l'un des grands sujets de préoccupation du printemps dernier. La menace semble s'être depuis éloignée, mais la situation reste préoccupante par endroits.

A Fribourg notamment, il ne reste plus que sept lits de libres en médecine générale, et en Gruyère, le site de Riaz est actuellement plein. "Pour le moment on a assez de lits à l'hôpital, mais ça peut changer très vite, par exemple si on reçoit d'un coup plusieurs patients d'EMS", a expliqué dans Forum Ronald Vonlanthen, directeur médical de l'Hôpital fribourgeois.

>> L'interview de Ronald Vonlanthen dans Forum :

Des hôpitaux saturés à cause de la pandémie ? Interview de Ronald Vonlanthen
Des hôpitaux saturés à cause de la pandémie ? Interview de Ronald Vonlanthen / Forum / 1 min. / le 10 septembre 2020

Un épisode en particulier a justement contribué à aggraver la situation: la flambée des cas au sein de l'EMS de Siviriez, avec 7 décès en l'espace de quelques jours et l'hospitalisation de 9 résidents de l'établissement.

>> Lire aussi : L'Hôpital fribourgeois sous la pression de la flambée de cas dans l'EMS de Siviriez

Pour le médecin cantonal fribourgeois, Thomas Plattner, ces hospitalisation étaient inévitables: "Ces hospitalisations sont notamment dues à l'absence du personnel - plus de 20 membres du personnel soignant ont dû être isolés après avoir été testés positifs au Covid. Nous avons donc pris la décision d'hospitaliser une partie des résidents pour soulager l'EMS en question."

>> L'interview de Thomas Plattner dans Forum :

L’inquiétude après une flambée de cas dans les EMS : interview de de Thomas Plattner
L’inquiétude après une flambée de cas dans les EMS : interview de de Thomas Plattner / Forum / 7 min. / le 10 septembre 2020

>> Le reportage du 19h30 sur les EMS de Siviriez et de la Maison bourgeoisial à Bulle :

Plusieurs résidents de l'EMS de Siviriez ont du être hospitalisés, après une vague de contaminations au Covid
Plusieurs résidents de l'EMS de Siviriez ont dû être hospitalisés, après une vague de contaminations au Covid / 19h30 / 2 min. / le 10 septembre 2020

>> Lire aussi : L'Hôpital fribourgeois sous pression après la flambée de cas dans l'EMS de Siviriez

07h00

Soutien au sport et à l'événementiel

Les ligues sportives professionnelles devraient bénéficier de prêts directs. Et les entreprises du secteur de l'événementiel être mieux soutenues. Le Conseil des Etats a accepté ces ajouts du National à la loi Covid-19. Il y a toutefois apporté des précisions.

Depuis le 13 mars, le Conseil fédéral a édicté plusieurs ordonnances visant à surmonter la crise du coronavirus. Le projet de loi est nécessaire pour que ces dispositions ne deviennent pas caduques six mois après leur entrée en vigueur.

Lors de son examen du texte, le National s'est montré plus généreux que le gouvernement. Le Conseil des Etats lui a emboîté le pas, précisant toutefois plusieurs dispositions. Au vote sur l'ensemble, le projet a été adopté par 33 voix contre 1 et 4 abstentions.

Cas de rigueur problématiques

Les sénateurs se sont notamment attardés sur les cas de rigueur. Aucun n'a contesté la nécessité de légiférer sur le sujet. Mais de nombreuses questions restent ouvertes, a noté entre autres Daniel Fässler (PDC/AI). "Qu'est-ce qu'un cas de rigueur? Qu'est-ce qu'une entreprise en bonne santé?"

Au final, le Conseil des Etats s'est en partie éloigné du National. Les entreprises durement touchées par les conséquences de la pandémie, en particulier dans les secteurs de l'événementiel, du tourisme et des voyages, pourront être soutenues. Mais seulement à condition que les cantons, où l'entreprise a son siège, mettent aussi la main au porte-monnaie.

Le soutien financier fédéral ne sera toutefois accordé que si les entreprises affichaient une bonne santé économique avant la crise. Et il devra prendre la forme de contribution à fonds perdu.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Un soutien financier est prévu pour venir en aide aux entreprises du spectacle touchées par la pandémie.
Un soutien financier est prévu pour venir en aide aux entreprises du spectacle touchées par la pandémie. / 19h30 / 1 min. / le 10 septembre 2020

06h40

Les CFF touchés de plein fouet

Quelque 810'000 passagers ont emprunté les CFF durant le premier semestre 2020, contre près de 1,2 million l'an dernier à la même période. Ceci représente une perte de 479 millions de francs. Alors qu'à la même période l'année d'avant, ils enregistraient un bénéfice de 279 millions de francs.

L'entreprise ferroviaire, qui a présenté son bilan semestriel à Berne jeudi, subit de plein fouet les effets de la crise sanitaire. Il faut dire que ses recettes ont fortement diminué (-11,5%), alors que les coûts n'ont été que "légèrement amortis" en raison du maintien d'un service minimum pendant le confinement.

>> Les précisions du 19h30 :

Les CFF ont vu leur fréquentation chuter avec la pandémie. Les comptes sont dans le rouge. Les usagers passeront à la caisse.
Les CFF ont vu leur fréquentation chuter avec la pandémie. Les comptes sont dans le rouge. Les usagers passeront à la caisse. / 19h30 / 1 min. / le 10 septembre 2020

Le domaine le plus touché est le transport des voyageurs. Mais pas seulement: le transport de marchandises, l'infrastructure et les revenus immobiliers des CFF ont aussi diminué.

Les CFF vont donc devoir économiser dans les mois et années à venir. Son directeur, Vincent Ducrot, promet toutefois que les coupes ne se feront ni sur le dos des usagers ni sur celui des employés. "On doit économiser dans notre appareil administratif, en faisant moins de publicité par exemple. On va continuer à investir, mais plus intelligemment", explique-t-il.

>> L'interview de Vincent Ducrot dans Forum :

Retour sur un semestre difficile pour les CFF : interview de Vincent Ducrot
Retour sur un semestre difficile pour les CFF : interview de Vincent Ducrot / Forum / 6 min. / le 10 septembre 2020

>> Lire aussi : Les CFF sont touchés de plein fouet par la pandémie

06h20

Retour sur la journée de jeudi

L'Office fédéral de la santé publique a annoncé jeudi 405 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. 16'400 tests ont été effectués. Le ratio de tests positifs s'élève à 2,47%, soit une baisse par rapport aux derniers jours.

Selon l'OFSP, la situation actuelle est stable mais aussi fragile. L'objectif est de stabiliser et, si possible, de réduire le nombre d'infections et d'hospitalisations.

>> Retour sur la journée de jeudi : La situation actuelle est stable mais aussi fragile, selon l'OFSP

06h00

Le dossier complet

Retrouvez dans notre dossier toutes les informations, toutes les analyses et toutes les émissions consacrées au coronavirus.

Le dossier consacré à l'épidémie de coronavirus