Quinze ans pour réduire la dette liée au coronavirus, selon Ueli Maurer

Disponible depuis le 25 juin, l'application de traçage SwissCovid a été téléchargée près de 2 millions de fois. Si le chiffre peut paraître élevé, de nombreux utilisateurs n'ont pas encore activé leur compte et d'autres montrent des réticences par rapport à son utilité.

Parfois dithyrambiques, mais le plus souvent sceptiques, les avis sur l’application SwissCovid sont pour le moins mitigés. Lancée le 25 juin, celle-ci a pour objectif d’interrompre les chaînes de transmission en déterminant si un utilisateur a été en contact avec une personne infectée.

"Pour l’instant, je doute un peu de son utilité. Je ne me suis pas renseigné plus que ça et je ne pense pas que ce soit SwissCovid qui va fondamentalement changer la situation", lance un passant neuchâtelois pas encore convaincu par l’initiative de l’Office fédéral de la santé publique.

Même son de cloche pour cette dame, qui ne se déclare pas prête à sauter le pas : "Je suis septique. Je suis très méfiante et je n’ai pas du tout envie d’être tracée. Je reste prudente et je table sur la responsabilité des gens. Si on se retrouve en échec avec une deuxième vague, je pourrais éventuellement changer d'avis."

>> Voir le reportage du 19h30 :

Un taux d'activation bas

Problème de traçabilité, mauvaise communication ou encore des doutes émis sur l’efficacité, la population helvétique ne semble pas encore avoir pleinement adopté l'application SwissCovid.

Actuellement, une fois sur le téléphone portable, l'application reste dans beaucoup de cas en stand-by. En effet, avec 1'982'185 téléchargements pour 986'117 activations au 17 juillet, le taux d'activation par application est de seulement 49,74%. Alors que près d'un quart du pays possède l'application, la communication vis-à-vis de son utilisation semble encore faire défaut. 

A noter que de nombreuses personnes ont choisi de désactiver ou de supprimer SwissCovid. Au 20 juillet, 945'693 activations étaient recensées contre 1'019'889 au 6 juillet.  Selon des experts, 60% des Suisses devraient activer l’application pour qu’elle soit réellement efficace.

>> Voir aussi l'interview de Jacques-André Romand, délégué aux affaires Covid-19 à Genève :

Le ministre des finances, Ueli Maurer, estime qu'il faudra une quinzaine d'années pour réduire la dette liée à la crise du coronavirus, mais qu'il n'y a aucune raison de céder à la panique. La législature actuelle ne devrait pas permettre d'agir à large échelle car la dette devrait encore augmenter au cours des deux à trois prochaines années, indique-t-il dans une interview donnée mardi au magazine Finanz und Wirtschaft.

De plus, il y a actuellement encore trop d'incertitudes, estime le Zurichois. Si les Suisses ne devraient pas voir leurs impôts augmenter, des mesures d'économies pourraient être définies.

Affecter les bénéfices fait à la BNS

Le ministre a récemment laissé entendre que la Confédération pourrait affecter sa part des bénéfices de la Banque nationale suisse (BNS) à la réduction de la dette. Cette solution ne pourrait être que temporaire, précise Ueli Maurer. Ces moyens ne pourraient plus être calculé dans le budget ordinaire de la Confédération.

Le Conseil fédéral ne veut pas non plus assouplir le frein à l'endettement. Cette porte ne doit être ouverte sous aucun prétexte, malgré les pressions du Parlement. La Suisse doit pouvoir corriger une situation extraordinaire avec des moyens ordinaires, affirme Ueli Maurer.

Un milliard de déficit en 2021

Les finances fédérales devraient afficher un déficit de 1 milliard de francs en 2021, avait annoncé fin juin le Conseil fédéral. Pour 2020, le déficit devrait se chiffrer à 5 milliards. Et de nouvelles dépenses pourraient s'ajouter.

Le canton de Zurich a lancé mardi une campagne d'information pour rappeler aux voyageurs de retour au pays qu'ils ont un devoir: s'annoncer aux autorités et se mettre en quarantaine s'ils reviennent d'un pays à risque.

Actuellement, seules un peu plus de 1000 personnes l'ont fait et le canton estime que c'est encore trop peu. Le nombre de personnes concernées est difficile à évaluer, mais il est certainement plus élevé que le millier annoncé.

Pas de données précises

Les autorités zurichoises ne disposent toutefois pas de données précises. Certains voyageurs en provenance de pays à risque retournent en Suisse en voiture, d'autres en train ou en avion, avec ou sans arrêt dans un pays considéré comme sûr. Dès lors, il est impossible de contrôler tout le monde.

Le canton en appelle donc au civisme de ses habitants dans sa campagne de sensibilisation. Par des affiches dans la rue, des spots à la radio ou sur les réseaux sociaux, les voyageurs qui reviennent de régions fortement touchées par le Covid-19 sont directement interpelés.

Le message est simple et le bâton brandit: vous devez vous annoncer et vous mettre en quarantaine, sous peine d'amende. Pour l'instant, neuf destinations sont mises en avant: Etats-Unis, Serbie, Afrique du Sud, Koweït ou Israël notamment. D'autres viendront s'y ajouter au ryhtme de l'évoution de la pandémie.

>> Ecouter le sujet du 17h00 sur La Première :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

>> Lire aussi : Les voyageurs de retour d'un pays à risque sous surveillance sporadique

2000 francs par contrat d'apprentissage: le canton du Tessin récompense toutes les entreprises qui forment des apprentis par cette somme. La mesure se veut un soutien à la formation professionnelle, qui pâtit de la crise due au coronavirus.

Cette incitation financière fait partie du paquet "Più duale Plus". Les 2000 francs sont versés pour tout contrat signé jusqu'au 31 octobre, écrit le Conseil d'Etat tessinois mardi.

Ils sont également accordés à des entreprises engageant des apprentis de 2e, 3e ou 4e année et qui ont dû changer de lieu de formation. Le but est de créer à terme 2500 nouvelles places d'apprentissage.

L'application SwissCovid a gagné quelque 8572 utilisateurs de dimanche à lundi. Ce jour-là, 945'693 personnes l'ont activée, contre 937'121 la veille, selon l'Office fédéral de la statistique.

Introduite le 25 juin, elle a connu une progression constante jusqu'à compter plus d'un million d'activations début juillet. Depuis, le nombre d'utilisateurs est en baisse.

Pour beaucoup de serveurs, l'utilisation d'une visière va de soi, car ils n'entendent pas se cacher le visage sous un masque pour communiquer avec les clients. Mais quelle est réellement l'efficacité d'une visière pour se protéger du coronavirus? Alors qu'aucune étude n'est disponible à ce sujet, la question se pose après la contamination, malgré son utilisation, de plusieurs employés dans un hôtel des Grisons.

Pour la médecin cantonale des Grisons, les visières ne protègent pas de manière optimale. Dans le cas de l'hôtel grison, "il y avait un groupe de personnes qui portait des masques et l’autre des visières. Et la personne tombée malade faisait partie du groupe des visières", explique Marina Jamnicki dans le 12h45.

Les défenseurs de la visière apportent l'argument qu'elle protège les yeux, contrairement au masque. Ses détracteurs affirment eux qu'elle est ouverte en bas et que les gouttelettes et aérosols ne sont ainsi pas retenus.

>> Les explications du 12h45 :

Le Parti socialiste a présenté devant les médias à Berne un papier de position dans lequel il estime que "notre pays ne peut pas se contenter de revenir à la normale comme si de rien n’était".

Pour un nouveau départ après la crise du coronavirus, le PS réclame des investissements ciblés dans les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et la revitalisation des réserves naturelles. Il demande au Conseil fédéral de prolonger le programme de crédits de la crise.

Le parti exige que la Confédération corrige le recul des investissements de ces dernières années. Elle doit aussi accélérer l’expansion de l’énergie solaire et des solutions de charge et de stockage de l’électricité, l’assainissement des bâtiments et des processus de production ainsi que la revitalisation des réserves naturelles et des cours d’eau.

>> Les précisions du 12h30 :

Keystone - Anthony Anex

>> Lire aussi : Le PS suisse veut un plan de relance lié à la protection du climat

L'Office fédéral de la santé publique a annoncé que trois nouveaux décès ont été enregistrés, portant le nombre à 1691. Les cantons font eux toujours état de 1972 victimes en Suisse.

La Suisse a enregistré 108 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures contre 43 la veille, a ajouté l'OFSP. Au total, 646 nouvelles infections ont été annoncées ces sept derniers jours. La Suisse et la Principauté du Liechtenstein dénombrent 33'742 cas confirmés depuis le début de la pandémie.

On compte huit nouvelles hospitalisations depuis lundi. Il y en a eu treize les sept derniers jours. Au total, 4134 personnes ont été hospitalisées. Sur les 732'835 tests effectués depuis le début de la pandémie, 5,5% étaient positifs, un taux stable. Actuellement, 612 personnes se trouvent en isolement et 2632 en quarantaine.

La production de beurre est toujours basse en Suisse, alors que la consommation reste élevée. Vu le manque de beurre indigène estimé pour 2020, l’Interprofession du Lait a déposé une demande d’importation d’une deuxième tranche de 1800 tonnes auprès de l'Office fédéral de l'agriculture.

La branche laitière a déjà déposé une demande d’importation de 1000 tonnes de beurre en avril. Il s’est avéré entre-temps que cette quantité ne suffirait pas pour garantir l’approvisionnement jusqu’à la fin de l’année.

Le beurre manque notamment à cause de la pandémie de coronavirus, explique l'IP Lait. Les ventes ont fortement augmenté pendant le confinement: les gens ont mangé de manière accrue chez eux et le tourisme d’achats - par conséquent l’importation directe par les consommateurs - s’est pratiquement arrêté pendant deux mois.

Logitech a bénéficié à plein du télétravail et de la demande pour ses produits électroniques pendant la période de confinement et de télétravail. Le groupe lausannois a vu ses ventes trimestrielles s'envoler et a relevé ses prévisions dans la foulée.

Entre avril et fin juin, Logitech a enregistré des recettes en hausse de 23%, ou de 25% hors effet de changes, à 791,9 millions de dollars (743,1 millions de francs).

La rentabilité s'est également fortement améliorée, le résultat d'exploitation décollant de 75% sur un a à 117,3 millions de dollars. Le bénéfice net a pris 59,2% à 72,1 millions.

Tous ces chiffres clés ont largement dépassé les prévisions des analystes.

Les exportations horlogères suisses ont ralenti leur baisse en juin, par rapport aux deux mois précédents. Elles laissent entrevoir le début du redressement attendu, a indiqué mardi la Fédération de l'industrie horlogère.

Les envois à l'étranger de garde-temps helvétiques se sont inscrits à 1,1 milliard de francs en juin, une diminution de 35% en comparaison annuelle. En mai, elles avaient chuté de 67,9% et en avril elles s'étaient même effondrées de 81,3%.

"Bien que très prononcé, le recul affiché en juin indique que le choc initial est passé et que le redressement attendu a timidement commencé, même s'il n'est dû qu'à la Chine pour l'instant", souligne l'organisation dans son communiqué.

Première victime de la pandémie et donc première candidate à la reprise, la Chine s'est distinguée par une très forte hausse de la demande de montres suisses (+48% sur un an).

Les autres principaux débouchés se sont tous inscrits en nette baisse, avec notamment -55% pour Hong Kong, -57% pour les Etats-Unis ou -45% pour le Royaume-Uni, alors que l'Allemagne (-21%) et Singapour (-26%) ont fait un peu mieux que la moyenne.

Sur les six premiers mois de l'année, les exportations horlogères helvétiques ont dévissé de 35,7% à 6,87 milliards de francs.

Alors que les opposants à SwissCovid ont lancé leur référendum contre cette application qui risque d'entraîner des dérives à leurs yeux, l'Office fédéral de la santé publique prévoit de répliquer.

Quelque 1,9 million de personnes ont déjà téléchargé l'application SwissCovid, selon le dernier pointage effectué jeudi dernier. C'est l'application pour smartphones la plus téléchargée de ces trois dernières semaines, selon l'Office fédéral de la santé publique.

Pourtant, seule la moitié des personnes qui l'ont téléchargée l'ont activée durant le week-end dernier. Et 34'000 personnes l'ont carrément supprimée en intensifiant sa communication auprès d'autres groupes cibles que les consommateurs des médias traditionnels.

>> Les précisions de La Matinale :

Keystone - Jean-Christophe Bott

Invitée de La Matinale, la bioéthicienne Samia Hurst estime que ce "désamour" pour l'application n'est pas justifié: "L'application Swisscovid a beaucoup plus d'utilité que de risque. La commission nationale d'éthique s'était penchée sur la question il y a déjà quelques mois pour conclure, après examen approfondi, qu'aucun principe éthique fondamental ne s'opposait au déploiement de cette application. C'est une application extrêmement sécurisée, encore plus lorsqu'on la compare à d'autres applications que nous avons sur nos téléphones portables."

>> Réécouter l'interview complète de Samia Hurst dans La Matinale :

>> Lire aussi : L'OFSP prépare la contre-attaque au référendum sur SwissCovid

La pandémie ayant plombé les importations encore plus lourdement que les exportations entre avril et fin juin, le commerce extérieur helvétique affiche sur la période un excédent encore jamais atteint de 9,60 milliards de francs.

Les envois de biens et services accusent une chute de 11,5% à 50,10 milliards de francs, quand les entrées présentent un plongeon de 16,0% à 40,50 milliards, selon le décompte publié mardi par le Département fédéral des finances et l'Administration fédérale des douanes.

L'essentiel de l'effondrement du trafic a été constaté en avril, dans le sillage immédiat de l'éclatement de la crise sanitaire mondiale. Les mois de mai et de juin ont été le théâtre d'une amorce de normalisation.

Le segment du luxe a été tout particulièrement dévasté, avec une chute de 70% des exportation et de 80% des importations dans la bijouterie-joaillerie. En intégrant l'horlogerie, les exportations de ce secteur ont été amputée de moitié à 4,1 milliards, générant à elles seules les deux tiers de la baisse totale.

Du côté des importations, le groupe textiles, habillement et chaussures fait figure de miraculé, avec un volume record de 3,2 milliards de francs. Toutes les autres catégories de biens ont reculé, les voitures de tourisme essuyant la pire performance depuis 1998.

>> Lire aussi : Exportations et importations ont chuté, mais l'excédent est inédit

Le chocolatier Lindt & Sprüngli a vu ses résultats péjorés au premier semestre par la pandémie qui a saboté la très importante période de Pâques.

Le chiffre d'affaires a reculé entre janvier et fin juin de 12,7% à 1,54 milliards de francs, tandis que le résultat d'exploitation (Ebit) a chuté de 86,5% à 17,1 millions. Le bénéfice net s'est quant à lui effondré de 77,6% à 19,7 millions de francs.

Ces résultats sont mitigés, comparés aux prévisions du marché. Alors que les analystes s'attendaient à des ventes de 1,51 milliard de francs en moyenne, l'Ebit était attendu à 32,9 millions et le profit net à seulement 6,6 millions.

La direction a indiqué avoir réalisé dans l'ensemble un bon premier semestre, avec une croissance "solide" des ventes et de la rentabilité jusqu'à début mars. A partir du deuxième trimestre, la pandémie de Covid-19 et les mesures de confinement ont par contre mis à mal la très importante période de vente des chocolats pour Pâques.

Le groupe table désormais pour 2020 sur un repli organique des ventes de 5% à 7% et sur une marge opérationnelle d'environ 10%.

Dans un contexte de pandémie, les résultats d'UBS sont en recul au deuxième trimestre avec un bénéfice net de 1,23 milliard de dollars, en baisse de 11,5% sur un an.

L'évolution a été similaire pour le bénéfice avant impôts, en repli de 10% sur un an à 1,58 million, mais en progression de 5% en excluant les provisions pour crédits, lesquelles se sont élevées à 272 millions.

Le produit d'exploitation a essuyé une légère baisse de 1,7% sur un an à 7,40 milliards, pour des charges de 5,82 milliards. Le ratio coûts-revenus s'est détérioré d'un point de pourcentage à 75,8%.

Ces résultats ont toutefois dépassé les attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur un produit d'exploitation de 7,30 milliards, des charges d'exploitation de 5,85 milliards et un bénéfice avant impôts de 1,28 milliard.

En raison de l'incertitude liée au Covid-19, il faut s'attendre à des provisions pour crédits élevées au second semestre, mais en dessous de celles enregistrées au premier semestre, précise la banque.

Marqué par la pandémie, l'été 2020 marquera-t-il un tournant pour le tourisme mondial? Cette question est au coeur de la série du 19h30 "Mes vacances déconfinées" qui démarre lundi.

La pandémie a eu divers impacts sur le tourisme mondial mais aussi sa perception. Jusqu'en Suisse, des hôtels ont dû licencier, des guides se sont retrouvés au chômage et quelques voix ont commencé à murmurer que c'était l'occasion ou jamais de repenser le business des vacances, à l'instar de Venise, qui a même promis de revoir son modèle au plus fort de la crise en Italie.

>> Les explication de Jean-Philippe Schaller sur la série :

>> Le premier épisode de la série sur les plages de Benidorm, en Espagne :

>> Plus de détails : L'été 2020, ou le tourisme de masse à l'épreuve de la crise sanitaire

Deux projets de vaccins contre le Covid-19, un britannique et un chinois, ont produit une réponse immunitaire importante et démontré leur sûreté pour les patients. Les résultats de deux essais cliniques ont été publiés lundi dans la revue médicale The Lancet.

Le premier ("AZD1222") est développé par l'université d'Oxford en partenariat avec la société AstraZeneca. Dans sa première phase de test, il a généré "une forte réponse immunitaire" dans un essai sur 1077 patients, ont déclaré les chercheurs lundi.

Un deuxième projet de vaccin ("Ad5-nCoV") développé en Chine et soutenu par CanSino Biologics, a également produit des résultats encourageants dans un essai randomisé contre placebo, mené en double-aveugle sur un échantillon de 508 personnes.

Aucun des deux essais n'a enregistré d'effet indésirable grave, explique une synthèse du Lancet. Les effets secondaires les plus observés ont été de la fièvre, de la fatigue et une douleur au point d'injection du vaccin.

Bien qu'encourageants, ces résultats restent préliminaires. Les deux vaccins passent désormais en phase 3, soit des tests à plus large échelle afin d'assurer qu'ils soient efficaces et sans dangers.

>> Plus d'informations : Deux vaccins se révèlent prometteurs en phases de test préliminaires

Deux semaines après l'introduction de l'obligation de porter le masque dans les transports publics, les CFF tirent un bilan "extrêmement positif". Pratiquement tous les passagers s'y plient dans les trains, a déclaré Martin Meier, porte-parole des CFF. Seul le port du masque sur le pont extérieur des bateaux suscite la controverse.

Lorsque des passagers n'en portent pas, ils en revêtent un à la demande du personnel ou s'en voient spontanément offrir un exemplaire par d'autres passagers, a-t-il ajouté. L'entreprise ne fait pas de décompte des cas où elle a dû intervenir pour non-respect de la règle.

CarPostal est également satisfait de l'application de la règle dans ses véhicules, bien respectée dès le début. Environ 5% des voyageurs seulement ne portaient pas de masque. D'autres compagnies tirent les mêmes conclusions.

Pour les entreprises de transports, il est difficile d'évaluer l'effet de l'obligation du masque sur la fréquentation. Aux CFF, celle-ci n'a pas changé depuis son introduction. Une semaine après comme une semaine avant, elle atteignait 60% de celle de l'année précédente pour le trafic longue distance et 70% pour le trafic régional.

Il est encore tôt pour tirer un bilan, estime Martin Meier, car d'autres facteurs auront également une influence sur la fréquentation, comme la météo ou les vacances.

Un comité citoyen a lancé un référendum contre l'application de traçage SwissCovid. La récolte de signatures est en cours et le délai référendaire se termine le 8 octobre.

Les deux chambres fédérales ont adopté le 19 juin des modifications urgentes à la loi sur les épidémies et posé ainsi les bases légales autorisant l'application SwissCovid. Mais un comité citoyen s'oppose à cette pratique, dénonçant une forme de "dictature numérique".

Il n'y a pas eu de véritable débat démocratique sur les risques liés à ces techniques de traçage, pointe le comité. Il craint en particulier des dérives en matière de contrôle, comme celles qui ont cours en Chine.

>> Plus d'informations dans notre article : Les Suisses pourraient être appelés à voter sur l'application SwissCovid

La Suisse et le Liechtenstein ont enregistré 99 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, contre 110 la veille, a annoncé dimanche l'Office fédéral de la santé publique. Il n'y a pas de nouveaux décès annoncés. Le nombre de morts liés au Covid demeure à 1688.

Au total, 658 nouvelles infections ont été annoncées ces sept derniers jours, selon les chiffres de l'OFSP. Actuellement, 615 personnes se trouvent en isolement et 2622 en quarantaine.

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