Au bureau et dans les transports, les Suisses face à une nouvelle réalité

La plupart des voyageurs en provenance de pays à risque ne savent même pas qu'ils sont tenus de se mettre en quarantaine à leur retour en Suisse, révélait le 19h30 lundi. Et les cantons n'ont pas moyen de contrôler si les personnes concernées respectent ou non la mesure car les médecins cantonaux ne reçoivent pas les listes des voyageurs entrant en Suisse.

Mais des discussions vont être menées ces prochains jours avec les cantons pour améliorer leur surveillance.

Swiss se dit prête, d'ores et déjà, à transmettre ces listes. "Normalement, on ne révèle pas les noms de nos clients aux autorités, mais la loi le permet dans certains cas. Si la Confédération nous le demandait, alors nous lui transmettrions ces informations", assure Oliver Buchhofer, chef Flights Operations de la compagnie, dans le 19h30.

En attendant, les aéroports renforcent l'information aux voyageurs. A Kloten, on trouve désormais des flyers leur rappelant notamment qu'ils doivent s'annoncer au médecin de leur canton de résidence dans les deux jours.

>> Voir le sujet de Jean-Marc Heuberger dans le 19h30 :

Les quarantaines se multiplient ces derniers jours en Suisse, avec un total de 3141 personnes concernées mardi. Légalement, elles sont tenues de respecter leur isolement.

La loi fédérale sur les épidémies prévoit ainsi des amendes pouvant aller jusqu’à 5000 francs. Et dans des cas plus graves, le code pénal peut être appliqué. Ce dernier prévoit une peine entre un et cinq ans de prison s'il y a volonté de transmettre le virus par "bassesse de caractère".

Mais les autorités tablent avant tout sur la confiance. Le service du médecin cantonal appelle et suit de manière régulière les personnes mises en quarantaine et leur explique les risques pour les autres.

Mais si une violation est constatée, les autorités sanitaires vont dénoncer la personne auprès du Ministère public, qui mènera alors une enquête avec l'aide de la police et infligera les sanctions, voire renverra le cas devant un tribunal.

>> Les explications de Delphine Gianora dans le 19h30 :

Avec le nouveau coronavirus, la Suisse s'est rapprochée de l'Union européenne. C'est l'un des effets positifs de la crise. Depuis quelques mois, les différends ont été mis entre parenthèses. Il règne un nouveau pragmatisme et les contacts se multiplient.

Ainsi, Karin Keller-Sutter a participé mardi matin à une vidéo-conférence des ministres de la Justice et des Affaires intérieures de l’espace Schengen. Avec la gestion commune des frontières durant la crise, cela a permis des contacts inimaginables autrement. "C’est vrai qu’il y a eu un rapport très fort pendant tout ce temps-là", remarque la conseillère fédérale dans le 19h30.

Et la cheffe du Département fédéral de justice et police n’est pas la seule. Ces derniers mois, les conseillers fédéraux et l’administration ont multiplié les contacts avec l’UE pour gérer l’urgence sanitaire. Une coopération pragmatique, bien éloignée des affrontements habituels.

C'est peut-être de bon augure pour les futures relations Suisse-UE, même si la conseillère fédérale reste prudente: "Il ne faut pas se faire d’illusion", dit-elle. "Chacun va défendre ses intérêts le moment venu."

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La course contre la montre est lancée en Suisse pour tracer les nouveaux cas et briser les chaînes de transmission.

Parmi les outils à disposition des autorités, l'application Swisscovid compte près de 1,4 million de téléchargements et 1 million d'utilisateurs actifs, 13 jours après son lancement. Mais sa marge de progression est encore significative.

Ce résultat est cependant conforme aux objectifs de la Confédération. "On est très contents de la situation actuelle, c'est une première étape", remarque Sang-Il Kim, responsable de la division transformation numérique à l'OFSP dans le 19h30. "Avec six millions de téléphones portables en Suisse qui peuvent faire tourner cette app, on atteint déjà un taux de pénétration de près de 25%".

Pour l'heure, seuls 30 cas positifs ont été signalés dans ce cadre. Virologue à l'EPFL, Didier Trono en attendait beaucoup plus, au prorata du nombre de téléchargements. Soit les usagers, plus consciencieux, évitent les rassemblements et autres lieux à risques, soit ceux qui sont infectés négligent de se signaler, estime le scientifique dans le 19h30.

>> Voir le sujet du 19h30 :

La pandémie de coronavirus pourrait freiner la lutte contre le sida, craignent l’association française Sidaction et le programme des Nations unies ONU-SIDA. Ces derniers invoquent la suspension de projets de recherche, d’actions de prévention, ou encore la difficulté d’accéder au traitement dans certains pays.

En Suisse, on recense encore chaque année entre 400 et 500 nouvelles infections au VIH, des chiffres qui sont cependant en baisse constante depuis quelques années.

Médecin responsable du Checkpoint de la fondation Profa à Lausanne, Vanessa Christinet note que certaines personnes vivant avec le VIH ont émis des inquiétudes au début de la pandémie de nouveau coronavirus. "Mais on a pu les rassurer avec les données venant de Chine notamment, où on a vu que les personnes vivant avec le VIH n'étaient pas surreprésentées dans les cas sévères de Covid-19", souligne-t-elle.

Vanessa Christinet fait remarquer que la crise sanitaire actuelle n'a pas conduit à oublier l'existence du sida. "Je pense qu'il n'y avait pas besoin d'attendre le Covid", relève-t-elle. "On en parle de moins en moins, même si cela reste une infection avec laquelle il n'est pas toujours facile de vivre".

>> L'interview de Vanessa Christinet dans Forum :

La reprise économique est manifeste en Suisse depuis la levée des mesures contre la pandémie de Covid-19 mais la situation n'est pas apaisée pour autant, estime le conseiller fédéral Guy Parmelin mardi sur son blog "En ligne directe".

Certaines annonces de l'étranger, comme Airbus qui supprime 15'000 emplois, auront des conséquences sur l'industrie helvétique. Plusieurs entreprises suisses font partie des fournisseurs du géant de l'aéronautique, relève le ministre de l'Economie.

Des mois difficiles attendent encore la Suisse, met en garde Guy Parmelin. Jusqu'ici, les chefs d'entreprise n'ont pas cédé à la panique et s’efforcent de préserver emplois grâce aux mesures édictées par le Conseil fédéral, comme le chômage partiel, les crédits cautionnés par la Confédération ou les prestations de l'assurance perte de gain. Il faut poursuivre sur cette voie, selon le ministre UDC.

Un groupe de 239 scientifiques internationaux a appelé lundi les autorités de santé de la planète et en particulier l'OMS à reconnaître que le nouveau coronavirus peut se propager dans l'air bien au-delà de deux mètres. Ils demandent de recommander par conséquent une ventilation vigoureuse des espaces publics intérieurs.

Leur lettre vise directement l'organisation onusienne, déjà critiquée pour avoir tardé à recommander les masques, et accusée cette fois de refuser de voir l'accumulation d'indices d'une propagation par l'air du virus.

Mardi, l'OMS a réagi sous la forme d'un début de reconnaissance de cette possible contagion. "Nous reconnaissons que des preuves émergent dans ce domaine et par conséquent nous devons être ouverts à cette possibilité et à ses implications, ainsi qu'aux précautions qui doivent être prises", a déclaré une responsable de l'OMS, Benedetta Allegranzi, lors d'une conférence de presse virtuelle.

>> L'interview de Bruno Grandbastien, médecin adjoint à la direction de la médecine préventive hospitalière au CHUV, dans Forum :

>> Lire aussi : L'OMS reconnaît une possible transmission du Covid-19 par l'air

Malgré la pandémie et la pression qu'elle génère sur les budgets des ménages, les Suisses devraient accroître leurs achats sur internet cette année, en comparaison avec les années précédentes.

C'est en tout cas ce qu'indique un sondage mené en Suisse et dans d'autres pays européens par Alvarez & Marsal en partenariat avec Retail Economics.

Il a été conduit auprès de 6000 personnes, dont 1000 en Suisse, et il montre qu'en 2020 les ventes par le biais du commerce en ligne devraient marquer une progression supplémentaire de 320 millions de francs, soit près de 5% de plus qu'en 2018, pour les produits non alimentaires.

L'enquête montre aussi que 34% des Helvètes envisagent de réduire de manière durable leurs habitudes d'achats en magasin et de les accroître en revanche sur le réseau.

Autre chiffre marquant: ils sont 41% à faire des acquisitions sur le web de produits qu'ils achetaient auparavant uniquement en magasin.

La Cour constitutionnelle du Jura a rejeté la requête d'un citoyen demandant des mesures provisionnelles pour empêcher l'entrée en vigueur immédiate de l'obligation de porter un masque dans les commerces. Cette mesure est "proportionnée au but à atteindre", a justifié la présidente Sylviane Liniger Odiet.

"Attendu qu’une recrudescence des cas est établie et qu'il existe un intérêt public majeur à prendre des mesures pour éviter une accélération des nouvelles infections, respectivement pour protéger la santé de la population", le port du masque représente une mesure d'exécution que peuvent prendre les cantons, a notamment indiqué mardi la Cour dans sa décision.

Le requérant estimait que le nouvel article de l'ordonnance contre le Covid-19 ne pouvait pas entrer en vigueur lundi dernier, alors que le gouvernement cantonal avait fait cette annonce moins de trois jours avant.

Fermé au début de la pandémie, le Palais fédéral accueille à nouveau des visiteurs depuis lundi. Les curieux peuvent redécouvrir ce haut lieu de la démocratie suisse à coup de six visites guidées par jour et par groupe de 20 personnes maximum afin de respecter les distances.

Des visites sous conditions tout comme le sera la reprise des activités parlementaires. Après un exil sur le site de BernExpo pour la session d’été, les parlementaires pourront regagner leur pupitre sous la Coupole lors de la session d’automne, comme l’a confirmé la délégation administrative vendredi dernier. Les places des élus seront toutefois séparées par des parois en plexiglas.

>> Plus de détails dans le sujet du 12h30 :

Keystone - Anthony Anex

L'application SwissCovid, disponible depuis le 25 juin, a été activée par 1'019'830 personnes sur leur téléphone portable, selon les données publiées mardi par l'Office fédéral de la statistique. L'application complète le traçage classique des contacts utilisé par les cantons.

Elle mesure anonymement la durée et la distance par rapport aux autres téléphones portables. Elle enregistre un contact étroit, soit de moins de 1,5 mètre et de plus de 15 minutes. Les utilisateurs qui auront été en contact avec une personne infectée seront averties pour autant que ces deux personnes aient téléchargé l'application.

La Suisse a enregistré 54 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, a annoncé mardi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). C'est le quatrième jour consécutif que le nombre de contaminations quotidiennes est sous la barre des 100.

L'OFSP a fait état de 47 nouveaux cas lundi, 70 dimanche et 97 samedi. La semaine dernière, on recensait 134 cas vendredi, 116 jeudi et 137 mercredi. Au total, la Suisse et la Principauté du Liechtenstein ont dénombré 32'369 cas confirmés depuis le début de la crise, dont 694 ces sept derniers jours. Aucun nouveau décès n'a été annoncé mardi, le total étant maintenu à 1686.

Il y a eu trois nouvelles hospitalisations, le total étant de 4061. Quant aux tests, 641'982 ont été effectués depuis le début de la pandémie, dont 6% étaient positifs. En 24 heures, le personnel soignant a effectué 5585 tests.

Une crèche de Fontainemelon, dans la commune de Val-de-Ruz (NE), a été placée en quarantaine, en lien avec un cas de Covid-19. Soixante-six personnes, 54 enfants et 12 adultes, sont concernées.

"A ce jour, le canton de Neuchâtel compte trois personnes en isolement et 80 en quarantaine", a déclaré mardi à l'agence Keystone-ATS Claude-François Robert, médecin cantonal neuchâtelois, confirmant une information de RTN.

Le canton dénombre "entre 0 et 2 cas par jour de Covid. Nous restons dans un mode sporadique de l'épidémie", a ajouté le médecin cantonal.

L'armée a soumis l'ensemble des jeunes et des cadres à un test Covid-19 au début de l'école de recrues d'été. Sur 11'828 tests, 38 se sont révélés positifs (0,3%), a indiqué mardi le DDPS. Les personnes concernées sont temporairement dispensées du service.

Ces militaires ont été placés en isolement pour une période de dix jours dans les infrastructures sanitaires de l’armée, précise le Département de la défense (DDPS). Les cas positifs ainsi que toutes les personnes ayant été en relation avec eux, que ce soit au sein de l’armée ou dans la vie civile, feront l’objet d’un suivi individuel en collaboration avec les autorités sanitaires cantonales.

Les 73 militaires qui ont été en contact prolongé avec les personnes testées positives ont aussi été mis en quarantaine pour une durée de dix jours, en accord avec le médecin de troupe. Conformément aux instructions de l’OFSP, les militaires concernés sont isolés du reste de la troupe. L’instruction de ces recrues peut continuer à être dispensée dans le périmètre de quarantaine.

Pour faire face aux difficultés économiques liées à la pandémie de coronavirus, les entreprises suisses ont largement fait appel au marché des capitaux et levé de la dette à tour de bras, selon une étude de Credit Suisse publiée mardi.

Des sociétés ont "accru leur dette au moyen de prêts bancaires ou sur le marché des capitaux, en vue de s'assurer une liquidité suffisante et de préserver leurs opérations commerciales", a précisé la banque dans son étude sur le marché suisse du crédit.

Les niveaux d'émissions obligataires des entreprises helvétiques ont ainsi bondi en avril, a ajouté Credit Suisse, citant les récentes émissions de dette d'Aéroport Genève et de son homologue alémanique Flughafen Zürich, ainsi que de SGS et Geberit.

Les analystes de la banque zurichoise ont rappelé que des secteurs comme l'industrie et les aéroports ont été lourdement touchés par la pandémie, tandis que des domaines plus défensifs comme les produits alimentaires et pharmaceutiques ont été plus résistants.

Interviewé dans La Matinale, le conseiller aux Etats tessinois Marco Chiesa se souvient de l'annonce des premiers cas de coronavirus sur le sol helvétique. "On écoutait les nouvelles provenant de la Lombardie. On savait que cette région était 'rouge', qu'il y avait une quarantaine. On a vécu ce drame. On voyait aussi que le virus venait vers le Tessin et on a compris que les cas allaient augmenter à une vitesse extraordinaire en raison de la mobilité entre les deux régions", livre-t-il.

>> Plus d'informations dans notre article : "On a vite compris que les cas allaient augmenter au Tessin", dit Marco Chiesa

Concernant la gestion de la crise du coronavirus par les autorités, l'élu UDC estime "qu'il y a eu un retard". "Nous sommes dans un système où la Confédération a pris les choses en main. Mais le fédéralisme aurait pu être respecté beaucoup plus. Au Tessin, nous demandions de tout de suite ralentir et fermer les frontières, prendre des mesures drastiques, sans quoi le problème aurait pu être dramatique par rapport à nos hôpitaux et notre système de santé".

>> L'interview de Marco Chiesa dans La Matinale :

Les demandes de renseignements et médiations auprès de l'autorité fribourgeoise de la transparence et de la protection des données ont doublé sur un an. En 2019, près de 30 requêtes ont été déposées.

Pour cette année, Florence Henguely, la préposée cantonale à la protection des données, s'inquiète car pandémie et protection des données ne font pas forcément bon ménage.

"Beaucoup de questions se posent puisque les personnes doivent interagir par le biais d'applications informatiques, notamment tout ce qui est vidéoconférence, ou par téléphonie. Dans ce cadre-là, nous sommes concernés par ces questions de sécurité", explique-t-elle.

>> Les précisions dans La Matinale:

Fotolia - dolphfyn

Comment faire respecter les mesures de quarantaine en Suisse? Aux quatre coins du pays, des centaines de résidents sont actuellement confinés, parce qu'ils ont été en contact avec le coronavirus. Plusieurs cas, notamment dans le Jura, montrent que tous ne respectent pas les consignes, et que les cantons sont démunis.

Le conseiller national UDC saint-gallois Mike Egger est en faveur d'une solution nationale. Il propose de mettre en place une banque de données nationale pour que les informations soient centralisées et envoyées aux cantons.

>> Les précisions dans La Matinale:

Keystone - Ennio Leanza

Les collaborateurs des entreprises sont désormais presque tous de retour au bureau, mais l'environnement de travail, lui, a beaucoup changé.

Le bureau en juillet 2020 est tellement réglementé qu'il ressemble plus à un tarmac d'aéroport qu'à un espace de travail.

Eric Druliolle, co-fondateur de Umanize, une entreprise spécialisée dans la gestion de la santé au travail, conseille d'accompagner les collaborateurs à leur retour. "Il y a une énorme envie de retrouver le monde d'avant. En termes de distance et de respect des normes de protection, il y a un certain laisser-aller. Il y a une telle envie de partager, de se retrouver, de communiquer de nouveau avec ses collègues que c'est plus fort que la raison", explique-t-il.

>> Le reportage de La Matinale :

Keystone - Gaetan Bally

L'appel aux dons de la de Chaîne de Bonheur lancé le 23 mars dernier pour venir en aide aux personnes frappés par la crise du coronavirus a dépassé toutes les attentes, avec 40 millions de francs récoltés. Pour l'heure, 24 millions ont été distribués et le reste de la somme sera réparti en septembre.

Les personnes qui ont déjà reçu cette aide précieuse sont essentiellement issues de familles qui vivaient déjà dans la précarité avant la crise du Covid-19. Mais il s'agit aussi des personnes âgées ou handicapées qui vivent isolées.

Une partie des dons a également été reversée à une centaine d'organisations comme la Croix-Rouge suisse, Caritas ou encore l'Armée du Salut. Ces organisations ont ainsi pu faire face au surcoût lié à l'achat d'équipement de protection pour assurer la sécurité de leur personnel.

Au final, près de la moitié des dons se sont transformés en soutien financier direct. De plus, 20% ont permis d'offrir des services aux personnes touchées via la livraison à domicile, par exemple. Enfin le tiers restant a été distribué via une aide alimentaire et des outils de coordination de ces aides.

>> Les précisions dans La Matinale :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

Les autorités jurassiennes haussent le ton face à la flambée de nouveaux cas de coronavirus enregistrés depuis quelques jours. Plusieurs employés d’une entreprise ont ainsi été dénoncés au Ministère public pour non-respect de la quarantaine sanitaire, a appris la RTS.

Le Département de l’économie et de la santé du canton a confirmé cette information. Pour son responsable, le ministre Jacques Gerber, il n'est pas question de laisser aller une situation qui pourrait empirer.

"Ce n'est pas une entreprise complète, précise-t-il mardi dans La Matinale, mais certains membres de l'entreprise qui n'ont pas respecté la quarantaine décrétée par l'autorité et qui risquent effectivement une amende du Ministère public".

>> Plus d'informations dans notre article : Des employés jurassiens dénoncés pour non-respect de la quarantaine

Depuis lundi, il n'est plus question de monter dans le bus ou dans le train sans porter de masque, un dispositif de protection qui est désormais obligatoire dans les transports publics du pays.

Le contraste était saisissant avec les jours précédents: en effet, dans l'ensemble, les voyageurs se sont pliés plutôt volontiers à cette contrainte et les personnes non-masquées étaient rares.

Ceux qui ont refusé de porter le masque ont été priés de descendre du véhicule.

>> Le reportage du 19h30 :

>> Le comparatif avec les voisins européens :

Depuis lundi, les voyageurs en provenance des pays considérés à risque par la Confédération doivent se mettre pour dix jours en quarantaine dès leur arrivée en Suisse. La mesure reste toutefois volontaire, car les autorités ne sont pas en mesure de la contrôler.

Certains voyageurs ont même appris par les médias à leur retour qu'ils devaient se mettre en quarantaine. D'autres dénoncent un manque d'informations dans les avions et les aéroports.

Celui ou celle qui ne respecte pas les mesures de quarantaine et est découvert peut être dénoncé à la justice et recevoir une amende allant jusqu'à 5000 francs.

>> Le point dans le 19h30 :

Le tourisme suisse se réinvente cette année pour limiter les dégâts, s'orientant davantage vers les visiteurs locaux et moins sur ceux de l'étranger. Ce premier été post-pandémie annonce-t-il une approche du tourisme désormais plus durable, c'est-à-dire qui satisfait à la fois les domaines de l'économie, de l'écologie et du social?

Quatre invités en ont débattu dans l'émission Forum de la RTS. S'ils soulignent tous la nécessité impérative d'un changement vers davantage de durabilité dans le tourisme, ils constatent que les choses changent très lentement.

>> Débat entre Sabine Rey-Mermet, fondatrice de Weekngo, Rafael Matos-Wasem, professeur à la HES-SO Valais, spécialiste du tourisme durable, Damian Constantin, directeur de Valais/Wallis Promotion, et Adrien Genier, directeur de Genève Tourisme :

Le conseiller fédéral Alain Berset a montré l'exemple lundi en publiant une photo de lui avec un masque sur le visage.

Dans le train, comme dans tous les transports publics, le port du masque est désormais obligatoire. "Pour se protéger et protéger les autres", écrit le ministre sur Twitter.

La très grande majorité des usagers des transports publics ont porté un masque lundi, au premier jour de l'obligation décrétée par le Conseil fédéral pour freiner le retour du virus.

Les personnes de 12 ans et plus doivent désormais porter un masque dans les trains, les trams, les métros et les bus, ainsi que dans les remontées mécaniques, les téléphériques et les bateaux. La compagnie aérienne Swiss oblige elle aussi ses passagers à porter un masque.

>> Lire aussi : La grande majorité des Suisses portaient un masque lundi dans les transports publics

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