Plus de 10% des Genevois ont été exposés au coronavirus, selon une étude des HUG

A Zurich ou à Winterthour, plusieurs piscines ont pu accueillir des nageurs et nageuses mardi, moyennant des mesures de protections drastiques. Seules 25 personnes sont tolérées dans l'enceinte d'un établissement, avec un maximum de cinq personnes par ligne d'eau, qui sont désormais à sens unique, car il y est interdit de se croiser.

Chaque commune est libre d'interpréter les recommandations de l'Office fédéral de la Santé publique à sa manière. Ainsi, dans les 13 piscines qui ont ouvert lundi à Zurich, par exemple, le temps passé dans l'enceinte de la piscine est limité à une heure et demie.

En Suisse romande cependant, aucun bassin n'est encore accessible et il faudra certainement attendre le 8 juin.

>> Le reportage du 19h30 :

>> Lire aussi : Les piscines qui rouvrent en Suisse alémanique font des envieux côté romand

La fondation chargée de l'organisation du Salon de l'automobile de Genève, événement annulé en raison de l'épidémie de Covid-19, a indiqué mardi qu'elle renonçait à solliciter l'aide financière de l'Etat de Genève.

Le canton proposait à la fondation un prêt à hauteur de 16,8 millions de francs pour lui permettre de franchir cette passe difficile. Cette aide était cependant soumise à des conditions qui ont été refusées par les organisations du salon qui attirent chaque année quelque 600'000 visiteurs.

>> Lire : Le Salon de l'auto refuse le prêt de 16,8 millions du canton de Genève

Le Covid-19 aurait atteint 10,8% des Genevois, selon de nouvelles estimations. Les Hôpitaux universitaires genevois (HUG) ont décidé de poursuivre plus longtemps que prévu leur étude, jusqu'à fin juin au moins, pour évaluer les effets de la réouverture des écoles.

Il y a trois semaines, la précédente estimation avait révélé une part de 9,7% de la population infectée fin avril. Mais désormais, les HUG s'attendent à une stabilisation autour des nouveaux chiffres dévoilés mardi, a affirmé dans le 19h30 la Dre Silvia Stringhini, responsable de l'étude.

>> Son interview complète dans le 19h30 :

>> Lire également : Un Genevois sur dix a été exposé au Covid-19, selon une nouvelle étude

Le nombre de cas de Covid-19 testés positifs chaque jour en Suisse ne cesse de diminuer. De quoi rêver à sa disparition totale avec l'arrivée de l'été. Mais les scientifiques sont formels: le virus ne disparaîtra pas de lui-même.

>> Le reportage dans le 19h30 :

>> Lire également : Le SARS-CoV-2 est armé pour durer et ne disparaîtra pas tout seul avec l'été

L'hydroxychloroquine, jugée à présent inefficace par les experts, a été largement prescrite en Suisse à des patients atteints de symptômes sévères. Pourquoi? Parce que l'on n'avait rien d'autre pour lutter contre ce nouveau virus.

>> Toutes les explications dans Forum :

>> Lire aussi : L'hydroxychloroquine a été largement prescrite en Suisse jusqu'à maintenant

Conséquence des mesures de lutte contre la propagation du nouveau coronavirus, le commerce extérieur suisse s'est effondré en avril.

En termes désaisonnalisés, les exportations ont dégringolé de 11,7%, alors que les importations ont chuté de 21,9%. Il s'agit de la plus forte dégradation mensuelle depuis des décennies.

>> L'interview dans Forum de Jérôme Schupp, analyste financier chez Prime Partners :

Le télétravail apporte une plus grande satisfaction et permet une meilleure conciliation de la vie privée et professionnelle. Mais il doit être mieux encadré, selon un sondage gfs.bern publié mardi par Syndicom, le syndicat des médias et de la communication.

Au total, 89% des sondés estiment que le télétravail devrait être autorisé dans leur entreprise, en complément de l'activité sur place. Et près de 80% veulent poursuivre ce système après la pandémie du coronavirus, alors que seuls 6% rejettent cette option.

Le télétravail ne représente toutefois pas la panacée: plus de 70% des salariés se plaignent de l'isolement et du manque de contacts sociaux, alors que près de 50% déplorent des postes de travail inconfortables.

>> Tous les détails à découvrir dans notre article : Le télétravail séduit mais doit être mieux réglementé, indique un sondage

Pour se préparer à une éventuelle deuxième vague liée à la pandémie, les Hôpitaux universitaire de Genève (HUG) ont validé mardi un dispositif ambulatoire et hospitalier.

Ce dispositif prévoit la création de 68 nouveaux lits en soins aigus (39), intermédiaires (19) et intensifs (10), le maintien de filières séparées pour patients Covid et non-Covid et le contrôle des accès. En outre, le secteur spécifique des urgences, aménagé dès le début de la crise du coronavirus, restera en fonction.

Plus de 380 postes seront nécessaires pour pérenniser ce dispositif et une demande de financement a été transmise au Conseil d'Etat et au Grand Conseil dans ce but.

Tous les utilisateurs d'appareils Android peuvent tester l'app SwissCovid, qui doit permettre de retracer les contacts des personnes infectées par le coronavirus. La phase de test a débuté lundi.

Officiellement, les essais sont réservés à différents groupes tels que des collaborateurs des écoles polytechniques fédérales, des militaires, des personnes travaillant dans différentes administrations fédérales et cantonales, dans des hôpitaux et des cliniques ainsi qu'une sélection d'institutions et d'organisations. Mais techniquement, n'importe quel utilisateur d'un appareil Android peut télécharger l'app, a indiqué l'Office fédéral de la santé.

Les polices vaudoises ont mis en place depuis cette semaine une campagne de prévention "Nuisances sonores". Elle est destinée à une partie de la population qui se rend le soir dans l'espace public et y fait la fête de manière un peu trop bruyante, annonce mardi le canton.

Depuis la situation générée par la pandémie du coronavirus - semi-confinement et fermeture des établissements publics -, les services de police du canton de Vaud ont été à de nombreuses reprises sollicités pour des nuisances sonores ou des troubles à la tranquillité publique, notamment en fin de semaine, explique la police cantonale dans un communiqué.

Cette campagne de prévention veut sensibiliser les gens au fait que, à partir de 22h00, il leur faut penser à leurs voisins et donc baisser le volume de la musique et éviter de crier ou parler fort, sous peine de dénonciation.

Les personnes sourdes du canton de Vaud demandent aux autorités cantonales que les informations officielles, notamment concernant la crise du Covid-19, soient aussi délivrées en langue des signes. Un petit groupe a sensibilisé les députés avant la réunion du Grand Conseil à Yverdon-les-Bains.

Le droit à l'information est garanti dans la Constitution suisse. Malgré cela, les personnes sourdes restent trop souvent oubliées par les autorités et n'ont que très rarement accès à des informations officielles en langue des signes, déplorent l'Association des sourds vaudois et le groupe Féministe LSF.

A Berne, suite aux sollicitations de la Fédération suisse des sourds, l'OFSP a mis à disposition des vidéos sur le Covid-19 en langue des signes et les conférences de presse du Conseil fédéral ont été interprétées en langue des signes à la télévision. Mais rien n'a été fait au niveau des cantons, soulignent les associations, en demandant aux autorités vaudoises d'agir. Elles proposent par exemple que les vidéos officielles du Conseil d'Etat soient traduites en langue des signes et assorties de sous-titres.

La Ville de Lausanne va fermer les quais d'Ouchy et de Belgique à la circulation les samedis et dimanches dès le week-end à venir et jusqu'au 20 septembre. Les habitants pourront ainsi profiter de l'espace public bordant le lac tout en respectant les normes sanitaires de distance sociale, a annoncé la Municipalité. Les quais seront également fermés le lundi de Pentecôte.

Par ailleurs, Lausanne contactera prochainement les associations des quartiers. Elle souhaite savoir si elles aspirent à voir des mesures similaires appliquées localement durant l'été 2020, en fermant plusieurs rues dans les quartiers et en permettant à la population d'utiliser à sa guise l'espace libéré.

L'industrie du tourisme suisse devra s'appuyer sur la demande locale au cours des prochains mois, car les voyageurs étrangers risquent d'être beaucoup moins nombreux. Or, les touristes helvétiques ont des habitudes de voyage bien différentes de ceux de l'étranger, indique une étude de l'Université de Saint-Gall publiée mardi. Ils seront en outre plus prompts aux réservations de dernière minute, selon l'évolution des tarifs et de la situation pandémique.

Les séjours seront également plus courts, sur un week-end par exemple, voire même sur une journée. Dans la mesure où certains voyageurs auront subi les conséquences financières de la pandémie, ils pourraient privilégier des hébergements dans la parahôtellerie ou les campings. Le choix du lieu de villégiature sera également différent: les régions plus calmes et reculées seront recherchées, alors que les grands centres touristiques devraient être évités. L'annulation des événements devrait également amoindrir l'envie de se déplacer.

Par conséquent, les prix devraient être particulièrement sous pression dans l'hôtellerie d'affaires et dans les villes, estiment les auteurs du rapport. Dans l'ensemble, les acteurs du tourisme s'attendent à une reprise par étapes, d'abord en Suisse, puis en Europe au troisième trimestre, et enfin sur les autres continents dès le second trimestre 2021.

Onze gymnases et quatorze écoles professionnelles rouvrent leurs portes lundi 8 juin dans le canton de Vaud. Le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) a établi un plan de protection pour le retour en classe de ces 37'000 élèves du Secondaire II. L'enseignement se déroulera en effectifs réduits.

Ce plan de protection est très proche de celui de l'école obligatoire, mais diffère notamment dans la distanciation sociale. Les deux mètres de distance spatiale doivent être maintenus entre élèves et avec les enseignants, a indiqué mardi le DFJC dans un communiqué. L'enseignement sera donné en groupes restreints et selon des normes strictes suivant la taille des salles en mètres carrés.

Des cours un jour sur deux ou trois

Conséquences: suivant les cas, les gymnasiens viendront à l'école en alternance un jour sur deux, voire un jour sur trois, ou respectivement une semaine sur deux ou sur trois pour les apprentis. Du travail à domicile sera donné pour les jours sans présence à l’école.

Les cours de gym, eux, n'auront pas lieu en raison de la fermeture imposée des vestiaires et de la complexité des mesures de désinfection à mettre sur pied pour ces quatre semaines de retour en classe. Des activités en plein air peuvent toutefois être organisées à la demande ou avec l'accord des directions et dans le respect des normes sanitaires.

Les magasins d'alimentation, les boutiques de mode, de souvenirs, ou encore les vendeurs de voitures sont les commerces qui ont le plus recouru aux prêts garantis par la Confédération pendant la pandémie de Covid-19, a appris la RTS. Au total, sur les 14 millions déjà prêtés à l'ensemble des entreprises, près d'un quart de cet argent, soit 3 millions, est allé aider ces indépendants.

Suivent, mais d'assez loin, les fabricants de machines, qui ont demandé près de 15% du total des prêts, puis le secteur de la construction, avec plus de 13%. Les restaurateurs et hôteliers arrivent en 4ème position, avec un peu plus d'un milliard d'emprunts. A l'autre bout du classement, avec très peu de demandes, on trouve les entreprises d'approvisionnement énergétique ou d'extraction minière. Parmi les sociétés qui ont fait une demande de prêts Covid, elles ne représentent que 0,1%.

Surtout des micro-entreprises

L'écrasante majorité des entreprises qui ont recouru aux crédits Covid, plus de 4 sur 5, sont des micro-entreprises qui comptent moins de 10 employés. Elles sont plus de 80'000, mais représentent moins de la moitié des prêts en terme de volume d'argent, car elles ne peuvent emprunter qu'à hauteur de 10% de leur chiffre d'affaire.

A l'inverse, les sociétés avec plus de 250 employés, et donc un gros chiffre d'affaires, représentent une part infime des demandes, 0,3%, mais presque 5% du montant emprunté.

>> Ecouter l'enquête du 12h30 :

RTS - Anne Kearney

>> Lire aussi : Les commerçants ont reçu le plus de prêts garantis par la Confédération

La Confédération prévoit un investissement de 300 millions de francs pour assurer une protection vaccinale à la population suisse, a appris la RTS auprès de l'OFSP. Derrière ce chiffre, il y a un pari: atteindre une immunité collective suffisante pour stopper l'épidémie de Covid-19. Avec ces 300 millions de francs, la Confédération compte acheter une dizaine de millions de doses pour garantir une immunité collective, qui se situe aux alentours de 60% de la population.

Pour que la quantité de doses soit suffisante pour protéger l'ensemble de la population, les autorités doivent pouvoir compter sur un traitement totalement fiable. C'est loin d'être garanti pour l'heure, mais cela devrait être le cas une fois le vaccin sur le marché.

>> Plus de détails dans notre article : La Confédération prévoit 300 millions de francs pour vacciner la population

Certaines personnes ne seront pas vaccinées. C'est le cas des enfants, qui devraient être exclus de la campagne dans un premier temps en raison de leur rôle passif dans la chaîne d'infection, indique l'OFSP. Les professionnels de la santé misent sur la discipline et la solidarité pour s'assurer que le reste de la population se vaccine. Le virus a certes révélé la très grande vulnérabilité des systèmes médicaux, mais aussi l'efficacité de l'application stricte des politiques sanitaires.

>> Ecouter la séquence "Au-delà des chiffres" de l'émission Forum lundi soir :

Une "très grande majorité" des patients atteints d'une forme mineure du Covid-19 développent des anticorps et pourraient, ensuite, être ainsi immunisés "pendant plusieurs semaines" contre la maladie, indique une étude française de l'Institut Pasteur et de l'hôpital de Strasbourg. Ces résultats sont jugés "encourageants" dans la mesure où on connaît mal les mécanismes d'immunité contre le SRAS-CoV-2, surtout chez les personnes atteintes par des formes mineures de la maladie.

"On savait que les personnes atteintes de formes sévères de la maladie développaient des anticorps dans les 15 jours qui suivaient le début des signes. On sait maintenant que c'est également vrai pour ceux qui font des formes mineures, même si les taux d'anticorps sont vraisemblablement plus faibles", a expliqué dans un communiqué l'un des auteurs de l'étude.

"Au moins 40 jours"

"Notre étude montre que les niveaux d'anticorps sont, dans la plupart des cas, compatibles avec une protection contre une nouvelle infection par SRAS-CoV-2, au moins jusqu'à 40 jours après le début des signes", ajoute Olivier Schwartz, responsable de l'unité Virus et immunité de l'Institut Pasteur. Selon lui, l'objectif est maintenant d'évaluer sur le long terme la persistance de la réponse et sa capacité de neutralisation du virus.

L'étude a été menée sur 160 patients membres du personnel hospitalier des deux sites des hôpitaux universitaires de Strasbourg. Ils étaient tous atteints de formes mineures du Covid-19.

Quinze personnes supplémentaires ont été infectées par le SRAS-CoV-2 lors des dernières 24 heures, a annoncé mardi l'Office fédéral de la santé publique dans son bilan quotidien. Le nombre de personnes contaminées depuis le début de l'épidémie atteint désormais 30'761. 1648 malades ont en outre perdu la vie, soit six de plus que lors du bilan publié hier.

Les données publiées par les cantons, elles, font état de 1913 décès mardi à 12h, la différence s'expliquant par des divergences dans la manière de comptabiliser les morts liées au Covid-19 durant les premiers jours de l'épidémie.

La situation s'est nettement détendue dans les hôpitaux. Moins de 500 patients sont désormais hospitalisés pour des raisons liées au Covid-19 dans toute la Suisse, et moins de 50 d'entre eux sont aux soins intensifs. Au coeur de la crise, au tout début d'avril dernier, plus de 3000 patients étaient hospitalisés en même temps à cause du nouveau coronavirus, dont 390 aux soins intensifs.

Le semi-confinement a mis les Suisses à rude épreuve, à la fois psychologiquement et physiquement. Toutes les catégories d'âge sont touchées, estiment plusieurs experts.

"Les patients qui ont le plus souffert présentent des symptômes dépressifs, un isolement social ou un deuil pré-existant l'arrivée du semi-confinement", estime ainsi Eva Gonzalez Villar, psychologue psychothérapeute à Martigny (VS). Mais la situation a fait effet de loupe grossissante chez beaucoup d'autres.

Confinement strict néfaste

Les patients qui ont dû repousser le début d’un traitement, de même que ceux qui ont interrompu un traitement pour un problème chronique, ont vu leur situation se détériorer, constate Thierry Smets, président de PhysioVaud. "Les gens qui ont appliqué un confinement strict sont majoritairement en moins bonne condition physique qu'au début de la pandémie. Et le manque d’activité a fait que la plupart rapportent une prise de poids", ajoute-t-il.

A leur étonnement, les professionnels ont aussi constaté des aspects positifs. Le semi-confinement a été bénéfique à ceux qui souffrent d'agoraphobie, de traits autistiques ou de phobie sociale. "Ils ont pu éviter de se confronter aux situations qui étaient stressantes pour eux", explique Eva Gonzalez Villar. Le télétravail a aussi libéré certains employés plombés par l'ambiance au bureau ou par des relations conflictuelles avec leur hiérarchie.

La base légale accompagnant la mise en place de l'application de traçage des contacts SwissCovid a été approuvée mardi à l'unanimité par la commission de la santé publique du Conseil des Etats. Elle a toutefois ajouté deux conditions: que l'application fonctionne de manière avérée à l'aide du code source rendu accessible au public, et qu'elle soit arrêtée si son efficacité est insuffisante. Le Conseil fédéral a déjà prévu de la retirer dès qu'elle ne serait plus utile pour lutter contre l'épidémie.

La commission en a profité pour réclamer au gouvernement qu'il examine la possibilité d'octroyer des indemnités pour perte de gain aux personnes qui se mettraient volontairement en quarantaine après avoir été averties par l'application d'une potentielle contamination. Ces mesures visent à inciter la population à l'utiliser largement. La commission recommande aussi au Conseil fédéral de clarifier rapidement la question de la prise en charge des coûts des tests de dépistage du Covid-19, afin que les personnes averties puissent facilement se faire tester.

Pour rappel, l'utilisation de SwissCovid sera facultative et le stockage des données décentralisé. Elle devra être téléchargée par l'utilisateur, qui devra ensuite garder le Bluetooth allumé pour qu'elle fonctionne.

L'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM) vit des heures graves, et le pire est pour demain. "La crise du coronavirus touchera de plein fouet l'industrie MEM, fortement axée sur l'exportation, seulement au cours des mois à venir", a affirmé mardi son association faîtière dans un communiqué, rappelant que l'indice des directeurs d'achat (PMI) dans l'industrie a atteint un niveau historiquement bas en raison de la pandémie.

Elle signale que 72% des entreprises MEM s'attendent pour 2020 à des pertes ou des marges insuffisantes. En plus des difficultés connues avant la crise - essoufflement conjoncturel, franc fort - les mesures de confinement prises pour endiguer la pandémie se sont traduites par des annulations de commandes pour près d'une entreprise sur deux. Plus d'un tiers des acteurs de la branche (38%) s'attendent à boucler l'année sur un résultat avant intérêts et impôts (Ebit) négatif. Un autre gros tiers (34%) table sur une marge Ebit comprise entre 0 et 5%, "qui ne permet pas à ces entreprises d'investir dans l'avenir".

Rappelant que l'industrie MEM exporte presque 80% de ses produits, Swissmem revendique de meilleures conditions-cadres afin d'accorder aux entreprises davantage de marge de manoeuvre et de soutenir leur capacité d'innovation. La faîtière propose notamment de supprimer dès 2021 les droit de douane sur les produits industriels, ce qui se traduirait pour les entreprises MEM par une réduction des coûts d'environ 125 millions de francs par année et un "soulagement administratif important".

>> Ecouter le sujet du journal de 12h30 de RTS-La 1ère :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

Le secteur "hébergement et restauration" fait les frais de l'épidémie de Covid-19. Dans ce secteur, 11'000 places vacantes qui ont été rayées dans les trois premiers mois de l'année par rapport à la même période en 2019. Pour l'ensemble de l'économie, ce sont 10'000 places vacantes qui sont perdues (-12,9%), car l'industrie manufacturière (+0,6%, 4000 places) et la construction (+0,8%, 2000 places) ont bien résisté, a révélé mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS).

L'OFS est pessimiste pour les perspectives d'emploi. Au premier trimestre, les entreprises qui prévoyaient de maintenir leur effectif de personnel au trimestre suivant représentaient 67,9% de l'emploi total, contre 72,4% un an plus tôt. Celles qui prévoyaient un relèvement de leur effectif représentaient 7,8% des emplois (contre 10,8% un an auparavant) et celles qui envisageaient une chute, 7,0% (contre 3,3% un an plus tôt).

Le Conseil fédéral a prévu la réouverture des théâtres le 8 juin et une décision définitive des autorités est attendue mercredi. "Pour nous, c’est un peu ambivalent. Si on nous permet de rouvrir le 8 juin, que va-t-on présenter?", s'interroge Khany Hamdaoui, directrice du théâtre Montreux Riviera, dans La Matinale.

Selon la comédienne, les spectacles qui ont été répétés jusqu'à présent ne respectent pas les directives sanitaires et les distanciations sociales prévues sur scène. "A part un seul en scène, on ne pourrait pas montrer grand-chose...", déplore-t-elle.

"Pour rien du tout"

"En cas de réouverture en juin, on risquerait de perdre les aides qu'on a déjà maintenant, qui ne sont pas énormes. On perdrait ce chômage partiel. En plus, la plupart des théâtres arrivent au bout de la saison. Officiellement, pour le théâtre Montreux Riviera, notre saison finissait le 24 mai. Même si on rouvrait le 8 juin, ça serait donc pour rien du tout car ce n’était pas prévu dans notre saison", explique Khany Hamdaoui.

"S’il y a une décision d’ouvrir, que ceux qui ne le peuvent pas ne perdent pas leurs aides. Ou alors il faudrait garder l’idée d’une fermeture globale et que ceux qui ont la possibilité de montrer un spectacle dans les conditions des directives sanitaires puissent le faire avec une dérogation qui ne demande pas quatre heures de travail administratif", estime l'ancienne présentatrice de télévision.

>> Ecouter l'interview de Khany Hamdaoui dans La Matinale :

Le secteur horloger a été touché de plein fouet par les mesures de lutte contre l'épidémie de Covid-19. Les exportations de montres ont essuyé une chute vertigineuse en avril par rapport au mois précédent, au cours duquel un repli avait déjà été enregistré, indiquent mardi les données de la Fédération horlogère (FH) et de l'Administration fédérale des douanes.

Les exportations horlogères se sont inscrites à 328,8 millions de francs, en baisse de 81,3% par rapport au mois de mars. Parmi les principaux marchés, les Etats-Unis (-86,4%), le Japon (-85,9%), Hong Kong (-83,2%) et l'Allemagne (-82,1%) enregistrent les plus fortes baisses. La Corée du Sud (-68,6%), mais surtout la Chine (-16,1%) ont connu une chute de moindre importance. "La Chine a ainsi absorbé un tiers des exportations horlogères suisses le mois passé", souligne la FH.

Conséquence des mesures mises en oeuvre dans le monde en vue de lutter contre la propagation du Covid-19, le commerce extérieur de la Suisse s'est effondré en avril. Corrigées des variations saisonnières, les exportations ont dégringolé de 11,7%, alors que les importations ont chuté de 21,9%. Il s'agit de la plus forte dégradation mensuelle depuis des décennies.

La balance commerciale n'en a pas moins bouclé le mois sous revue sur un excédent mensuel record de 4,3 milliards de francs, a indiqué mardi l'Administration fédérale des douanes (AFD). Exprimé en termes réels, soit en tenant compte de l'inflation, le recul des exportations s'est inscrit à 10% à 16,7 milliards, soit la plus forte baisse jamais enregistrée.

Les importations ont quant à elles fléchi en termes réels de 17,8% à 12,4 milliards de francs. Du côté des envois à l'étranger, tous les secteurs ont subi un net tassement, la bijouterie et la joaillerie (-77%) ainsi que l'horologerie (-72,6%) affichant les chutes les plus vives. La baisse cumulée des envois de ces deux branches s'est chiffrée à 1,6 milliard de francs.

Selon des chiffres publiés lundi, un tiers des enfants de moins de 13 ans sont gardés régulièrement par leurs grands-parents. Une aide à laquelle la plupart des parents ont renoncé en raison des risques encourus par les seniors, classés "à risque" par l'Office fédéral de la santé publique.

"On est dans l'incertitude, mais une chose est sûre: il faut tenir et respecter les consignes tant qu'on n'aura pas de vaccin ou un bon médicament", a par exemple déclaré à la RTS le prix Nobel de chimie Jacques Dubochet, à qui garder son petit-fils poserait problème.

Pour les structures d'accueil, la rentrée scolaire de la fin du mois d'août pourrait donc s'annoncer engorgée, même si, pour l'heure, aucun changement significatif de la demande n'a été relevé dans les différents cantons sondés. "C'est un peu anticipé, les demandes arriveront peut-être plus tard, quand on saura mieux à quelle sauce on sera mangés ces prochaines semaines", estime de son côté la co-directrice du centre de vie enfantine de Valency, à Lausanne. Elle enregistre encore peu de demandes pour la rentrée.

>> Ecouter le sujet de La Matinale mardi :

Keystone - Laurent Gillieron

La Ville de Lausanne planche sur deux mesures pour relancer l'économie locale. L'une d'elles consiste à distribuer des bons d'achat aux ménages les plus modestes, a indiqué mardi dans le quotidien 24 heures son syndic, le socialiste Grégoire Junod. Les ménages les plus modestes recevraient "un bon d'une centaine de francs à faire valoir dans des commerces de la ville". Les critères pour sélectionner les bénéficiaires doivent encore être fixés.

L'autre mesure étudiée est de donner la possibilité à toute la population lausannoise d'acheter des bons avec un rabais de 20%. "Avec 80 francs, vous avez une valeur d'achat de 100 francs", détaille le syndic.

L'avantage de cette seconde mesure est qu'elle aurait un effet d'entraînement: "Si la Ville injecte un million de francs d'argent public, cela est susceptible de générer cinq millions de francs d'achats dans les magasins lausannois", avance Grégoire Junod, qui entend écarter la grande distribution de cette offre. Les deux mesures doivent encore être validées par la Municipalité.

Après deux semaines d'enseignement par demi-classe presque partout en Suisse romande, les écoles primaires affichent à nouveau complet.

Il y a davantage d'élèves, mais une règle qui demeure: maintenir deux mètres entre l'enseignant et les enfants.

Pour tous, il faut se lancer dans un sprint final pour limiter l'impact de cette année scolaire inédite.

>> Le reportage dans des écoles du Jura et du canton de Vaud :

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30 de la RTS mardi :

Keystone - Martial Trezzini

Le grand test de l'application SwissCovid qui permet de tracer les malades a été lancé lundi. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont reçu un lien qui leur permet de télécharger cette application, la première au monde à s'appuyer sur la nouvelle interface de Google et Apple.

Les employés de l'administration, des écoles polytechniques, des hôpitaux ainsi que des soldats sont les premiers à tester SwissCovid. Son utilisation n'est pas obligatoire, mais ils sont plus de 3000 à l'avoir déjà téléchargée.

>> Le reportage dans le 19h30 :

Le Conseil d'Etat vaudois débloque 16 millions pour soutenir les apprentis et les entreprises formatrices. Afin de favoriser l'embauche, il subventionnera la moitié du salaire annuel des apprentis qui débuteront leur cursus en août prochain.

>> Plus de détails dans notre article : Le canton de Vaud va soutenir l'apprentissage à hauteur de 16 millions

C'est en partant de plusieurs constats que Philippe Leuba et Cesla Amarelle, ministres en charge de l'Economie et de la Formation, ont proposé ce soutien au Conseil d'Etat.

>> Les explications de Forum et l'interview du conseiller d'Etat Philippe Leuba :

A la mi-mai 2020, le canton compte 650 contrats signés en moins qu'à la même période de l'année précédente, soit moins 25%, a expliqué Lionel Eperon, directeur général de l'enseignement post-obligatoire. Des chiffres suffisamment éloquents pour motiver cette mesure d'exception, relève-t-il.

>> Ecouter la réaction d'une entreprise vaudoise face à l'annonce de ce soutien dans La Matinale de la RTS mardi :

Keystone - Gaetan Bally

Face à la pandémie, les rassemblements politiques de plus de cinq personnes restent interdits. Plusieurs collectifs, féministes, écologistes ou même anti-vaccins, demandent aux autorités de revoir leur position en matière de droits et de liberté démocratique.

Faut-il vraiment s'inquiéter d'une limitation des droits politiques, et comment envisager d'éventuelles manifestations cet été, malgré le risque sanitaire?

>>  Le débat entre Aude Spang, membre du collectif genevois de la grève féministe, et Frédéric Favre, conseiller d'Etat valaisan en charge de la sécurité, dans Forum:

Keystone - Anthony Anex

La Suisse a enregistré dix cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, a annoncé lundi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Il y a aussi un décès supplémentaire depuis dimanche. A part trois décès samedi, le pays n'avait plus eu de nouvelle victime depuis jeudi.

>> Retour sur la journée de lundi : La phase pilote de l'application de traçage SwissCovid a démarré

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