Véronique Ovaldé. [editions.flammarion.com - Jean-Luc Bertini]

Véronique Ovaldé: "Personne n'a peur des gens qui sourient"

Au début du roman, Gloria fait ses bagages, prend une arme, va chercher ses deux filles à l'école, et s'enfuit avec elles. On ne sait à quoi veut échapper cette jeune femme aux abois, mais on la suit. Dans un texte à la structure impeccable, Véronique Ovaldé nous raconte la vie passée de Gloria, son enfance et son adolescence, et sa vie aujourd'hui, planquée incognito dans la maison de sa grand-mère, à élever tant bien que mal ses filles en se gardant toujours d'un danger possible. Ce nouveau roman de l'auteure de "Ce que je sais de Vera Candida" est construit comme un polar, et tient son lecteur jusqu'à la dernière page, On y retrouve tous les thèmes chers à Ovaldé, comme la transmission ou la non transmission d'un héritage familial, et surtout on retrouve son sens de l'humour. La romancière nous offre ici un de ses plus beaux personnages féminins, Gloria l'héroïne qui fait ce qu'elle peut et se révèle bien plus complexe qu'on aurait pu l'imaginer.

Par Sylvie Tanette
Lectures: Stéphanie Kohler
A lire: Véronique Ovaldé: "Personne n'a peur des gens qui sourient", Flammarion
Véronique Ovaldé: "Personne n'a peur des gens qui sourient"