François Burland - Désert
Toutes les époques et toutes les expériences semblent simultanées chez François Burland. Enfant antiscolaire, adolescent à la dérive, il a trouvé son chemin en construisant une œuvre dʹune vitalité ravageuse. Des tanks en carton ou en bois de récupération y croisent des poyas foutraques, où les armaillis traversent un ciel constellé dʹétoiles communistes de la guerre froide. Le fatras cosmique des souvenirs et du présent entre en collision avec lui-même. Aujourdʹhui, François Burland construit ses œuvres avec de jeunes exilés afghans, maliens, guinéens ou dʹailleurs, qui ont tout perdu. Il dit quʹils lʹont sauvé: à 62 ans, ce nʹest plus lʹœuvre qui lʹintéresse, mais les liens qui président à sa naissance.
4/5: Une des grandes histoires de sa vie: le Sahara. Le grand Sud algérien, où il a passé plusieurs mois par an pendant une partie de sa vie. Comme un livre ouvert, où affleurent sur le même sol des bivouacs du Néolithique et de fausses ceintures Doce&Gabbana abandonnées par des migrants subsahariens. Il y a construit des relations fortes et durables avec des Touaregs. Dans ces amitiés tendues, lʹexpérience de la différence est radicale.
4/5: Une des grandes histoires de sa vie: le Sahara. Le grand Sud algérien, où il a passé plusieurs mois par an pendant une partie de sa vie. Comme un livre ouvert, où affleurent sur le même sol des bivouacs du Néolithique et de fausses ceintures Doce&Gabbana abandonnées par des migrants subsahariens. Il y a construit des relations fortes et durables avec des Touaregs. Dans ces amitiés tendues, lʹexpérience de la différence est radicale.