La Nouvelle Orléans vers 1850 (détail), gravure de J.W Hill (Angleterre, 1812-1879). [coll. privée]

La Nouvelle-Orléans, New York : "El son latino"

Une grande escapade puisque de Cuba nous rejoignons La Louisiane et New York. La Nouvelle-Orléans, d’abord, qui a longtemps été considérée comme le premier port marchand… de Cuba! Une ville où se sont longtemps mêlées tant de musiques et, en particulier, les musiques de sa population latino-américaine...

En cette Louisiane, ballotée au XVIIIe siècle entre la France et l’Espagne, avant d’être vendue aux Etats-Unis en 1803 et de devenir le 18e état de l’Union en 1812. De Gottschalk et ses "Contredanses cubaines" jusqu’à Scott Joplin et Sidney Béchet, c’est une belle filiation. Ce sont surtout les fanfares mexicaines qui faisaient connaître partout le tango-habanera cubain vers 1860. A New York le pianiste de jazz William H. Tyers en joue en 1890, tout comme Jesse Picket qui l’avait enseigné à Eubie Blake. Les grands compositeurs américains s’y mettent aussi comme George Antheil et Virgil Thomson. Sans parler de Gershwin dans sa "Girl Crazy" à Broadway où la rumba jongle avec le pasodoble.

Le pianiste Jerry Roll Morton insistait: "Ecoutez mes premiers morceaux comme le "New Orleans blues" composé en 1902, vous y entendrez cette couleur hispanique".
La Nouvelle-Orléans, New York : "El son latino"