Histoire vivante
Publié le 13 mars 2023 à 12:37 - Modifié le 17 mars 2023 à 14:10
Iran, une histoire tumultueuse
En 1941 en Iran, le jeune Mohammad Reza Pahlavi monte sur le trône pour remplacer son père et devient le nouveau Shah d’Iran.
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1er épisode
Du début du XXe siècle au coup d'Etat de 1953
A peine installé sur le trône, Mohammad Reza Pahlavi recherche l'appui des puissances occidentales et devient progressivement le meilleur allié des Etats-Unis dans la région. Nous sommes là aux racines de la révolution iranienne, car l’influence américaine nourrira la colère du futur AyatollahKhomeiny face aux Etats-Unis, qu'il baptisera "le Grand Satan".
Au micro de Laurent Huguenin-Elie, Yann Richard, historien, spécialiste de l’Iran contemporain, professeur émérite à la Sorbonne nouvelle et auteur de nombreux ouvrages dont "L'Iran de 1800 à nos jours" (Flammarion) et récemment "Le Grand Satan, le Shah et l'imam, les relations entre l’Iran et les Etats-Unis jusqu’à la révolution de 1979" (CNRS-Éditions).
Dimanche 19 mars à 20h55 sur RTS Deux, vous pourrez voir "Ambassade", un documentaire de Daniel Wyss (Suisse, 2019). Disponible dès maintenant ci-dessous.
Photo: détail d'une affiche avec les portrait des premiers membres du Parlement iranien (7 octobre 1906 - 23 juin 1908). En 1906, l'Iran était devenu le premier pays moyen-oriental à faire une révolution et à se doter d’une Constitution.
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2e épisode
Du coup d’Etat de 1953 à la révolution de 1979
Après le coup d'Etat de 1953 - où le premier ministre du Shah est démis de ses fonctions - et dans un contexte de guerre froide, l’Iran se rend de plus en plus dépendant des Etats-Unis. Cette seconde moitié du XXe siècle verra le Shah devenir toujours plus mégalomane, dopé par les pétrodollars, épaulé par une police politique terrorisante, la Savak. En 1971, le banquet exubérant organisé par le Shah à Persépolis en plein désert constituera l’une des illustrations les plus marquantes de cette démesure.
Au micro de Laurent Huguenin-Elie, Yann Richard, historien, spécialiste de l’Iran contemporain, professeur émérite à la Sorbonne nouvelle et auteur de nombreux ouvrages dont "L'Iran de 1800 à nos jours" (Flammarion) et récemment "Le Grand Satan, le Shah et l'imam, les relations entre l’Iran et les Etats-Unis jusqu’à la révolution de 1979" (CNRS-Éditions).
Photo: banquet donné en l'honneur des représentants des nations étrangères et à l'occasion de la célébration des 2'500 ans de la fondation de l'Empire perse, en octobre 1971. Ce repas fastueux avait réuni plusieurs dizaines de têtes couronnées, présidents et chefs de gouvernement. Le menu affichait, entre autres, cinquante paons rôtis farcis au foie gras, le tout arrosé d'un Dom Pérignon rosé 1959. Le coût total des festivités, qui incluaient des parades et la construction d'une ville de tentes, est estimé à 300 millions de dollars.
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3e épisode
La révolution de 1979
Les grandes réformes économiques et sociales lancées par le Shah dans les années 1960 ont pour objectif de transformer l’Iran, de consolider la modernisation du pays et d’en faire ainsi une grande puissance. Mais cette révolution dite blanche n'est pas du goût de tout le monde, en particulier du clergé.
En 1963, le discours de Khomeiny contre les réformes est accompagné de violentes manifestations. Au fil des années, l'opposition au régime du Shah va croître. Ses détracteurs, issus de différents mouvements, dénoncent notamment l'autoritarisme grandissant du monarque.
Dès lors, en 1978-79, la révolution iranienne est menée par les mollahs mais aussi par des forces de gauche et des intellectuels libéraux. Tous s'en prennent au shah... pour beaucoup sans en mesurer complètement les conséquences.
L’impérialisme américain est lui aussi condamné et lorsqu'en novembre 1979, près de 300 étudiants envahissent l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran et prennent en otages les diplomates, la rupture des relations entre l’Iran et les Etats-Unis est spectaculaire.
Laurent Huguenin-Elie poursuit son entretien avec Yann Richard, historien, spécialiste de l’Iran contemporain, professeur émérite à la Sorbonne nouvelle et auteur de nombreux ouvrages dont "L'Iran de 1800 à nos jours" (Flammarion) et récemment "Le Grand Satan, le Shah et l'imam, les relations entre l’Iran et les Etats-Unis jusqu’à la révolution de 1979" (CNRS-Éditions).>> L'Iran est aussi au programme de la 21e édition du FIFDH (Genève) avec la projection de films et l'organisation d'un forum intitulé "Iran une répression à huis clos".
Photo: un mollah iranien devant l'ancienne ambassade des États-Unis, à Téhéran, en novembre 2022. Derrière lui, la peinture murale marque le 43e anniversaire de la prise de contrôle de l'ambassade des États-Unis. Dès le 4 novembre 1979, après que les États-Unis ont autorisé le Shah à être hospitalisé sur leur sol, plus de 50 diplomates et gardes américains ont été retenus en otage par les étudiants durant 444 jours.
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4e épisode
Les relations Suisse - Iran
Les relations qu'entretiennent la Suisse et l’Iran sont pour le moins particulières. Historiquement, elles ont été tissées surtout à partir du XIXe siècle pour des raisons commerciales. Au XXe siècle, après y avoir suivi une partie de ses études, le Shah venait régulièrement en Suisse. Enfin, depuis la révolution iranienne, la Suisse joue les intermédiaires entre l’Iran et les Etats-Unis.
Laurent Huguenin-Elie reçoit Antoine Fleury, professeur honoraire d'histoire des relations internationales à l'Université de Genève, qui a dirigé la Commission de la publication des Documents diplomatiques suisses et a mené plusieurs recherches.
>> Sur ce sujet voir aussi DODIS - Documents diplomatiques suisses
Photo: le Shah Mohamed Reza Pahlevi avec sa femme Farah Diba sur un remonte-pente en février 1975 à Saint-Moritz (GR). Le 9 mars 2023 lors de la session de printemps des Chambres, le Conseil national a demandé que la Suisse reprenne à son compte toutes les sanctions de l'UE contre le régime iranien. Le Conseil fédéral s'est opposé à cette motion.
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5e épisode
Les relations Suisse - Iran (seconde partie)
Depuis la longue crise des otages en Iran en 1979, pendant laquelle près de trois cents étudiants retiennent des diplomates au sein de l’ambassade américaine pendant 444 jours, la Suisse joue un rôle particulier et fera, dès lors, office de puissance protectrice des Etats-Unis en Iran.
Laurent Huguenin-Elie reçoit Antoine Fleury, professeur honoraire d'histoire des relations internationales à l'Université de Genève, qui a dirigé la Commission de la publication des Documents diplomatiques suisses et a mené plusieurs recherches.
>> L'Iran est aussi au programme de la 21e édition du FIFDH (Genève) avec la projection de films et l'organisation d'un forum intitulé "Iran une répression à huis clos".
>> Sur ce sujet, voir également l'interview d'Antoine Fleury sur genevevision.ch
Photo: lors d'une manifestation contre la visite du Shah Mohammad Reza Pahlavi en Suisse, la police utilise des gaz lacrymogènes rue du Mont-Blanc à Genève, le 23 juin 1972
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Documentaire TV
Ambassade
L'Iran et les Etats-Unis sont-ils sur le point d'entrer en guerre? Leur rivalité, en tout cas, n’est pas récente. Elle avait atteint son paroxysme lors de la prise d’otages à l’ambassade américaine de Téhéran, entre 1979 et 1981.
Trois ex-ambassadeurs suisses racontent comment ils durent alors jouer les intermédiaires entre deux pays que tout oppose.Un documentaire de Daniel Wyss (Suisse, 2022)
Disponible jusqu'au 7 février 2023