Ce fut d’abord la guerre d’Indochine pour chasser les colons français, puis celle entraînant les Etats-Unis, qui envoyèrent près de trois millions de militaires sur le terrain pour tenter de dresser un rempart contre le communisme. Enfin, il y eut le conflit, moins connu, qui impliqua le Viêt Nam, le Cambodge et la Chine.

Au micro de Laurent Huguenin-Elie, Benoît de Tréglodé, historien, directeur de recherche à l’IRSEM, l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire en France. Il a dirigé "Histoire du Viêt Nam de la colonisation à nos jours", paru aux Editions de la Sorbonne.

Dimanche 26 février à 20h55 sur RTS Deux vous pourrez voir "Vietnam, une guerre civile", un documentaire de Bernard Georges (France, 2022). Disponible en ligne dès maintenant ci-dessous.

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Histoire vivante - Publié le 22 février 2023

Photo: lors de la guerre d'Indochine, un suspect débusqué dans la jungle est interrogé par une patrouille de la Légion étrangère (1954 env.). La France fait ses premières conquêtes dans la péninsule indochinoise sous le Second Empire (milieu du XIXe siècle). En 1887 est fondée l’Indochine française regroupant la Cochinchine, l’Annam et le Tonkin, qui ensemble formeront le Viêt Nam. Les rebelles du Viêt Minh (Ligue pour l'indépendance du Viêt Nam) proclament l'indépendance le 2 septembre 1945 à Hanoï et la guerre débute en décembre 1946.

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A l’exception des années 1990, le Viêt Nam n’aura jamais véritablement connu la paix durant la seconde moitié du XXe siècle. Les guerres successives ont causé des millions de victimes et la douleur a été telle qu’on parle d'une culture née de la mémoire de la guerre. Aujourd’hui, la République socialiste du Viêt Nam fait tout pour donner une autre image du pays en s’affirmant, avec un certain succès, comme puissance régionale et en souhaitant jouer un rôle pacificateur.

Laurent Huguenin-Elie reçoit Benoît de Tréglodé, historien, directeur de recherche à l’IRSEM, (Institut de recherche stratégique de l'École militaire en France), auteur de "Vietnamiens - Lignes de vie d’un peuple", (Ateliers Henry Dougier, 2021) et de "Histoire du Viêt Nam de la colonisation à nos jours", publié aux Editions de la Sorbonne sous sa direction. Il a également signé "Le Vietcong au sommet de Notre-Dame" (éd. Favre).

Julian Abram Wainwright - EPA/Keystone

Histoire vivante - Publié le 21 février 2023

Photo: enfants à l'orphelinat de Ba Vi, 60 kilomètres au nord-ouest de Hanoï (Viêt Nam), juillet 2009. L'orphelinat accueille plus de 140 enfants, la plupart souffrant de graves handicaps mentaux ou physiques. Ceux-ci seraient dûs à l'utilisation de l'agent orange, un défoliant pulvérisé par l'armée américaine. Un grand nombre de Vietnamiens ont été exposés à ce produit chimique lorsque les forces américaines l'ont pulvérisé sur les jungles, pour empêcher les troupes communistes d'y trouver refuge. Le Viêt Nam affirme que quatre millions de ses citoyens souffrent de maladies liées à l'agent orange.

Le 30 avril 1975, les troupes communistes nord-viêtnamiennes pénètrent dans Saïgon et mettent fin à la guerre du Viêt Nam; la ville tombe et sera rebaptisée par les communistes Hô-Chi-Minh-Ville.

Près de 50 ans plus tard, Laurent Huguenin-Elie a recueilli le témoignage de Vinh, né à Saïgon et qui a fui le Viêt Nam à l’âge de 13 ans, avec son père, son frère et sa tante, pour arriver en Suisse au printemps 1977.

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Histoire vivante - Publié le 20 février 2023

Photo: Vinh aujourd'hui.

Après avoir vécu une enfance heureuse à Saïgon, le jeune Vinh, 13 ans, embarque sur un petit bateau un jour d’octobre 1976. Il fera partie des "boat-people", sans vraiment réaliser qu’il est sur le point de quitter son pays pour toujours. Vinh, aujourd’hui âgé de 60 ans, poursuit son témoignage au micro de Laurent Huguenin-Elie.

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Histoire vivante - Publié le 23 février 2023

Photo: Vinh (à gauche) et sa famille dans le camp de réfugiés de Chanthaburi en Thaïlande. Le bateau que l'on aperçoit au premier plan est l'un de ceux utilisés pour la traversée depuis le Viêt Nam. Une fois en mer, les embarcations des Vietnamiens fuyant la guerre sont victimes des exactions non seulement de pirates mais également de garde-côtes, sans compter les avaries et les naufrages. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés estime qu'entre 200'000 et 250'000 personnes ont péri lors de ces traversées.

Nous poursuivons le récit de Vinh, qui a quitté le Viêt Nam en bateau avec sa famille en 1976, a été placé dans un camp de réfugiés en Thaïlande avant que le pays d’accueil ne leur soit communiqué: ce sera la Suisse.

Vinh et ses proches arrivent donc au printemps 1977 à l’aéroport de Zurich et font partie de l’un des premiers groupes de réfugiés vietnamiens à être accueillis en Suisse. Il leur faudra trouver leurs marques dans un processus d’adaptation et de construction identitaire. Suite et fin du témoignage de Vinh au micro de Laurent Huguenin-Elie.

>> Voir également: "Guerre du Vietnam, la lutte contre l'agent orange continue" (Pascal Fleury - La Liberté du 17.02.2023)

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Histoire vivante - Publié le 24 février 2023

Photo: arrivée en Suisse de Vinh (à l'extrême droite au deuxième rang) et de ses proches.

La postérité considère que la guerre du Vietnam a d’abord été un conflit de la guerre froide où les États-Unis et l’URSS se seraient affrontés, par armées vietnamiennes interposées. Cette lecture s’avère pourtant bien partielle. Avant tout, elle a été une guerre civile opposant le Nord communiste au Sud libéral et dont l’enjeu premier était la réunification d’une nation. Réalisation: Bernard Georges (France, 2022)

Vietnam, une guerre civile

Disponible en ligne jusqu'au 27 avril 2023