Avant de répondre à cette question, il est important d’y ajouter un peu de contexte.

Les graines sont produites au cours de l’embryogenèse. Lors de ce processus, la plante-mère va produire sa progéniture, les graines. Durant le développement de ces dernières, on va voir apparaître 1) la formation d’un embryon, la future plante et 2) un tissu nourricier qui va se développer autour de l’embryon. Ce tissu nourricier est appelé endosperme ou albumen suivant le type de plante. C’est dans ce tissu que vont se former les réserves nutritives de la graine. A la fin de l’embryogenèse, la graine est produite et contient l’embryon mature ainsi que ce tissu de réserves qui, plus tard lors de la germination, sera utilisé comme source d’énergie pour la croissance précoce de l’embryon.

Mais revenons à notre question: comment ces réserves arrivent-elles dans la graine? Il faut savoir que ces réserves existent principalement sous forme de lipides, d’amidons ou/et de protéines. Le point commun entre ces structures est qu’elles contiennent toutes des chaînes de carbones. Alors, on comprend sans peine que la formation de ces réserves nutritives va nécessiter une source relativement élevée de cet élément. Cela tombe bien, car les feuilles de la plante-mère, grâce à la photosynthèse, ont la capacité de produire une source de chaînes carbonées en grande quantité sous forme de sucre (ex: sucrose). Ce sucrose va donc être ensuite acheminé des feuilles jusque dans les graines via des tissus conducteurs qui agissent comme des autoroutes. Une fois dans la graine, cette source de carbone va être transformée à travers plusieurs étapes pour aboutir à la production de réserves nutritives qui seront entreposées dans le tissu nourricier. Je tiens à préciser que le devenir de ce sucrose une fois dans la graine, ou comment il sera redistribué entre lipides/amidons/protéines, dépendra de la détermination génétique, de facteurs intrinsèques et d’influences environnementales.