Il est impossible de donner une réponse générale cette question sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). Tout dépend de la plante, du gène inséré et des interactions de ce gène avec la plante.

Alimentation humaine :

Dans des pays à législation restrictive comme la Suisse ou l’Union Européenne , les plantes génétiquement modifiées et leurs dérivés sont contrôlés pour leur équivalence par rapport à la plante non modifiée, avant d’être éventuellement autorisées à la consommation. Ces aliments peuvent donc être considérés comme scientifiquement sûrs. Seuls quelques maïs doux et soja sont actuellement autorisés à être commercialisés à des fins d’alimentation dans l’Union Européenne et en Suisse. Leur étiquette doit néanmoins indiquer clairement qu’il s’agit là de produits contenant des OGM.

Pour qu’un produit OGM soit décelé, il faut bien entendu que l’ADN (le matériel génétique) de la plante qui a été modifiée soit présent dans le produit. Une huile végétale issue d’une culture OGM n’en contient pas et ne peut donc pas être détectée. Les produits dérivés tels que la lécithine de soja RR, les huiles de colza ou de coton OGM sont autorisés dans l’Union Européenne. La grande distribution suisse ne commercialise toutefois pas de produits OGM pour l’alimentation humaine, la majorité des clients n'en voulant pas.

Une viande dont l’animal a été engraissé avec des fourrages OGM est également autorisée en Suisse et dans UE. Là encore, la grande distribution suisse déclare en majorité ne pas commercialiser de viande issue de fourrages OGM.

Alimentation animale :

Le soja RR (résistant à un herbicide) et quelques autres maïs modifiés sont autorisés en Suisse pour l’alimentation du bétail.

Toutefois, pour respecter la volonté des consommateurs et des distributeurs, les fabricants d’aliments pour animaux ont renoncé à l’utilisation de fourrages OGM.

Enfin, aucune culture OGM n’est autorisée en Suisse à des fins commerciales. Seuls des essais de recherche scientifiques peuvent être autorisés.