Le débat fait rage chez les spécialistes de la didactique, pour savoir quelle science est exacte, expérimentale, dure, ou même molle ou douce… Certains se demandent par exemple si les mathématiques sont effectivement une science exacte, en arguant que cette science est généralement indissociable de la physique et des autres sciences d’observation. Laissons ce débat aux spécialistes!

En revanche, il n’est pas possible d’affirmer que la chimie est une science exacte. C’est une science typiquement expérimentale, bien que certains chimistes sont spécialisés en modèles théoriques et ne voient aucune éprouvette de toute leur carrière.

Pour certains, par exemple, les sciences exactes sont représentées par les mathématiques; les sciences dures sont représentées par les mathématiques, la physique, et la chimie ; les sciences expérimentales sont représentées par la physique, la chimie, la biologie et les sciences de la Terre; les sciences molles sont représentées par la biologie et les sciences de la Terre.

On voit bien ici que le qualificatif utilisé pour caractériser une science peut avoir une connotation dévalorisante, laissant penser que les sciences sont organisées de manière pyramidale. Ce n’est évidemment pas le cas.

On trouve par exemple en mathématique des statisticiens qui, bien qu'ils s’appuient sur des modèles théoriques intangibles (et exacts), exercent leur art dans les domaines appliqués de notre quotidien (voir par exemple le travail exemplaire de l’Office Fédéral de la Statistique), tandis qu’on trouve des biologistes ou des chimistes qui ne travaillent que sur des modèles théoriques et qui sont loin des sciences expérimentales (bien que pour tester la solidité de leurs modèles, ils les alimentent d’observations expérimentales).

La catégorisation d’une science dans un moule linguistique ne peut donc, en réduisant cette science à une expression à l’emporte-pièce, que nuire à la représentation de la complexité qui caractérise cette science, quelle qu’elle soit!