La teneur croissante en sels dans les terres, phénomène appelé "salinisation" est un problème planétaire qui conduit à une diminution de la fertilité des sols en raison des effets nocifs des sels sur les végétaux, avec diminution des rendements de cultures et à terme stérilisation des sols. Les sels dans les sols (et dans les océans) ont une origine naturelle et une origine humaine.

Les sels trouvés dans les sols sont principalement les ions chargés positivement (cations) de calcium et magnésium, de sodium et de potassium, ainsi que les ions chargés négativement (anions) de carbonate et bicarbonate, de chlorure, de nitrate et de sulfate.

Lorsque les roches qui constituent notre sol sont lentement altérées par les processus naturels (par exemple le lessivage des roches, elles relarguent, par dissolution, des ions mobiles qui constituent l’essentiel des sels qu’on retrouve dans les sols. L’altération naturelle des roches est un phénomène contre lequel nous ne pouvons pas faire grand-chose, au même titre qu’elle conduit, très lentement, à façonner nos montagnes en les « solubilisant » et en mobilisant les sels mobiles qui viendront s’accumuler dans les océans. Les intrusions des eaux océaniques dans les sols des régions côtières (par exemple via les nappes phréatiques ou par effet de marées) conduisent également à accroître la présence de sels dans les sols.

Parmi les sources humaines, ce sont majoritairement les activités agricoles qui constituent les apports les plus importants de sels dans les sols. Notons toutefois que le salage des routes en hiver est également responsable, temporairement, d’une augmentation des sels mobiles dans les eaux de ruissellement et, partant, dans les sols récepteurs de ces eaux.

Certains sels, lorsqu’ils sont présents en concentrations trop élevées dans les sols, deviennent toxiques pour les systèmes racinaires des plantes ; c’est notamment le cas du sodium et du chlorure.