Bonjour. Votre question sur les "chemtrails" n'apparaît pas car elle n'a jamais été enregistrée !

Pour les lecteurs assidus, un "chemtrail" est constitué de substances chimiques dispersées sous forme d'un panache dans l'atmosphère. Ce terme fait référence et s'oppose au "contrail", qui est la trace habituellement produite par la condensation d'eau au passage d'un avion; à haute altitude, l'eau résultant de la combustion du kérosène gèle à la sortie des réacteurs et forme la fameuse trace qui peut persister quelques secondes à quelques minutes.

Rien à voir, apparemment, avec les fameux "chemtrails", puisque selon des théories du complot se répandant comme des traînées de poudre sur de nombreux blogs, certaines traces persistantes dans le ciel ne seraient pas de la condensation d'eau, mais bien des substances chimiques pernicieuses dispersées intentionnellement par des avions engagés dans des programmes de recherche militaires secrets. "On ne nous dit rien, on nous cache tout !", tel est le signe de ralliement de nombreux sceptiques qui pensent avoir découvert de quoi faire tourner à plein régime les rotatives des tabloïds à scandale.

La littérature scientifique étant peu diserte sur les supposés "chemtrails", doit-on en conclure que ce sujet est tabou et soumis à censure, ou au contraire qu'il ne mérite pas que des deniers publics soient villipendés pour effectuer de coûteuses et complexes campagnes de prélèvement d'aérosols à la traîne des avions pour en déterminer la composition chimique ?

Difficile de répondre si la prétendue existence de "chemtrails" relève de l'information ou de l'intoxication. Néanmoins, nous nous hasardons à suggérer aux perplexes qui penseraient identifier un "chemtrail" de contacter Skyguide et à fournir toutes les informations indispensables (heure précise, route apparente et direction, éventuellement photographies de la trace observée) qui permettront aux aiguilleurs du ciel de déterminer si l'avion responsable d'un soi-disant "chemtrail" est répertorié parmi les vols de ligne officiellement programmés. Si tel est le cas, il sera peu probable que l'avion embarquant de simples citoyens soit engagé dans un programme d'épandage de substances toxiques, puisque les règles internationales de transport aérien de substances dangereuses sont très strictes. Dans le cas contraire, si l'avion n'est pas identifiable, il sera alors utile de contacter l'Office Fédéral de l'Aviation Civile pour obtenir des approfondissements; si la demande reste sans réponse, les sceptiques pourront faire des gorges chaudes du sujet. Cette démarche est nettement plus économique que le lancement d'une armada d'avions préleveurs d'échantillons (qui contribueraient à disperser dans l'atmosphère des tonnes de dioxyde de carbone, substance chimique au même titre que l'eau ou que toute autre substance).