Les deux techniques sont effectivement des techniques d’inclusion de matériel (principalement d’origine biologique ou organique, mais pas exclusivement) en guise de préparation pour des observations par microscopie.

Contrairement à ce que notre internaute pense, la technique d’inclusion dans la paraffine (qui est un mélange d’huiles organiques de haut poids moléculaire) est exclusivement réservée à la microscopie optique, tandis que la technique d’inclusion dans l’épon (qui est une résine époxyde) est exclusivement réservée à la microscopie électronique à transmission.

Dans tous les cas, les observations au microscope (optique ou électronique) requièrent des spécimens les plus fins possibles pour être étudiés. Pour obtenir de tels spécimens très fins, il est nécessaire d’inclure le matériel à étudier dans un matériau qui pourra ensuite être tranché en couches très fines.

Le problème avec cette approche d’inclusion du matériel à étudier dans une matrice qui sera coupée en tranches fines, est que le matériel doit préalablement être déshydraté. Cette phase préliminaire est généralement menée en plusieurs étapes, où l’eau qui constitue le solvant principal du matériel à étudier est progressivement remplacée par un solvant de moins en moins hydrophile. Ce n’est qu’ainsi qu’il sera ensuite possible d’inclure le matériel déshydraté dans une matrice hydrophobe par nature (tant la paraffine que la résine époxyde). Lors de la phase de déshydratation, le matériel à étudier peut éventuellement subir des dommages importants, puisqu’il passe progressivement d’un milieu aqueux à un milieu hydrophobe; le matériel peut subir des déformation, des compressions, des éclatements, etc., qu’il est indispensable de minimiser pour ne pas perturber les résultats finaux.

La principale différence entre les inclusions à la paraffine et les inclusions à l’épon réside dans le fait que les couches très fines qui doivent être obtenues pour la microscopie électronique à transmission doivent être ultra-hyper-fines, de l’ordre de quelques dizaines de nanomètres (pour être suffisamment transparentes sous le faisceau du microscope électronique). Le procédé permettant d’obtenir des couches ultra-hyper-fines pour la microscopie électronique à transmission s’appelle ultramicrotomie, et il est réalisé au moyen d’un « couteau » en verre (pour obtenir des couches ultra-fines) ou en diamant (pour obtenir des couches ultra-hyper-fines).

La paraffine ne permet pas d’obtenir des couches aussi fines que la résine époxy, d’où l’impossibilité d’utiliser la paraffine pour la microscopie électronique. Par ailleurs, la paraffine ne supporterait pas les très hauts vides requis dans la colonne d’un microscope électronique (la paraffine s’évaporerait sous haut vide).