Bonjour Annie,

Effectivement, le problème existe dès maintenant. Par exemple, les feux en Sibérie ont rendu de larges étendues inhospitalières. La saison des incendies en Californie, pourtant assez clémente cette année, a transformé de nombreuses zones habitées en cendres, aggravant la crise du logement. La sécheresse au Moyen-Orient et en Afrique figure parmi les causes d'une vague migratoire qui n'en est qu'à son commencement. Et les habitants de certains archipels dans le Pacifique cherchent refuge en Australie car leurs îles, souvent des atolls avec une altitude maximale de juste 1 ou 2 mètres au-dessus du niveau de la mer, sont balayées par les vagues à chaque orage. Donc la vie à certains endroits est plus difficile déjà aujourd'hui.

La différence entre riches et pauvres joue aussi un rôle. Par exemple, les riches achètent des climatiseurs et consomment de l'énergie pour se rafraîchir. Le championnat de football au Qatar se déroule sous des températures telles que le stade à ciel ouvert, ainsi que les rues autour du stade, sont climatisés. Les riches peuvent se payer des piscines et des climatiseurs, les sans-abri souffrent de la chaleur.

La question qui se pose dès aujourd'hui, c'est à quel endroit et qui, avec quel niveau de revenu, peut encore assurer sa subsistance. Et cette question se posera avec de plus en plus d'intensité dans un avenir proche. Peut-être que les centres urbains vont se déplacer plus vers les régions aujourd'hui soumises à des températures polaires, mais qui à l'avenir pourraient devenir habitables.

En Suisse, nous avons la chance de vivre dans l’un des pays les plus riches du monde. Notre situation géographique nous permet d'avoir assez d'eau potable, et notre système politique nous permet de réagir aux défis et de chercher des solutions. Nous ne sommes pas à l'abri des changements globaux car ils nous dépassent, mais nous avons plus de moyens que d'autres pour nous prémunir contre les conséquences. Même sans pression du besoin, il faut penser à ne pas dépenser l'énergie inutilement, s'efforcer de manger moins de viande et de ne pas acheter trop de vêtements ou plus de smartphones que nécessaire.