Tout d’abord, précisons ce que sont les Tilapias. Il s’agit de poissons africains appartenant à la famille des Cichlidae et incluent près d’une centaine d’espèces réparties en généralement trois genres: Oreochromis, Tilapia et Sarotherodon.

Il s’agit de poissons d’eau douce ayant des comportements de garde parentale complexe (beaucoup sont des incubateurs buccaux), possédant une grande fécondité et un dimorphisme sexuel marqué (avec des mâles généralement beaucoup plus grands que les femelles).

Ils sont omnivores, présentent une bonne adaptation aux variations des paramètres physico-chimique de l’eau (température, salinité, taux d’oxygène dissout…), grandissent rapidement, sont sexuellement précoces, etc… Toutes ces qualités en font des candidats de choix pour l’aquaculture en zone tropicale et un certain nombre d’espèces a ainsi été sélectionné à cet effet.

Alors, quelles sont les cellules reproductrices chez ces poissons? Eh bien, les mêmes que pour tous les autres poissons, et même les mêmes que pour tous les animaux, c’est-à-dire des spermatozoïdes chez les mâles et des ovules chez les femelles. Alors pourquoi imaginer qu’elles puissent être différentes ? Eh bien, peut-être parce que, chez certaines espèces, l’incubation buccale des œufs est maternelle (chez Oreochromis,) ou paternelle, voire bi-parentale (chez Sarotherodon).

Selon les cas, ce sera donc soit la femelle, soit le mâle qui gardera les œufs en bouche. En revanche, les ovules auront toujours été pondus par la femelle, et les spermatozoïdes toujours émis par le mâle. Ce n’est que dans le mode d’incubation des œufs que l’on pourra observer des différences.