A moins de descendre à des températures extrêmement basses, normalement jamais atteintes sous nos latitudes, la ponte et la couvaison ne dépendent pas des variations météorologiques habituelles. Les processus liés à la migration et à la reproduction sont induits par des hormones dont la production est le plus souvent liée à la quantité de soleil reçue, à des interactions sociales et à des rythmes internes régulés génétiquement. Par exemple, la migration est déclenchée par la durée du jour, un facteur extrêmement stable sur Terre, au contraire de la météo qui reste très variable d’une année à l’autre. Se baser sur la météo ne serait donc pas un moyen efficace pour arriver à la bonne date pour se reproduire en Europe. Une fois de retour d’Afrique, même si la température extérieure varie fortement, les hirondelles arrivent en général à maintenir la température idéale pour la couvaison, car le nid et les plumes sont des isolants très efficaces.

Une fois les poussins éclos, c’est la quantité de nourriture à disposition qui va fortement influencer la survie des jeunes. Dans le cas des insectivores – particulièrement des insectivores stricts comme l’Hirondelle rustique – l’offre en nourriture va dépendre de la température et cette dernière va donc influencer indirectement le succès de reproduction. Des périodes de froid prolongé peuvent donc alors conduire à des hécatombes, tant pour les jeunes que pour les adultes.