Les mouvements des paupières et les mouvements des globes oculaires sont assurés par des muscles et des nerfs indépendants, mais il y a naturellement des synchronisations entre les deux.
Par exemple, lorsque les paupières se ferment, l'oeil regarde brièvement vers le haut, avant de se réorienter vers sa position neutre, vers l'avant.
Cet effet, connu sous le nom de "Signe de Charles Bell",  est bien visible chez quelqu'un qui est atteint de paralysie faciale.
Dans les cas de paralysie faciale, les paupières n'obéissent plus à l'ordre de fermeture, mais les globes oculaires conservent leur mobilité, car elle est assurée par des muscles et des nerfs indépendants, comme dit plus haut.
Ainsi, lorsqu'on demande à une personne atteinte de paralysie faciale de fermer les yeux, les paupières concernées ne se ferment pas. On voit alors bien l'oeil regarder une demi-seconde vers le haut (se retourner), puis se réorienter vers sa position neutre, vers l'avant.
Or, une mission très importante des paupières est de toujours garder la surface de l'oeil humide. Si ce n'est pas le cas, la partie la plus fragile de l'oeil, la cornée, va se dessécher, ce qui peut la détériorer.
C'est pourquoi, dans le cas de la paralysie faciale, une lésion de la cornée peut survenir, en particulier lors du sommeil, puisque les paupières restent ouvertes alors que le globe oculaire est en position neutre.
Cela n'arriverait pas si le globe oculaire continuait à regarder vers le haut tant que l'on ordonne aux paupières de se fermer, car dans le cas, la cornée resterait couverte par la paupière supérieure.